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    Glozel - La Découverte

    La matinée du 1er mars 1924 , la famille Fradin décide de défricher le champ Duranthon pour mettre en pacage.
    Situé à quelques centaine de mètre de leur ferme, ce champ s'étend à flanc de coteau, sur les bords du Vareille. Pour l'instant, il est envahi par les ronces, les genêts et des buissons d'épineux.

    Les trois Fradin, le grand-père, le père et le fils, Emile, se sont mis au travail de bonne heure. Ils commencent à labourer la partie du champ qu'ils ont débroussaillée. Emile Fradin n'a que 16 ans, mais il tient les mancherons de la charrue avec toute la force et l'habilité d'un vieux paysan.

    Glozel - La Découverte

    Soudain vers 11 h, alors qu'il s'attaque à une partie du champ où l'herbe ne pousse pas comme ailleurs, une des deux vaches de son attelage s’effondre, la patte prise dans une excavation qui vient brusquement de s'ouvrir.

    Les trois hommes se précipitent pour libérer l'animal. En dégageant les pierres qui retiennent la patte de la vache. Emile met au jour quelques fragments de poterie. Il interroge son grand père sur leur
    origine : " Probablement une ancienne maison qui a été détruite..."

    Glozel - La Découverte

    Poussé par la curiosité, le jeune fils Fradin se repenche sur le trou et en extrait encore plusieurs morceaux de poterie et ce qui lui paraît être des brique de terre rouge. Mais le travail presse, et les trois hommes reprennent leur labour dans le champ Duranthon. Un peu plus tard, à table, la conversation ne porte que sur cette mystérieuse " maison détruite ". Le grand-père Fradin se souvient : " autrefois, il y a bien des années, les métayers qui possédaient avant nous le champ Duranthon avaient trouvé des vases. C'était un jour où le père Guillonnet avait creusé un trou dans le champ pour y enterrer une vache morte. J'ai moi-même vu le vase sur sa cheminée, mais ils l'ont brisé au moment de leur déménagement. "

    Il n'en faut pas plus pour exciter l'imagination d'une famille de paysans. Les légendes campagnardes fourmillent d'histoires de trésors enfouis. Chacun rêve de trouver le magot qui lui permettra de couler des jours heureux sans travailler. Autour de la table des Fradin, même si personne n'ose l'avouer, chacun rêve, ce jour-là, du vase de terre empli de pièces d'or...

    Glozel - La Découverte

    Le déjeuner à peine terminé, les Fradin se précipitent au champ Duranthon, cette fois avec des pelles et des pioches. A l'endroit où la vache était tombée, ils mettent au jour une sorte de fosse ovale, de près de 3 m de long sur un peu moins de 1 m de large. C'est une tombe : les trois hommes y retrouvent des éléments de squelette et un crâne.

    Dans son livre de souvenir ( Glozel et ma vie ), Emile Fradin raconte : Nous avons eu peur, une peur irraisonnée, devant ce crâne, ces morceaux de fémur. Et je n'étais pas le moins effrayé : c'était la première fois que je voyais la mort comme ça. "

    En France, qui dit tombe antique dit trésors : à côté du crâne, il y a deux vases intacts, qui sont aussitôt brisés. Au lieu des pièces d'or que les trois paysans s'attendent à y trouver, ils ne contiennent que de la terre !

    Glozel - La Découverte

    Le lendemain de leur découverte, Emile Fradin retourne au champ Duranthon avec son grand-père. Tous deux achèvent de déblayer la tombe, dégageant peu à peu des parois de briques régulières et un fond constitué de seize dalles d'argile. A proximité de cette tombe, les deux hommes retrouvent d'autres petits vases, un morceau de terre cuite portant l'empreinte d'une main et d'une brique de petite taille, recouverte de signes en zigzag qu'Emile Fradin fera sécher au soleil pour mieux en " lire " les caractères. Tout ce qui intéresse alors les deux hommes, c'est le fameux trésor que ne doit pas manquer de receler la tombe.

    On peut difficilement leur en vouloir ( ils n'ont aucune notion des fouilles archéologiques ) de briser systématiquement les vases intacts qu'ils retrouvent. Plus tard, Emile Fradin comprendra son erreur... et passera sa vie à défendre Glozel !

    Glozel - La Découverte

    Ces premières fouilles vont durer une bonne semaine. Emile se passionne pour la recherche de ces étrange trésor. Il ne sait pas qu'il vient de faire une découverte qui va bouleverser le monde de la Préhistoire et déclencher une des plus vives polémiques scientifiques de toute l'histoire de l'archéologie.
    Les vestiges retrouvés dans le champs Duranthon sont si gênants pour les théories officielles qu'ils sont le plus souvent rejetés dans l'ombre ou tout simplement oubliés...

    Pourtant à Glozel se cache peut-être une des clés de l'histoire de notre civilisation ! Bien entendu, les fouilles menée par les Fradin ne sont pas restées ignorées de leurs voisins. Alors qu'Emile commence à installer ses premières découvertes sur une planche grossière, les habitant de Glozel viennent voir, puis, sur les conseils de grand-père Fradin, se mettent à creuser à leur tour. Chacun emporte ce qu'il veut et des vestiges archéologiques de premier plan disparaissent ainsi à jamais.

    Glozel - La Découverte

    Un beau jour, le crâne retrouvé par Emile disparaîtra lui aussi. Il aurait été décisif pour prouver l'authenticité du site et, par la suite, mieux connaitre les habitants di Glozel préhistorique.

    Après les voisins, ce sont les autorités qui s’intéressent aux fouilles : d'abord les gendarmes, puis l'institutrice publique qui demandait à tous les enseignants de lui signaler les découvertes d’intérêt historique faites dans leur commune. Un peu plus tard, les sociétés historiques locales, apprenant la nouvelle, délèguent quelques érudits pour étudier de plus près les vestiges mis au jour.

    Glozel - La Découverte

    Quelques-uns d'entre-eux se montreront soucieux d'enrichir leurs propres collections que d'apporter leur contribution au patrimoine régional et à la science préhistorique. On en verra même proposer aux Fradin de racheter toutes leurs trouvailles ( à l'époque, la totalité des pièces archéologiques découvertes allait au propriétaire du lieu ) :  devant le refus des paysans, ces " érudits " s'empresseront de crier à l'imposture et seront les plus zélés propagandistes de thèses anitigloziènnes...

    Avec l'arrivée sur les lieu du docteur Morlet, tout change. Antonin Morlet, en effet, a très vite compris l’intérêt du site de Glozel : se liant d'amitié avec les Fradin, il les persuade de lui louer le champ Duranthon.
    Le contrat de location précise que tous les objets trouvés dans le champs resteront la propriété des Fradin. En contrepartie, plus rien ne pourra se faire à Glozel sans l'avis du docteur Morlet.

    Glozel - La Découverte

    Les fouilles commencent sous la conduite du docteur Morlet, le 24 mai 1925.
    Généraliste très connu et thermaliste de renom à Vichy, ce médecin est un quadragénaire très actif. Passionné de préhistoire, il a plusieurs trouvaille notables à son actif. Il est également spécialiste de l'époque gallo-romaine à laquelle il a consacré plusieurs ouvrages d’intérêt régional.

    Comme le dira Salomon Reinach, un des plus grand scientifique de son temps, qui était aussi conservateur du musée de Saint-Gerlain-en-Laye :
    " Il se trouve que les chercheurs qui ont constitué, puis enrichi la science des origines de l'humanité, Boucher de Perthe, Larthet, Santuola, Piette,, n'étaient pas des archéologues de profession. Le docteur Morlet rejoint cette phalange d'heureux amateurs et conservera parmi eux un très  haut rang, car il ne s'est pas contenté de découvrir, il a vu clair du premier coup et n'a pas eu besoin de gens de métier pour le mettre sur la bonne voie. "

    Glozel - La Découverte

    Il fallait voir ce notable se rendre, tous les après-midi, sur le chantier de Glozel. Confiant à des ouvriers le soin d'enlever les couches de terre mortes, il fignolait lui-même le dégagement du gisement au couteau à disséquer ou avec les doigts pour plus de sûreté. Chaque objet mis au jour était aussitôt nettoyé et répertorié.

    Dans le cas des tablettes d'argile, ramollies après plusieurs millénaires de séjour dans la glaise, il fallait faire vite : si elles avaient séché telles qu'elles sortaient des tranchées, la terre qui recouvrait leur surface aurait empêché de relever les signes dont elles étaient couvertes. Les galets gravés étaient évidemment plus faciles à nettoyer.

    Glozel - La Découverte

    Des objets, le docteur Morlet était loin d'en trouver tous les jours. Les vestiges apparaissaient plutôt regroupés en " nid ", difficilement localisables à l'avance. Néanmoins, les choses avançaient, et le 23 septembre 1925 paraissaient, sous les signatures du docteur et du jeune Emile Fradin, le premier fascicule d'un ouvrage sur la Nouvelle Station néolithique de Glozel.

    C'en était trop pour les mandarins régionaux de la Préhistoire : le docteur Morlet passe encore, mais Emile Fradin, vraiment, quelle audace ! Ces mandarins avaient de bonnes raisons de ne pas accepter la publication des deux hommes. Jaloux de n'avoir pas été associés à la découverte, qui s'avérait de taille à bouleverser un certain nombre de thèses sur la préhistoire, ils avaient tout intérêt à essayer d'en minimiser la portée : personne n'aime admettre s'être trompé : personne n'accepte de se voir remis en cause, surtout à un âge où l'on commence à être sensible aux honneur  !

    Glozel - La Découverte

      A l'époque on professait officiellement que l'âge de pierre se divisait en deux périodes : le Paléolithique, ou Magdalénien, marqué par les grandes chasses au renne et les peintures dans les grottes, et le Néolithique, qui connaissait le tissage, la domestication des animaux et les premières cultures, la science ne trouvait qu'un grand vide. On en concluait que l'Europe avait été désertée.

    Glozel pulvérisait cette thèse en mettant au jour des vestiges qui tenaient à la fois des deux périodes. Mieux encore : à Glozel, on trouvait des tablettes écrites et des représentation d'animaux, comme le renne, incompatible avec le degré d'évolution de centre de la France à cette époque.

    Glozel - La Découverte

    Autour de ce renne et de la mystérieuse écriture de Glozel allait se nouer la plus grande énigme préhistorique des annales françaises... Les premiers habitants de l'Allier savaient donc écrire des milliers d'années avant les inventeurs officiels de l'écriture, les Phéniciens ?

    Glozel - La Découverte

                                                                                  Extrait de '' Inexpliqué " 1981

    2ème partie : La grande aventure de l'écriture

    3ème partie : Les preuves de l'authenticité

    4ème parie : La querelle des archéologues

     


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    L'astrologie

    Chaque jour, des millions de personnes en ouvrant leur journal ou leur magazine, cherchent aussitôt la page intitulée " Votre horoscope ". On sait que plus de 60 % des lecteurs de ces rubriques les prennent au sérieux. Dans les dîners ou dans les réceptions, il n'est pas rare d'entendre de tel dialogues : " Quel est votre signe ? - Je suis Balance -
    Oh ! alors nous devrions nous entendre, je suis Verseau. "

    C'est ainsi que pour la plupart des gens, l'astrologie se réduit à une série de clichés parfaitement dénués de signification. En réalité, un horoscope est une carte - très stylisée - du ciel indiquant la position des planètes par rapport à la Terre. A une date donnée, l'horoscope est exactement le même pour tout le monde.

    Ceux qui s’intéressent véritablement à l'astrologie savent bien que cette science n'a rien de commun avec la superstition populaire. Il ne s'agit nullement de savoir " ce que les étoiles vous annoncent ". Et d'ailleurs, les étoiles n'ont rien à voir avec les calculs astrologiques ! Pourtant les savants eux-mêmes sont souvent victimes de ce malentendu lorsqu'ils critiquent l'astrologie. C'est ainsi que l'astronome Harold Spencer Jones pouvait écrire : " Il est significatif que je ne connaisse aucun astrologue qui ait jamais observé les étoiles, de même qu'aucun astronome digne de ce nom ne s’intéresse à l'astrologie. "

    L'astrologie

    En réalité, ceux qui condamnent l'astrologie comme une pure superstition cherchent rarement à savoir ce qu'est vraiment cette science et n'analysent guère ses méthodes : ils font ainsi preuve d'une vue aussi bornée et aussi superficielle que ceux qui dévorent leur horoscope quotidien.

    L'astrologie est l'une des science les plus anciennes. En fait, pendant deux millénaires, elle s'est confondue avec l'astronomie. Apparue à Babylone, elle était en honneur dans l'Egypte ancienne. Les astrologues exerçaient aussi leur art chez les Grecs et le Romains. L'astrologie, qui nous fut transmise - comme beaucoup d'autre sciences - par les Arabes, était également pratiquée en Chine, en Inde et dans les civilisations précolombiennes.

    L'astrologie

    Le principe essentiel qui régit l'astronomie a été exprimé, d'une façon aussi laconique que percutante, dans une formule célèbre, attribuée au grand maître égyptien Hermès Trismégiste ( " Hermès trois fois grand " ) :
    " Ici-bas comme là-haut ". Ce qui signifie que les événements de la Terre sont le reflet de ce qui se passe dans les cieux. Les anciens astrologues observaient le déplacement des planètes dans le ciel étoilé. Et ils devaient penser que les manifestations de ces dieux lointains devaient guider les destinées humaines. Lorsque Mars, le dieu de la Guerre, flamboyait dans la nuit, les temps étaient propices aux guerres et aux conquêtes. Quand Vénus éclairait de ciel au crépuscule, c'était l'heure de l'amour...

    Les astrologues remarquèrent alors que les planètes se déplaçaient en fait à l'intérieur d'une région bien déterminée du ciel, ne s'éloignant jamais de la trajectoire apparente du Soleil : l'écliptique. Différentes constellation occupaient cette zone céleste. Aussi, comme il s'écoulait douze mois avant que le soleil ne retrouve sa place primitive dans le ciel, on identifia les douze mois avec douze constellations correspondantes. Très tôt, les astrologues babyloniens donnèrent à ces constellations des noms de personnages ou d'animaux mythiques ( en grec, zodiaque signifie " cercle  d'animaux " ).

    L'astrologie

    A vrai dire, les constellations du zodiaque n'évoquent que très vaguement, par leur forme, les personnages ou les animaux dont elles portent le nom. Par ailleurs, elles ne divisent pas l'année en douze parties égales. Qui plus est, quand on dit, par exemple, que Mars est dans le Bélier, cela devrait signifier que cette planète apparaît, dans le ciel nocturne, dans la même région que la constellation du Bélier. Or, si c'était le cas il y a 3 000  ou 4 000 ans, ce n'est plus vrai aujourd'hui.

    Nous savons depuis longtemps que le Soleil, ainsi que les autres planètes, ne se déplacent pas autour de la Terre, mais qu'au contraire ce sont celle-ci qui décrivent une orbite autour du Soleil. Si bien que le Soleil apparaît chaque jour dans une région différente du zodiaque, et chaque mois correspond à une nouvelle constellation. En fait, tant que le Soleil brille, le jour, nous ne distinguons pas l'arrière-plan des étoiles. Par contre, la nuit, nous pouvons déterminer la région du zodiaque qui est à l'opposé du Soleil - et donc d'établir " dans " quelle constellation se trouve cet astre à une époque déterminée.

    L'astrologie

    Mais, du fait de l'inclinaison de l'axe de rotation de la Terre, les jours et les nuits sont d'inégale longueur, sauf deux jours par an durant lesquels on observe un jour et une nuit équivalents, de douze heure chacun : ce sont les équinoxes de printemps le 20 ou le 21 mars et le 22 ou le 23 septembre.

    Voici 4 000 ans, à l'époque des premiers astrologues, le Soleil à l'équinoxe du printemps et d'automne, " entrait " dans la constellation du Bélier - ou, plus précisément, dans la région du zodiaque ou " maison " comprenant cette constellation. Le point du zodiaque correspondant à la position du Soleil à l'équinoxe de printemps fut de ce fait désigné comme le degré zéro du Belier ( l'équinoxe d'automne étant le degré zéro de la Balance).

    Mais l'axe de rotation de la Terre n'est pas fixe, il est soumis à certaines perturbations si bien que la ligne des équinoxe se modifie graduellement. C'est ce qu'on appelle la " précession " ( avancement ) des équinoxes. Ce phénomène fut découvert par l'astronome grec Hipparque vers l'an 120 avant notre ère.

    L'astrologie

    Il y a 2 000 ans, l'équinoxe de printemps se situait déjà au degré 30 du Bélier. A notre époque, le début du printemps correspond aux Poissons et est entré depuis la fin du XXè siècle, dans le signe du Verseau.
    Dans 20 000 ans, l'équinoxe sera de nouveau dans le Bélier.

    C'est bien pourquoi les interprétations populaires du " signe " astrologique ont si peu de signification. Si nous disons que quelqu'un, voici 3 000 ans, est né sous le signe du Scorpion, nous devrions ajouter que 1 000 ans plus tard c'était la Balance et que demain ce sera la Vierge. Nous n'en continuons pas moins pourtant de dire que quiconque est né en novembre est placé sous le signe du Scorpions !

    L'astrologie

    En l’occurrence, ce sont les planètes elles-mêmes qui nous intéresse - et non l'arrière plan des étoiles devant lesquelles elles se déplacent.
    On peut les comparer aux innombrables aiguilles d'une gigantesque pendule astronomique : lorsque nous notons leur positions, nous déterminons un instant précis du ciel, qui ne se représentera plus avant des milliers d'années. C'est ce que fait l'horoscope, qui fixe à la fois la situation exacte des planètes sur le cercle du zodiaque telles qu'on peut les voir de la Terre, et leurs positions respectives les unes par rapport aux autres.

    Ainsi les anciens astrologues, puisqu'ils pouvaient établir des mois et des années à l'avance la future position des planètes, pensaient pouvoir prédire les événement marquant à venir. La chose était pour eux évidente, puisque les dieux ( les planètes ) du ciel tenaient dans leur mains de destin des hommes.

    L'astrologie

    Les modernes  détracteurs de l'astrologie ne croient évidemment pas que les planètes soient des dieux, ni que les événement terrestres reflètent les mouvements du cosmos. Dès lors, ils refusent toute crédibilité aux recherches astrologiques. Il est absurde de penser, affirment-ils qu'une quelconque masse de roches ou de gaz puisse affecter le cours de la vie des hommes. Peut-être ont-ils raison...

                                                                                  Extrait de " Inexpliqué " 1981

     

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  • La Mère des tortues

    Vingt-deux siècles avant l'ère chrétienne, le juste empereur Yu le Grand parcourut et mesura de ses pas les Neuf Montagnes, les Neuf Fleuves et les Neuf Marais et il divisa la terre en Neuf Régions, propices à la vertu et à l'agriculture. Il retint ainsi les Eaux qui menaçaient d'inonder le Ciel et la Terre ; les historiens rapportent que la division qu'il imposa au monde des hommes lui fut révélée par une Tortue surnaturelle ou angélique qui sortit d'une rivière.

    Quelqu'un affirme que ce reptile, Mère de toutes les Tortues, était formé d'eau et de feu ; d'autres lui attribuent une substance bien moins connues : la lumière des étoiles qui composent la constellation du Sagittaire. Sur le dos on lisait un traité cosmique intitulé Hong Fan ( La Grande Règle ) ou un diagramme des Neuf Sous Divisions de ce traité, fait de points blancs et noirs.

    Pour les Chinois, le ciel est hémisphérique et la terre est quadrangulaire ; à cause de cela, ils découvrent chez les Tortues une images, ou un modèle de l'univers. Les Tortues participent, en plus, de la longévité du cosmos ; il est naturel qu'on les compte parmi les animaux spirituels ( avec l'unicorne, le phénix et le tigre ) et que les augures cherchent des présages sur sa carapace.

    Than-Qui ( Tortue-Génie ) est le nom de celle qui révéla le Hong Fan à l'empereur.

      


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    OVNIS - Armes secrètes du IIIè Reich

    " Les nazis ont lancés quelques choses de nouveau dans le ciel nocturne au-dessus de l'Allemagne. Il s'agit d'étranges et mystérieux ballons qui surgissent soudain et accompagnent les avions ennemis en mission
    au-dessus de l'Allemagne. Cela fait plus d'un mois que les pilotes de ces avions ont vu apparaître ces étranges ballons au cours de leurs vols de nuit. Apparemment, personne ne sait quelle est cette arme. Les " ballons de feu " apparaissent soudain et accompagnent les avions pendant des kilomètres. Ils semblent être téléguidés depuis la terre. "

    Le lieutenant Edward du 415è US Night Fighter Squadron, a rapporté que son unité avait été harcelée par " dix petits ballons d'un rouge flamboyant " dans la nuit du 23 novembre 1944, alors qu'elle survolait le Rhin. Les pilotes Henry Giblin et Walter Cleary ont également signalé que dans la nuit du 27 septembre 1944, ils avaient été suivis par une " énorme boule de feu " qui volait au-dessus de leur avion à une vitesse d'environ 400 km/h.

    OVNIS - Armes secrètes du IIIè Reich

    Tous les dossiers relatifs à ces engins non identifiés concordent sur deux points essentiels : ce type de ballons paraissait invariablement monter vers l'avion en venant du sol. Généralement, il provoquait une panne des systèmes de mise à feu. Selon d'autres rapports, non confirmés par les Alliés, certains appareils se seraient écrasés au sol à la suite de telle pannes.

    Tout d'abord, les Alliés pensèrent que ces engins étaient des charges d'électricité statique. Une fois cette théorie rejetée, ils songèrent qu'il devait s'agir d'armes secrètes allemandes ou japonaises étudiées pour faire tomber en panne les systèmes de mise à feu des bombardiers.

    OVNIS - Armes secrètes du IIIè Reich

    Selon une autre théorie, ces objets auraient été conçus uniquement pour servir d'armes psychologiques envoyées dans le ciel afin de semer la pagaille et de démoraliser les pilotes alliés. Enfin, incapables de résoudre cette énigme, les armées de l'air américaine et britannique aboutirent à la conclusion que ces ballons ne pouvaient être que le produit d'une " hallucination collective ". En fait, on ne découvrit jamais, officiellement tout du moins, la cause exacte de ce phénomène.

    Les ballons disparurent quelques semaines avant la fin de la guerre. La seconde vague d'objet volant non identifiés se manifesta au-dessus de l'Europe de l'Ouest et de la Scandinavie de 1946 à 1948 : de nombreuses personnes en furent témoins, dont plusieurs pilotes et techniciens travaillant sur les radars. Tous firent états de l'apparition dans le ciel d'étrange cigares ou d'objets en forme de disque. Le 21 juin 1947, Harold Dahl signala la présence de soucoupes volantes le long de la frontière canadienne. Trois jours plus tard Kenneth Arnold déclara qu'il avait vu des soucoupes volantes au-dessus des chutes du Niagara.

    OVNIS - Armes secrètes du IIIè Reich

    Des suppositions furent émises selon lesquelles les Soviétiques et les Américains utiliseraient les hommes et le matériel saisis dans les usines de recherche secrètes de l'Allemagne nazie et mettraient au point des engins aéronautiques en forme de disque.

    Les spéculations qui voyaient un liens entre les armes secrètes nazies et les soucoupes volantes devinrent encore plus fréquentes lorsqu'au milieu des années 1950, différents journaux et magazines allemands commencèrent à publier des articles sur le capitaine Rudolf Schriever. Selon ces articles, cet ancien ingénieur en aéronautique de la Lufwaffe, l'armée de l'air allemande, avait étudié, au printemps 1941, un prototype d'engin volant qui subit des essais en vol en juin 1942. Avec ses collègues Habermohl, Miethe et Bellonzo, il construisit une version agrandie du disque volant d'origine au cours de l'été 1944. A l'usine BMW de Prague, ils reconçurent le modèle, remplaçant ses anciens moteurs par des réacteurs très perfectionnés.

    OVNIS - Armes secrètes du IIIè Reich

    On trouve une brève description du projet de soucoupe volante ( projekt Saucer ) et de la soucoupe volante avortée dans l'important ouvrage de Rudolf Lusard Les Armes secrètes allemandes au cours de la Seconde Guerre mondiale : " Habernohl et Schiever choisirent un anneau de grande surface tournant autour d'un cockpit fixe en forme de coupole. L'engin consistait en ailes annulaires ajustables qui pouvaient être placée dans la position appropriée pour assurer le décollage ou le vol. Miethe mit au point un plateau en forme de disque de 42 m de diamètre dans lequel des réacteurs furent insérés. "

    D'autres rapports qui sont parfois en contradiction quant à certains détails, concordent sur le diamètre de la soucoupe, sur sa hauteur ( de la base au sommet : 32 m ), son plafond ( 12 000 m ) et sa vitesse en vol horizontal ( 2 000 km/h )

    OVNIS - Armes secrètes du IIIè Reich

    Rudolf Schriever lui-même déclara, à la fin des années 1950, qu'il avait effectivement travaillé sur un programme de recherche appelé Projekt Saucer. Son disque volant était prêt pour les essais au début de l'année 1945, mais en raison de l'entrée des Alliés en Allemagne, les essais avaient été annulés, la machine détruite et tous les documents disparus ou volés dans le chaos de la déroute nazie.

    Schriever mourut peu après ces révélations, persuadé finalement

     que les apparitions d'ovnis mentionnés depuis la fin de la guerre étaient la preuve que ses idées originales avaient été reprises avec succès.

                                                     Extrait de " Inexpliqué " 1981

     

     


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    Le Triomphe de l'Homo sapiens

    L'aventure de l'homme commence vraiment avec l'invention de l'outil. Il y a quelques trois millions d'années, dans les vastes étendues de la savane est-africaine , un bruit sec prélude à l'éclatement de deux galets frappés l'un contre l'autre par ce premier artisan qu'est notre lointain ancêtre, l'Australopithèque.

    Certes, casser des cailloux n'importe comment et les réduire ainsi en un tas de fragments inutilisables est à la portée du premier venu. Mais façonner ces mêmes pierres, les briser de manière à obtenir des éclats d'une certaine forme implique la mise en oeuvre d'une pensée réfléchie, l'existence d'une forme quelconque de connaissance accumulées à la suite d'un grand nombre d'expériences - bref un savoir. Ce savoir-là, qui sépare le simple galet éclaté de la hache de pierre, l'humanité a mis près d'un million d'années à l'acquérir.

    Le Triomphe de l'Homo sapiens

    Au tout début, nos ancêtres se contenteront de briser des galets de manière à obtenir ainsi une arête coupante : ce premier artefact servira indifféremment d'arme et d'outil. Mais l'homme va, de ce fait, être totalement tributaire de son environnement : pour casser des galets, encore faut-il pouvoir en trouver...

    Puis, peu à peu, l'Homo habilis d'abord, l'Homo erectus ensuite vont apprendre à façonner toutes sortes de pierres dures telles que le silex et l'obsidienne. Ils tailleront également leurs premiers outils dans l'os et dans le bois.

    Les fameux bifaces acheuléen, ou hache de pierre, que l'on rencontre un peu partout en Afrique, en Europe et en Asie, mit 700 000 ans avant d'être définitivement au point : la forme assez sommaire au départ, se précisera au fur et à mesure de l'évolution des techniques, tout en se diversifiant.

    Le Triomphe de l'Homo sapiens

    Les bifaces, visiblement adaptés à des usages différents, vont pourtant commencer à se faire plus rares, voire à disparaître : en fait, ils ne font que se miniaturiser et se spécialiser, en même temps qu'émerge le premier sapiens : l'homme de Neandertal...

    L'Homo erectus semble bien devoir constituer le tout dernier maillon de la chaîne évolutive menant à l'homme moderne, l'Homo sapiens.
    Mais l'évolution n'en est pas pour autant terminée et deux groupes de sapiens vont se partager la Terre pendant encore plusieurs dizaines de milliers d'années : l'Homo sapiens neanderthalensis, branche latérale qui n'a pas eu de suite, l'Homo sapiens, qui représente l'homme moderne proprement dit.

    Le Triomphe de l'Homo sapiens

    Les premiers ossements de l'homme de Neandertal ( littéralement : la " vallée de l'homme nouveau " ) furent exhumés en 1856 dans la vallée de Neander, près de Düsseldorf, en Allemagne. Considérés à l'époque soit comme une forme monstrueuse de l'homme moderne, soit comme une créature pas tout à fait humaine, les hommes de Neandertal représentaient une espèce bien à part que les paléontologiste du moment reconstituèrent de façon aussi caricaturale que possible.

    On sait pourtant, aujourd'hui, que ces humains primitifs qui vécurent en Europe occidentale et en Asie centrale entre - 80 000 ans et - 35 000 ans, c'est-à-dire au cours de la première moitié de la glaciation de Würm, étaient d'habiles chasseurs et d'honorable artisan. Ils surent se préserver du rigueur du climat en s'habillant de peaux de bêtes et, lorsque cela devenait nécessaire, en cherchant refuge dans les grottes et sous les abris rocheux.

    Le Triomphe de l'Homo sapiens

    Quand aux outils, ceux-ci deviennent un peu plus sophistiqués et mieux adaptés que dans le passé : l'homme de Neanderthal ne fabrique plus seulement des haches, mais aussi des couteaux, des perçoirs, des racloirs et des pointes de javelot, en général à partir d'éclats de silex.

    C'est cette créature - que d'aucuns qualifiaient de " bestiale " - qui nous a légué, en outre, une des caractéristiques les plus marquantes de l'espèces humaine : l'inquiétude métaphysique. Les Néandertaliens semblent en effet  avoir été les premiers habitants de la Terre à enterrer leurs morts et a fleuris leurs tombes Les plus anciennes sépultures que l'on connaisse furent creusées il y a environ 80 000 ans, pour des raisons manifestement religieuses. Mais, s'il est vrai que notre aïeul vénérait ses morts, il semble aussi qu'il redoutait leur éventuels retour, comme en témoignent les grosses pierres plates qui recouvrent les cadavres : le mythe des morts-vivants ne date pas d'hier...

    Le Triomphe de l'Homo sapiens

    Un profond mystère entoure par ailleurs cet homme de Neandertal : celui de sa disparition. Certains pensent qu'il fut décimé par l'Homo sapiens, dont l'apparition coïncide effectivement avec l'extinction de cette espèce. D'autres sont d'avis qu'il aurait été victime d'une épidémie.
    Quelques préhistoriens suggèrent aussi que l'homme de Neanderthal, extraordinairement bien adapté pour lutté contre le froid, n'aurait pu supporter les modifications climatiques qui entraînèrent la fonte des glaciers et ce serait éteint victime de son hyper adaptation.

    Le Triomphe de l'Homo sapiens

    Certes, l'Homme de Neandertal ne ressemblait guère à l'homme d'aujourd'hui, mais le déclic avait pourtant eu lieu : la grande aventure de la culture avait commencé, menant jusqu'à l'homme moderne, l'Homo sapiens sapiens. Les plus anciennes traces de cet homme actuel découvertes dans la grotte de Qafzeth ( en Israël ) par le paléontologiste français Bernard Vandermersch, datent d'environ 50 000 ans. Puis, il y a moins de 35 000 ans, le très célèbre homme de Cro-Magnon, dont on retrouvera les restes en Dordogne.

    L'homme actuel, nettement plus grand que son prédécesseur présente des arcades sourcilières beaucoup moins saillantes et une calotte crânienne plus volumineuse. On note pour la première fois, l'apparition du menton. Cet homme, sage parmi les sage, se rependra alors sur les cinq continents, s'adaptant aux terribles variations climatiques qui bouleversaient alors notre planète. Son outillage ne cesse de se diversifier et de se perfectionner : il sait maintenant travailler l'os, avec lequel il fabrique aussi bien des hameçons que des aiguilles.

    Le Triomphe de l'Homo sapiens

    Parallèlement à l'apparition de cet Homo sapiens sapiens, l'évolution culturelle accomplira un fantastique et quasiment miraculeux bond en avant avec la naissance de l'art, au cours de la période aurignacienne, il y a 30 000 ans.

    Une ultime question soulève cependant encore de vigoureuses controverses au sein de la communauté scientifique : la formation de l'origine des races humaines. Actuellement, on accepte de plus en plus l'idée que les différentes races sont apparues il y a fort longtemps ( avant même l'apparition de l'Homo sapiens ) et qu'elles ont évolué indépendamment, dans plusieurs zones géographiques, à partir d'hominiens de types distincts.

    Cette théorie, dite polycentrique ou polygéniste, a d'abord été défendue par l'anthropologue Franz Weidenreich, puis réactualisée en 1962 par l'américain Carleton S. Coon. Il en résulte que chacune des grandes races a connu son évolution particulière, en fonction de pressions sélectives différentes, qui ont produit des aptitudes différentes.

     Le développement de nouvelles techniques, la contribution toujours plus étroite de spécialiste issus de domaines fort différents et la prolifération des découvertes font de la préhistoire un domaine très mouvant où toutes les théories doivent être abordées avec beaucoup de réserves et une extrême prudence.

    Cela se vérifie plus particulièrement en ce qui concerne la chronologie de nos origines, qui n'a cessé d'être révisée dans le sens d'une hausse continue.

                                                                                   Extrait de " Inexpliqué " 1981

     

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