• La mort et son mystère - Camille Flammarion

    Qu'est-ce que la mort ? Tout meurt-il en nous ? Avons-nous une âme et quelle est-elle ? Telles sont quelques-unes des questions fondamentales que se pose depuis toujours l'humanité et qui n'ont reçu que des réponses contradictoires et fragiles, marquées par la superstition aveugle ou le scepticisme le plus négatif. Refusant l'une et l'autre attitude, le célèbre astronome Camille Flammarion, en savant attaché aux seuls faits d'observation, s'interroge sur l'existence de l'âme.

    Dans cette perspective, il passe au crible de l'analyse scientifique des centaines de témoignages qui tous nous entraînent dans le monde fantastique de la télépathie, de l'hypnose, des rêves prémonitoires et des apparitions. Tous phénomènes qui, au terme de l'examen le plus objectif, révèlent irrécusablement l'existence d'un monde invisible où l'âme s'affirme dans sa vérité et son autonomie. Une fois cette certitude acquise, Camille Flammarion tentera dans Après la mort de percer les ultimes secrets de notre destinée.

     

     

     


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     Les voix qui viennent de nulle part

    Dès qu'on s’efforce d'approcher de la manière le plus scientifique possible les phénomènes relevant de la parapsychologie, on essaie évidemment de les classer selon leurs caractéristiques propres et répétitives, pour les analyser avec toute la rigueur voulue.

    C'est la raison pour laquelle on a distingué clairaudience et clairvoyance.

    Sous ce dernier terme, un spécialiste des sciences parallèles, le professeur Joseph Banks Rhine, de l'université Duke en Caroline du Nord, entendait dans les années 1930

    Les voix qui viennent de nulle part

    Le pionnier de la parapsychologie scientifique intégrait alors, comme l'entend sa définition, sous l'appellation générale de clairvoyance, aussi bien la télépathie que l'exploration extra-sensorielle du passé, la voyance qui projette dans le futur et même la psychométrie ( faculté, assez rare, de pouvoir remonter la " mémoire " d'un objet ).

    Peu importe la manière dont se présente cette information. Elle peut être un phénomène purement intuitif, cette conviction profonde, telles qu'en connaissent souvent les grands sujets psi, que telle ou telle chose se passe à tel endroit, que telle ou telle personne appelle  au secours, qu'une autre est en train de mourir.

    Pas d'image cette fois mais une simple certitude qui s'impose à la conscience du sensitif, une impression forte qui n'a pas besoin de passer par le canal des sens pour être traduite.

    Les voix qui viennent de nulle part

    D'autres fois - il semblerait que ce soit le cas le plus fréquent - le voyant reçoit ce qu'il appelle un " cliché ". L'information s'impose alors à lui sous la forme d'un instantané photographique ou d'une séquence de cinéma, souvent d'ailleurs extrêmement fugitifs. Il voit littéralement.

    Cette espèce de perception extra-sensorielle est tellement répandue que, lors des entraînements très spéciaux que l'on propose à des sujets pour augmenter leurs facultés psi, on leur demande de créer, derrière leurs yeux clos, ce que les professionnels appellent un " écran mental ".

    Pour cela, ils imaginent une page blanche derrière les paupières, où à quelque niveau que ce soit de leur imaginaire, et c'est sur elle que viendra s'inscrire l'information en langage graphique, dessin ou plus rarement écriture.

    Les voix qui viennent de nulle part

    Mais il arrive aussi que la perception paranormale soit de nature auditive. Le sujet entend une voix lui dicter un message psi. Ce peut-être celle de l'être qui envoie l'information ( quelqu'un qui est en danger ou qui meurt, par exemple ) ou celle de l'agent émetteur quand il s'agit d'une expérience de laboratoire. Mais ce peut être tout aussi bien une voix off n'appartenant à personne, venue de nulle part. Une voix masculine ou féminine selon les cas, calme ou angoissée, lointaine ou extraordinairement présentes...

    Nous nous trouvons alors en présence du phénomène dit de clairaudience.

    Il n'a jamais été très bien porté, dans notre civilisation occidentale du moins, d'entendre des voix. Il est vrai que l'hallucination du sens auditif est médicalement l'une des plus fréquentes. Les clairaudients sont donc très vite taxés de dérangement mental. De ce fait, ils ont peut-être moins eu tendance à se faire connaître que les autres sujets doués de pouvoirs paranormaux. Ce qui pourrait expliquer que cette faculté parapsychologique ait été moins étudiée que les autres.

    Les voix qui viennent de nulle part

    Après l'avoir incluse dans la clairvoyance en général, le professeur Rhine distinguait dès les années 1950, la clairaudience en tant que phénomène extra-sensoriel spécifique.
    Il écrit en 1957 :
    " Nous pouvons considérer, à la suite de nombreuses expériences et statistiques conduites dans le cadre de nos divers programmes d'études, que le fait de percevoir auditivement un message qui ne passe pas par les voies ordinaires de transmission sensorielles constitue une faculté spécifique de l'humain. Cette faculté se manifeste sans doute autant que les autres qui mettent en jeu des impressions sensorielles intérieurs relevant de la vue, de la tactilité ou de l'odorat. Ce qu'il n'est pas possible de déterminer, ce sont les raisons biologiques et psychiques pour lesquelles le message paranormal se traduit de l'une ou l'autre manière... "

    Mais bien avant lui, c'est un français, le célèbre astronome et spécialiste de l'au-delà Camille Flammarion, qui avait le premier étudié scientifiquement la clairaudience.

    Les voix qui viennent de nulle part

    Dès le début du siècle, dans l'immense moisson de témoignages qu'il a récoltée, il isole ceux dans lesquels le message est expressément lié à l'audition. Pour une vue d'ensemble de la question, on se reportera à ses ouvrages fondamentaux : La mort et son mystère et Après la mort, où les cas sont répertoriés avec une rigueur analytique qui n'a rien à envier aux protocoles des scientifiques d'aujourd'hui.

    Ainsi trouve-t-on le témoignage de Lady Eardley, une Anglaise de la haute société, à qui une expérience de clairaudience sauva incontestablement la vie. Flammarion a bien entendu vérifié toutes les données de l'affaire, qui fut par ailleurs l'objet d'une enquête de Myers, l'un des fondateurs de la fameuse Sociéty for Psychical Research.

    Lady Eardley relevait de maladie. Quand elle prenait son bain, elle avait l'habitude de fermer de l'intérieur la salle d'eau. Ce jour-là, elle fit comme à l'ordinaire...
    " Juste au moment d'entrer dans l'eau, j'entendis une voix qui me dit " ouvre la porte ! ". La voix était distincte, bien extérieure, et pourtant semblait venir en quelque sorte de moi-même. Je ne puis dire si c'était une voix d'homme ou de femme. Je fus étonnée et regardait autour de moi : naturellement il n'y avait personne. Une deuxième fois, j'entendis " Ouvre la porte " ; je commençais à avoir peur, me disant : je dois être malade ou folle, mais je ne me sentais pas mal. Je me décidais à ne plus y penser, et j'étais dans mon bain quand j'entendis une troisième fois - et je crois une quatrième fois - prononcer les mêmes mots. Je fis un bond, j'ouvris la porte et j'entrai dans mon bain. Comme j'y entrais, je m'évanouis et je tombai à plat dans l'eau..."

    Lady Eardley aurait eu dix fois le temps de se noyer si elle n'avait obéi à son étrange prémonition auditive. Sa femme de chambre se trouvait dans la pièce voisine ; elle entendit le corps tomber lourdement au fond de la baignoire et sauva Lady Eardley.

    Les voix qui viennent de nulle part

    Flammarion cite, entre autres, un deuxième cas de clairaudience, qu'il relève toujours dans les inépuisables Annales de la Society for Psychical Research.
    En juillet 1860, une locomotive déraille près d'Edimbourg, en Ecosse, et tue trois hommes. Elle aurait normalement dû faire une quatrième victime, une petite fille qui avait l'habitude de jouer, exactement à cette heure-là, à l'endroit fatidique. Sa mère l'y avait conduite comme d'habitude et revenait à la maison.

    " Quelques minutes après mon départ, témoignera-t-elle, j'entendis distinctement une voix intérieure me disant : " Envoie vers elle immédiatement ou il lui arrivera quelque chose d'épouvantable ! " Peu accoutumée à de telles interventions parapsychiques, la jeune femme pense qu'il s'agit d'une pure hallucination et poursuit sa route...

    " Cependant, un moment après, la même voix recommença à me parler avec des mots identiques, mais plus impérieusement. Je résistais encore, et je mis à l'épreuve mon imagination pour deviner ce qui aurait pu arriver à l'enfant..."  La petite pouvait être victime d'un chien enragé, d'une mauvaise chute, d'un personnage mal intentionné... Angoisse dénuées de tout fondement... Pourquoi cet après midi-là plutôt qu'un autre ? La mère s’efforce de songer à autre chose.

    " J'y parvins durant quelques instants, poursuit-elle, mais bientôt la voix renouvela l'insinuation avec les mêmes mots : " Envoie vers elle immédiatement ou il lui arrivera quelque chose d'épouvantable ! " En même temps, je fus saisie d'un tremblement violent et d'une impression d'extrême terreur... J'ordonnai à la domestique d'aller chercher immédiatement ma fille, répétant automatiquement les mots de l'insinuation : " autrement il lui arrivera quelques chose
    d'épouvantable ! "

    La locomotive s'écrasa exactement sur les pierres où l'enfant était moins d'une heure auparavant...

    Les voix qui viennent de nulle part

    Ces cas ne concernent que des messages émanant de nulle part ; on ne peut pas mettre de visage sur cette voix mystérieuse. Mais toujours dans les inépuisables sources de Camille Flammarion, on trouve maints exemples de clairaudience avec " émetteur spécifique ", pour employer le jargon des parapsychologues actuels.

    Il s'agit souvent de personnes qui vont mourir ou qui sont déjà mortes. Les premières avertissent de l'état critique dans lequel elles se trouvent, les secondes " reviennent  de l'au-delà " porter quelques messages qu'elles n'ont pas eu la possibilité d'exprimer de leur vivant. Ordinairement, le clairaudient n'est pas un médium mais un proche du défunt.

    A Constantine, en Algérie, à la fin du siècle dernier, une femme entend, à minuit, quelqu'un frapper à sa porte. Elle demande qui est là et immédiatement une voix lointaine, qu'elle reconnait être celle d'un cousin vivant en France, lui répond : " N'ayez pas peur. Je suis mort. Gardez tout ce que vous avez. Faites prier et priez pour moi. "

    Il arrive que la clairaudience se limite à un bruit coïncident avec un autre phénomène étrange, comme une horloge ou une montre qui s'arrête à la minute exacte de la mort. Aucun mot intelligible n'est alors prononcé.

    Ainsi, selon un exemple rapporté par le docteur Ostwalt, le 16 juin 1915, la mère d'un soldat est éveillée la nuit " par la perception de trois coups très nets et très vibrants frappés à la porte, " je répondis " Entrez ! " croyant au geste de ma femme de chambre qui me sert habituellement mon petit déjeuner vers 7 h ". Personne n'entre. Elle regarde sa montre ; elle marque 6 heures moins cinq et s'arrêtera inexplicablement à ce moment précis. Elle éprouve une sensation intense, à la fois bizarre et très inconfortable.

    " C'est étrange, dit-elle à son mari, je viens d'avoir une hallucination auditive : trois coups frappés à la porte, mais si rapides et si vivants qu'ils m'évoquent notre Henri. Il me semble que c'est lui me disant :
    " Maman chérie, je t'en prie, ne t'inquiète pas, je change de secteur, je suis heureux, tout va bien, mais je pars ! " "

    Les trois coups prémonitoires avaient été frappé exactement à l'instant où mourait le jeune soldat, à des centaines de kilomètres de là.

    Les voix qui viennent de nulle part

    Les exemples de ce genre se comptent par centaines. Parfois, c'est une voix seule. D'autres fois, des éléments secondaires viennent se greffer sur cette inexplicable sensation auditive. Ou bien encore, il s'agit de bruits banals qu'il faut simplement savoir interpréter, ou auxquels peuvent être reliées des sensations qui ne prêtent à aucun doute.

    Le phénomène de clairaudience est, en fait, tout aussi complexe dans ses incontournables caractéristiques que les autres manifestations parapsychologiques.

                                                                                                                              Extrait de " Inexpliqué " 1981

     


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    Les rêves prémonitoires

    Même s'ils sont relativement rares, les rêves prophétiques sont très déroutants. Ce sont eux qui ont donné aux anciennes croyances relatives à la divination par les songes toute leur force.

    Un de ces rêves les plus connus concerne l'assassinat d'un Premier ministre britannique, Spencer Perceval, le 11 mai 1812...

    Huit jours plus tôt, une habitante de la Cornouailles rêve qu'elle aperçoit un petit homme en manteau bleu et gilet blanc, entrer dans le vestibule de la Chambre des communes à Londres. Toujours en rêve, elle voit un autre petit homme, en manteau brun à boutons de métal jaune, sortir un pistolet de sa poche et faire feu sur le premier. Celui-ci s'écroule alors à terre. Du sang coule d'une blessure qu'il a reçue sous le sein gauche. Enfin, toujours dans le rêve, des gens vont et viennent en disant que l'assassiné est Spencer Perceval.

    Les rêves prémonitoires

    Fortement impressionnée par son rêve, la femme a voulu avertir le Premier ministre. Ses amis devaient l'en empêcher en lui disant qu'on la prendrait pour une folle. Plus tard, en visite à Londres, elle devait apercevoir des gravures qui montraient la scène de l'assassinat : tous les détails étaient identiques au rêve, de la couleur des habits à l'emplacement de la blessure.

    Charles Dickens, par contre, a consigné une anecdote curieuse dans son journal :

     " J'ai rêvé que je voyais une dame portant un châle rouge et et qui me tournait le dos. Lorsqu'elle se retourna, je m'aperçus que je ne la connaissais pas et elle me dit : " Je suis Miss Napier "...

    " Pendant tout le temps que je mis à m'habiller, le lendemain matin, je me disais : " Quelle chose absurde que d'avoir fait un rêve aussi précis à propos de quelque chose qui n'existe pas ! Et pourquoi Miss Napier ? " Ce même vendredi, dans la soirée, j'étais en train de lire. Après que j'eus fini, Miss Boyle et son frère entrèrent dans la pièce où je me trouvais. Ils étaient accompagnés de la dame de mon rêve. Elle portait un châle rouge. Et ils me la présentèrent comme étant Miss... Natier..."

    Les rêves prémonitoires

    Comme le fait remarquer Charles Dickens, de tels rêves sont généralement très précis ou, autrement dit, ils ont une qualité particulière qui les fait rester dans la mémoire.

    Les images vues dans ces rêves étaient exceptionnellement vives. Les émotions qu'elles éveillaient étaient particulièrement intenses.
    Un exemple :
    " Je rêvais, a expliqué le docteur Prince, que je regardais un train, dont l'extrémité arrière commençait à sortir d'un tunnel. Puis soudain, à mon horreur, je vois des voitures se tordre et s'amonceler les unes sur les autres. De cette masse s'élèvent des cris aigus poussés par les personnes blessées... Enfin, de ce qui semblait être des nuages de fumée ou de vapeur, de nouveaux cris atroces s'élèvent. Je fus réveillé à ce moment par ma femme, qui s'inquiétait de mes propres hurlements de détresse. "

    Les rêves prémonitoires

    Le lendemain, une catastrophe ferroviaire se produisait à New York...

    En lisant les journaux, le docteur Prince sera frappé par une mystérieuse série de coïncidences très particulières. " Les trains étaient entrés en collision au début du tunnel, a-t-il précisé. En plus de celles qui avaient péri au moment du choc, de nombreuses personnes furent tuées ou blessées quand les canalisations de vapeur éclatèrent et que les débris des trains prirent feu..." Ce désastre se produisit
    six heures - tout au plus - après le rêve, à une centaine de kilomètres de la maison du docteur Prince.

    Un pionnier de l'aéronautique, l'ingénieur John W. Dunne, était lui aussi très frappé par la précision de certains  de ses rêves, qui semblaient souvent lui annoncer des événements futurs. Il a tenté de les expliquer par une théorie du temps : " Expérience sur le temps ", son ouvrage le plus célèbre, est paru en 1927. Il s’efforce notamment d'y expliquer la précognition par le temps.

    Les rêves prémonitoires

    John W. Dunne notait méticuleusement ses rêves. Celui-ci date de 1903, et il est exemplaire :

    " La scène que je vis se passait sur un remblai de chemin de fer.
    Je savais - je savais sans avoir jamais demandé à quiconque, comme si j'avais habité l'endroit - que la scène, avait lieu au nord de l'estuaire de Forth Bridge, en Ecosse. Le terrain situé en bas du remblai était libre et plusieurs personnes s'y promenaient. Je regardais cette scène plusieurs fois et, la dernière fois, je vis qu'un train, qui se rendait vers le nord, était renversé sur le remblai. Je vis plusieurs voitures, qui avait roulé en bas de la pente, tandis que des grands blocs de pierre roulaient et glissaient parmi elles. "

    L'ingénieur s’efforce alors de préciser la date de cet événement, en analysant le moindre détail de son rêve. Il en arrive à la conclusion qu'il s'agit du mois d'avril suivant. Sa sœur, à qui il a raconté le rêve dès le lendemain matin, penche plutôt pour la mi-mars. Ils s'accordent en considérant que, au printemps suivant, ils ne prendront pas le train pour voyager en Ecosse.

    Les rêves prémonitoires

    Le 14 avril 1914, onze années après le rêve de Dunne, le train Flying Scotsman passait par-dessus le parapet, près de la station de Burntisland, à une vingtaine de kilomètres au nord de Forth Bridge, et tombait d'une hauteur de 6 mètres.

    Au cours de ces dernières années, plusieurs commissions d'enquête se sont astreintes à collationner des rêves prémonitoires : la plupart du temps, en effet, on ne connaît ces rêves qu'après les événements auxquels ils se rapportent. En les recueillant avant, on espère ainsi les rendre indubitables.

    Le bureau de prémonition de Toronto, au Canada, a enregistré le rêve suivant :
    Mme Zmenak, une maîtresse de maison canadienne, rêve que la police lui téléphone que son mari ne rentrera pas de suite, quelqu'un ayant été tué. Elle voit ensuite un corps sans jambes. En s'éveillant, une certitude l'habite : son mari ne mourra pas. Par contre, une autre personne sera tuée s'il sort le lendemain du rêve.

    Les rêves prémonitoires

    Son mari décide de ne pas tenir compte de ce rêve. La suite a été racontée dans le New Horizons, un journal local :

    " Alors qu'il rentrait chez lui, M. Zmenak est immobilisé par une panne de voiture. Il se dirige vers le téléphone pour demander à sa femme de venir le chercher quand une voiture de police en patrouille s'arrête pour lui demander ce qu'il est en train de faire. Au même moment, une autre voiture s'arrête sur les lieux ; c'est un conducteur qui s'est égaré et qui demande son chemin aux policiers. L'homme consulte la carte des lieux avec les policiers et regagne sa voiture. C'est alors qu'un quatrième véhicule intervient et fauche l'homme égaré qui regagnait sa voiture, le tuant net sur le coup et le laissant, raide mort, les jambes repliées sous lui comme si elles avaient été coupées. Il ne restait plus aux policiers qu'à prévenir Mme Zmenak que son mari, témoin d'un accident mortel, aurait un peu de retard pour rentrer à la maison..."

    Quand un rêve prémonitoire coïncide ainsi avec la réalité, il semble bien que les barrières habituelles de l'espace et du temps soient rompus. Le rêve pourrait donc nous entraîner ailleurs que dans notre univers habituel. Où ? C'est un autre problème !
    Par exemple dans un univers où les réponses à certaines questions angoissantes dans notre monde sont une évidence remarquable. C'est ainsi que l'on ne compte plus les découvertes scientifiques faites en rêve avant de passer dans la réalité. Peut-on  vraiment avoir des coups de génie dans le rêve ?...

    Ceci sera un autre sujet.

                                                                                   Extrait de " Inexpliqué " 1981

    Autre sujet similaire : Rêver ses découvertes

     


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    Rennes-le Château : Les secrets de l'abbé Saunière

    Autour de Rennes-le-Château, les grottes et les cavernes sont très nombreuses. Il est possible que dans sa jeunesse, l'abbé Saunière ait entendu parler d'un ermite qui vivait près de sa future cure, dans une grotte dédiée à saint Antoine. On a déjà vu que, au cours de son premier séjour à Paris, Béranger Saunière avait passé le plus clair de ses journées au musée du Louvre et qu'il avait rapporté de son voyage trois gravures, dont une reproduction du Saint Antoine de Teniers...

    Rennes-le Château : Les secrets de l'abbé Saunière

    Sur ce tableau, on peut voir le saint devant un autel grossier fait d'un bloc de pierre, au sommet duquel se trouve un crâne humain. La grotte du tableau présente une ressemblance saisissante avec celle devant laquelle la Marie-Madeleine du bas-relief de l'église de Renne-le-Château.

    Entre saint Antoine et Marie-Madeleine, il existe un lien significatif. Saint Antoine a été le premier à organiser des communautés monastiques. Certaines de ses reliques ont été rapportées en France par les membres de l'ordre de saint Antoine, qui n'auront jamais la puissance des Templiers mais qui introduiront en France le culte de Marie l’Égyptienne.

    Rennes-le Château : Les secrets de l'abbé Saunière

    Cette sainte a vécu à la fin du quatrième siècle, à Alexandrie. Elle était prostituée. Inspirée par l'exemple de saint Antoine, elle passa la fin de sa vie dans le désert. La légende des Trois Marie la confond avec Marie-Madeleine, mais c'est elle qui a souvent été adorée comme
    " Vierge noire ", surtout dans le sud de la France.

    Une fois ce lien établi entre saint Antoine, Marie Madeleine et les grottes, la progression de l'enquête sur les origines de l'or maudit de Rennes-le-Château n'est pas pour autant facilitée.

    On sait que l'ordre de saint Antoine a conservé longtemps des relations privilégiées avec l'ordre des chevalier Teutoniques, ainsi qu'avec celui de saint Lazare, qui est issu de celui des hospitaliers. La tradition veut que les antonins aient même servi à maintenir certaines coutumes des Templiers.

    Rennes-le Château : Les secrets de l'abbé Saunière

    Le mystère s'épaissit quand on étudie les monogrammes découverts par l'abbé Saunière dans le pilier wisigoth de l'église et ceux gravés sur la pierre tombale de Marie de Négri d'Albes, qu'il avait si bien voulu effacer. L'un de ces monogrammes peut se lire comme la double
    initiale " P-S " ou " S-B ", surmontée par un dessin qui rappelle la tête du démon soutenant le bénitier de l'église. L'autre peut se lire " N... NOBIS... ". Selon certains, il faudrait lire cette inscription comme l'abréviation de " Non Nobis Domine ". Selon d'autres, inversée, il faudrait la lire comme " A...SION...".

    Récemment, un ésotérique anglais, Henry Lincoln, a prouvé l'existence d'un nouvel ordre maçonnique inconnu, le Prieuré de Sion. On sait que les francs-maçons revendiquent une filiation directe, mais secrète, avec les bâtisseurs du temple de Salomon et les chevaliers du Temple...
    On a souvent parlé de franc-maçonnerie écossaise : en Ecosse, l'ordre du Temple n'a jamais été inquiété, ni banni !

    Rennes-le Château : Les secrets de l'abbé Saunière

    Pour y voir un peu plus clair, revenons en arrière. En 1893, quand Béranger Saunière arrive à Paris, il se trouve plongé au cœur d'une querelle entre deux chapelles ésotériques. L'ordre kabbalistique de la Rose-Croix, fondé par Stanislas de Guaita, s'oppose à l'ordre de la Rose-Croix catholique du temple et du Graal, fondé par le célèbre Joséphin Péladan, dit " sâr " Peladan.

    Si les Templiers ou les Antonin avaient été dépositaires d'un secret quelconque, ils l'auraient transmis aux ordres qui ont hérité de leurs biens. S'ils ne l'ont pas fait, ils ont au moins tenté de la transmettre, de génération en génération, aux descendants des familles qui auraient survécu à la destruction de l'ordre du Temple.

    Les rose-croix affirment détenir un secret ancien. Ce secret, les francs-maçons le possèdent peut-être également. On peut très bien imaginer que, dans les papiers amenés à Paris par l'abbé Saunière, les occultistes ont trouvé les clés d'une énigme ancienne. Si les papiers eux-mêmes ne paraissaient pas très anciens, il se peut qu'ils n'aient été que des copies de documents beaucoup plus vieux.
    Tout comme les pierres tombales, ces papiers fourmillent d'erreurs, qui ne peuvent être que délibérée...

    Rennes-le Château : Les secrets de l'abbé Saunière

    Gérard de Sède, un des chercheurs qui se sont penchés avec le plus sur le secret de Rennes-le Château, a soumis l'un de ses manuscrits à une analyse cryptographique. Après un travail de décodage compliqué, il a trouvé le texte suivant qui est un peu décevant :

    " Bergère, aucune tentation. Pour Poussin, Teniers détient la clé.
    Pax DCLXXXI. Par la Croix et ce cheval de Dieu, j'atteins ce démon gardien à midi. Pommes bleues. "

    Devant un tel rébus, l'esprit humain a tendance à renoncer. Ce serait dommage.
    Dans l'église de Rennes-le-Château, il y a un carrelage à motifs bleus et blancs. De loin, il parait figurer des... pommes bleues.
    Pax DCLXXXI : " paix 681 ". Pour les francs-maçons français du XVIII è siècle, qui se réclamaient des Templiers, l'année calendaire commençaient en 1118. Ce qui situe l'année 681 en 1799 de notre ère.

    En s’intéressant au démon qui monte la garde, près de la porte de l'église de Rennes-le-Château, d'autre coïncidences s'offrent aux esprits curieux.
    Cet Asmodée est surmonté de quatre anges, dont les pieds supportent la devise " Par ce signe, tu vaincras ". Traduite plus finement, cette devise affirme : " Par ce signe, tu te rendras maître de lui ".

    Rennes-le Château : Les secrets de l'abbé Saunière

    Quels signes font les anges ? A première vue, ils se signent de la main droite. En les observant plus attentivement, on s'aperçoit que celui qui est le plus élevé a la main gauche sur la poitrine, tandis que la droite touche sa tête : c'est le " signe d'Asmodée ", celui qui ceint la tête de bouc des Baphomets que l'on trouve dans les rituels templiers, l'étoile à cinq pointes.

    Regardons maintenant le paysage qui s'offre à nous du sommet de la tour Magdala, construite à grand frais par l'abbé Saunière.
    Au nord-ouest les ruines romantiques du château de Blancheford.
    Au sud-est, les ruine d'une autre place forte, le château des Templiers.
    Entre le château de Blancheford et lui, un angle de 36°. L'angle interne de l'étoile à cinq branches !

    Avec une bonne carte d'état-major, on peut reconstituer les cinq pointes de cette étoile : le mont qui borde la source de Marie Madeleine et qui porte deux menhirs à son sommet, la tour Magdala, les deux châteaux en ruine et un point non caractéristique de la carte. Il suffit de s'y promener pour apercevoir un remarquable rocher blanc.

    Au centre de ce pentagramme, le petit mont de Coume-Sourde.
    Rennes-le Château : Les secrets de l'abbé Saunière

    En 1928, on y a déterré une tablette de pierre gravée qui portait clairement les éléments essentiels du pentagramme,
    l'abréviation P.S. Praecum ( qui se retrouve sur une pierre tombale ) et la phrase latine qui, traduite, se lit : " Au milieu de la ligne, là où M coupe la petite ligne ".

    Pourquoi ce M ? Pour Marie Madeleine ou pour Marie de Négri d'Albes, dont la pierre tombale porte tant de mystérieuses inscriptions ?
    Justement, en reliant les erreurs les plus grossières de ces inscriptions, on s'aperçoit qu'elles  se coupent à... 36°. De plus, l'extrémité d'une de ces lignes est marquée par le M isolé de Marie.

    Rennes-le Château : Les secrets de l'abbé Saunière

    Tous ces axes traversent des terrains difficiles d'accès, à travers des lits de cours d'eau et des maquis serrés. Horizon perpétuel de ces lignes : la tour Magdala. Mais sur la cinquième, qui mène à Granès, la fissure d'un aven se présente soudain. Cet aven ouvre sur un fabuleux réseau de cavernes et de grottes qui lancent leurs galeries sur plusieurs kilomètres.

    L'une de ces grottes ressemble irrésistiblement à celle du bas-relief de Marie Madeleine, dans l'église rénovée par l'abbé Saunière. Elle s'ouvre sur un gouffre comparable à celui dont parlait le berger aux poches pleines d'or avant d'être lapidé par les habitants de Rennes-le-Château. Un peu plus loin, des rochers obstruent le passage. Ils ont manifestement été placés là par une main humaine...

    Rennes-le Château : Les secrets de l'abbé Saunière

    L'enquête en est là. Il est possible que, dans cet ensemble de grotte, Béranger Saunière ait retrouvé un fabuleux trésor.
    Curieusement, seuls deux des quatre manuscrits retrouvés à Rennes ont été publiés. Les deux autres contenaient sans doute des précisions sur la localisation du trésors, celle que se transmettaient les Blanchefort de génération en génération.

    En restaurant l'autel de son église, l'abbé Saunière a retrouvé une des pièces manquantes de ce puzzle. Quelle était la pièce indispensable à la découverte du trésor ? Un autre document ? Le tombeau d'Arques, peint par Poussin ? Et de quel trésor s'agissait-il ? Celui des Templiers ? Celui des cathares ? Celui des Wisigoths ?
    L'abbé Saunière est mort en emportant son secret.

    Rennes-le Château : Les secrets de l'abbé Saunière

    Aujourd'hui, le trésor du Razès dort peut-être encore dans quelque caverne ignorée des hommes. Deux pistes ont été négligées au cours de cette rapide enquête : celle du Prieuré de Sion et celle de la famille des Hasbourg d'Autriche, dont certains membres ont séjourné à la tour Magdala....

                                                                        Adaptation de " Inexpliqué " 1981

     

    Vous retrouverez la première partie de cette incroyable histoire dans " Le mystérieux trésors de Rennes-le-Châteaux "

     


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    Gerard Croiset, détective de la parapsychologie

    En ce mois de décembre 1959, le professeur Walter E. Sandelius n'a plus guère d'espoir de retrouver vivante sa fille Carol, qui a disparu depuis plus de 8 semaines de l"hôpital de Topeka (Kansas)

    Des recherches ont été entreprises sans résultat et, on est toujours sans nouvelles de la jeunes fille, âgée de 24 ans, bien que ses photographies aient été largement diffusées. Aussi, le malheureux père est-il prêt, en désespoir de cause, à tenter n'importe quoi.
    Walter Sandelius, qui enseigne les sciences politiques à l'université du Kansas, a lu auparavant des articles consacrés aux étonnants pouvoirs de clairvoyance du " visionnaire " hollandais Gerard Croiset. La renommée de ce dernier a en effet franchi l'Atlantique : ses facultés extra-sensorielles l'ont amené à retrouver nombre de personnes disparues - mortes ou vivantes - et lui ont déjà permis de résoudre des énigmes criminelles.

    Le père de Carol téléphone donc à l'université d'Utrecht. Il s'adresse au professeur Wilhelm Tenhaeff. Ce parapsychologue est connu pour ses travaux sur le " cas Croiset ". Les deux hommes doivent se rappeler le lendemain : Croiset sera en personne dans le bureau de Tenhaeff.

    Gerard Croiset, détective de la parapsychologie

    Le lendemain donc, Sandelius rappelle Utrecht. Et Croiset lui déclare :
    " Je vois votre fille. Elle est en train de courir dans une prairie ; maintenant elle traverse un viaduc... Je la vois. Elle est dans un endroit où il y a des magasins. Et tout près, un grand plan d'eau avec des pontons et beaucoup de petits bateaux. Elle est arrivée ici à bord d'un camion, puis une voiture rouge.

    Le père ne peut contenir son anxiété : " Est-elle vivante ? " Croiset le rassure : " Oui. Ne vous inquiétez pas. Vous aurez de ses nouvelles d'ici six jours. "

    Et le sixième jour... Ainsi que Croiset le lui a demandé, Dandelius descend au rez-de-chaussée à 8 heures du matin, pour téléphoner au professeur Tenhaeff. Saisissant le combiné, il jette machinalement un regard autour de lui dans le living-room. Quelle n'est pas sa stupéfaction à la vue de sa fille, assise là sur un divan !

    La curiosité succède à la joie des retrouvailles. Et l'on questionne derechef Croiset. Il s'avère que celui-ci a parfaitement " vu " les tribulations de la jeune fille, à plus de 8 000 Km de distance ! Et il a décrit les différents comportements de Carol avec une remarquable exactitude.

    Tel est le cas de Carol Sandelius. Mais il en existe une bonne centaine de cas semblables, tous recensés à l'université d'Utrecht. Harrison Pollack, dans son ouvrage Croiset the Clairvoyant, cite de nombreux autres exemples. Mais le dénouement, malheureusement, n'est pas toujours aussi heureux, Croiset à son corps défendant, a souvent été un messager de malheur : grâce à ses dons extraordinaires, il était fréquemment le premier à connaitre le sort tragique de nombreux disparus.

    Gerard Croiset, détective de la parapsychologie

    Parmi les cas de disparitions qui lui furent soumis, certains était particulièrement navrants : il s'agissait d'enfants tombés dans les canaux qui sillonnent toute la Hollande. Père lui-même de cinq enfants, Croiset était toujours prêt à venir en aide aux parents en détresse. Et jamais il n'accepta pour cela la moindre rétribution.

    Prenons le cas de Wimpje Slee. Ce jeune garçon avait disparu. Un de ses oncles téléphone à Croiset. Celui-ci lui annonce que Wimpje est hélas tombé à l'eau et s'est noyé. On doit, selon lui, retrouver son corps près d'un pont. Le vendredi 19 avril 1963, Croiset, afin de préciser ses perceptions, a une entrevue avec l'oncle. Il peut alors lui dire que le petit garçon s'est noyé à proximité d'une maisonnette surmontée d'une girouette penchée. Mais ajoute-t-il, le corps ne se plus à cet endroit. On le trouvera le mardi suivant, entre deux ponts, non loin de la maison en question.

    Gerard Croiset, détective de la parapsychologie

    Le lendemain, les journaux de la Haye publient les prédictions de Croiset : aux lecteurs de juger de leur exactitude. Or, le mardi 23 avril - comme Croiset l'avait annoncé -, on retrouve le cadavre du jeune Wimpje flottant entre deux eaux dans le canal de Vliet. Là précisément où le
    " clairvoyant " a prédit qu'on le retrouverait.
    Et le journal Haagsch Courant de titrer : " Une fois de plus, Croiset avait vu juste. "

    Le visage anguleux et la chevelure rebelle de Croiset ont eu souvent les honneurs de la presse. Il a assisté la police dans ses recherches sur les personnes disparues dans plusieurs pays. Il a également collaboré à de nombreuses expériences dans le domaine de la parapsychologie, travaillant de préférence en liaison avec le professeur Tenhaeff, auquel il se montra particulièrement fidèle. Bien que ce dernier n'ait pas étudié moins de 47 cas de médiums de clairvoyants, Croiset reste sans conteste son sujet vedette.

    Gerard Croiset, détective de la parapsychologie

    A l'encontre de bien d'autres " devins ", qui voyaient dans leurs dons une source de profits faciles, Croiset se montra remarquablement dévoué et désintéressé. Jamais, d'ailleurs, il n'accepta d'exploiter la reconnaissance des familles qui s'étaient adressées à lui pour retrouver des disparus. La seule récompense qu'il ait jamais sollicitée de ses " débiteurs " consistait en un rapport détaillé adressé au professeur Tenhaeff. Si bien que les archives de l'université d'Utrecht sont aujourd'hui les plus fiables et les plus précises en ce qui concerne les cas de clairvoyance.

    Croiset qui avait mis ses étranges pouvoirs au service de la science, n'a jamais pu lui-même expliquer ses dons extraordinaires.
    Il tenta un jour de décrire ses " visions " :

    " C'est, dit-il, comme si je voyais apparaître une sorte de poudre impalpable qui, peu à peu, forme des points, puis des lignes. Et de ces lignes surgissent des formes, puis des scènes, d'abord en deux dimensions, et ensuite en relief. "

    Il confia également que ses visions lui apparaissaient le plus souvent en noir et blanc, mais que lorsqu'il " voyait " un cadavre, il percevait les couleurs.

    Gerard Croiset, détective de la parapsychologie

    Il hésitait toujours d'intervenir dans les cas de meurtre ou de vol, redoutant de faire peser les soupçons sur un innocent : il aurait bien pu par exemple, ayant une vision très précise des lieux d'un crime, décrire une personne qui pouvait aussi bien être un passant innocent que le véritable meurtrier.

    En fait, dans 90% des affaires criminelles qu'il eut à suivre, Croiset était incertain, quant à l'identité du coupable. Ce qui, néanmoins, ne l'empêchait pas de fournir des indications précieuses aux enquêteurs. Par contre, on estime à 80% le pourcentage de ses succès dans les cas de disparitions accidentelles.

    Mais les dons inexplicables de Croiset ne se sont pas manifestés seulement à l'occasion de meurtres ou de disparitions... Le professeur Tenhaeff a mis en évidence les incontestables pouvoirs de clairvoyance de son ami en se livrant, à de nombreuses reprises, à une expérience qu'il appela le " test des chaises ". Pendant plus de 20 ans, Croiset se soumit avec succès à ce test, prouvant ainsi indéniablement qu'il lui était possible de " voir " dans le proche avenir.

    Gerard Croiset, détective de la parapsychologie

    Voici comment procédait Tenfaeff. Il fixait à l'avance une réunion publique. Une semaine au moins avant la date prévue, il demandait à Croiset de noter par écrit tout ce qu'il " verrait " concernant les personnes qui seraient assises à telle ou telle place. Le jour venu, l'assistance pénétrait dans la salle : chacun était libre de s'asseoir où il voulait ; si les places étaient numérotées, on distribuait les tickets au hasard ( en aucun cas les places n'étaient assignées à l'avance ). Lorsque tous étaient installés, les prédictions de Croiset étaient lues publiquement. Et, généralement, les " cobayes malgré eux " ne pouvaient que confirmer l'exactitude des détails apportés par le célèbre clairvoyant. Bien souvent, lorsque Croiset, interrogé sur l'occupant d'un siège précis, s'était trouvé incapable de répondre, il s’avéra que cette place était restée inoccupée le jour de la réunion.

    Gérard croiset est mort le 20 juillet 1980, à l'âge de 71 ans. Mais les témoignages troublants et incontestables de son don n'ont pas fini d'intriguer les savants dans les années à venir.

                                                                                                                                                                                 Extrait de " Inexpliqué " 1981


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