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La vie d'un homme tel qu'Arnaud de Villeneuve est la plus belle illustration d'une époque extraordinaire : le Moyen Age, faite d'ombres et de lumière, de contrastes et d'opposition, à l'image de notre XXe siècle, à la fois attiré par la science et la spiritualité, la conquête de l'espace et celle de l' " homme intérieur ", le macrocosme et le microcosme.
Né en 1245, à Villeneuve-Loubet, Arnaud de Villeneuve, de son nom de famille Bacone ou Barchicone, est un vrai fils de la Provence, enfant de son époque et tout à la fois précurseur de la Renaissance, génie excellant dans tous les domaines embrassés par la science de son temps : philosophie, médecine, théologie, magie, alchimie, astrologie, mathématiques, ...Cet esprit universel, et méconnu, égale les titans qui viendront trois siècles plus tard : les Giordano Bruno, les Pic de la Mirandole, les Marcile Ficin et autres Léonard de Vinci, dont la stature nous étonne encore aujourd'hui.
Élevé chez les dominicains qui dispensaient alors le meilleurs enseignement, et bien que d'origine modeste, Arnaud de Villeneuve est vite remarqué pour ses dons exceptionnels et envoyé poursuivre ses études à Aix-en-Provence ou il s'initie à la littérature et à la philosophie. Il se rend ensuite à Paris, où la Sorbonne jouit déjà d'une renommée internationale, pour y conquérir le titre envié de " Maître ès arts ". Dans la capitale, le jeune homme découvre l'importance du " Grand Art " de l'alchimiste, auprès de docteurs aussi illustres que Roger Bacon, Albert le Grand, dont la place Maubert, rappelle le souvenir, ou Pierre d'Apono.
C'est seulement après dix années d'études qu'Arnaud obtint la délivrance de son " parchemin ". Et que l'on ne vienne pas se plaindre aujourd'hui de la longueur de la scolarité ! Enfin un aussi brillant sujet ne pouvait s'abstenir d'aborder la médecine, où il s'illustra sa vie durant, après avoir fréquenté la célèbre faculté de Montpellier.
" Les hommes intelligents ont le monde pour patrie " a dit un jour Napoléon. A la mesure de son temps, Arnaldus de Villanova, puisque tel était le nom latin qu'il s'était donné, fit sienne cette maxime et voyagea toute sa vie. L'Espagne l'attira d'abord et plus précisément Valence, où, au contact des médecins juifs et arabes, également passés maîtres en astrologie et en cabale, il se perfectionna dans la science médicale et l'hermétisme, qu'il mena toujours de pair.
En 1285, il se fixe, pour un temps, à Barcelone, et devient l'ami du roi d'Aragon, Pierre III, qui en fait son médecin. Mais la soif de connaître le reprend, et il s'embarque bientôt pour l'Italie, parcourant la péninsule, de Naples à Padoue, cités renommées pour leurs universités. C'est au cours de cette période qu'il acquiert la pleine maîtrise de l'Arts Magna, autrement dit de l'alchimie. On assure qu'en 1288, à Rome, il réussit une transmutation, obtenant ainsi le " Grand Magistère ".
Il retourne alors à Montpellier, où il sera professeur, puis régent, renouvelant les connaissances médicales en faisant la synthèse de la thérapeutique romaine et greco-arabe qu'il enrichit en apports celtiques, redécouverts par lui. Sa renommée franchit les frontières, à tel point que les papes Boniface VIII, Benoit XI et Clément V l'appellent successivement pour le consulter. On le trouve à Gênes en 1301 et à la cour pontificale en 1304. Quelques années encore, et il devient conseiller auprès de Frédéric II, empereur d'Allemagne et roi de Sicile, monarque fastueux, passionné d'art, de sciences, et féru d'ésotérisme. Au cours d'un séjour à Montpellier, Arnaud est mandé par le comte de Provence Robert, couronné depuis peu roi de Naples, et le suit en Italie du sud, patrie secrète des pythagoriciens.
Là, Arnaud reçoit les moyens qui lui permettent de se consacrer principalement à la médecine alchimique ou spagyrie qui tente de fabriquer la " panacée " et l' " élixir de longue vie " en employant de
l' " or potable ", obtenu à partir de la pierre philosophale.En 1311, le pape lui offre la place de premier médecin, mais il préfère retourner à Paris, où il fréquente de nombreux adeptes.
Appelé en Avignon deux ans plus tard, en 1313, par Clément V qui vient d'accéder au pontificat et souffre de la gravelle, il quitte la Sicile où l'hospitalité de l'empereur Frédéric ne réussit pas à le retenir, et cingle vers la Provence, qu'il n'atteindra jamais. Il meurt en vue des côtes de Gênes, où il est inhumé, sans que l'on sache le lieu précis de sa sépulture.
Tel fut le destin de cet homme exceptionnel dont la vie est cernée de mystère et dont les œuvres, pour la plupart non traduites en français, ou dispersées, restent à déchiffrer. Certains de ses traités furent brûlés après sa mort par le Saint-office, pour motif d'hérésie, d'autres sont perdus.
Pourtant, ce qui demeure est encore considérable. Si ses travaux et ses recherches multiples en matière de médecine, de philosophie, de théologie sont bien sûr dépassés à l'heure actuelle, le nom d'Arnaud de Villeneuve reste gravé en lettres d'or dans la mémoire des adeptes de l' " Art royal " et de tous les chercheurs de la " pierre des sages " qui se sont essayé au cours des siècles à l'art transmutatoire.Autrefois, on montrait encore à Montpellier, au bout de la rue Cannau, vis-à-vis de l'ancien couvent des capucins, une maison que l'on prétendait avoir été habitée par Arnaud de Villeneuve. Sur cette demeure se voyaient deux bas-reliefs, dont l'un représentait un lion rugissant, et l'autre un dragon se mordant la queue, emblème du Grand Oeuvre. Les sculptures ont malheureusement disparu avec la maison elle-même, en 1755.
Mais son souvenir demeure... ainsi que les traités du maître sur la transmutation des métaux.Comme tous les hommes cultivés de son temps, Arnaud de Villeneuve écrivait en latin, mais il connaissait aussi parfaitement le grec, l'hébreu et l'arabe outre les langues " vulgaires " : espagnol, provençal, français, italien. Citons ses œuvres majeures rarissimes en traduction française et trésor des bibliophiles : La Tourbe des philosophes, Le Miroir d'alchimie, La Nouvelle lumière, le Rosaire philosophique, La fleur des fleurs dédié au roi d'Aragon. Dans certain ouvrage, Arnaud de Villeneuve donne la formule cryptée de la transmutation du métal vulgaire en or philosophal. Son sens est double : chimique et... alchimique.
Nous ne pensons pas dévoiler un secret en livrant la formule du grand spagyriste provençal et en restituant en clair sa signification " chimique " littérale. Que celui qui l'ose tente l'expérience, en se fiant à la Providence qui fait naître tantôt un " miracle ", tantôt une " folie " ...
En voici le texte :
" Comme le monde a été perdu par la femme, il faut aussi qu'il soit établi par elle. Par cette raison, prends la mère, place-là avec ses huit fils dans son lit ; surveille-la ; quelle face une stricte pénitence, jusqu'à ce qu'elle soit lavée de tous ses péchés. Alors elle mettra au monde un fils qui péchera. Des signes sont apparus dans le Soleil et dans la Lune : saisis de fils et châtie-le, afin que l’orgueil ne le perde pas. C'est fait, replace-le dans son lit, et lorsque tu lui verras reprendre ses sens, tu le saisiras de nouveau pour le donner à crucifier aux Juifs. Le Soleil étant ainsi crucifié, on ne verra point la Lune, le rideau du temple se déchirera et il y aura un grand tremblement de terre. Alors, il est temps d'employer un grand feu, et on verra s'élever un esprit sur lequel tout le monde s'est trompé. "Il faut comprendre
" Prend la mère... " c'est-à-dire le mercure ( mater metallorum )
" place-la dans son lit " ( le creuset )
" avec ses huit fils " Vénus (le cuivre) - Saturne (le plomb) - le Bélier ( l'antimoine) - Mars ( le Fer) - le Diable des métaux ( l'étain) - le volatile pur (sel ammoniac) - le manganèse (magnésie) et le sel marin ( sel de cuisine),
" Surveille-la... " : ne perds pas de vue ton creuset jusqu'à ce que la fusion soit complète.
" Alors, elle mettra au monde... " : la masse prendra, vers les parties supérieures une couleur jaune prononcée, mélange d'oxyde plombique et de jaune de plomb.
" Voilà ce qui péchera... " : or supposé se purifier.
" Des signes sont apparus... " : il s'est montré dans l'opération la couleur de l'or, et l'antimoine en fusion à la fulguration du vif argent.
" Saisis le fils... '' : retire le fil ( l'or) du creuset, fait attention aux fausses manœuvres, retire cette gangue, il faut la battre, la bocarder.
" Replace-la dans son lit... " (le creuset)
" Et lorsque tu lui verra reprendre ses sens... " ( qu'il sera de nouveau en fusion),
" tu le saisira de nouveau... " tu le traiteras par le nitre et le charbon (flux noir).
" Le Soleil étant ainsi crucifié ( réduit), on ne verra plus la Lune... " : il y aura une vive déflagration, un grand sursaut se fera sentir dans le creuset et le
" rideau du temple " : la croûte métallique ( le caput mortuum) qui recouvrira la masse du creuset sera déchirée, renversée, projetée au dehors...
" Alors, il est temps... " : c'est-à-dire que l'étain et le plomb s'enflammeront comme de la tourbe et l'antimoine se volatilisera avec une lumière blanche et scintillante.C'est cet esprit qui retenait le " Soleil " (l'or) dont ce dernier se trouve dégagé et forme dès lors, au fond du creuset, un culot métallique d'or pur ( si toutefois les opérations ont été " correctement menées " ).
Outre la science réservée aux disciples d'Hermès, Arnaud de Villeneuve cultiva les autres disciples en honneur au Moyen Age, telles que l'astrologie, qu'il développe dans ses " chapitres d'astrologie " et de son curieux ouvrage " des jugements qu'on fait des maladies selon les règles astronomiques " , la divination par les songes ou oniromancie ( pronostics qu'on fait en dormant ) , et de la médecine magique. On vante son manuscrit intitulé Apologie de la constitution carthasienne relatif à l'abstinence absolue de la viande, contre les jacobistes. On lui doit encore des travaux aussi divers qu'un traité d'arpentage, un recueil de prophéties qui souffre la comparaison avec les Centuries de Nostradamus, et plusieurs traités sur la pharmacopée.
La science lui est redevable de la classification des températures
en " cholérique (nerveux), phlegmatique, sanguin et mélancholique ", l'étude des maladies nerveuses, la reconnaissance des symptômes de la tuberculose, la découverte de la lithiase urinaire. Les médicaments qu'il recommande sont rangés selon les effets à combattre.Arnaud donne toute indications utiles pour préparer avec des plantes :
" infusions, macérations, décoctions, concentrations "
Il utilise des vins aromatiques à des alcools médicamenteux en frictions, et du sérum. Son " eau d'or ", qui était l'eau ardente ( eau-de-vie ) spécialement aromatisée, demeura célèbre ainsi que certains électuaires ( plantes pétries avec du miel ), et surtout les thériaques ( médicaments compliqués et presque tous opiacés ). Détail savoureux, et qui réjouira les Provençaux, Arnaud de Villeneuve mentionne le " pistou ", autrement dit le basilic, dont il fait grand cas.Il a redécouvert l'alcool et l'acide nitrique. Il a découvert le sélénium.
La postérité a rendu justice à son oeuvre immense, embrassant l'ensemble des connaissances humaines de son siècle. Sur ses découvertes purement médicales, l'historien Germain dit de lui dans son Histoire de la commune de Montpellier :
" L'époque la plus glorieuse de notre école de médecine est, on ne saurait le méconnaître, celle où professait Arnaud de Villeneuve, le premier de nos médecins peut-être qui n'ait pas copié servilement les Arabes et les Grecs ; le premier chirurgien chrétien vraiment original... "Ses contemporains et ceux qui ont connu ses œuvres s'accordent pour le tenir en haute estime. Ainsi le grand alchimiste et moine Raymond Lulle lui donne le titre de " fontaine de science ", tandis que Nicolas Flamel vante son savoir et que Michel Maier ( 1568 - 1622 ) le reconnait comme père de ses écrits rosicruciens. Au XVIIIè siècle encore, Moreri, dans son grand dictionnaire, en fait de vifs éloges.
Puis son nom tombe peu à peu dans l'oubli pour ressortir aujourd'hui de son injuste " purgatoire ", redécouvert à la fois par les alchimistes du
" Nouvel Age ", par les historiens et les scientifiques modernes qu'attirent son esprit novateur. Gageons qu'il y a là un signe encourageant qui laisse présager la réconciliation de la sagesse philosophique et de la connaissance expérimentale, mettant fin à une querelle millénaire que l'on voudrait voir s'éteindre dans le siècle à venir.Extrait de " Inexpliqué 1981 "
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La " Guerre du feu " est un " roman préhistorique " de l'écrivain Belge
J. - H. Rosny Ainé écrit en 1911.L'histoire se situe au cœur de la préhistoire. Depuis des générations, la vie de la tribu des Oulhamrs s'est organisée autour du feu. Mais s'ils savent conserver les braises et attiser les flammes, ils sont en revanche incapables d'allumer le feu, qu’ils conservent précieusement dans trois cages gardées jour et nuit. Or un jour, au cours d'un affrontement sauvage avec une tribu ennemie, les cages où brûlait le Feu, source de vie, sont détruites. C'est la catastrophe. Vaincu, le clan fuit derrière son chef Faouhm, en proie au froid et à la nuit. En désespoir de cause, celui-ci promet alors sa fille Gammla ainsi que le bâton du commandement au guerrier qui rapportera le feu à la tribu.
Le lendemain, chaque groupe part de son côté affronter les multiples dangers du monde hostile qui les entoure… Au cours de leurs quêtes, ils devront échapper aux mammouths et aux aurochs, au Lion Géant et à la Tigresse, aux Dévoreurs d'Hommes, aux Nains-Rouges et à l’ours Géant qu'ils croiseront en chemin. Après un ultime combat contre Aghoo et ses frères, ils rapportent finalement le feu au peuple Oulhamr.Cette oeuvre bien documentée a inspirée de nombreuses vocation d'archéologues. Elle illustre parfaitement le combat et la difficulté de l'homme pour domestiquer le feu. Ce combat de la recherche et de la maîtrise du feu a été déterminant dans l'histoire de l'évolution humaine. Cette aventure nous est contée dans le sujet " L'homme et le feu ".
Comment l'homme a-t-il conquis le feu ? Le saura-t-on un jour ?
Sans cette découverte l'humanité aurait-elle progressé de la même manière . Le doute est permis.
Cette découverte est certainement la plus importante de l'humanité.La description du feu est particulièrement savoureuse :
Extrait
" La vie du Feu avait toujours fasciné Naoh. Comme aux bêtes, il lui faut une proie : il se nourrit de branches, d’herbes sèches, de graisse ; il s’accroît ; chaque feu naît d’autres feux ; chaque Feu peut mourir. Mais la stature d’un feu est illimitée, et, d’autre part, il se laisse découper sans fin ; chaque morceau peut vivre. Il décroît lorsqu’on le prive de nourriture : il se fait petit comme une abeille, comme une mouche, et, cependant, il pourra renaître le long d’un brin d’herbe, redevenir vaste comme un marécage. C’est une bête et ce n’est pas une bête. Il n’a pas de pattes ni de corps rampant, et il devance les antilopes ; pas d’ailes, et il vole dans les nuages ; pas de gueule, et il souffle, il gronde, il rugit ; pas de mains ni de griffes, et il s’empare de toute l’étendue… Naoh l’aimait, le détestait et le redoutait. Enfant, il avait parfois subi sa morsure ; il savait qu’il n’a de préférence pour personne — prêt à dévorer ceux qui l’entretiennent — plus sournois que l’hyène, plus féroce que la panthère. Mais sa présence est délicieuse ; elle dissipe la cruauté des nuits "
Jean-Jacques Annaud en a réaliser une bonne adaptation, avec une reconstitution qui se veut à jour des connaissances alors disponibles sur cette période de l'histoire de l'humanité.
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Figure essentielles de la mythologie grecque, Prométhée était appelé
le " prévoyant ". Il symbolise la foi de l'humanité contre l'avis même des dieux. Appartenant à la race des Titans, frère d'Atlas et d’Épiméthée, fils de Gaïa, la Terre-Mère selon Eschyle, il prend cependant le parti des dieux de l'Olympe quand ceux-ci doivent livrer leur grande bataille contre les Titans pour la domination du monde. Après leur victoire, et pour le remercier de son bon choix, les Olympiens l'admettent en leur compagnie. C'est alors que commencent ses malheurs. Alors que Zeus veut anéantir les hommes par le Déluge, c'est Prométhée qui permet à son fils Deucalion de sauver sa vie et de repeupler la terre en créant une nouvelle race. D'après d'autres versions, Prométhée aurait même créé l'humanité en pétrissant un corps humain avec de la terre et de l'eau. Pausianas précise même qu'on lui avait montré en Phocide des pierres à la couleur de l'argile et à l'odeur de chair humaine qui étaient les restes de la glaise avec laquelle Prométhée avait œuvré.Père putatif des hommes, Prométhée dérobe le feu que les dieux veulent garder pour eux, et en fait don aux hommes, devenant de la sorte le créateur de toute civilisation. Afin de se venger, Zeus envoya alors Pandore aux hommes pour les punir. Prométhée fut pour sa part ligoté à un rocher du Caucasse, où un aigle venait chaque jour lui manger le foie, jusqu'à ce qu'Hercule tuât l'oiseau d'un trait de flèche.
Culturellement, l'Occident en a d'ailleurs fait depuis la Renaissance l'une de ces figures mythiques de référence, à cause de sa volonté de dérober ses secrets au ciel à a l'Univers en général, de sa volonté d'autocréation qui n'admet plus aucune limite de quelque sorte qu'elle soit.
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Pour mémoire, rappelons que Frankenstein n'est pas le monstre, mais le créateur du monstre. Le jeune Victor Frankenstein a une vingtaine d'année quand il quitte Genève et sa famille pour suivre des études scientifiques dans une université. Ce n'est pas un vieux savant fou mais un jeune étudiant sain d'esprit qui décide d'essayer de donner vie à une créature de forme humaine, pensant avoir découvert le secret de la mort, secret qui ne sera pas dévoilé au lecteur, car ce serait une révélation bien trop dangereuse. Notre jeune Frankenstein a en effet vécu une existence bien malheureuse à cause de sa création…
Une fois la créature vivante, Frankenstein réalise l'horreur de son acte et s'enfuit, ne pouvant supporter la responsabilité de sa création. La créature disparaît. Mais quand des proches de Frankenstein sont tués, le savant comprend que la créature le provoque, et il recherche le monstre pour se mettre en contact avec lui. Lors d'un face à face, le monstre raconte son histoire à son créateur. Il le supplie de lui donner une compagne, et en contrepartie, le monstre arrêtera de tuer. Frankenstein hésite, puis refuse. La créature continue alors à tuer les proches du savant. Ce dernier passera donc le reste de sa vie à traquer sa créature pour la détruire, et se détruire lui-même.Du point de vue du savant, sa création est un monstre horrible, à l'âme perverse, foncièrement mauvaise. Mais l'est-il vraiment ? On est certes touché par la destinée de ce savant malheureux, mais plus encore par celle du monstre, incompris, et qui, à cause de sa différence, est rejeté de tous.
Ce roman , d'une poésie de toute beauté, illustre parfaitement le sujet :
" Au commencement était la vie " dans lequel nous voyons qu'un des rêves de l'homme est de créer la vie.
Mary Shelley réussi ce pari osé : se substituer à Dieu et créer une vie a partir de morceau de cadavres.A propos de ce livre, Sheridan Le Fanu écrira :
« C’est un récit où s’ouvrent des portes qui auraient dû rester fermées et où le mortel et l’immortel font prématurément connaissance. »
Le film : " La fiancée de Frankenstein " de James Whales sorti en 1935 avec le grand Boris Karloff est certainement une des meilleures adaptation de cette histoire. Un pur chef d'oeuvre.
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