-
Par giova35 le 7 Février 2016 à 09:44
La popularité de Jules Verne est une des rares constantes de la littérature, au point que l'on peut se demander pour quelles raisons cet écrivain, qui n'est ni un grand philosophe ni un styliste de premier ordre, trône au royaume des grands, quelque part entre Balzac et Dostoïevski, lui qui ne voulait écrire que des romans d'aventures et qui y trouvait son plaisir.
Certains esthètes pourront cependant rétorquer : " Est-il pour cela un véritable écrivain, mérite-t-il donc ce succès international, ce maniaque de la plume atteint d'une paranoïa prolifique, éperdument amoureux de n'importe laquelle de ses plus grotesques petites machines ? " A ceux-là il faut répondre qu'une dimension fondamentale de l'oeuvre de Jules Verne leur échappe, qui pourtant se conjugue extraordinairement bien avec le " grand voyage " qu'est la lecture de tous ses romans. Abrupte et brûlante, enivrante comme un vieil alcool, cette dimension s'appelle poésie.
Bien qu'un de ses plus fascinants romans, Les Cinq Cents Millions de la Bégum, prophétise le premier satellite artificiel, et que le Nautilus préfigure, dix ans à l'avance, les sous-marins de l'ingénieur Laubeuf, Jules Verne n'est pas un scientifique. C'est moins la science que sa puissante poésie qu'il incarne dans de redoutables mythes en acier, pressentant les noces de l'homme et de la machine, voyant l'ossature métallique du XXè siècle prendre forme et se développer, déterminant la marche en avant du monde pour dix siècles d'histoire.
Ainsi, on a pu écrire que " Jules Verne vibre et crée à l'intersection du présent et de l'avenir ".
Jules Verne est né à Nantes, en 1828, dans une famille aisée. Installé à Paris pour y terminer ses études, il mène la vie d'un jeune étudiant sans le sou : il veut tout savoir, tout lire, tout connaitre. Il jeûnera trois jours pour s'acheter le théâtre de Shakespeare. En 1849, il fait la connaissance d'Alexandre Dumas. L'année suivante, il passe sa thèse de droit. Pour obéir à son père, il doit s'inscrire au barreau de Nantes et prendre sa charge d'avoué.
Jules Verne ne l'entend pas de cette oreille. Il a trop fréquenté le milieu des écrivains et des poètes : c'est décidé, il sera écrivain. Dès 1852, il publie deux récits déjà marqués de sa patte de grand romancier d'aventures : Les Premiers Navires de la marine mexicaine et Un voyage en ballon. La même année, il se fait remarquer en publiant Martin Paz, un court roman historique qui se voit se déchirer, au Pérou, des Espagnols, des Indiens et des métis, tandis que se déroule une très belle intrigue sentimentale. Il semble que le monde dans lequel il coulera la plupart de ses quelques quatre-vingts romans est déjà creusé, avec ce balancement idéal entre les grandes vision historiques et géographiques, et l'expression des sentiments et des passions.
Il n'a pas assez de nuit pour apaiser sa fringale de savoir. Les connaissances théoriques ne lui suffisant pas, il commence à voyager : Angleterre, Ecosse, Scandinavie. C'est en 1862 que tout va se décider : Il propose à Hetzel, le célèbre éditeur parisien, son nouveau roman Cinq Semaines en Ballon, et signe avec ce dernier un contrat pour vingt ans. Le succès du roman est complet, d'abord en France, puis à l'étranger : le livre est bientôt traduit dans toutes les langues européennes Désormais, les Romans de Jules Verne, qui passionnent la fois les parents et les enfants, vont se succéder à un rythme rapide.
Dans les Aventures du capitaine Hatteras, qui transporte le lecteur dans les froides étendues polaires, il écrit : " Je ne crois pas aux contrées inhabitables ; à force de sacrifices et avec les ressources de la science, l'homme finira par fertiliser même un tel pays. " Son nouveau héros, le minéralogiste Lidenbrok, s'enfonce dans les entrailles de la Terre et y découvre les espèces antédiluviennes et les végétations pétrifiées du monde préhistorique.
Puis ce sont Les Enfants du capitaine Grant et Vingt mille Lieues sous les mers, roman hanté par la vision de ces profondeurs qui restent calmes, même quand la tempête se déchaîne. L'auteur compose son récit avec une sorte de jouissance frénétique : " Je suis en plein dans mon voyage sous les eaux et je m'y plonge avec un plaisir inouï. " L'édition illustrée du roman paraît pour les étrennes de l'année 1870.
Le Temps publie Le Tour du monde en quatre-vingts jours et le tirage du journal se met soudain à grimper vertigineusement. Chaque jour, les correspondants des journaux américains câblent dans leur pays les péripéties d'une aventure que tout le monde s'accorde à trouver incroyable. Les plus grandes compagnies maritimes font à Jules Verne des ponts d'or afin qu'il consente à embarquer son héros sur un de leurs navires. Le succès atteindra son point culminant avec Michel Strogoff. Désormais, il est riche, immensément riche. Il va pouvoir voyager.
A bord de son Yacht, le Saint Michel III, Jules Verne visite l'Espagne, le Maroc, l'Algérie, la Norvège, l'Irlande et l'Ecosse, dont les mines inspireront
Les Indes noires. Passant devant la rade de Kiel, il pressent, de ce don presque prophétique que personne n'a jamais vraiment pu expliquer, les futures machines de guerre, les canons à longue portée et les gaz mortels.Pour écrire Mathias Sandorf, il s'embarque pour le Portugal, visite l'Italie, où il est reçu par le pape Léon XIII. Quand il revient d'Italie, il a déjà écrit le plan complet de son livre, enrichi de tous les personnages pittoresques qu'il a rencontrés.
Les adolescents qui furent enchantés par ses premiers romans et passèrent des nuits blanches pour connaitre plus rapidement la conclusion de ses aventures sont, en cette fin de XIXè siècle, devenus des hommes : certains vont transposer dans le réel ses plus géniales inventions. Les premiers aéronautes, les grands explorateurs des pôles, les constructeurs de sous-marins affirmeront tous que Jules Verne leur a donné l'idée de tenter l'impensable. L'Américain Simon Lake crée un Nautilus qui, lui aussi, explosera le fond des océans. Au même moment, la France commence à construire sa flotte sous-marine.
Jules Verne avait raison d'écrire : " Tout ce qu'un homme est capable d'imaginer, d'autres seront capables de le réaliser. "
Tandis que son dernier ouvrage, L'Invasion de la mer, paraît au tout début de 1905, en même temps que les premiers essais de vol aéroplane, une crise de diabète emporte l'écrivain. Quatre années avant sa mort, le cinéma avait commencé à s'occuper de ses romans : Les Enfants du capitaine Grant furent réalisés en 1901 par Fredinand Zecca, pour Charles Pathé ; puis, l'année suivante parut sur les écrans le fameux Voyage dans la Lune de Georges Mélies.
Dans ses lettres du Tonkin et de Madagascar, Lyautey rapporte une de ses conversations avec un fonctionnaire aux conceptions attardées.
C'est sans doute le plus bel hommage qu'on puisse rendre à Jules Verne :
" - Mais oui, mon bon monsieur, c'est du Jules Verne, parce que, depuis vingt ans, les peuples qui marchent ne font plus que du Jules Verne ! "
1 commentaire -
Par giova35 le 30 Janvier 2016 à 12:30
Au XXè siècle, après des millénaires d'empirisme, quelques esprits hardis ont entrepris de tester sur ordinateur les effets possibles de l'influence des planètes sur notre vie. Un des tout premiers a été l'américain John Nelson, qui s'est intéressé aux rapport entre la situation des différentes planètes et les " orages cosmiques "
Est-ce pour autant une " preuve " scientifique en faveur de l'astrologie ?
Il faut se demander d'abord, depuis que les travaux de Nelson ont établi une relation certaine entre la position des planètes par rapport au Soleil et l'apparition de taches solaires, s'il existe une relation analogue entre cette position des planètes et les traits de caractères particuliers des individus nés pendant la période concernée. Si une telle relation devait être démontrée, il faudrait ensuite déterminer si cette influence sur le développement de la personnalité est due à des forces gravitationnelles ou aux intensités différentes des relations cosmiques.
Peu après que Nelson eut installé son télescope sur le toit du building de la R.C.A. et bien avant qu'il ait publié ses premiers résultats, un jeune statisticiens français qui s’intéressait à l'astrologie entreprit de répondre à la première de ces questions, Michel Gauquelin et sa femme, Françoise, commencèrent leurs recherches en partant du principe qu'il n'y avait aucun rapport entre la date de la naissance et la personnalité et le développement du sujet considéré. Pourtant, ils enregistrèrent des résultats inattendus.
L'horoscope est une carte du cercle du zodiaque, avec la Terre en son centre, et les planètes telles qu'elles sont vues de la Terre. Certaines de ces planètes se déplacent assez rapidement comme la Lune, si bien que l'aspect de cette carte change de minute en minute.
Le principe de l'horoscope n'a pratiquement pas changé depuis 5 000 ans. Les anciens Babyloniens pensaient que les étoiles étaient placées sur une sphère qui accomplissait chaque jour une révolution autour de la Terre, tout en se déplaçant légèrement chaque fois, si bien que l'orientation en était modifiée u bout d'une années. A l'intérieur de cette sphère, les planètes entouraient la Terre.
Toujours selon les Babyloniens, le Soleil tournait autour de la Terre en une journée et la Lune, plus rapidement, si bien qu'elle parcourait tout le zodiaque pendant que la Soleil parcourait une constellation. Les autres planètes se déplaçaient à différentes vitesses, tantôt rapidement dans une direction, puis lentement, revenant en arrière avant de reprendre leur trajectoire. Dans ses grandes lignes, cette représentation du ciel, vu de la Terre, est encore en usage de nos jours pour les calculs de navigation.
Evidemment, nous ne pouvons pas voir les étoiles en plein jour, pas plus que nous ne pouvons voir celles qui se trouvent au-dessus de l'hémisphère opposé. Il n'est guère difficile toutefois de déduire leurs positions même quand nous n'avons pas la possibilité de les voir.
Imaginons que nous nous tenions face au plein sud, par une nuit claire, aux environs de minuit. Choisissons, pour que cet exemple soit encore plus caractéristique, la période du solstice d'hivers, à la fin du mois de décembre. A ce moment, selon les conventions astrologiques, le Soleil passe du Sagittaire au Capricorne. A minuit, la constellation du Scorpion se trouvera donc exactement sous nos pieds, de l'autre côté de la Terre, et la constellation du Taureau sera bien visible au-dessus de notre tête, au sud. A l'est du Taureau, nous verrons les Gémeaux, le Cancer, puis le Lion ; vers l'ouest, le Bélier et les Poissons.
C'est donc ainsi que le ciel nocturne nous apparaît. Cependant, comme nous l'avons déjà expliqué plus haut, toutes les tables de mesures astronomiques destinées à la navigation postulent toujours que le Soleil est à ce moment à 0° du Bélier, comme c'était le cas 4 000 ans auparavant.
Il nous faut alors imaginer un cercle du zodiaque complètement artificiel, dans lequel le Soleil viendra juste d'entrer dans le Capricorne ; le Cancer se trouvera plus haut dans le ciel, avec le Lion et la Vierge à l'est, la Balance apparaissant tout juste à l'horizon ; à l'ouest, on verrait les Gémeaux et le taureau, et le Bélier en train de disparaître.Dessinons maintenant l'horoscope. Traçons un cercle, divisé en douze parties égales qui correspondront plus au moins au douze mois de l'année. Le sommet de ce cercle présentera le point culminant de la trajectoire quotidienne du Soleil ; sur la gauche et sur la droite, nous avons les lignes d'horizon, est et ouest. A mesure que la Terre accomplit sa révolution, la Balance s'élève graduellement à l'est. A minuit, le jour du solstice d'hiver, c'est le signe ascendant. A l'aube, au moment du lever du Soleil, le signe ascendant sera le Capricorne ; à midi, ce sera le Bélier.
Des corrections seront également apportées aux planètes indiscernable à l’œil nu et qui n'ont été découvertes qu'au cours de ces 200 dernières années. Ainsi que du temps officiel communément admis, qui comporte encore une marge trop grande d'erreur. Il faudra également apporter des corrections au temps local. Lorsqu'il est minuit en Grande-Bretagne, ou à proximité du méridien de Greenwich, il est minuit dans le centre du pacifique. Fort heureusement, les calculs nécessaires pour convertir le temps local en temps universel et de là en temps sidéral sont fort simple. Il suffit de consulter les tableaux correspondants. Alors, après avoir regardé la position des planètes sur les éphémérides, vous pouvez tracer votre horoscope.
Voici donc votre horoscope : une carte montrant les positions relatives des planètes et leur localisation dans le cercle du zodiaque.
La Terre est un point minuscule au centre de ce cercle. Sur n'importe quel point de l'hémisphère Nord situé sur le méridien de Greenwich, jusqu'à l'équateur, l'horoscope sera identique. Au-delà de l'équateur, là où le Soleil apparaît non plus au sud mais au nord, l'horoscope est simplement inversé.Il ne reste plus qu'à interpréter cet horoscope. Comment procéder ?
votre commentaire -
Par giova35 le 18 Janvier 2016 à 20:35
Nous avons vu que l'astrologie était une science fort ancienne, dont les fondements remontent à plusieurs millénaires. Cependant, la plupart des concepts utilisés actuellement en astrologie remontent pour la plupart à la fin du siècle dernier. A cette époque, en effet, cette science un peu tombée dans l'oubli revint à la mode et suscita un grand engouement, tant en France qu'en Angleterre. C'est de cette période que date notamment l'association de l'astrologie et des tarots. Il n'existe pourtant pas de lien historique entre ces deux éléments : Tout au plus peut-on dire que les 22 " atouts " du jeu de tarots proviennent d'un ensemble plus ancien de 50 cartes, dont 12 autres représentaient les signes du zodiaque et 7 autres encore, les planètes.
Les occultistes du XIXè siècle firent régner une certaine confusion. Un bon exemple en est fourni avec les prétendues Tables de correspondances publiées par Aleister Crowley en 1909. Il y avait là 194 tables, qui attribuaient des symboles aux planètes, aux astres et aux éléments : lettres de l'alphabet hébreu, couleurs, dieux et déesses de l'Inde, de l'Egypte et de Rome, plantes, pierres précieuses, parfums, et toutes sortes de concepts cabalistiques.
Crowley avait établi lui-même ces tables, en s'inspirant des écrivains occultistes anglais des années 1880 et 1890, comme L. MacGregor Mathers, et d'auteurs ésotériques du Moyen Age comme Cornélius Agrippa. On reconnaissait également l'influence de l'astrologie romaine et de la cabale juive. Un tel système de correspondances se veut évidemment une application du vieux principe " ici-bas comme là haut ", et peut pratiquement autoriser n'importe quelle interprétation. Ces associations, complètement artificielles, ont sans doute contribué à accréditer les clichés absurdes répandus dans le grand public.
On peu de même contester l'anthropomorphisme fâcheux qui entache certaines interprétations astrologiques. Il est dit, par exemple, que les natifs des Poissons ont souvent les yeux proéminents, que leurs pieds sont particuliers et qu'ils sont bons nageurs ; que les natifs du Cancer auraient une démarche oblique, tandis que les Sagittaires auraient un visage allongé aux dents saillantes. Quant aux Taureaux, ils seraient obstinés et se signaleraient par un corps massif, un cou épais et musclé et un torse puissant.
La même identification un peu naïve se retrouve dans l'énoncé des caractères attachés à chaque planète. Voici ce que l'on peut lire dans un traité populaire d'astrologie :
Soleil : orgueil, générosité, égoïsme, sens de l'honneur, loyauté, passion, vitalité.
Lune : Sensibilité, sentimentalité, instinct maternel, féminité, tempérament changeant.
Mercure : rapidité, vivacité d'esprit, intelligence, sens de la répartie, éloquence.
Vénus : beauté, grâce, charme, dons artistiques, affection, sociabilité.
Mars : virilité, énergie, courage, esprit d'initiative, impulsivité, passion, agressivité.
Jupiter : optimisme, bonne humeur, générosité, jovialité, fair play, force, solennité.
Saturne : méfiance, caractère taciturne, pessimisme, réserve, esprit d'analyse, résolution.
Les caractères concernant Uranus, Neptune et Pluton sont nettement moins significatifs.
Tout se passe comme si l'on attribuait encore à chacune des planètes les qualités et les défauts des dieux et des déesses dont elles portent le nom. On peut alors s'interroger sur le choix du nom des différentes planètes par les anciens astronomes. Certes, Mars, par sa coloration rouge, pouvait évoquer les traits belliqueux du dieu de la Guerre et, d'une manière générale, des caractères essentiellement masculins; Mais pourquoi une petite planète brillante est-elle associée à l'intelligence et à la vivacité d'esprit et une autre à la beauté et au charme ? Pourquoi encore une planète lointaine, se déplaçant lentement, représente-t-elle l'optimisme et la générosité, une autre la méfiance et le pessimisme ?
Si nous prenons le cas du Soleil, une explication commence toutefois à se faire jour : personne ne niera que les enfants nés à midi en plein été n'auront pas la même personnalité que les enfants venus au monde à minuit au cœur de l'hiver. Sans pour autant croire à l'astrologie, beaucoup sont persuadés que la saison et l'heure de la naissance, ainsi que le temps qu'il fait ce jour là ont une influence déterminante sur les êtres tout au long de leur vie.
Imaginons qu'un bureau de marketing bien connu, après de nombreuses études statistiques, en soit arrivé aux conclusions suivantes :
" Dans une large proportion, les enfants nés dans le milieu de la journée au cours des deux premières semaines du mois d'août sont généralement plus robustes et jouissent d'une meilleure santé que la moyenne nationale. Ils sont souvent grands et blonds et, en grandissant, ils se montrent habituellement dynamiques et sociables, faisant preuve à la fois d'esprit pratique et de générosité. "Vrai ou faux, se serait pour le moins une probabilité qui pourrait retenir l'attention des savants les plus sceptiques. Mais si, au lieu de recourir au langage statistique, on disait : " Les lions sont, en général... ", on entendrait alors crier à la superstition et à l'absurdité...
Pourtant, comme nous l'avons déjà fait remarquer, dire que le Soleil est dans le Lion ne signifie pas autre chose que : cette période est comprise entre le 22 juillet et le 23 août. On peut peut-être penser que la région du zodiaque appelée Lion a été ainsi nommée parce que l'expérience séculaire à montrer que ceux qui naissaient durant cette période présentaient des caractéristiques léonines. Après tout, la forme de la constellation elle-même n'évoque pas particulièrement un lion ; d'autre part, du fait de la précession des équinoxes, dont nous avons parlé, le Soleil, à cette époque, est aujourd'hui en réalité dans le Cancer.
Il est donc possible que les noms de toutes les constellations du zodiaque aient été choisis en fonction des tendances caractéristiques montrées par ceux ou celles qui étaient nés pendant les périodes concernées. Nous disposons maintenant d'une énorme masse d'informations recueillies pendant plus de deux millénaires par les astrologues de Babylone et par leurs successeurs.
Il est également permis de supposer que les noms des planètes correspondent aussi aux traits dominants du caractère des individus nés au moment où chacune de ces planètes dominaient l'horoscope.L'horoscope, nous l'avons vu, est une carte du ciel à un moment donné.
IL donne le " signe " astrologique de la personne née à ce moment, c'est-à-dire qu'il précise dans laquelle des douze parties de l'année a eu lieu cette naissance. L'horoscope indique, pour ce jour, dans quelle partie du zodiaque se trouve le Soleil et quel est le signe ascendant à l'est. Il nous montre aussi la position respective, dans le ciel, des neuf autres planètes.La plus importante est la Lune, qui traverse tous les signes du zodiaque en moins de trois jours. Il est communément admis que le Soleil et la Lune exercent une très grande influence sur le cours des destinées terrestres : le Soleil apporte chaleur et lumière et joue un rôle essentiel dans la croissance des végétaux. Par leurs forces d'attraction, opposées ou combinées, les deux astres provoquent les marées. Il parait certain, en tout cas, que le mouvement des planètes affecte les champs magnétiques et gravitationnels à l'intérieur du système solaire.
Vers le milieu des années quarante, un ingénieur des télécommunications de la R.C.A., John Nelson, installa un télescope sur le toit du building de sa compagnie, dans le centre de Manhattan, et il se mit à observer le Soleil. Nelson avait constaté que l'apparition de tâches solaires s'accompagnaient presque toujours d'une interruption plus ou moins importante des communications radio. Et il cherchait à savoir si l'on pouvait, d'une façon ou d'une autre, prévoir ces
" orages cosmiques ". Il n'avait pas de connaissances particulières en astronomie et ne intéressait nullement à l'astrologie. Il découvrit pourtant qu'il existait une relation entre les perturbations solaires importantes et la position respective des planètes, c'est-à-dire la configuration astrologique du ciel.En 1967, Nelson pouvait prétendre à un pourcentage de 93 % de succès dans la prédiction des orages cosmiques. Il avait en effet constaté que, lors d'orage cosmique particulièrement importants, l'une des quatre planètes les plus centrales du système solaire ( Mercure, Vénus, la Terre et Mars ) formait avec une planète plus éloignée, un angle de 0°, 90° ou 180 ° dont le Soleil représentait le sommet. De plus, deux autres planètes au moins devaient être en relation angulaire harmonique avec les deux premières.
Notons qu'il est pour le moins curieux que Mercure, traditionnellement associée à la communication par tous les astrologues, soit l'une des planètes essentielles du système établi par Nelson...
Dans leur ouvrage The cycles of Heaven, Guy Lyon Playfair et Scott Hill écrivaient que " le travail de Nelson était un exemple remarquable de ce qu'avait été l'astrologie et de ce qu'elle pourrait toujours être : L'étude des mouvements célestes et l'interprétation correcte de leurs effets terrestres ".
Ces " effets terrestres " sont encore loin d'être complètement déterminés, pouvant aller des simples marées au courant de radiations cosmiques qu accompagne les éruptions solaires. Beaucoup de biologistes estiment que les orages cosmiques violents peuvent avoir une influence déterminante sur l'évolution, et les météorologistes ne connaissent que trop bien leurs effets sur le temps. Quant aux éruptions solaires elles-même, il est permis de supposer qu'il peut s'agir d'une sorte de marée solaire, en relation avec la position des autres planètes par rapport au Soleil.
Y a-t-il vraiment un rapport entre les prévisions des horoscopes et les positions des planètes dans le ciel ?
2 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique