•  

    L'écrivain américain Georges H. Leonard, qui soutient que des ovnis se trouvent sur notre Lune, prétend en avoir repéré. A l'intérieur d'un cratère marqué de mystérieux glyphes en formes de lettres d'alphabets anciens ou actuels, il en a localisé une demi-douzaine posés sur le sol lunaire. 

    Bien entendu, ces ovnis ne sont pas reconnus par la N.A.S.A. !

    Ces ovnis sont de forme ovale, avec une surface de 45 à 60 m². L'un d'eux, au centre du cratère, " touchait un autre objet brillant ayant la forme d'une ampoule électrique. On peut avancer avec une bonne dose de certitude que l'objet ovale est, d'une certaine manière, " mis en
    service " par l'autre objet. 

    Apparemment, d'autres ovnis attendent leur tour, comme des voitures à une station-service. Chaque ovale porte une marque en forme d'Y, semblable à l'ancien Z sémite, ou à l' " arbre de vie ". En retournant les barres de la lettre Y, on obtient une forme semblable à la marque aperçue sur le fameux ovni observé par un policier dans l'Etat du
    Nouveau-Mexique, aux Etats-Unis.

    Les affirmations de Leonard sur des " excavatrices " utilisées par les extra-terrestres sont encore plus étonnantes. Les plus communes sont les 
    " formes en X ". Ces machines sont constituées de deux tubes croisés formant un X. Leonard a discerné sur une photographie, une équipe de formes en X en train de détruire systématiquement une montagne haute de 5 800 m, tandis que d'autres creusaient des cratères d'une profondeur de 6 km. Dans le dernier cas, chaque machine était marquée d'une croix blanche : " Celle-ci dit aux observateurs de l'espace : il y a ici une forme en X au travail. "

    Un autre écrivain est persuadé que la N.A.S.A. dissimule bien des informations : C'est Don Wilson, auteur de Lune, notre mystérieux vaisseau spatial. Lui aussi a remarqué d'étranges structures sur la Lune.
    Mais sa propre hypothèse, se fondant sur les découvertes des missions Apollo, offre des perspectives encore plus inouïes : Wilson est persuadé que la Lune est partiellement creuse. En réalité, elle serait un vaisseau spatial venu des gouffres lointains de l'Univers, conduit par un équipage d'extra-terrestres vers le système solaire.

    Wilson revendique pour sa théorie une source respectable : deux savants, Mikhail Vasin et Alexander Shcherbakov de l'Académie des sciences soviétique. Et il cite leur article : La Lune est-elle une création de l'intelligence ? Paru pour la première fois en juillet 1970 dans le magazine Sputnik. Parmi les objections portant sur chacune des théories conventionnelles sur l'origine de la Lune, Vasin et Shcherbakov proposent leur thèse. Selon eux, elle aurait été placée là par
    des extra-terrestres, dont elle était le navire spatial. La surface visible serait seulement une " peau externe ", la véritable surface se trouvant à 80 km de profondeur sous celle-ci. Les extra-terrestres se seraient réservés un " espace vital " de 50 km et auraient construit une " peau " externe, continue, épaisse de 30 km, qui leur servirait d'écran contre les météorites. Cette carapace très dure serait recouverte d'une " couche de rembourrage " souple de quelques km d'épaisseur.

    Wilson affirme que sa théorie élucide un bon nombre des " mystères " posé par la Lune. Les cratères sont peu profonds, en comparaison de leur superficie : dans l'hypothèse d'un vaisseau spatial, les météorites heurtant la Lune étaient incapables de pénétrer la carapace dure. Ils ont simplement traversé la couche souple et peu épaisse, créant ainsi des trous d'une grande superficie mais peu profonds. Les plaines de lave lisse sont " un matériau ressemblant à du ciment ", pompé vers le dehors par les extra-terrestres afin de " replâtrer  les brèches produites par de tels impacts. Selon les savants soviétiques, la Lune a une densité plus faible que la Terre parce qu'elle est partiellement creuse.

    A propos de la différence d'âge entre les roches lunaires et celui des roches terrestres, l'écrivain conclut que la Lune est plus vieille que la Terre et qu'elle a " ramassé des roches plus jeunes " en traversant " différentes zones temporelles du cosmos.

    Sa composition chimique n'est pas la même que la Terre : Wilson suggère que les couches de surface proviennent en fait de l'intérieur de l'astre, lorsque les extra-terrestres ont creusé la région située sous la carapace extérieure de protections pour en faire leur espace vital.

     Mais la Lune est-elle toujours habitée ? Pour répondre à cette question, Wilson a repris les idées, vieilles de 70 ans, d'un ingénieur autrichien, Hans Horbiger ( un des " savants " préféré de Hitler ), lequel pensait que la Terre avait eu plus d'une lune et que notre Lune actuelle était apparue il y a seulement 13 500 ans. L'écrivain émet alors l'hypothèse selon laquelle les extra-terrestres auraient pu arriver à bord de leur vaisseau spatial et que, celui-ci étant endommagé, ils auraient transformé la précédente lune en un nouvel engin, sur lequel ils seraient repartis en nous laissant une épave... qui nous sert de Lune ! Cependant, il ne signale pas que cela fait apparaître un nouveau problème, à savoir : l'origine de la lune précédente.

    Wilson est persuadé que ces extra-terrestres ont visité la Terre tandis qu'ils étaient dans notre voisinage et que ce sont eux qui, dans les montagnes des Andes, ont construit la cité à présent abandonnée de Tiahuanaco. Mais il n'a pas vu les machines en X de Leonard, les super-installations ou les lettres ressemblant à des glyphes. Par contre, il a aperçu des " flèches ", des " blocs " et des " dômes ". Il se fonde davantage sur les commentaires faits par les astronautes des missions Apollo, interprétant tout écart de l'anglais directement compréhensible comme un code convenu d'avance, destiné à ne pas divulguer certaines informations. 

    Que répond la science à tout cela ?

     


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  • Les astronomes estiment que la Lune est un monde étrange, peut-être à certains égard, le corps le plus bizarre dans tout le système solaire.
    Les missions Apollo ont pu répondre à de nombreuses questions relatives à notre satellite naturel. Mais elles en ont soulevé un plus grand nombre encore. Si ces énigmes continuent d'intriguer les savants, quelques personnes ont voulu interpréter les constatations nouvellement acquises et les photographies prises durant ces missions d'une façon souvent sensationnelle !

    Les prétendues preuves de la présence d'extra-terrestres sur la Lune ne résistent pas à un examen rigoureux : plus on les étudie et moins elles semblent convaincantes. Exemple révélateur : les " constructions artificielles ''. Celle-ci ne sont pas évidentes et les photographies elles-mêmes. Leonard en reproduit un certain nombre dans son livre, et, malgré des cercles et des flèches servant à les identifier, il est impossible de distinguer quelque chose ressemblant même de loin à ses descriptions, au moins sur la moitié des clichés. Les autres révèlent seulement des objets minuscules, trop petits pour que l'on puisse discerner les détails décrits par Leonard. Ce dernier recommande, en fait, d'étudier à l'aide d'une loupe les photographies originales publiées par 
    la N.A.S.A. et de se concentrer une heure sur chaque petite surface ; une fois l’œil habitué aux détails les plus fins, les " constructions artificielles " apparaîtront comme il les a représentées dans son livre...

    La Lune controversée

    Malheureusement pour Leonard, tout le monde le sait : exercer un effort oculaire pour distinguer quelques chose à la limite de la visibilité est un moyen assuré pour renforcer les illusions d’optique !

    La surface de la Lune est un fouillis confus de roches déchiquetées, allant de hautes montagnes jusqu'à de petits cailloux. Ces fragments sont le résultats de l'impact de météorites qui sont tombés à très grande vitesse, il y a des milliards d'années. Dans le milieu sans air et sans eau de la Lune, ces roches n'ont subi aucune intempérie, ce qui leur aurait donné des formes plus unies et plus familières. La Lune n'a pas d'atmosphère. 
    Les roches, éclairés par la lumière du Soleil, étant très brillants, par contacte, les ombres projetées sont complètement noires. Une fois agrandies, les photographies ressemblent à un collage abstrait en noir et blanc, tellement insolite qu'il est aisé d'y voir des lignes et des formes tout à fait imaginaires...

    Les psychologues savent que l’œil humain a tendance à simplifier les détails qui sont à la limite de la visibilité et à chercher, au sein du chaos, des formes qui lui sont familières. Ainsi, les tâches irrégulières, sombres et lumineuses semblent avoir des arêtes aiguës et définies et des coins à angle droit ; des objets de forme arrondie apparaissent comme des ovales ou des cercles parfaits. Lorsque l’œil a discerné un dessin particulier, comme celui des " engins téléguidés en forme d'X " de Leonard, il est facile de distinguer d'autres formes similaires dans d'autres zones plus confuses. Un effet psychologique identique s'est produit lorsque Giovanni Schiaparelli a vu des lignes droites - les fameux " canaux " - sur Mars en 1877. Immédiatement après sa communication, d'autres astronomes les ont à leur tour découverts. Nous savons pourtant qu'ils n’existent pas.

    La Lune controversée

    Les " constructions " d" Leonard semblent bien être des illusions d'optique : ses croquis présentent des lignes plus pures et plus aiguës, ainsi que des courbes plus régulières que celles qui apparaissent sur les photographies. 

    Don Wilson avance un certain nombre de preuves pour démontrer que la Lune est un vaisseau spatial extra-terrestre, creux à l'intérieur. Son argumentation repose sur les nombreux mystères qui subsistent encore quant à cet astre, mystère qui (du moins c'est ce qu'il affirme) sont tous résolu par cette unique supposition.

    Pour commencer, certaines des preuves qu'il avance ne sont pas du tout 
    " mystérieuses ", mais parfaitement conformes aux théories orthodoxes sur la formation de la Lune... Ainsi, selon les idées des astronomes actuels, la Lune a subi un bombardement intense de très gros météorites tout au début de son histoire : les plus gros ont creusé en explosant des cratères de plusieurs centaines de kilomètres carrés. Ultérieurement, les rochers se trouvant sous la surface ont fondu pour se transformer en lave : certains d'entre-eux sont remontés pour affleurer au niveau des régions les plus basses. La lave noir à empli ces excavations circulaires pour donner ces plaines de forme arrondie que nous appelons à présent des 
    " mers ". Tandis que ces plaines se forment, le bombardement des météorites diminue d'importance. C'est pourquoi ces " mers " sont moins criblées de petits cratères que la croûte plus ancienne des  " montagnes " qui les entourent.

    La Lune controversée

    Ce scénario est confirmé à la fois par la composition des roches lunaires et par leur âge.  Pourtant, Wilson invente un mystère à propos des mers :
    " Il y a un autre mystère, celui des mers et la façon dont elles se sont formées et réparties. Beaucoup semblent être de forme circulaire... 
    Mais l'autre mystère est la raison pour laquelle ces régions sont, apparemment, si dépourvues de cratères... "

    Le seul fait un peu étrange, dans cette liste de " mystères " est la répartition inégale des mers sur la Lune... Wilson reconnaît que sa propre théorie est incapable de l'expliquer !

    Une autre source féconde en énigmes est une discussion scientifique du début des années 1970, lorsque les cosmonautes d'Apollo rapportèrent sur la Terre les premiers cailloux lunaires. Cette première étude de l'âge réel et de la composition des roches lunaires signifiait naturellement que les théories antérieures allaient être largement remises en question. 
    Des savants, spécialisés dans les problèmes lunaires, contestèrent violemment les nouveaux résultats et leur interprétation.

    En fait, les astronomes sont à présent en mesure de reconstituer le passé de la Lune, sans grande ambiguïté et avec à peine quelques incertitudes. 
    Ainsi, l'âge des rochers lunaires et celui du sol sur lequel ils se trouvent n'est plus une énigme. Les atomes radioactifs qui les composent et qui agissent comme des horloges naturelles sont " remontées " par les météorites qui heurtent la Lune. Aussi, lorsqu'il s'agit de dater un rocher provenant de l'impact d'un météorite, cette méthode nous indique la date à laquelle s'est produit l'impact. Cet événement est naturellement plus récent que la date de la formation du sol sur lequel le rocher
    s'est échoué !

    La Lune controversée

    Les preuves scientifiques sont suffisamment solides pour démontrer sans équivoque que la Lune n'est pas creuse, et détruire ainsi le dogme central de la théorie de Wilson. Un autre des arguments de Wilson est que la Lune a une densité très faible, ce qui semblerai indiquer qu'elle est en grande partie creuse à l'intérieur.

    En fait, la densité moyenne de la Terre est élevée pour deux raisons : d'une part, les roches internes sont comprimées et atteignent une haute densité ; d'autre part, notre planète possède un important noyau de fer, très dense. La Lune, plus petite, exerce une compression moindre sur son centre, et les résultats enregistrés à la suite de séismes montrent qu'elle possède peu ou pas du tout de fer en son centre. Une Lune creuse présenterait une densité encore plus basse que celle de la Lune actuelle.

    La preuve la plus incontestable détruisant la théorie d'une Lune creuse nous est fournie par les sismographes installés sur la surface lunaire par les cosmonautes d'Apollo. Lorsque des météorites heurtent la surface lunaire, ils produisent des vibrations qui sont enregistrés par ces appareils? L'analyse des résultats montre que les ondes enregistrées traversent la Lune, en même temps qu'elles se propagent sur sa surface.

    Wilson prétend que cette surface est un " carapace " épaisse de 30 km, sous laquelle il y aurait un vide de 50 km où vivraient les extra-terrestres.
     Sous ce trou ce trouverait le corps principal de la Lune. Mais en aucune façon les vibrations venant du côté opposé de la Lune ne pourraient se propager et franchir ce vide, en allant de la surface vers le corps principal de l'astre pour ensuite remonter et revenir jusqu'aux sismographes de la surface opposée.

    La Lune controversée

    Les séismes naturels présentent aussi, avec exactitude, le schéma attendu pour de petites perturbations proches du centre de la Lune. De même, il serait impossible pour ces ondes de se propager vers le haut en traversant une région vide sous sa surface. Une analyse approfondie, s’appuyant sur les études des séismes qui nous sont parfaitement connus, montre que les roches lunaires ne s'interrompent pas à 32 km en dessous de la surface de la Lune.  ; en fait, elles prouvent que les roches deviennent encore plus denses et plus solides à une profondeur
    de 32 km !

    Les missions Apollo ont ramené suffisamment de preuves pour convaincre toute personne à l'esprit ouvert que la Lune n'est pas habitée par des extra-terrestres : ce n'est ni une colonie ni un vaisseau spatial, mais un satellite naturel.

    Les grands moments de l'histoire de la Lune, nous sont connus, et ceux qui contestent encore les interprétations conventionnelles exagèrent des débats scientifiques mineurs, isolant et privilégiant des détails dans toute la littérature qu'elle a suscitée. Assez ironiquement une telle méthode, qui consiste à " chercher des poux " à certains, si elle était appliquée à leur propres théories, les détruirait d'un seul coups.

     Il n'en reste pas moins vrai que la Lune au sol aride, si différente de notre Terre florissante, est un monde énigmatique, dont on est encore loin de tout connaitre...

     


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    Un événement extraordinaire est sur le point de se produire.
    Le pasteur pentecôtiste prie avec ferveur et communique son enthousiasme à l'assistance. L'église résonne de " Gloire à Dieu ",
    " Béni soit Jésus ! " et " Alleluia ! ".  Soudain une femme se lève.
    Sa voix couvre bientôt toutes les autres. Personne ne comprend le flot inintelligible qui sort de sa bouche. Cependant, chacun sait qu'il s'agit d'une louange du Seigneur. Puis le pasteur et l'assistance entament une série de prières pour remercier le Saint-Esprit de s'être manifesté et d'avoir accordé le " don des langues " à leur sœur.

     Pour assister à ce phénomène, il suffit de se rendre dans une église pentecôtiste. Il faut souvent s'y rendre plusieurs fois, car le " miracle " ne se produit pas automatiquement. De nos jours, le "don des langues " - ou glossolalie - ne concerne que des langues non identifiées. Avant l'invention du magnétophone, on croyait à l'existence réelle de ces langues. On en faisait des langues très rares ou très ancienne. Certains pensaient qu'il s'agissait des '' langues des anges ", que saint Paul mentionne dans la 1er Épître aux Corinthiens.

    Mais le magnétophone et l'ordinateur n'ont jamais permis de découvrir un seul cas de véritable glossolalie. Les sons enregistrés pendant les services pentecôtiste constituent non pas de véritables langues mais des langages types. Un linguiste peut faire la différence entre glossolalie et xénolalie en analysant la structure des " langues " parlées : les " langues pentecôtistes " enregistrées n'ont ni vocabulaire ni syntaxe. On doit donc en conclure que ce ne sont pas des langues humaines. 

    Il reste que le phénomène constitue une forme particulière, mais réelle, d'expression religieuse. Des êtres, en principe trop timides pour s'exprimer en public, donnent libre cours à leur émotion mystique. 
    L'assemblée parcourue d'un courant extraordinaire, est convaincue que l'Esprit saint est présent, et le glossolaliste éprouve une intense libération psychologique. Cependant, cette forme de communication reste, par sa nature même totalement émotionnelle et n'a qu'une valeur éducative très limitée.

    Dans beaucoup de congrégations, un " interprète " est présent.
    Il parle après le glossolaliste et crois sincèrement qu'il traduit les 
    " langues " en langue de tous les jours. Cette interprétation, qui renforce l'extase de l'assemblée, n'est pas, bien sûr, une traduction en tant que telle.

    Beaucoup de pentecôtistes font remarquer à juste titre, que seul un petit pourcentage de toute les " langues " a été enregistré et analysé. Ils affirment aussi que plus d'un étranger, en simple visite dans leur église, s'est converti parce qu'il avait reconnu sa propre langue. Des convertis témoignent eux-mêmes de leur expérience, parfois appuyés par ceux qui assistèrent au miracle. Ces histoires sont-elles toutes fausses ?

    Il faut garder l'esprit ouvert et continuer à chercher des preuves : par exemple, un enregistrement d'un " discours " où un étranger a reconnu sa langue. Si on trouvait un tel enregistrement, il faudrait aussi faire une enquête sur le glossolaliste pour être sûr qu'il n'avait aucune connaissance de la langue en question et qu'il ne savait rien de la visite de l'étranger. Jusqu'à maintenant, on n'a mené aucune enquête de cet ordre...

    Selon le Nouveau Testament , tout commença lorsque les disciples se rassemblèrent à Jérusalem pour la fête juive annuelle de la Pentecôte.
    Sept semaines s'étaient écoulées depuis la crucifixion de Jésus. 
    Luc rapporte l’événement dans les Actes des Apôtres.

    Les disciples, venus prier au temple, se trouvaient mêlés à la foule de tous les autres juifs venus des quatre coins du monde. C'est alors que le Saint-Esprit se manifesta et leur accorda le pouvoir de célébrer la gloire du Seigneur en d'autres langues que la leur, le pouvoir de parler et de se faire comprendre dans toutes les langues et ainsi de répandre le message du Christ.

    En toute objectivité on peut assez facilement expliquer ce miracle. Selon la loi juive, chaque israélite devait assister à certaines fêtes religieuses. La loi permettait cependant de célébrer certaines parties de la liturgie dans les nombreux dialectes des visiteurs présents. Les disciples avaient sans doute déjà entendu prier et louer le Seigneur dans ces dialectes qu'ils ne parlaient pas, mais que leur subconscient avait enregistrés.

    De plus, le Christ avait promis de leur envoyer son " Consolateur " aux fêtes de la Pentecôte. L'état d'exaltation crée par cette espérance et par leur foi en la Résurrection de Jésus peut expliquer ce premier cas de glossolalie. Luc ne précise pas si les disciples comprenaient ce qu'ils disaient. Il rapporte seulement le miracle et l'étonnement général. 

    La glossolalie n'est pas uniquement un fait religieux. On connait beaucoup de cas de malades souffrant de troubles mentaux qui se sont mis à parler des langues qu'ils avaient connues ou entendues quand ils étaient très jeunes. Il semble qu'un changement d'état de conscience, dû à la maladie ou à l'extase religieuse, puisse rappeler à la mémoire consciente une langue oubliée.

     L'expérience des disciples à la Pentecôte n'est pas unique dans les annales de l'Eglise. Saint Paul, dans le 1er Épître aux Corinthiens, rapporte que la glossolalie faisait partie d'un culte normal à Corinthe et que lui-même était glossolaliste. On ne sait pas si de telles manifestations ne se passaient qu'à Corinthe ou si elles se produisaient fréquemment dans toute l'Eglise primitive.

    Beaucoup de sectes voient dans les références de Paul à la glossolalie corinthienne une preuve du " baptême par le Saint-Esprit ". Les adhérents de ces sectes ne tiennent pas compte de la mise en garde de saint Paul contre une mauvaise utilisation des dons de l'Esprit.
    Il recommande aussi d'autres chemins, " plus excellents ", vers Dieu.

     La glossolalie n'a jamais été entièrement acceptée par les Chrétiens, et cela dès les premiers temps de l'Eglise. Les catholiques romains l'interdirent vers la fin du 1er siècle. Plus tard, ils la considérèrent comme un signe de possession. Sauf pour certains saints !

    Le protestantisme officiel adopta la même attitude. La glossolalie survécut néanmoins, pratiquée par des sectes hérétiques et devint, 
    au XXè siècle, l'élément de base du pentecôtisme. Né aux Etats-Unis, ce mouvement commença modestement, car ses membres étaient issus principalement de minorités ethniques pauvres. On assista au début à de nombreuses manifestations d'hystérie et de fanatisme. Le mouvement grandit et s'étendit à tout le pays. L'Eglise pentecôtiste est maintenant le groupe protestant le plus important d'Amérique latine. Il y a aussi un nombre surprenant d'adeptes dans des pays catholiques comme l'Italie et le Portugal ou dans les pays protestants de Scandinavie. De nos jours, le culte pentecôtiste est beaucoup plus modéré. On insiste moins qu'auparavant sur la glossolalie. On s'y livre plus en privé qu'en public.

    La glossolalie a en fait trouvé un autre développement dans le mouvement charismatique. Ce mouvement influence toutes les églises chrétiennes modernes. De petits groupes d'anglicans, de baptistes, de méthodiste, de presbytériens et même de catholique se rassemblent pour célébrer Dieu en pratiquant la glossolalie. 

    Les pentecôtistes et les charismatiques ne sont pas les seuls à utiliser la glossolalie. Fondé il y a à peu près 160 ans, le spiritisme moderne peut fournir des centaines de cas de glossolalie, écrite ou orale. 
    Ces cas ressemblent aux expériences des saints chrétiens.

     


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