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Par giova35 le 19 Août 2013 à 10:00
Il n'y a pas deux fantômes semblables. Un bon chasseur de fantôme approchera chacun d'entre-eux différemment. Voyons donc comment les chercheurs sérieux entreprennent leur affaire et quelle sorte d'évidence ils recherchent.
" La peur me saisit, et un tremblement secoua tous mes os. Alors qu'un esprit passait devant ma figure, les poils de ma chair se hérissèrent. Il demeura immobile, mais je ne pus discerner sa forme. " C'est ainsi qu'est décrite l'expression de la vision d'un fantôme dans
le Livre de Job ( IV, 1-16). Beaucoup de ceux qui rencontre un spectre éprouvent littéralement le phénomène du " poil qui se hérisse ".
Quelques-uns, heureusement pour eux, loin d'être effrayés, désirent faire la rencontre d'un esprit et l'étudier activement et sérieusement.L'existence des fantômes a été acceptée sans question dans presque toutes les civilisations à travers l'histoire de l'humanité. C'est seulement avec le développement de l'observation scientifique en Occident, dans les derniers siècles, que, l'on s'est mis à discuter de leur existence et de leur nature. Et il y eut peu de tentatives sérieuses pour découvrir ce qu'ils sont réellement, et pour étudier leur comportement. Beaucoup de gens répondent encore à l'idée de fantômes avec un mélange irrationnel de peur, de ridicule et de rire.
Nous rejetons ce que nous ne comprenons pas, plutôt que d'envisager la possibilité qu'il y ait, en effet, " plus de chose dans le ciel et sur la terre " que nous n'en rêvons : telle est à peu près la position du monde scientifique.
Les spectres sont même rejetés par ceux qui les ont vus. " Je l'ai vu, mais cependant je ne peux y croire " est la réaction communément rapportée. Car l'esprit humain rejette d'instinct une information qu'il est incapable d'assimiler ou d'interpréter. Des meilleurs témoignages sont encore nécessaires avant que les fantômes puissent trouver leur place dans les manuels de la physiques et de biologie.
Et, d'abord, qu'est-ce qu'un fantôme ? Les dictionnaires le définissent comme un esprit supposé séparé du corps, ou encore l'âme d'une personnalité morte. Cette explication de la nature des fantômes ne peut être prise ici en considération, car les apparitions des personnes vivantes sont fréquentes.
Frédéric W.H. Myers, l'un des chefs de la récente recherche psychique, a caractérisé, quant à lui, le fantôme comme " une manifestation d'une énergie personnelle persistante ", définition à laquelle il est parvenu après une étude approfondie et soigneuse d'une masse de témoignage et qui s'applique aussi aux morts qu'aux vivants. Une grande quantité de témoignages est utile, voire indispensable, d'autant plus que voir ou entendre des présences fantomales est une expérience très commune.
En 1889, la Société britannique pour la recherche psychique engagea une vaste enquête concernant les expériences d'apparitions en posant la question :
" Avez-vous jamais, alors que vous vous croyiez complètement éveillé, ressenti la nette impression de voir un être vivant ou un objet inanimé, ou d'être touché par lui, ou d'entendre une voix, impression qui, aussi loin que vous puissiez découvrir, n'était pas due à une quelconque cause physique ? "Plus de 10 % des 17 000 personnes qui répondirent à ce questionnaire, diffusé par quelques grands journaux anglais, dirent : " Oui "
Des enquêtes postérieures, dans divers autres pays, ont confirmé ce tableau.Des apparences isolées de fantômes peuvent ne pas être dramatique. Quand elles se répètent pendant une longue période, elles deviennent dignes d'étude. Nous prendrons pour exemple le spectre à propos duquel il y eut un compte rendu fait en 1892 par une étudiante en médecine, Miss Morton. Celle-ci écrivit :
" J'ai vu la forme d'une dame de haute taille, habillée de noir, qui se tenait en haut de l'escalier. Au bout de quelques instants, elle descendit les marches, et je la suivis du regard sur une courte distance, curieuse de ce qu'elle pouvait être. Je n'avais qu'un petit bout de chandelle, et tout d'un coup, elle se consuma et s'éteignit. Incapable alors d'en voir plus, je me dirigeai vers ma chambre. "Ce spectre s'est de lui-même prêté à l'étude : durant les 7 années suivantes, six personnes, en plus de Miss Morton, ont vu le fantôme, qui ressemblait énormément à une personne connue qui avait précédemment occupé la maison. Et coïncidant avec ses apparitions, des bruits, apparemment produits par ces dernières, furent entendus par une vingtaine de personnes. Les voisins suivaient un modèle régulier : la silhouette descendait l'escalier, entrait dans le salon et se tenait dans l'embrasure de la fenêtre. Puis elle quittait la pièce par la porte, longeais le corridor et disparaissait. Miss Morton, pleine de ressources, noua quelquefois des fils à travers les marches de l'escalier, mais ils demeurèrent intacts.
Miss Morton, qui devait être une jeune femme exceptionnellement courageuse, a fait de fréquentes tentatives pour amorcer la conversation avec le spectre. Mais, bien qu'il parût au courant de sa présence, il ne répondit jamais. Elle essaya aussi de le toucher, mais il s'écarta toujours.
" En le coinçant dans une encoignure, comme je l'ai fait une fois ou deux, a écrit notre témoin, il disparut. "Miss Morton essaya même de saisir la dame en noir, mais ce fut avec le même résultat négatif.
Un jour, voyant l'apparition à la fenêtre habituelle, elle demanda à son père s'il la voyait aussi, mais il n'en était rien. Lorsque celui-ci s'avança vers la fenêtre, le fantôme se mit promptement à tourner autour de lui.
Il y avait un chat chez les Morton. Pourtant, il ne parut nullement être conscient de la présence de la dame en noir. Quant aux chiens, ils réagirent comme s'ils avaient vu quelqu'un : l'un d'eux courut au pied de l'escalier, remua la queue et sauta comme s'il attendait d'être caressé, mais ensuite il recula, la queue entre les jambes, et se coucha sous le sofa.
Un autre fut souvent trouvé " en état de terreur " sans raison apparente : la sensibilité de certains animaux aux présences surnaturelles les a fait employer comme " détecteurs " de fantômes.
Dans une investigation de ce genre, il est utile de savoir quelque chose du cours probable des événements. Alors que la nature des fantômes demeure encore mystérieuse, leur comportement a été étudié en détail. Et c'est ainsi que G.N.M. Tyrrell, dans son livre Les Apparitions, publié en 1943, a pu identifier quatre principaux groupes d'après leur type d'activité.
Le premier de ces groupes consiste en des apparitions qui hantent certains endroits. Ceux-ci purent être classés dans la catégorie
" centrés sur un lieux ", plutôt que sur une personne. Dans l'ensemble, ils n'éveillent pas la peur, et ils en arrivent parfois à être traités comme faisant partie de la famille : ils sont rarement malfaisants.Quant à la seconde catégorie, elle consiste en apparitions après la mort, se manifestant quelques temps après le décès de la personne vue, et sans aucun rapport avec quelque endroit ou événement particuliers.
En troisième catégorie, il y a les cas de crise, où l'apparition est celle de quelqu'un ayant subi jadis une profonde expérience, comme un accident ou une maladie.
La dernière des catégories de Tyrrell est le moins connu des types d'apparition, mais peut-être celui qui intrigue le plus : l'apparition produite expérimentalement. Dans ces cas précis, le fantôme n'est pas celui d'un mort ni d'un mourant, mais d'un vivant qui a délibérément tenté de rendre son image visible à quelqu'un d'autre. Tyrrell a dénombré 16 tentatives de ce genre couronnées de succès, et il s'est demandé pourquoi une expérimentation évidemment renouvelable a été ignorée des autres chercheurs : cette catégorie reste un domaine d'étude étrangement négligé.
Et, bien que les expériences " hors du corps " aient récemment donné lieu à de nombreuses et importante recherches, les comptes rendus de visibilité à distance " auto produites "demeure très rares.
Ces fantômes, dont des chercheurs pointilleux ont conclu à l'authenticité, montrent habituellement un certain nombre de traits caractéristiques.
Une telle vision obéit aux lois de la perspective, se montrant différente à des observateurs différents. Elle a une apparence solide.
Elle est visible, même reflétée dans un miroir, et ses mouvements produisent les bruits qui leur sont propres : par exemple, on peut entendre ses pas. Elle donne généralement l'impression d'être aussi réelle qu'une personne vivante, même si ce n'est que pendant un laps de temps limité. De plus, on peut avoir à son passage une impression soudaine de froid.Cette sensation de froid est aussi un trait communément rapporté dans des cas dits de " Poltergeist " mais les poltergeist sont des genre d'apparitions considérés comme différents : ils provoquent des mouvements d'objets physiques, bien qu'on ne les voie pas agir. Des apparitions ont été relatées en association avec l'activité Poltergeist, mais nous n'avons pas encore vu ces apparitions prendre un objet et le jeter.
Lorsqu'un fantôme n'est vu que par une seule personne, il y a naissance de soupçon d'hallucination, d'erreur ou de tromperie, cette dernière étant le fait soit de celui qui perçoit, soit de quelqu'un d'autre. Mais les apparitions sont souvent vu par plus d'une personne en même temps, ce qui est souvent suffisant pour écarter l'éventualité d'une tromperie ou d'une méprise. La seule certitude acquise est que la vraie nature des apparitions demeure inconnue. Ce n'est pas obligatoirement un esprit désincarné : ce peut être un phénomène " intersubjectif ", la création commune des esprits de ceux qui l'ont aperçu.
Une vision peut fournir un véritable témoignage de sa nature non physique. C'est ainsi qu'elle peut traverser les murs. Parfois, elle apparaît et disparaît à travers les portes qui s'ouvrent et se ferment, tandis que les portes " réelles " demeurent fermées. Elle peut devenir transparente et s'évanouir.
Ces ombres illusoires peuvent pourtant être apparemment enregistrées sur pellicule photographique. Il y a beaucoup de prétendues photographiques de fantômes, mais il y en a peu dont les clichés soient vraiment convaincants. La fraude a été si répandue dans le domaine de la photographie psychique que l'attention a été détournée des rares exemples qui peuvent bien être réels.
Un cas sérieux et frappant est celui de Raynhan Hall, qui est la demeure du marquis de Townshend, à Nortfolk, et qui se situe en 1936.
Un photographe professionnel et son assistant étaient en train de prendre des photos de la demeure. Pendant qu'il photographiait l'escalier, l'assistant raconta avoir vu un spectre en train de descendre les marches. L'image prise à ce moment, et qui a été déclarée authentique et sans trucage par des experts en photographie, montre effectivement une forme brumeuse, floue.La maison a depuis longtemps la réputation d'être hantée par une dame en brun, qui fut aperçue simultanément par deux témoins un jour de 1835. Plus tard, elle fut encore vue par le capitaine Marryat, un écrivain qui, sans aucune galanterie, tira sur elle un coup de feu. Malgré cette action déplaisante et inamicale, on la vit de nouveau en 1926 : elle se montra à Lord Townshend et à deux témoins. Dix ans plus tard, elle se faisait " tirer le portrait " grâce au photographe.
Des photographes ont pris des images de fantômes fort convaincantes dans des églises. En 1940, par exemple, un avoué a saisi une forme humaine, sans erreur possible, devant l'autel de l'église Saint-Nicolas, à Arundel, dans le Sussex. D'apparence moins floue, plus consistante que la dame en brun de Raynham Hall, elle était toutefois partiellement transparente. Certains l'on interprétée comme l'image d'un prêtre agenouillé.
Un personnage similaire est apparu sur une photo prise dans l'église de Sainte-Marie, à Woodford Carroll, en 1966. Deux fantômes de prêtres se sont également montré une photo de Lady Palmer prise par son amie, Miss Townsend, dans la basilique de Domrémy, le pays de Jeanne d'Arc.
Le prix de la qualité technique pour une photo de fantôme doit aller au révérend K.F. Lord, de Newby, dans le Yorkshire, pour avoir enregistré la présence devant son autel d'un spectre aux orbites vides, et dont l'image est très nette.
Après ces quelques exemples de fantômes attachés plus principalement à un lieu, on dispose en plus grand nombre de témoignages photographiques d'apparitions hantant une personne. C'est ainsi que les albums de photo de famille du médium londonien Gladys Hayter contiennent des douzaines d'images en couleurs de leurs inexplicables, d'ombres et d'êtres humains vivants, apparemment plus ou moins dématérialisés.
En 1979, cette femme a photographié un enfant dans une voiture, image qui semblerait entièrement normale si ce n'était le fait que, comme Gladys Hayter l'a certifié, ... il n'y avait pas d'enfant dans la voiture lorsque la photo a été prise !
Cependant, aucune photographie ne peut être aussi convaincante que les témoignages oculaires. Et leur accumulation serait la meilleurs preuve de l’existence des fantômes.
Mais en dépit d'un siècle de recherche intensive, les questions demeurent sans avoir encore reçu de réponses définitives. Que sont-ils ? Dans quelles conditions se manifestent-ils ? Les chasseurs de fantômes continuent toujours d'affronter des mystères innombrables...
Extrait de " Inexpliqué " 1981
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Par giova35 le 31 Juillet 2013 à 10:35
A la fin du XXè siècle, les chercheurs psychiques, qui ont tendance à s'intituler eux-mêmes " parapsychologues " sont largement intéressés par des phénomènes mentaux tel que la télépathie et la prédiction.
Cependant, si importantes que soient les implications scientifiques de ces supposés phénomènes, ils sont infiniment moins spectaculaires que la lévitation ou les matérialisations, qui attiraient le plus de chercheurs psi pendant la période allant de 1860 à 1930.A cette époque, il y avait de nombreux médiums, dont le plus important était une italienne, Eusapia Palladino, dont les pouvoirs impressionnèrent des chercheurs aussi sérieux qu'Everard Feilding et Hereward Carrington.
Cependant, un chercheur amateur particulier ne fut pas du tout impressionné. Après une séance avec Palladino, il conclut qu'elle n'était qu'une habile illusionniste et que ceux qui avaient relaté ses actions surnaturelles, notamment la création d'un " membre ectoplasmique ", avaient été dupé.
La séance en question eu lieu en 1913, et le chercheur essayait de répondre à une question qui s'était présentée à son esprit : Feilding et les autres sont habiles, expérimentés, critiques, mais, même ainsi, puis-je être sûr que, lorsqu'ils décrivent ce qui se passe, ils sont des témoins sûrs ? "
Palladino s'assit au bout de la table, derrière elle, une armoire fermée d'un rideau contenait un socle sur lequel étaient placés les différents objets qui devaient être manipulés par son bras fantôme. Son poignet droit était tenu par Mary d'Este Sturges, et le gauche par le chercheur qui avait organisé la séance.
Celle-ci commença d'une façon typique de la plupart des démonstrations de Palladino : le rideau fermant l'armoire se souleva, puis tomba sur le bras gauche du médium et la main droite du chercheur. En tournant la tête, le chercheur put voir l'intérieur du placard, où il aperçut les mouvements d'un bras gauche spectral. Il se tint le raisonnement suivant : il ne pouvait pas s'agir du bras gauche du médium, puisqu'il le tenait fermement. Mais, comme le bras mystérieux disparaissait, il sentit soudain le poignet de Palladino se glisser dans la main, bien qu'il n'eût jamais été conscient d'avoir relâché sa prise.
Cet incident mineur mais significatif conduisit l'enquêteur à discréditer tous les rapports donnés par ceux qui avaient assisté aux séances de Palladino. " Si moi, dit-il, je ne suis pas capable de savoir si je tiens ou non le poignet d'une femme, n'est-il pas possible que même des experts, forcément abusés par la rapidité avec laquelle un phénomène surprenant succède à un autre, ne puisse se tromper quant aux conditions du contrôle ? "
Ce chercheur en vint à avoir des séances avec d'autres médium et à étudier les conclusions d'autres chercheurs psychiques. En conséquence de quoi il devint absolument sceptique, décidant que la plupart des phénomènes relatés dans les séances de spiritisme étaient des tromperies ou des illusions.
Peut-être est-il surprenant que ce chercheur particulier en vienne à des conclusions aussi négatives. Car, loin d'être un pur matérialiste, il fut lui même un occultiste distingué ; ce n'était autre en effet qu'Aleister Crowley, le magicien pratiquant qui fut dénoncé comme " l'homme le plus pervers du monde ". Ce mélange d'incroyance envers le spiritisme et de croyance aveugle envers la magie rituelle était bien typique de son caractère ; un réseau d'ambivalences et de paradoxes court à travers sa vie, son enseignement et ses relations avec autrui.
Edward Alexander Crowley - qui prendra le nom de" Aleister " - naquit en octobre 1875. Ses parents étaient membres de la Fraternité de Plymouth, la plus rigide des sectes protestantes, et ils élevèrent leur fils unique dans des croyances strictes : chaque mot de la Bible était la vérité littérale, inspirée par le Saint-Esprit : les Eglises catholiques et anglicane étaient des " synagogues de Satan " ; enfin, la plus grande partie de l'humanité était tout juste destinée par Dieu à rôtir dans les flammes de l'enfer pour l'éternité.
Le vieux Crowley, mourut en 1887, et le jeune Aleiser devint l'objet de la haine fanatique de sa mère. Plus d'une fois, elle l'accusa d'être
la " bête "du live de l'Apocalypse, dont le nombre est, dit-on, 666.
A la fin de sa vie, Crowley, fit tout ce qu'il put pour se conformer à cette image archétypale. Il en vint peut-être même à croire lui-même qu'il était la bête Biblique.On l'envoya dans une école dirigée par les membres de la Fraternité.
Ses expériences y furent telles qu'il ne tarda pas à perdre la foi chrétienne et à nourrir une haine féroce contre la Fraternité et ses croyances, haine qui durerait toute une vie longue et mouvementée.En octobre 1895, Crowley, en possession d'une fortune de 30 000 livres qu'il avait hérité en atteignant sa majorité, devint étudiant au Trinity Collège de Cambridge. Ses trois années à l'université furent heureuses : il collectionna les livres rares, écrivit beaucoup de poèmes, passa ses vacances à escalader les Alpes et s’intéressa à l'occultisme.
Cela l'amena, en 1898, à devenir néophyte de l' " Ordre hermétique de l'Aube dorée " ( la célèbre Golden Dawn ), une société à demi secrète qui se livrait à l'étude des " sciences et des arts occultes ", comprenant l'évocation des esprits, la divination et même l'alchimie.
Crowley considérait la plupart de ses collègues de la Golden Dawn comme '' d'absolues nullités ", mais il était impressionné par les capacités magiques de deux d'entre-eux, Cecil Jones et Allan Bennett. Ce dernier s'installa dans l'appartement de Crowley à Londres, et ils menèrent de concert maintes expériences occultes parmi lesquelles la " consécration " d'un talisman destiné à guérir une certaine Lady Hall d'une maladie grave.
Ce fut dûment préparé et mis en oeuvre. Malheureusement, ni Lady Hall ni sa fille ne suivirent les indications précises de Crowley.
Aussi, quand le talisman fut appliqué à la " vénérable vieille dame ", elle fut saisie d'une violente série de crises dont elle faillit mourir".La consécration qui produisit ces effets déplaisants fut probablement menée dans ce que Crowley appelait " le Temple blanc ", une pièce tapissée de miroir et vouée à la magie blanche. Mais l'appartement comprenait aussi une sorte de pièce, " le Temple noir ", dont l'autel était posé sur la statue d'un Noir debout sur les mains, et qui contenait un squelette dont Crowley s'était entiché au point de lui sacrifier des moineaux.
Il semble y avoir eu une atmosphère plutôt sinistre autour de l'appartement de Crowley. Un soir de 1899, lui et un ami, également occultiste, sortirent pour dîner. A leur retour, ils aperçurent que la porte fermée à clef du Temple blanc avait été mystérieusement ouverte, les meubles renversés et que les " symboles magiques " qu'il contenait avaient été éparpillés un peu partout. Tandis que Crowley et son ami remettaient la pièce en ordre, ils observèrent " des êtres à demi matérialisés... qui marchaient autour de la pièce principale en une procession sans fin. "
En 1900, la Golden Dawn se scinda en deux factions opposée.
Crowley s'arrangea pour se fâcher avec les deux, et, pendant les trois années qui suivirent, il perdit tout intérêt pour l'occultisme occidental.
En remplacement, il écrivit de la poésie, voyagea à travers le monde et épousa une dame qu'il appela " Ouarda la Voyante ", bien qu'elle ne connût pas grand chose à l'occultisme et que, d'ailleurs, elle ne se souciât guère.En mars 1904, ils se trouvaient tous deux au Caire. Crowley, désireux de montrer ses pouvoirs occultes à sa femme, entreprit une série de rites magiques. Les résultats, s'il faut en croire ses Mémoires, furent étonnants. Il reçut un message psychique qui explosa dans son cerveau, venant d'une source inconnue, et lui annonça qu'une nouvelle époque de l'Histoire allait commencer : lui, Crowley, avait été choisi pour être le prophète de ce nouvel âge. La femme de Crowley, reçut aussi un message : son mari devait s'asseoir pendant une heure , durant trois jours consécutifs, avec une plume et un papier devant lui. Les dieux lui dicteraient alors, avec des voix audibles seulement pour leur prophète élu, l'évangile du nouvel âge qui allait commencer.
Crowley obéit à ces directives. Il entendit une vois probablement issue des profondeurs de son propre esprit, et écrivit les mots qui lui étaient dictés. Le résultat fut le Livre de la Loi, un poème en prose que Crowley en vint à croire inspiré, exactement de la même façon que ses parents avaient cru que la Bible est un livre inspiré.
La signification de plusieurs parties du Livre de la Loi est obscure.
Crowley même admettait que certains passages dépassaient sa compréhension. Mais le message de base était clair, Crowley serait le prophète d'une autre ère, " l'âge d'Horus ". Dans cette ère nouvelle, toutes les vieilles religions de l'humanité, - christianisme, islamisme, bouddhisme - s'écrouleraient et étaient remplacées par une foi nouvelle
" de force et de feu ", dont le principe morale de base serait un complet accomplissement de soi-même. Car " chaque homme ou femme étant une étoile, en d'autres mots, chaque individu avait le droit absolu de se développer selon sa propre voie : " Fais ce que tu sens être en plein dans la Loi, disait le nouvel évangile, car tu n'as pas d'autre droit que de faire ta volonté " et : " le mot pêché est restrictif ".A la décharge de Crowley et de ses disciples, on doit préciser qu'il était bien spécifié que " fais ce que tu voudras " ne veut pas dire " fais ce que tu aimes ''
" Quand le Livre de la Loi dit " fais ce que tu voudras ", explique Crowley, cela signifie : trouve le genre de vie qui est en accord avec ta nature la plus profonde, et ensuite vis-la pleinement.
Pendant quelques années, Crowley ne crut qu'à moitié à la vérité et à l’importance du Livre de la Loi ; mais en 1910 il l'avait maîtrise, et il voua le reste de sa vie à répandre ce message et à convertir autrui à la croyance que lui, Aleister Crowley, était le nouveau messie.
Les méthodes qu'il adopta pour en venir à ses fins incluaient la réalisation de nombreux livres, dont la plupart furent publiés à ses frais ou à ceux de ses amis ou disciples, la création des deux fraternités occultes au Caxton Hall de Londres, et même la fondation
d'une " abbaye ", située dans une ferme sicilienne a demi en ruine, dont les habitants se vouèrent aux oratiques de la foi nouvelle.Dans les années qui précédèrent la Première Guerre mondiale, Crowley et ses quelques disciples entreprirent une campagne de propagande intensive en Angleterre. Celle-ci, bien qu'elle coûtât à Crowley toute sa fortune, ainsi qu'une partie de celle de ses amis, fut sans succès. Il y eut peu de conversions, et Crowley fut l'objet d'une publicité tout à fait défavorable.
En 1914, Crowley partit pour les Etats-unis avec sa religion nouvelle, espérant que les Américains seraient plus réceptifs à un nouvel évangile et à la " magik ", le système occulte de Crowley dérivé de sa propre synthèse de l'occultisme occidental, des enseignements contenus dans le
Livre de la Loi et du tantrisme - yoga théorique et pratique largement empreint de sexualité - qu'il avait appris de sources orientales.Mais le nouveau monde fut encore plus résistant à la parole de Crowley
que l'ancien. Les six années que le prophète " auto proclamé " passa en Amérique furent pleines de soucis.Il manquait perpétuellement d'argent, fit peu de conversions et fut accusé d'être un traitre à sa propre patrie. Non sans raison, car, tandis que les Etats-Unis entraient en guerre en 1917, il gagnait médiocrement sa vie en éditant une feuille de propagande pro-allemande.
En 1920, il revint en Europe avec ses deux maîtresses - Crowley eut toujours une vigoureuse vie sexuelle - et fonda en Sicile son
" abbaye de Thélème " - ( un mot magique, signifiant " le nouveau éon ", mais que Crowley traduisait par " volonté " ). Pendant quelques temps, tout se passa à peu près bien. Les Siciliens étaient curieusement tolérants à l'endroit de Crowley, de sa " Magik " et des nombreux disciples, réels et potentiels, qui venait à " l' abbaye ". Parmi eux, il y avait Jane Wolfe, une starlette d'Hollywood Norman Mudd, un professeur de mathématiques borgne, et Raoul Loveday, un brillant jeune diplômé d'Oxford qui avait résolu de consacré sa vie à la nouvelle religion de Crowley.
Loveday mourut pendant son séjour à " l'abbaye ", probablement d'entérite. Sa femme, qui pensait qu'il avait été empoisonné par du sang qu'il avait bu au cour d'une cérémonie occulte retourna à Londres et commença une violente campagne de presse contre Crowley.
A la longue, cette campagne où Crowley se voyait traité de " bête à la face humaine " amena la fermeture de " l'abbaye ". Les autorités siciliennes l’expulsèrent en hâte.Le reste de la vie de Crowley fut, de nombreuse manière, un retour à des voies plus sages. Il vagabonda à travers l'Europe, vieil homme solitaire et de plus en plus malheureux, et il finit par mourir en 1947.
A sa mort, il ne lui restait plus que quelques disciples ; aujourd'hui ils sont des millions - car ses enseignements sont en quelque sorte appropries à notre époque qu'à celle où il vécut.
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Par giova35 le 25 Juillet 2013 à 08:44
Avant que son roman La Lettre écarlate lui eût assuré la renommée, le romancier et nouvelliste américain Nathaniel Hawthorne était fonctionnaire des douanes à Boston. A cette époque, aux alentours de 1830, il allait tous les jours à la bibliothèque de l'Athénée pour y faire des recherches et y écrire pendant quelques petites heures. Un des familiers de ces lieux était un certain Révérend Harris, un ecclésiastique octogénaire qui depuis des années, n'avait l'habitude de s’asseoir sur " sa " chaise, près de la cheminée, et d'y lire le Boston Post.
Hawthorne ne lui avait jamais parlé, toute conversation étant strictement interdite dans la salle de lecture, mais, à l'Athénée, le Révérend Harris, était une véritable institution, si bien que Hawthorne était sûr qu'il aurait ressenti comme un manque si le vieil homme n'avait pas été là.
C'est pourquoi le romancier éprouva une vive surprise le soir ou un ami lui annonça que le vieillard était mort quelques temps auparavant.
Il fut même encore plus étonné quand le lendemain, il trouva l’ecclésiastique sur sa chaise habituelle, en train de lire le journal.
Pendant des semaines, Hawthorne continua de la voir à, fidèle au poste et apparemment en bonne santé.Une des choses qui embarrassaient le jeune écrivain était le fait que plusieurs des autres habitués avaient été de proche amis du Révérend, tandis que lui ne l'avait pas été : pourquoi ne le voyaient-ils pas eux ?
Mais, alors, ils éprouvaient la même répugnance que lui, Nathaniel, à avouer sa " présence " ? Une autre source d'embarras pour Hawthorne, lorsqu'il faisait son examen, était sa propre répulsion à toucher la vision, et plus encore à lui arracher le journal des mains : " Peut-être ne voulais-je pas détruire l'illusion, ni me dérober à moi-même une si bonne histoire de fantôme, qui aurait pu s'expliquer d'une façon ordinaire... "Au bout d'un certain temps, le vieux monsieur parut guetter Hawthorne comme s'il l'attendait pour entrer en conversation. Mais si tel avait été le cas, le fantôme aurait dérogé aux règles de la confrérie des esprits, en ce qui concerne à la fois le lieu de l'entrevue et le choix de l'interlocuteur. Comme on le sait, toute conversation était interdite dans la salle de lecture, et l'écrivain ne pouvait pas adresser la parole à l'apparition sans s'attirer immédiatement les regards courroucés des autres vieux messieurs en train de sommeiller autour de lui.
Et de quoi aurait-il eu l'air en s'adressant ainsi à ce qui, aux yeux de tout le reste de la compagnie, devait apparaître comme une chaise vide ?
" En outre - conclut Hawthorne, visiblement soucieux de bienséance - , je n'avais jamais été présenté au Révérend Harris... "
Au bout de quelques mois, l'écrivain pénétrant à l'Athénée, trouva la chaise hantée... vide, et il ne revit plus jamais le vieil ecclésiastique.
Le seul défaut de cette histoire, pour qu'on puisse vraiment la considérer comme un élément de témoignage psychique, est qu'elle s'appuie sur l'attestation d'un auteur qui a décrit plusieurs nouvelles touchant au surnaturel. On sait que Hawthorne était un ami d'Edgar Poe et d'Herman Melville, deux écrivains dont la fréquentation des royaumes de l'inconnu n'est plus à démontrer...
On sait aussi que notre auteur s’intéressa aux apparitions après avoir vécu dans une maison du Massachusetts qui, pendant des années, eut la réputation d'être hantée. De cet endroit, il écrivit :
" Alors que j'étais assis dans le salon, pendant le jour, j'ai souvent éprouvé la perception que quelqu'un passait par les fenêtres ; mais en regardant de leur côté, il n'y avait personne. "Malgré ces réserves, on doit reconnaître que l'histoire du fantôme de la bibliothèque de l'Athénée est, pour une apparition, un élément de témoignage de première classe. Il est incontestable que, dans les deux récits de Hawthorne, celui de sa maison, et celui du Révérend Harris, il n'a pas enjolivé les faits. En tant qu' "histoire de fantômes ", celle du vieil ecclésiastique est un mauvais conte, plat et sans intérêt. C'est ce qui confère, à nos yeux, toute sa valeur de témoin à Nathaniel Hawthorne.
Qu'a-t-il vu ? Pour beaucoup, la réponse est qu'il a vu l'esprit du Révérend Harris, retenu sur terre, piégé d'une façon ou d'une autre à l'endroit qu'il avait accoutumé d'occuper pendant sa vie.D'autres diront que le fantôme était une projection fabriquée par le souvenir que Hawthorne avait du vieillard : " C'est la création même de notre cerveau ", comme dit la mère de Hamlet au sujet des visions de son fils.
Plus récemment, des chercheurs du domaine psychique ont suggéré que la personne apparemment solide, auprès du feu, était par la mort dans son environnement et que la pensée d'Hawthorne reçut, d'une façon ou d'une autre, à la manière d'un récepteur de télévision captant une émission...
Une chose, en tout cas, est sure : l'écrivain a été loin d'être le seul à voir un spectre. Depuis les temps les plus reculés, toutes les civilisations en ont noté, les unes comme une manifestation simple et banale, les autres comme une manifestation survenant dans des circonstances spécifiques...
Sans remonter très haut, sans faire, par exemple, appel à la Bible, qui relate comment la nécromancienne d'Endor évoqua - il y a trois millénaires - le spectre de Samuel, à la demande du roi Saül, désemparé, qu'il nous suffise de conter brièvement une histoire de fantôme qui se situe il y a peu plus de 650 ans.
Elle nous a été rapportée par un moine bénédictin, du nom de Jean Goby, qui était alors prieur de l'Abbaye d'Alès. Spécialisé dans ce que nous nommerions les recherches psychiques, il fut chargé par Jean XXII, l'un des ape d'Avignon, d'enquêter sur un cas de hantise se produisant justement dans cette ville.
Le marchand de Guy de Torno venait de mourir au mois de décembre 1323. Dans les jours qui suivirent, sa veuve se plaignit d'être " hantée " par un fantôme qui se manifestait seulement sous la forme auditive : pas de spectre, seulement la " voix " du mort, bien reconnaissable.
Accompagné de rois de ses moines et d'environ cent personnes, parmi les habitants les plus respectables et les plus respectés d'Alès, le R.P. Jean Goby s'en vint à la maison de la veuve le jour de Noël et entreprit son enquête et ses recherches. Il commença par fouiller la maison et les jardins en vue de déceler une supercherie, ou des effets sonores capricieux.
Puis, il plaça un garde sur les lieux pour empêcher les curieux d'entrer.Le foyer des manifestations étant la chambre à coucher, le prieur demanda à la veuve de rester au lit, en compagnie d'une vieille femme respectable, tandis que quatre moines demeuraient assis, chacun à l'un des quatre coins de la pièce, récitant l'office des morts.
Bientôt se fit entendre un son passant vite, rappelant celui d'un balai.
La veuve se mit à hurler de terreur. Goby demanda à haute voix si le bruit était fait par le mort, et une voix claire lui répondit
" Oui , c'est moi. "Alors, Goby fit entrer dans la chambre, comme témoins, quelques voisins et les plaça en cercle autour du lit. La voix s'éleva de nouveau, assurant qu'elle n'était pas un émissaire de Messire Satanas, mais le fantôme de Guy de Torno, retenu sur terre, condamné à hanter sa propre demeure à cause des péchés qu'il y avait commis.
Pour convaincre le prieur, la " voix " lui dit qu'il portait le saint sacrement dans un ciboire caché sous sa robe de bure, fait connu uniquement de Goby. Après s'être accusé d'adultère, l'esprit soupira et s'en alla...
Le moine écrivit son rapport et l'envoya au pape. Enquête minutieuse et objective qui, néanmoins, contient beaucoup de questions sans réponse.
Le bruit de balayage et le soupir ne seraient-ils pas dus au mistral ?
La voix ne serait-elle pas de la ventriloquie venant de la veuve, consciemment ou non, d'ailleurs, surtout si elle soupçonnait l'infidélité de son mari ? Cette dernière hypothèse semblaient néanmoins fort peu plausible : si une telle tricherie avait été découverte, la femme aurait vraisemblablement risqué l’accusation de sorcellerie, avec tous les inconvénients que cela comportaient, jusques et y compris celui d'être brûlée vive sur un bûcher...Malgré une très sérieuse investigation l'apparition de " masse " du mois de novembre 1643 est demeurée une énigme dont on est pas parvenu à percer le mystère. Les faits sont consécutifs à la bataille d'Edgehill dans le Warwickshire, qui opposa les troupes du roi Charles 1er aux partisans du parlement, commandés par Olivier Cromwell. Ce premier combat de la guerre civile anglaise ne fut pas décisif, mais n'en laissa pas moins 500 cadavres sur les pentes d'Edgehill.
Or, un mois après, un certain nombre de bergers virent au même endroit un spectacle qu'ils prirent pour une nouvelle bataille.
Tout y était : la charge de la cavalerie, la fumée des canons, les éclaires de l'acier des armes, sans oublier la partie sonore : les hérissements des chevaux, les plaintes des blessés, les roulement de tambours...Et ce n'est que lorsque le tableau s'évanouit, tout d'un coup, que les témoins prirent peur en se rendant compte qu'ils avaient eu affaire à une vision fantomatique. La veille de Noël, l'apparition se manifesta de nouveau, tant et si bien que l'écho en parvint jusqu'au roi, qui nomma une commission d'une demi-douzaine d'officiers pour mener une enquête. Non seulement ils interrogèrent les bergers, mais ils virent à leur tour, et par deux fois, la bataille, y reconnaissant des morts et aussi des vivants, tel le prince Rupert, mais ils se gardèrent bien d'en tirer des conclusions...
Qu'en conclure en effet ? Que c'est une espèce de répétition de l'action, ce qu'on pourrait appeler une récurrence, ou bien encore une imprégnation des lieux...
Franchissons maintenant la manche, et juste un siècle pour évoquer le revenant de la Clairon, une célèbre actrice de notre XVIIIe siècle.
Très belle, elle avait de fort nombreux soupirants. L'un d'eux, un jeune noble Breton, s'éprit d'elle avec une passion dévorante à laquelle, malheureusement, elle ne répondit pas. De désespoir, il tomba si malade qu'il en mourut au bout de peu de temps... Ce soir-là, elle était chez elle, avec sa mère et des amis : " Je venais de chanter, rapporte-t-elle dans ses mémoires, lorsque, au dernier coup de 11 heures, succéda le cri le plus aigu ! " De frayeur, la jeune femme tomba sans connaissance.Tout le monde dans la maison et même au dehors, a entendu le cri. Et ce cri va se répéter très souvent. Puis il y aura des fracas d'explosion, puis il y aura des claquements de mains... Ce n'est qu'au bout de deux ans et demi que cesseront ces effrayantes manifestations.
Mais comment la Clairon a-t-elle pu établir le rapport entre ces cris et ces bruits avec son défunt soupirant ? Parce qu'elle a appris, peu après, d'une personne qui avait assisté celui-ci à ses derniers instant, qu'il avait dit : " La barbare ! Elle n'y gagnera rien ! Je la poursuivrai autant après ma mort que je l'ai poursuivie pendant ma vie ! Phénomène de hantise classique qui, s'il est authentique apporterait une preuve de la vie après la mort !
Retournant en Angleterre, nous allons y rencontrer le
" fantôme en gris ", bien connu des Londoniens, parce qu'il hante le théâtre de Drury Lane depuis plus de deux siècles. Il s'est montré à d'innombrables reprises et à des douzaines de témoins. Sa première apparition remonte aux premières années du XVIIIe siècle, et la dernière a eu lieu en la dernière décennie. Mais on peut s'attendre à le voir resurgir un jour ou l'autre...Dune taille au-dessus de la moyenne, et d'agréable physionomie, il porte un tricorne, une perruque poudrée et un long manteau ris, une épée et des bottes de cavalier. Il sort d'un mur, à gauche du balcon supérieur, passe derrière les sièges et s'évanouit dans le mur opposé. On ne l'a jamais vu parler à quiconque ni prêter la moindre attention aux témoins. Il semble solide : cependant, si son chemin est barré par un vivant, il se dissout pour reparaître de l'autre côté.
Quelle est l'identité du " fantôme gris " ? Serait-ce ce personnage dont, au cours de travaux aux alentours de 1840, on a trouvé le squelette, un poignard fiché entre les côtes ? Et ce mort serait-il une des victimes de Christophe Ricks, le " mauvais homme du vieux Drury ", qui a dirigé le théâtre au temps de la reine Anne et est resté célèbre pour sa violence ?
Toujours est-il que le fantôme en gris se montra avec régularité entre 1930 et 1960, alors que le critique et historien W.J. McQueen Pope guidait des fournées de visiteurs à la découverte du théâtre. On pourrait alors se demander si Pope n'était pas un catalyseur inconscient pour l'apparition et si, en quelque sorte, il n' " appelait " l'homme en gris...Ce qui n'a pas empêché celui-ci d'apparaître à un Américain en 1977, c'est-à-dire 7 ans après le décès de Pope, nous confirmant la complexité de ce type de phénomène connu en parapsychologie sous le nom d'apparition...
Extrait de " Inexpliqué " 1981
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