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J-H Rosny Ainé - La guerre du feu
La " Guerre du feu " est un " roman préhistorique " de l'écrivain Belge
J. - H. Rosny Ainé écrit en 1911.L'histoire se situe au cœur de la préhistoire. Depuis des générations, la vie de la tribu des Oulhamrs s'est organisée autour du feu. Mais s'ils savent conserver les braises et attiser les flammes, ils sont en revanche incapables d'allumer le feu, qu’ils conservent précieusement dans trois cages gardées jour et nuit. Or un jour, au cours d'un affrontement sauvage avec une tribu ennemie, les cages où brûlait le Feu, source de vie, sont détruites. C'est la catastrophe. Vaincu, le clan fuit derrière son chef Faouhm, en proie au froid et à la nuit. En désespoir de cause, celui-ci promet alors sa fille Gammla ainsi que le bâton du commandement au guerrier qui rapportera le feu à la tribu.
Le lendemain, chaque groupe part de son côté affronter les multiples dangers du monde hostile qui les entoure… Au cours de leurs quêtes, ils devront échapper aux mammouths et aux aurochs, au Lion Géant et à la Tigresse, aux Dévoreurs d'Hommes, aux Nains-Rouges et à l’ours Géant qu'ils croiseront en chemin. Après un ultime combat contre Aghoo et ses frères, ils rapportent finalement le feu au peuple Oulhamr.Cette oeuvre bien documentée a inspirée de nombreuses vocation d'archéologues. Elle illustre parfaitement le combat et la difficulté de l'homme pour domestiquer le feu. Ce combat de la recherche et de la maîtrise du feu a été déterminant dans l'histoire de l'évolution humaine. Cette aventure nous est contée dans le sujet " L'homme et le feu ".
Comment l'homme a-t-il conquis le feu ? Le saura-t-on un jour ?
Sans cette découverte l'humanité aurait-elle progressé de la même manière . Le doute est permis.
Cette découverte est certainement la plus importante de l'humanité.La description du feu est particulièrement savoureuse :
Extrait
" La vie du Feu avait toujours fasciné Naoh. Comme aux bêtes, il lui faut une proie : il se nourrit de branches, d’herbes sèches, de graisse ; il s’accroît ; chaque feu naît d’autres feux ; chaque Feu peut mourir. Mais la stature d’un feu est illimitée, et, d’autre part, il se laisse découper sans fin ; chaque morceau peut vivre. Il décroît lorsqu’on le prive de nourriture : il se fait petit comme une abeille, comme une mouche, et, cependant, il pourra renaître le long d’un brin d’herbe, redevenir vaste comme un marécage. C’est une bête et ce n’est pas une bête. Il n’a pas de pattes ni de corps rampant, et il devance les antilopes ; pas d’ailes, et il vole dans les nuages ; pas de gueule, et il souffle, il gronde, il rugit ; pas de mains ni de griffes, et il s’empare de toute l’étendue… Naoh l’aimait, le détestait et le redoutait. Enfant, il avait parfois subi sa morsure ; il savait qu’il n’a de préférence pour personne — prêt à dévorer ceux qui l’entretiennent — plus sournois que l’hyène, plus féroce que la panthère. Mais sa présence est délicieuse ; elle dissipe la cruauté des nuits "
Jean-Jacques Annaud en a réaliser une bonne adaptation, avec une reconstitution qui se veut à jour des connaissances alors disponibles sur cette période de l'histoire de l'humanité.
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