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    Les neuf inconnus

    La tradition des Neuf inconnus remonte à I'empereur Asoka qui régna sur les Indes à partir de 273, avant J.C. Il était le petit-fils de Chandragupta, premier unificateur de l'Inde. Plein d'ambition, comme son ancêtre dont il voulut parfaire la tâche, il entreprit la conquête du pays de Kalinga qui s'étendait de l'actuel Calcutta à Madras. Les Kalinganais résistèrent et perdirent cent mille hommes dans la bataille. La vue de cette multitude massacrée bouleversa Asoka. Il prit, à tout jamais, la guerre en horreur. Il renonça à poursuivre l'intégration des pays insoumis, déclarant que la vraie conquête consiste à gagner le cœur des hommes par la loi du devoir et la piété, car la Majesté Sacrée désire que tous les êtres animés jouissent de la sécurité, de la libre disposition d'eux-mêmes, de la paix et du bonheur. 

    Les neuf inconnus

    Converti au bouddhisme, Asoka, par l'exemple de ses propres vertus, répandit cette religion à travers les Indes et tout son empire qui s'étendait jusqu'en Malaisie, Ceylan et l'Indonésie. Puis le bouddhisme gagna le Népal, le Tibet, la Chine et la Mongolie. Asoka respectait cependant toutes les sectes religieuses. Il prôna le végétarisme, fit disparaître l'alcool et les sacrifices d'animaux. H. G. Wells, dans son Abrégé d'histoire universelle écrit :
    « Parmi les dizaines de milliers de noms de monarques qui s'entassent dans les colonnes de l'histoire, le nom d'Asoka brille presque seul, comme une étoile. »

    On dit qu'instruit des horreurs de la guerre, l'empereur Asoka voulut pour toujours interdire aux hommes l'usage méchant de l'intelligence. Sous son règne entré dans le secret, la science de la nature, passée et à venir. Des recherches, allant de la structure de la matière aux techniques de psychologie collective, vont se dissimuler désormais, et pendant vingt deux siècles, derrière le visage mystique d'un peuple que le monde ne croit plus occupé que d'extase et de surnaturel. Asoka fonde la plus puissante société secrète de la terre : celle des Neuf Inconnus.

    Les neuf inconnus

    On dit encore que les grands responsables du destin moderne de l'Inde, et des savants comme Bose et Ram, croient en l'existence des Neuf Inconnus, en recevraient même conseils et messages. L'imagination entrevoit la puissance des secrets que peuvent détenir neuf hommes bénéficiant directement des expériences, des travaux, des documents accumulés pendant plus de deux dizaines de siècles. Quels sont les buts de ces hommes? Ne pas laisser tomber entre les mains profanes les moyens de destruction. Poursuivre des recherches bénéfiques pour l'humanité. Ces hommes se renouvelleraient par cooptation afin de garder les secrets techniques venus du lointain passé.

    Les neuf inconnus

    Les manifestations extérieures des Neuf Inconnus sont rares. L'une d'elles se rattache à la prodigieuse destinée de l'un des hommes les plus mystérieux de l'Occident : le pape Sylvestre II, connu aussi sous le nom de Gerbert d'Aurillac. Né en Auvergne en 920, mort en 1003, Gerbert fut moine bénédictin, professeur de l'Université de Reims, archevêque de Ravenne et pape par la grâce de l'empereur Othon III. Il aurait fait séjour en Espagne, puis un mystérieux voyage l'aurait mené aux Indes où il aurait puisé diverses connaissances qui stupéfièrent son entourage. C'est ainsi qu'il possédait dans son palais, une tête de bronze qui répondait par OUI ou NON aux questions qu'il lui posait sur la politique et la situation générale de la chrétienté. Selon Sylvestre II, ce procédé était fort simple et correspondait au calcul avec deux chiffres. Il s'agirait d'un automate analogue à nos modernes machines binaires. Cette tête « magique » fut détruite à sa mort, et les connaissances rapportées par lui soigneusement, dissimulées.

    Les neuf inconnus

    Sans doute la bibliothèque du Vatican réserverait-elle quelques surprises au chercheur autorisé. Le numéro d’octobre 1954 de Computers and Automation, revue de cybernétique, déclare :
    « Il faut supposer un homme d'un savoir extraordinaire, d'une ingéniosité et d'une habileté mécaniques extraordinaires. Cette tête parlante aurait été façonnée « sous une certaine conjonction des étoiles qui se place exactement au moment où toutes les planètes sont en train de commencer leur course ».
    Il n’était pas question ni de passé, ni de présent , ni de futur, cette invention dépassant, apparemment de loin la portée de sa rivale : le pervers " miroir sur le mur " de la reine, précurseur de nos cerveaux mécaniques modernes. Il fut dit, évidemment, que Gerbert ne fut capable de produire cette machine que parce qu'il était en rapport avec le Diable et lui aurait juré éternelle fidélité. »

    D'autres Européens furent-ils en contact avec cette société des Neuf Inconnus? Il faut attendre le XIXè siècle pour que resurgisse ce mystère, à travers les livres de l’écrivain français Jacolliot.

     Les neuf inconnus

    Jacolliot était consul de France à Calcutta sous le Second Empire. Il écrivit une oeuvre d'anticipation considérable, comparable à celle de Jules Verne. Il a laissé en outre plusieurs ouvrages consacrés aux grands secrets de l’humanité. Cette oeuvre extraordinaire a été pillée par la plupart des occultistes, prophètes et thaumaturges. Complètement oubliée en France, elle est célèbre en Russie.

    Jacolliot est formel : la société des Neuf Inconnus est une réalité. Et, ce qui est troublant, c'est qu'il cite à ce propos des techniques tout à fait inimaginables en 1860 comme, par exemple, la libération de l’énergie, la stérilisation par radiations, et, la guerre psychologique.

    Les neuf inconnus

    La première vulgarisation de l'histoire des Neuf Inconnus eut lieu en 1927, avec la publication du livre de Talbot Mundy qui fit partie, durant vingt-cinq ans, de la police anglaise aux Indes. Son livre est à mi-chemin entre le roman et l'enquête. Les Neuf Inconnus feraient usage d'un langage synthétique. Chacun d'eux serait en possession d'un livre constamment récrit et contenant l'exposé détaillé d'une science.

    Le premier de ces livres serait consacré aux techniques de propagande et de guerre psychologique.  

    Le deuxième livre serait consacré à la physiologie. Il donnerait notamment le moyen de tuer un homme en le touchant, la mort survenant par inversion de l'influx nerveux. Le judo, dit-on, serait né des « fuites » de cet ouvrage.

    Le troisième étudierait- la microbiologie, et notamment les colloïdes de protection.

    Le quatrième traiterait de la transmutation des métaux. Une légende veut qu’aux temps de disette, les temples et les organismes religieux de secours reçoivent de source secrète de grandes quantités d'un or très fin.

    Le cinquième renfermerait l'étude de tous les moyens de communication, terrestres et extra-terrestres.

    Le sixième contiendrait les secrets de la gravitation.

    Le septième serait la plus vaste cosmogonie conçue par notre humanité. 

    Le huitième traiterait de la lumière. 

    Le neuvième serait consacré à la sociologie, donnerait les règles de l'évolution des sociétés et permettrait de prévoir leur chute.

    Les neuf inconnus

    A la légende des Neuf Inconnus, on rattache le mystère des eaux du Gange. Des multitudes de pèlerins, porteurs des plus épouvantables et diverses maladies, s'y baignent sans dommage pour les bien-portants. Les eaux sacrées purifient tout. On a voulu attribuer cette étrange propriété du fleuve à la formation de bactériophages. Mais pourquoi ne se formeraient-ils pas aussi dans le Brahmapoutre, l'Amazone ou la Seine? L'hypothèse d'une stérilisation apparaît dans l'ouvrage de Jacolliot, cent ans avant que l'on sache possible un tel phénomène. Ces radiations, selon Jacolliot, proviendraient d'un temple secret creusé sous le lit du Gange.

     Les neuf inconnus

    A l'écart des agitations religieuses, sociales, politiques, résolument et parfaitement dissimulés, les Neuf Inconnus incarnent l'image de la science sereine, de la science avec conscience. Maîtresse des destinées de l'humanité, mais s'abstenant d'user de sa propre puissance, cette société secrète est le plus bel hommage qui soit à la liberté dans la hauteur. Vigilants au sein de leur gloire cachée, ces neuf hommes regardent se faire, défaire et refaire les civilisations, moins indifférents que tolérants, prêts à venir en aide, mais toujours dans cet ordre du silence qui est la mesure de la grandeur humaine.

    Mythe ou réalité? Mythe superbe, en tout cas, venu du fond des temps, - et ressac du futur.

     


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    Les humanoïdes sont parmi nous

    Le premier secret des rencontres du troisième types, c'est qu'elles ont lieu ! Même si les gouvernements affectent de mettre en doute la véracité des témoignages recueillis, ils n'en consacrent pas moins d'importants budgets, dont le secret est jalousement gardé, aboutissent parfois... A quoi ? Comment le savoir avant plusieurs générations !

    A moins d'admettre que tous les témoins (ils sont des milliers, voire dizaine de milliers) sont fous, que toutes les photos ( y compris celles prises par des militaires et gendarmes ) sont truquées et que toute les traces laissées sur le sol par des engins mystérieux sont fabriquées, ces faits existent indubitablement...

    On a généralement voulu classer les grandes apparitions d'ovnis et d'humanoïdes en " vague ". Celle de l'année 1954, notamment, est restée célèbre en France. Aujourd'hui, on attribue plutôt à ces vagues une origine psychologique : plus on parle des ovnis, et plus les témoignages affluent. Soit par " contagion " mentale ( dans les cas d'hallucinations ), soit par accès de courage et d'élimination de la crainte de paraître ridicule ou passer pour farfelus.

    Les humanoïdes sont parmi nous

    Un des plus beaux cas de la vague de 1954 reste celui du 17 septembre 1954. Ce jour-là,  près de Cenon, dans la Gironde, un agriculteur roule à bicyclette. Il sent soudain des démangeaisons lui parcourir le corps.  Surpris, il descend de bicyclette. Il est alors " paralysé ", tandis que, devant lui, apparaît ce qu'il est appelé une " machine ". A ce moment, une petite créature, vêtue d'une sorte de combinaison de plongeur, se serait approchée de lui en émettant des sons étranges.
    Elle lui aurait touché l'épaule et serait repartie dans la " machine ", qui aurait démarré en un éclair en émettant une lumière verte.
    Après le départ de la " machine " le témoin sort de son état de paralysie.

    Les humanoïdes sont parmi nous

    Quelques jours plus tard, le 27 septembre, à Prémanon, dans le Jura, quatre jeunes enfants jouent dans une grange. Ils entendent leur chien aboyer. Le plus âgé des enfants s'en inquiète et part à la recherche de l'animal. Il se trouve soudain face à une créature rectangulaire " comme un morceau de sucre " !

    L'enfant lui jette des cailloux et cherche à s'approcher. Une force invisible l'en empêche et le jette à terre. Il s'enfuit alors en hurlant, tandis que la créature s'éloigne en direction d'une prairie. Quand les enfants avertissent leurs parents, ceux-ci ont encore le temps d'apercevoir une sphère brillante et rouge qui, à 150 m de là, survole la prairie. Le lendemain, les gendarmes devaient découvrir un cercle d'herbe visiblement écrasée de 4 m de diamètre.

    Les humanoïdes sont parmi nous

    Le 9 octobre, à 7 h du matin, c'est un ouvrier agricole de Lavoux , près de Poitiers, qui aperçois une créature haute de 1 m, vêtue d'une sorte de combinaison de plongeur, aux yeux brillants et aux cheveux longs.
    Le 10 octobre, toujours pour la même année 1954, à Ournoy-la-Chétive, dans la Moselle, trois enfants qui faisaient du patin à roulette voient une " machine brillante" atterrir dans un champ. Une "sorte d'homme" en serait sorti, haut d'à peine 1 m, habillé d'un "sac noir", comme une soutane de curé. La créature aurait eu beaucoup de cheveux et de grands yeux. Sa torche aurait effrayé les enfants et elle aurait prononcé des mots incompréhensibles avant de regagner son engin...

    Le lendemain, à Royan, trois Bordelais aperçoivent une lueur rouge de la côte, à la tombée de la nuit. Ils s'avancent vers le phénomène et distinguent un objet en forme de disque, avec un dôme rouge orangé, qui planait à une dizaine de mètres du sol. Un peu plus loin, les Bordelais surprennent quatre créatures hautes de 1 m, accroupies sous l'appareil. Ces créatures auraient regagné à la hâte leur engin, qui aurait décollé en changeant plusieurs fois de couleur !

    Quelle diversité dans l'aspect et dans le comportement de ces humanoïdes ! Mais , aussi, quelle unité dans l'attitude des humains à leur égard : tous se sont sentis troublés, effrayés, voire un peu choqués par l'incident. La plupart se sont empressés de le raconter à leurs amis. Curieusement, sur les circonstances du contact, les témoins sont restés extrêmement vagues, imprécis, comme si les événements s'étaient en grande partie évaporés de leur mémoire. Ce flou est d'ailleurs un indice d'authenticité : des " faussaires " en rajouteraient...

    Et depuis 1954, on pourrait allonger la liste des contacts avec les humanoïdes jusqu'à faire des livres entiers. Certains ne s'en sont d’ailleurs pas privés...

    Certains des humanoïdes aperçus provoquent parfois l'épouvante des témoins. En 1963, dans le Kent, en Grande-Bretagne, deux couples de jeunes gens se promènent à la tombée de la nuit. Il vient soudain une
    " étoile brillante " descendre en planant au-dessus des arbres, à moins de cent mètres d'eux. Une créature en sort alors, grande comme un homme, et elle se dirige vers eux. Lorsqu'ils se rendent compte que cette créature est noire, sans tête mais avec des ailes de chauve-souris, les deux couples s'enfuient à toute allure, pris d'une irrésistible panique.

    Pourtant, il peut arriver que les témoins essaient de résister. Le 12 octobre 1963 Eugenio Douglas, un conducteur de camion argentin, aperçoit devant son véhicule, sur la route, une vive lumière. Intrigué, il descend, le fusil à la main, et vois un énorme objet métallique. Trois hommes hauts de 4 m en sortent alors et se dirigent vers lui. Il tire quelques coups de feu et s'enfuit. A plusieurs reprises, suivis par l'ovni, il recevra un étrange " rayon " qui lui donnera des démangeaisons...

    De tels témoins disent-ils la vérité ? Certains chercheurs se sont demandé si les extra-terrestres - s'il s'agit bien d'eux ! - pourraient " commander " et créer des hallucinations dans le cerveau de ceux qui les surprendraient.

    Pour d'autres spécialistes des ovnis, ces humanoïdes pourraient n'être que des hologrammes, de pures formes lumineuses projetées par laser. Cette hypothèse expliquerait l'étrangeté de certaines apparitions. 

    Le 7 janvier 1974, un homme d'affaire belge roule près de la frontière franco-belge. Ses phares s'éteignent soudain. Son moteur s'arrête brusquement. Sa radio se tait... Le conducteur tire son frein à main et se range sur le bas-côté. Il aperçoit alors, à 150 m de là, dans un champ, un objet qui ressemblait à un casque britannique. Il en voit sortir deux "nains".

    Les humanoïdes sont parmi nous

    Le plus petit, qui a des allures de "Bibendum Michelin", porte un casque rond. Il a des yeux étranges et une fente en guise de bouche. Le plus grand porte une sorte d'uniforme, avec un casque cubique et une ceinture. Quand le plus grand semble ouvrir la bouche, l'homme d'affaires se sent un choc à la base de son crâne et entend une sorte de son modulé.

    A cet instant, une voiture apparaît à l'horizon. Les deux humanoïdes s'éloignent rapidement, en marchant, avec des gestes brusques et identiques, sans paraître gênés par la boue qui recouvre le champ. D'après l'homme d'affaires, leurs jambes n'étaient que partiellement visibles. Ce trait, que l'on retrouve dans différents témoignages, pourrait s'expliquer par un parasitage local d'une éventuelle projection lumineuse.

    Souvent, les humanoïdes paraissent transporter les témoins dans un temps différents.
    Le 17 mars 1978, Ken Edward, un ingénieur anglais, rentre à son domicile quand il aperçoit une grande silhouette dans les phares.
    Curieusement, les bras de la créature semblent sortir de la poitrine, et non se rattacher aux épaules. De plus, ces bras restent obstinément tendus en avant. Kent Edward intrigué, arrête son véhicule. La créature s'arrête, elle aussi, et tourne la tête dans sa direction.

    Deux rayons lumineux fin comme des crayons, sortent alors des yeux de l'humanoïde et viennent frapper l'ingénieur, en lui procurant une impression de paralysie. Au bout d'une minute, la créature se remet en marche du côté gauche de la route et disparaît dans la nuit.

    Interrogé par différents autorités, Ken Edward a admis que la rencontre n'a duré que cinq minutes, et qu'il ne lui avait pas fallu plus de cinq minutes pour rentrer chez lui. Sa femme est cependant formelle : au lieu de rentrer à minuit moins vingt, comme d'habitude, Ken Edward n'est rentré ce soir-là qu'à minuit et demi... Il existe donc une période de plus de trois quart d'heure, pendant laquelle l'ingénieur a véritablement échappé à notre perception ordinaire du temps. A moins qu'on ne lui ait, tout simplement, " gommé " les événements de la mémoire.

    C'est à partir de cette hypothèse qu'on a tenté de placer sous hypnose les témoins d'apparitions d'humanoïdes. Une première constatation :placé en état de régression profonde, de nombreux sujets révèlent que leur esprit a été comme "manipulée" par ce qu'ils ont vu. Deuxième constatation : dans de nombreux cas, ces manipulations semblent avoir eu pour but un véritable " enlèvement ". A tel point que le terme de
    " rencontre du quatrième type " a été créé pour classer ces phénomènes.

    Un matin de juillet 1965, Maurice Masse, un agriculteur des Basses-Alpes, voit, dans un de ses champs de lavande, deux individus en train d'examiner un pied de cette plante aromatique. Un peu plus loin, il aperçoit un objet de la forme d'un ballon de rugby. Les deux créatures ont la taille d'un enfant de huit ans.

    Maurice Masse, s'approche doucement. Une des créatures l'aperçoit et braque sur lui une sorte de bâton, qui le paralyse. Il peut pourtant détailler leurs traits : une tête de citrouille, des yeux en amande, des bouches fendues et des mentons pointus. Quand ces humanoïdes remontent dans leur véhicule, ils le font par une sorte de rayon lumineux, qui permet d’ailleurs de "voir" à l'intérieur de l'engin. Puis, très rapidement, l'engin décolle et se perd dans le ciel...

    L'agriculteur a mis plus d'un quart d'heure à pouvoir se défaire de sa paralysie. Aujourd'hui encore, il ne sait pas s'il est resté à terre ou s'il a été enlevé et soumis à une quelconque expérimentation. D'autres témoins d'apparitions ont été plus formels. Mais dans le cas de Maurice Massse, il est resté une trace de ces humanoïdes, relevée le jour même par les gendarmes des Basses-Alpes, et transmise en haut lieu.

    Cette trace, qui forme un étrange dessin, nous livre peut-être une des clés d'un langage possible avec les extra-terrestres.  

                                                                                                                                                                                                Extrait de " Inexpliqué " 1981


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    L'hypnose

    C'est probablement le goût du spectacle qui a dégradé l'hypnose jusqu'à en faire un art de bateleur.
    L'hypnotiseur fait appel à des volontaire dans la salle. Quelques-uns se lèvent, mais tous ne sont pas des complices. L'un après l'autre, l'hypnotiseur les endort en leur parlant sur un ton assez vite apaisant. Ceux qui ne réagissent pas sont déclarés rebelles et renvoyés à leur fauteuil. Ceux qui restent sur scène se livrent, consciemment ou non, à une série de pitreries qui ridiculisent tout en amusant la salle...

    L'hypnose

    C'est Franz Anton Mesmer (1734 - 1815) qui lance, sous le nom de
     " magnétisme animal ", ce que nous appelons aujourd'hui hypnose. 
    Vers 1773, il prétend traiter toutes sorte de maladies en plaçant ses patients en état de transe. Cette forme de thérapeutique n'était cependant pas nouvelle : bien avant Mesmer, certains médecins grecs ou proche-orientaux utilisaient déjà lé transe pour effacer la douleur. Avec Mesmer, pourtant, l'hypnose acquiert une immense popularité, qui suivra son
    " inventeur " jusqu'à ce que le public se lasse des scandales provoqués par les abus de ses disciples.

    Franz Anto Mesmer a tout d'abord découvert que, conditionné au cours de sa transe, le sujet pouvait très bien ne plus sentir la moindre douleur en cas de blessure. A une époque où les anesthésies n'existaient pas, c'était une révolution. Sceptiques, les médecins et les chirurgiens officiels ne seront convaincu qu'après une amputation de la jambe d'un sujet placé en état d'hypnose. Et encore ! Quelques-uns prétendront que l'opéré... faisait semblant de ne pas avoir mal.

    L'hypnose

    Le père du magnétisme animal a ensuite aiguillé l'hypnose vers le paranormal en constatant que certains sujets pouvaient, une fois hypnotisés, révéler des dons et des talents ignorés d'eux dans la vie quotidienne. Dans quelques cas, l'hypnose pouvait même amener à décrire des lieux inconnus de l'hypnotisé ou des événements auxquels il n'avait pas participé.

    Ce deuxième élément est certainement à l'origine de la mauvaise réputation de l'hypnose dans le milieu scientifique.

    Le terme d' "hypnotisme" a été inventé par un anglais,
    James Braid (1795 - 1860) mais c'est J.M. Charcot (1825 - 1893) qui lève l'interdit officiel sur cette forme de traitement. A la fin du XIXè siècle, l'hypnose est passionnément discutée dans les facultés de médecine, même si ses démonstrations ne sont pas toujours sérieuses.

    Tout n'était pourtant pas mauvais dans les manifestations hypnotiques. A de nombreuses reprises, on a vu des sujets soumis à une suggestion mettre le doigt sur la flamme d'une bougie sans ressentir - si tel en était l'ordre - la moindre douleur. De même, on a prouvé que, convenablement suggestionné, un sujet pouvait éprouver la douleur d'une violente brûlure avec, par exemple, un fer froid. Certains sujets peuvent même avoir après un contact aussi inoffensif, l'ampoule caractéristique d'une brûlure...

    L'hypnose

    Qu'en penser ? Jusqu'à présent, personne n'a pu clairement et valablement expliquer l'hypnose. Ce phénomène est généralement décrit comme un état de transe, une altération des facultés conscientes, qui se soumettent à la volonté de l'hypnotiseur. En état d'hypnose, un sujet se défait d'une partie de sa maîtrise de soi ou de certaines inhibitions. Mais pas de toutes, ce qui laisse supposer  qu'il y a une part certaine d'auto-abandon dans le succès d'une suggestion hypnotique.

    On connait l'histoire de la jeune fille qui, sur scène, obéit aveuglément à l'hypnotiseur, même quand celui-ci lui ordonne de commettre un crime ou une action dangereuse, mais qui s'enfuit en courant et en rougissant quand celui-ci lui enjoint de se déshabiller...

    Pour Léon Chertok, directeur de l'institut de psychiatrie de Paris, l'hypnose serait une sorte de quatrième état de l'organisme (après la veille, le sommeil et le rêve).
    Pour Ivan Pavlov, le célèbre physiologiste soviétique, c'est un mécanisme de défense, analogue au sommeil.
    Le psychiatre britannique Stephen Black a synthétisé ces deux propositions en affirmant que l'hypnose pourrait être un réflexe conditionné, qui daterait des premiers mois de la vie intra-utérine.

    L'hypnose

    Cette proposition expliquerait bien pourquoi l'immobilité forcée conduit, par suggestion ou non, à un état d'inaction quasi foetal, ou pourquoi certains bruits rythmés peuvent mettre en état d'hypnose ( ils rappelleraient le battement de coeur maternel). De même, l'état de transe de certains danseurs - traditionnels ou modernes - ou l'effet envoûtant des musiques rythmées et cadencées pourraient s'expliquer de cette façon.

    L'hypnose

    Ce n'est pour l'instant qu'une hypothèse.
    On sait que le sommeil et le rêve produisent des tracés différents sur un électro-encéphalogramme : l'état d'hypnose ne provoque pas d'ondes particulières. Il ne modifie pas non plus le rythme cardiaque. Tout au plus, cet état provoque t-il un manque de sensibilité à la douleur, dont le symptôme de plus évident est un net accroissement de la pression sanguine : au cours d'une expérience à l'université de Stanford, on a comparé les réactions de deux groupes.
    Le premier était hypnotisé pour ne ressentir aucune douleur. Le second ne l'était pas, mais on avait demandé à ses membres de faire semblant de ne rien ressentir.
    Les réactions physiques des deux groupes à une douleur se sont révélées identiques, à ceci près que les hypnotisés avaient conservé une pression sanguine stable...

    L'hypnose

    D'où l'idée que l'hypnose pourrait agir comme un véritable analgésique.
    Ce que Mesmer avait déjà trouvé. D'où le renouveau de l'utilisation médicale de l'hypnose, dans tous les cas bénins où l'emploi d'anesthésiques est à éviter.
    Curieusement, alors qu'une substance chimique bloque les impulsions nerveuses douloureuses, l'hypnose semble agir sur le cerveau lui-même, qui ne tiendrait alors plus compte de ces impulsions douloureuses.

    Pour les accouchements difficiles, l’anesthésie hypnotique est idéale.
    De nombreux chirurgiens-dentistes y recourent également.
    Le traitement de certaines allergies, ou de l'accoutumance au tabac, s'en trouve nettement facilité.

    Depuis une dizaine d'année, les recherches médicales sur les applications pratiques - et non plus paranormales - de l'hypnose se sont amplifiées.
    On a pu montrer que l'homme était capable de contrôler  un certain nombre de ses fonctions corporelles, comme les pulsations cardiaques, la tension artérielle ou les sécrétions gastriques.

    L'hypnose

    Une nouvelle discipline est née : l'auto-hypnose, ou autosuggestion. Certains de ceux qui y ont recours peuvent, comme l'Américain Jack Scwartz, régler le débit artériel de la même façon qu'on règle... un robinet ! Même en cas de cancer généralisé, l'hypnose peut être efficace : non pour guérir un organisme déjà miné, mais pour prolonger la survie ou faire régresser - cela s'est vu - les tumeurs.

    L'hypnothérapie ne pose pas comme un traitement miracle. Les médecins qui l'utilisent prennent bien le soin d'expliquer à leurs patients qu'il ne s'agit que d'une prise de conscience de leurs propres possibilités, de leurs propres pouvoirs. Cette hypnothérapie a deux avantages incontestés : elle est très facile à enseigner et ne coûte quasiment rien...

    Même si personne ne peut définir la nature réelle de l'hypnose, le fait subsiste que la plupart des fonctions corporelles peuvent être modifiées par la seule force de l'esprit humain - le sien ou celui d'un hypnotiseur.
    C'est ouvrir à notre curiosité un immense territoire vierge : celui des fantastiques possibilités de notre cerveau et de notre corps.

    L'hypnose

    Mais on peut aller encore plus loin. Un autre domaine nous est ouvert par l'hypnose : celui de la mémoire.
    De stupéfiantes découvertes nous y attendent.

                                                                                                                                                   Extrait de " Inexpliqué " 1981

     


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  •  Le renversement des pôle - Seconde partie

     

    Pendant des siècles, les navigateurs ont usé de boussoles pour trouver leur chemin tout autour du globe. L'aiguille de la boussole pointe opiniâtrement nord-sud, selon les pôles magnétiques de la Terre. L'un d'entre eux se trouve dans l'Arctique et l'autre dans l'Antarctique.

    La Terre est comme un aimant géant, mais d'une étrange sorte. Les pôles magnétiques s'écartent des vrais pôles Nord et Sud. Et les dernières recherches ont révélés une propriété de notre planète que les aimants ordinaires ne peuvent imiter : le champ magnétique peut s'inverser spontanément.

    Si un revirement magnétique de cet ordre intervenait aujourd'hui, la pointe de l'aiguille des boussoles qui avait jusque-là indiqué le nord se tournerait vers le sud.

    Les anciens Chinois ont découvert le magnétisme naturel de certaines roches vers le 1er siècle de notre ère. Environ 1 200 ans plus tard, les navigateurs occidentaux usèrent de "pierres d'aimants" comme de boussoles. Mais ce fut en 1600 que l'on eut l'idée de considérer la Terre comme un gigantesque aimant qui alignait les aiguilles des boussoles.

    L'idée fut émise par William Gilbert, le médecin de la reine Elisabeth. Il démontra que le champ magnétique de la Terre ressemble à celui d'une balle magnétisée, avec un pôle nord de la Sibérie, de sorte qu'une aiguille de boussole située à Londres pointait à environ 11° est du nord réel.
    Gilbert réfuta aussi de vieilles superstitions concernant le magnétisme, comme, par exemple, la croyance que l'ail pouvait neutraliser un aimant.

    Le renversement des pôle - Seconde partie

    Bien que personne ne pouvait expliquer pourquoi la Terre se conduisait comme un gigantesque aimant, l'idée semblait très raisonnable.
    En 1634, l'astronome anglais Henry Gellibrand découvrit qu'une boussole à Londres ne pointait plus à 11° mais seulement à 4°. On en conclut que le champ magnétique ondulait sur la surface de la planète.
    Vers 1650, une boussole située à Paris indiquait le nord géographique.

    Le champ magnétique terrestre ne varie pas seulement de direction, il change aussi en puissance. Les archéologues peuvent mesurer la puissance du champ magnétique terrestre dans le passé en étudiant de vieux fours ou des pierres de foyer. En effet, quand ces briques sont chauffées puis refroidies, elles empruntent un, faible magnétisme au champ magnétique terrestre dans la période où les fours ont été utilisés.

    Le renversement des pôle - Seconde partie

    Les changements découverts grâce à cette technique sont remarquables. Environs 4 000 ans avant J-C, le magnétisme terrestre avait seulement la moitié de sa puissance actuelle : mais il prit de l'intensité jusqu'à l'an 600 de notre ère, où il était une fois et demie plus fort que maintenant. Depuis cette époque, il a été en s'affaiblissant.

    Les géologues peuvent aller plus loin dans le temps en observant le magnétisme des roches. Quand la lave refroidit, elle capte le magnétisme du champ terrestre. Et comme les géologues du début du XXè siècle purent employer des magnétomètres plus sensibles pour étudier les laves, ils firent une découverte incroyable : en plusieurs endroits, les roches étaient magnétisées dans des directions différentes de celles du magnétisme terrestre.

    Des constantes commencèrent alors à se dessiner. En prenant exemple de laves du même âge dans différentes parties du monde - Islande, Hawaï, Inde - on s'aperçoit que la direction de leur magnétisme est la même, qu'il soit normal ou inversé. Par conséquent, cette inversion n'est pas un phénomène local : le magnétisme terrestre est enclin à s'inverser spontanément.

    Notre planète n'a donc pas de direction préférentielle pour son magnétisme : au cours de sa longue histoire le champ magnétique a été aussi souvent inversé que normal. Notre présente période " normale " dure seulement depuis 700 000 ans. Auparavant, il y eut une période de 1  700 000 années de magnétisme inversé, et encore avant, 1 000 000 années de normal et autant d'inversé. Mais les géologues ayant fouillé plus en détail ont constaté qu'entre ces grandes périodes il y avait eu des périodes plus courtes de " mauvais magnétisme ". Si nous additionnons toutes ces périodes, nous constatons que le magnétisme terrestre a finalement changé au moins vingt fois pendant ces derniers 4 500 000 ans.

    Le renversement des pôle - Seconde partie

    Au moment d'un changement, le magnétisme terrestre baisse dramatiquement, puis se régénère avec sa direction inversée.
    Le changement peut se faire en quelques siècles. Il est des difficile de mesurer les changements très anciens, mais en 1971, les savants australiens firent l'étonnante découverte d'un changement de magnétisme survenu pendant une courte période, il y a seulement 30 000 ans ; un bref interlude dans les 700 000 ans de notre époque " normale ".
    Ce changement est enregistré dans les pierres d'un ancien foyer aborigène. La période " inversée " dura seulement 2 000 ans, aussi, chaque renversement du champ n'a-t-il dû prendre qu'environ deux siècles.

    L'origine de ces balancements, vibrations et inversions du champ magnétique est toujours un mystère. Les savants supposent qu'elle provient des couches profondes de fer en fusion à l'intérieur de l'écorce terrestre. Les courant électriques circulent dans le métal liquide et engendrent un champ magnétique, tout comme dans un électro-aimant   pareil à celui qui agite le marteau dans une sonnette électrique. 

    Le renversement des pôle - Seconde partie

      

    Bien qu'ils n'aient pas pu expliquer les changements du magnétisme terrestre dans le passé, les scientifiques ont prouvé qu'une des théories les plus ébouriffantes jamais avancées à propos de la Terre est cependant correcte. Pendant les années 1920, un météorologiste allemand, Alfred Wegener, suggéra que les continents voyageaient à la surface de la Terre, ne formant au début qu'un seul supercontinent démesuré ( nommé pangaea, " toute terre "), qui se serait peu à peu fragmenté pour constituer les continents que nous connaissons.

    Les savants pensèrent que Wegener était fou, et pendant 40 ans, ses idées restèrent sous le boisseau.

    Mais vers 1960 les géologues européens, américain et australien furent forcés de reconsidérer la théorie de la dérive des continents. Ils avaient étudié le magnétisme des roches assez attentivement pour pouvoir la position des pôles magnétiques pendant les 500 derniers millions d'années. Ces mesures montraient que les pôles s'étaient déplacés. Ce qui n'était pas surprenant en soi, mais la surprise vint quand ils comparèrent les dates de différents continents : les roches semblaient indiquer, suivant leur origine, une position différente pour le pôle magnétique dans le même temps.

    Une seule explication logique fut alors avancée : ce n'était pas les pôles magnétiques qui avaient bougé, ni même les pôles tout courts, mais les continents; et chacun s'était déplacé dans un sens différent relativement aux pôles magnétiques. Les continents dérivent solitairement sur la surface du globe.

    Tous les savants ne furent pas convaincus en même temps. Mais le magnétisme allait apporter la preuve finale de cette dérive des continents : si les continents s'éloignent l'un de l'autre - par exemple, l'Afrique de l'Amérique du Sud - des roches nouvelles doivent alors apparaître à la cassure centrale, dans le cas présent, au milieu de l'Atlantique. Or, en 1960, le géologue américain Harry Hess annonça une faille volcanique au milieu de l'Atlantique qui pouvait marquer la rupture entre l'Amérique et l'Afrique. 

    Le renversement des pôle - Seconde partie

    En 1963, deux géologues de Cambridge, Fred Vire et Drummond Matthews, comprirent enfin la vérité : le fond de l'Océan est un magnétophone géant. Comme le suggérait Hess, des roches en fusion apparaissent dans les failles centrales ; et quand elles refroidissent, elles s'imprègnent du magnétisme terrestre, comme les autres laves. Comme le fond de l'Océan s'étend graduellement, les roches sont emportées peu à peu de chaque côté. Si le magnétisme terrestre s'inverse, les roches neuves montreront la nouvelle direction de la magnétisation.

    Puisque les continents ont dérivé des régions équatoriales vers les pôles et vice versa, leurs climats ont changé. Au temps du super continent, l'Inde et l'Australie se trouvaient au pôle Sud et gisait sous d'épaisses carapaces de glace. A la même époque, les extrémités nord de Pangaea - l'Europe moderne et le Groenland - jouissaient d'un climat tropical près de l'équateur.

    Le renversement des pôle - Seconde partie

     

    Tandis que la magnétisme terrestre a servi à élucider bien des mystères du passé de la Terre, son comportement futur ne peut-être prédit, et il représente un danger. L'étude des roches anciennes a montré que, souvent, quand le magnétisme s'est inversé, de nombreuses espèces vivantes ont disparu. La raison est bien simple : le champ magnétique terrestre agit comme un parasol cosmique du Soleil.
    Quand le champ s'affaiblit extrêmement avant de s'inverser, ces rayons atteignent la Terre, endommageant les cellules sensibles des êtres vivants. L'extinction des dinosaures a pu être attribuée à la pluie de rayon cosmiques qui suivait une inversion de champ.

    Actuellement, le champ magnétique terrestre s'abaisse. Et personne ne peut dire s'il s'agit d'une fluctuation à court terme ou si cela présage une autre inversion.

    Cependant, même si le processus continue, il n'y a pas de quoi s'affoler car la prochaine inversion ne peut se produire avant 2 000 ou 3 000 ans.

    Mais tôt ou tard, l'homme aura à supporter un nouveau changement de champ magnétique et devra faire face aux redoutables radiations de l'espace... 

                                                                                    Extrait de " Inexpliqué " 1981

     

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    Le renversement des pôles

    La Terre pourrait basculer, poussant les forêts tropicales à la place du Groenland ou ensevelissant l'Inde sous les neiges polaires. Pour les théoriciens du vagabondage des pôles, notre globe peut se retourner dans l'espace comme un ballon dans les airs.
    Une surprenante hypothèse.

    La Terre fait un tour sur elle-même chaque jour autour de cet axe imaginaire qui perce la surface aux pôles Nord et Sud. On pense généralement qu'il en a toujours été ainsi et que cela durera indéfiniment. Mais quelques chercheurs réfutent cette affirmation. Ils croient notre globe instable, capable de remuer à chaque moment de telle sorte que les surfaces qui sont actuellement aux pôles se retrouvent à l'Equateur.

    Le renversement des pôles

    Si la Terre venait à basculer soudainement, la planète serait balayée par des ouragans et des raz de marée colossaux, bouleversée par des tremblements de terre et des éruptions volcaniques pendant que l'atmosphère, les océans et les terres émergées tenteraient de réagir à la nouvelle orientation de la planète.

    Les partisans du retournement des pôles ont souvent remarqué que les climats de nombreuses contrées ont subi des changements dramatiques au cours du passé. Durant l'époque Carbonifère, par exemple, les îles Britanniques étaient une région tropicale, avec des forêts luxuriantes aujourd'hui fossilisées en charbon. Les forêts tropicales ont aussi couvert la plus grande partie de l'Amérique du Nord, y compris le Groenland. A la même époque l'Inde et l'Ouest de l'Australie étaient recouverts de glaces.

    En 1889, l'écrivain américain Marshal Wheeler conclut de ces faits que l'axe de la Terre peut basculer soudainement de 90°, ceci en étudiant les conditions en surface. Le fait est dû, affirma t-il, à un soudain changement d'orientation dans les entrailles de la Terre.

    Le renversement des pôles

    Le pamphlet de Wheeler, La Terre - sa troisième rotation, démontre que notre planète fut orientée à un moment de sorte que ses pôles soient à Sumatra et en Equateur. La ligne équatoriale passait alors par l'Afrique centrale, l'Italie, la Suède jusqu'au présent pôle Nord. Ensuite, elle traversait l'Alaska, le milieu du Pacifique et de l'Antarctique avant de revenir par le cap de Bonne-Espérance vers l'Afrique centrale.
    Alors, il y eut glaciation en Inde et en Australie, dans les régions proches du pôle de Sumatra et des forêts tropicales dans les régions équatoriales de l'Europe du Nord.

    Le renversement des pôles

    Environ 80 ans après la publication du livre de Wheeler, un ingénieur en électricité, Hugh Auchincloss Brown, proposa une variante de cette idée. Il regardait comme un fait évident que la Terre s'était retournée dans un passé relativement récent. Son livre, Les Cataclysmes de la Terre, concluait que la Terre avait basculé de 90° seulement 7 000 ans avant nous et reprenait la vieille idée que là était l'origine du Déluge. D'autres renversements se seraient produits 11 400, 18 400 et 41 800 ans auparavant. Avant le dernier reversement, les pôles se trouvaient en République centrafricaine et au milieu du Pacifique. L'Equateur passait par la Sibérie, où les mammouths vivaient dans un confort tropical jusqu'à ce que le renversement les congèle instantanément.

    Brown avance une explication, apparemment plus scientifique que celle de Wheeler, pour la pirouette rapide de la Terre. Après chaque retournement, la glace et la neige s'accumulent dans les nouvelles régions polaires jusqu'à ce que ces masses en viennent à menacer la stabilité du globe. Il y a encore basculement d'environ 90°, de sorte que les anciens pôles se retrouvent à l'Equateur, tandis que deux régions opposées du précédent Equateur deviennent respectivement le pôle Nord et le pôle Sud.

    Le renversement des pôles

    L'opinion de Brown à propos de renversement survenus dans les derniers millénaires est directement contredite par l'évidence. Les banquises du Groenland et de l'Antarctique sont âgées de millions d'années, et non pas  de quelques milliers. Et il n'y a aucune trace de banquise en Afrique centrale depuis 5 000 ans avant J-C. La mort des mammouths n'est plus l'énigme qu'elle paraissait être il y a quelques décades. Nous savons maintenant qu'il s'agissait de créatures arctiques, et non d'animaux des tropiques comme nos éléphants : aussi n'est-il plus besoin d'imaginer un Equateur se faufilant à travers la Sibérie... Et ils s'éteignirent graduellement au long de dizaines de milliers d'années, et non pas en une quelconque catastrophe soudaine.

    Les évidences de Wheeler ne tiennent pas mieux devant les faits. Si, en effet, l'Inde et l'Australie ont bien été recouvertes par les glaces il y a 300 millions d'années, le côté opposé de la Terre n'était pas du tout envahi par la banquise. En fait, l'Equateur jouissait alors du même type de climat tropical que l'Europe du Nord.

    Le renversement des pôles

    En 1978, Peter Warlow publia un article sur le renversement  des pôles. Il y affirmait que les mouvements de bascule de la Terre ne faisait ni 90° ni 135°, mais bien 180°, de sorte que le pôle Sud, et vice versa.

    Finalement, il y eut de nombreux bouleversements dans l'histoire de la Terre, à des intervalles d'environ 100 millions d'années, le plus récent concernant l’extinction des dinosaures il y a 65 millions d'années. Ces cataclysmes peuvent avoir été causés par un renversement des pôles et le rapide bouleversement des pôles et le rapide bouleversement du climat qui s'ensuivrait.

    Le renversement des pôles

    Si une planète d'une masse sensiblement égale à celle de la Terre nous croisait à moins de 50 000 km, son attraction sur la saillie équatoriale serait suffisante pour faire basculer notre globe. Warlow suit les idées non conformistes d'Immanuel Velikovsky en supposant que les petites planètes sont issues du sein des grandes, et que Jupiter et Saturne ont donné naissance à des planètes comme Vénus. Il adopte aussi le postulat de Velokovski selon lequel la catastrophe de 1500 avant J-C est due au passage trop rapproché de la Terre de la toute nouvelle planète Vénus.

    Même un changement minime de la distance entre la Terre et le Soleil ou de la forme de l'orbite terrestre aurait des conséquences extrêmement graves sur notre climat, et on ne connait aucun changement climatique important qui soit survenu dans les derniers millénaires. De plus une planète ayant une masse identique à celle de la Terre, passant entre elle et la Lune, aurait eu sur cette dernière une action gravitationnelle aussi importante que celle de la Terre. Après plusieurs croisements, la Lune aurait quitté la Terre et se serait perdue dans l'espace.

    Les théories de Warlow ne résistent pas non plus à l'examen.

                                                                                    Extrait de " Inexpliqué " 1981

     

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