• Evidemment attaché à l'idée de lumière, le soleil se trouve aussi partout et toujours dans un couple d'opposés avec la lune, et nombre de mythes racontent leurs amours contrariées où l'on voit l'astre du jour sans cesse courir en vain après celui de la nuit pour enfin s'unir à lui. Cette image est d'ailleurs si forte que l'alchimie a fait de la conjonction du soleil et de la lune, de Sol et de Luna, l'expression même de son mystère.

    De nombreuses religions rattachent le concept du Dieu céleste à celui du soleil qui détruit les ténèbres. Le culte du soleil dédié en Egypte à Amon-Ra fut transformé par le pharaon
    Aménophis IV en un système monothéiste ( " tu appairais dans ta beauté à l'endroit lumineux du ciel, soleil vivant, qui, le premier commença à vivre... " )

    Dans l'Ancien Testament, contrairement au culte des païens, le soleil est seulement considéré comme l'un des dieux " luminaires " que Dieu plaça dans le firmament lors de la Genèse. 
    Dans l'iconographie chrétienne, le soleil qui se lève toujours à l'est le symbole de l'immortalité et de la résurrection ; sur une mosaïque du IV siècle, le Christ est ainsi assimilé à Hélios, porteur d'une auréole et juché sur le char du soleil, ou juge du monde auréolé d'un nimbe.

    Puisque le Christ est également un Chronocrator (un maître du temps), on le rattache volontiers, notamment dans l'art roman, à l'astre qui rythme la durée du jour.


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