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Par giova35 le 2 Octobre 2015 à 22:29
Le rêve de l'artiste était frappant... Après avoir eu la vision d'un certain nombre de poteaux, il eut ensuite l'impression d'une lutte pour l'obtention d'un prix :
" Je devais me rendre à Madison Garden pour prendre des tickets pour un match de boxe, se rappelle-t-il, et il y avait plein de " punks " autour de moi, des gens liés à ce combat. "
Pourquoi devait-il faire un tel rêve, lui qui ne s’intéressait pas à la boxe et ne s'était jamais rendu à un match ?
Ce rêve était une expérience. L'artiste était un " cobaye " du laboratoire de recherches sur les rêves du Centre hospitalier Maimonides,
à New York. Branché sur une machine qui sert à surveiller l'activité du cerveau pendant le sommeil, le patient, dès le signal émis par l'appareil, venait d'être réveillé par les chercheurs, qui lui avaient demandé de décrire son rêve.Dans une autre partie du laboratoire, une femme, fixant une image choisie au hasard parmi douze autres, se concentrait pour essayer de la communiquer à l'artiste endormi. En l’occurrence, cette image représentait un tableau montrant Jack Dempsey jeté hors du ring à Madison Square Garden.
Lorsque des " juges " indépendants connurent la description verbale du rêve du dormeur et de ses impressions et qu'ils examinèrent les douze images, ils n'eurent aucune difficulté à faire le rapprochement entre le récit et la gravure représentant Dempsey.
Les expériences de ce laboratoire se sont déroulées pendant quinze ans à partir du début des années soixante. Elles étaient conçues spécialement pour étudier les phénomènes de télépathie entre des sujets endormis et des agents éveillés '' transmettant " les images aux premiers. Les chercheurs de ce centre découvrirent un sujet particulièrement doué en la personne du docteur William Erwin, et un bon " agent ", Sol Feldstein,
étudiant en médecine. L'équipe de recherche put ainsi tenter des expériences de télépathie en rêve sur ces deux sujets et obtenir des résultats bien meilleurs que ceux auxquels ils s'attendaient à priori.Souvent, au cours de ces expériences, les chercheurs tombèrent sur des cas où le dormeur, au lieu de recevoir les pensées de quelqu'un, avait apparemment un aperçu d'un événement à venir. Cela se produisit notamment pour le docteur Montague Ullman, psychiatre à New York et dirigeant l'équipe de recherche, lequel n'en fut d'ailleurs nullement surpris, ayant déjà constaté une prémonition dans un de ses rêves.
Cette nuit-là, il avait rencontré en rêve un autre chercheur, le docteur Krippner, et avait été surpris de découvrir sur le visage de ce dernier une grande lésion, qui saignait. Ce rêve le frappa tellement qu'il s'éveilla avec un sentiment de terreur.Le lendemain, le docteur Ullman, ayant à se rendre dans un quartier de la ville de New York qu'il connaissait mal, y rencontra un homme dont la démarche lui rappelait celle du docteur Krippner. Persuadé qu'il s'agissait de son collègue, mais étonné de le trouver en cet endroit, le docteur Ullman traversa la rue pour lui parler. Tandis qu'il s'approchait, il put se rendre compte qu'il ne s'agissait pas de son confrère, mais que cet homme était celui qu'il avait vu en rêve, avec une lésion autour de la bouche.
Cette expérience était spontanée. Mais le docteur en fit d'autres dans son laboratoire. Au début de 1971, le groupe de rock
" Grateful Dead " intéressé par les recherches du laboratoire sur la télépathie, se rendit à Maimonides. L'équipe de chercheur décida d’enrôler les musiciens pour découvrir si la communication télépathique pouvait être plus forte si elle était pratiquée par plus d'un agent. L'orchestre devait donner six concerts à New York, et les musiciens avaient accepté de demander à leur public, chaque soir, de tenir le rôle d'agent télépathique.Chaque soir également, un Anglais doué de facultés psychiques, Michael Bessent s'endormit au laboratoire sous l’œil attentif de l'équipe de recherche. pendant le concert, une photo de Bessent fut projetée brièvement sur un écran. Puis une autre image, prise au hasard, lui fit suite pendant quinze minutes tandis que l'orchestre jouait et que le public essayait de transmettre l'image à Bessent. Lorsque les rêves de Bessent furent analysés, on constata qu'il avait réussi à recueillir quatre images sur six.
Mais l'histoire ne s’arrêta pas là, elle se solda par un résultat tout à fait inattendu. Les chercheurs se demandèrent s'il était possible à un intermédiaire d' " intercepter " la communication télépathique et de décrire les images. Ils demandèrent donc à un autre sujet de leur laboratoire, Félicia Parise, d'essayer de s'introduire dans les pensées du public, mais à son insu. Les résultats furent à première vue décevants, le sujet n'ayant pu trouver qu'une seule image ; néanmoins, l'équipe constata un effet remarquable de décalage.
Pendant trois nuits, les impressions de Felicia Parise ne présentèrent aucune ressemblance avec l'image proposée au public au même moment, mais elle fournit des descriptions impressionnantes de celles qui avaient été montrées les nuits précédentes ou qui devaient l'être par la suite, après avoir été prises au hasard ! Felicia Parise semble d'une façon ou d'une autre, avoir vu le passé et l'avenir...
Les chercheurs spécialisés dans l'étude des phénomènes psychiques pensent depuis longtemps que les rêves fournissent un grand nombre d'informations d'ordre paranormal. Il y eut de nombreux rêves qui annonçaient le désastre d'Aberfan en 1966. Ce minuscule village du pays de Galles disparut enseveli lors de l’effondrement d'un puis de charbon et 144 personnes y trouvèrent la mort. Le docteur John Baker ayant analysé 31 prémonitions au sujet de cette catastrophe, il put constater que 28 d'entre elles étaient le faits de rêves.
Jusque dans les années cinquante, le problème posé par les recherches sur les rêves prémonitoires venait avant tout du fait que les gens ne se rappelaient pas leur rêve ou l'oubliaient rapidement. C'est alors qu'on se rendit compte que, en réveillant le dormeur après une période de sommeil marquée par des mouvements rapides des yeux, celui-ci était presque toujours capable de raconter son rêve. Cette technique permit également aux chercheurs d'établir que, dans la transmission d'image mentales, il y avait coïncidence entre cette transmission et une certaine phase du rêve du dormeur.
Les rêves varient dans leur nature, et les études relatives à une sorte de rêve en particulier ( le rêve lucide ) déclenchent un grand intérêt. Le terme pourrait suggérer un rêve particulièrement puissant. Il est, en fait, utilisé pour décrire cette expérience dans laquelle le dormeur sait qu'il rêve et peut considérer son rêve objectivement.
Les rêves lucides ont été un sujets d'études et de discussions pendant des années. Un chercheur danois, le docteur Van Eeden, commença par enregistrer ses propres rêves en 1896 et, au bout de trois ans, fit la distinction entre ses rêves lucides et les autres, en enregistrant 352 en tout.
L'un d'eux lui fit une forte impression :
" En mai 1903, je rêvai que je me trouvais dans une petite ville danoise de province, et, soudain, j'y rencontrais mon beau frère qui était mort quelques temps auparavant. J'étais absolument sûr que c'était lui et je savais qu'il était mort... Il me raconta qu'une catastrophe financière allait m'arriver. Quelqu'un allait me voler la somme de 10 000 guldens.
Je lui dis que je le comprenais, mais une fois réveillé, j'étais stupéfait et ne savais que penser de ce rêve..." Je souhaite souligner que c'est la seule prédiction que j'ai jamais reçue d'une façon aussi impressionnante. Et les faits se sont produits, à la seule différence que la somme que je perdis était 20 fois plus grande. Au moment du rêve, il ne semblait pas qu'il y eu la moindre possibilité que cette prédiction se réalise : Je n'avais même pas une telle somme. Mais c'était le moment où se produisirent les premiers événements - le grèves des cheminots de 1903 - qui devaient déboucher sur ma ruine. "
Le docteur Keith Hearne, psychologue à l'université de Hull, est le pionnier en vue d'une nouvelle approche de la recherche sur les rêves par le biais des rêves lucides. Il mène de concert des expériences sur les phénomènes de perception extra-sensorielle. Le docteur Hearne fait remarquer que, chaque nuit, quelques 400 000 personnes dans le Royaume-Uni font des cauchemars. Il serait très simple, selon lui, de trouver des similitudes entre ces rêves et des événements se produisant ultérieurement. Il en conclut qu'il s'agit donc de prémonitions, du moins pour une certaine part.
Lorsqu'un dormeur rêve, s'il peut bouger les yeux, ses autres muscles sont virtuellement paralysés. Par conséquent, même si le rêveur a un rêve lucide ( quand il sait qu'il rêve ), il lui est impossible de le signaler au chercheur, ses doigts ne pouvant bouger ! Le docteur Hearne tenta alors de savoir si la communication pouvait avoir lieu entre le dormeur et le chercheur à l'aide des mouvements des yeux, considérés comme des signaux. Et, c'est précisément ce qu'il a réussi.
En se mettant d'accord par avance avec le sujet, Allan Wordsley, il fut décidé que huit mouvements de gauche à droite indiqueraient un rêve lucide simultané. La première communication de ce genre eut lieu dans le laboratoire de Hull, le 11 avril 1975. Depuis, la communication s'est perfectionnée : se servant d'un code décidé à l'avance. Wpprdsley peut signaler qu'il vole ou qu'il vient d'atterrir, ou qu'il est en train de faire une autre action de cet ordre dans son rêve.
Mettre un pied dans un tel système fut néanmoins extrêmement laborieux et exigea 45 nuits en laboratoire, au cours desquelles le docteur Hearne ne put enregistrer que huit rêves lucides. Il mit alors au point une '' machine à rêves ", qui produisait des " rêves conscients contrôlables ". Cette machine détecte le moment où le dormeur lui-même en émettant une petite décharge électrique sur son poignet.
L'esprit endormi sait alors qu'il rêve, et le rêve devient à ce moment un rêve lucide.Le docteur Hearne a également découvert que le rêveur lucide peut signaler au monde éveillé qu'il rêve en modifiant sa façon de respirer.
Il a utilisé ce fait d'une façon nouvelles, afin de tester des phénomènes extra-sensoriels : lorsqu'un dormeur se rend compte qu'il est en train de rêver, il respire rapidement ; une boite noire placée à côté de son lit répond à ce changement et met immédiatement en marche un cadran. Lorsque l'autre participant à l'expérience reçoit un coup de téléphone muet, il sait que le dormeur est en train de faire un rêve lucide. Une image est alors choisie au hasard par celui qui a reçu l'appel : cette image mentale est envoyée au rêveur, comme dans les expériences de télépathie réalisée au Centre de Maimonides.Actuellement, le docteur Hearne poursuit ses travaux sur les phénomènes de perception extra-sensorielle dans des rêves lucides. On en attend les résultats avec impatience.
Depuis des temps immémoriaux, les rêves sont considérés comme les canaux de transmission d'un savoir occulte, ou du moins extraordinaire. Il se peut que, en état de rêve, les êtres humains soient extrêmement sensibles à une influence, même subtile, d'autres esprits venus du vaste univers et même du passé ou de l'avenir ! Aujourd'hui, l'observation expérimentale de l'activité psychique au cours du rêve a commencé...
Les nouveaux travaux sur le rêve lucide suggèrent qu'un grand pas en avant dans la compréhension de cet aspect du paranormal est imminent, grâce à la participation active du rêveur. Comme le déclare Kenneth Hearne : " Les rêves lucides sont l'état psi idéal, parce que le rêveur sait qu'il est en train de rêver et de prendre part à une expérience psi.
Il peut ainsi regarder un certain nombre d'images. Les rêves lucides sont peut-être bien la voie royale qui mène à la connaissance des phénomènes psychique. "
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Par giova35 le 26 Septembre 2015 à 07:33
Etudiée avec la plus grande attention par Camille Flammarion et les spécialistes anglais de la Society for Psychical Research au tout début de la parapsychologie scientifique, la clairaudience fut ensuite largement confondue avec la télépathie et la clairvoyance en général lors des travaux ultérieurs.
Bien plus tard, on l'a à nouveau considérée comme une faculté paranormale spécifique dont les divers aspects méritaient d'être étudiés en particulier.
Dans les années cinquante, déjà, l'un des pionnier de la recherche parapsychologique moderne, le professeur Vassiliev, écrivait :
" Il convient d'établir des distinctions nettes entre télépathie, voyance en tant que telle et clairaudience. C'est le seul moyen de dégager scientifiquement les lois de ces phénomènes dont les caractéristiques de manifestation différent assez nettement de l'un à l'autre..." Les cas d'audition paranormale, qu'ils soient ou non prémonitoires, présentent des données spécifiques par rapport à la voyance ou autres formes de manifestation psi. Cela range donc cette faculté dans un domaine à part qui risque d'avoir ses lois propres, ce dont le scientifique doit absolument tenir compte. "
Vassiliev, pour sa part, n'a cependant pas étudié un grand nombre de cas de clairaudience. Ses disciples en Union soviétique suivront en revanche ses directives et conduiront des expériences dans le but d'isoler cette faculté et d'en expliciter les particularités inédites.
Les parapsychologues des pays de l'Est ont surtout fait des expériences avec des sujets de laboratoire. Rappelons qu'ils sont les créateurs de ces fameuses " chambres de silence " utilisée en astronautique, dans de nombreuses recherches parasensorielles. Il s'agit de caissons dans lesquels on isole l'individu de telle sorte qu'aucun stimulus sensoriel ne puisse, d'une manière ou d'une autre, l'atteindre. C'est une stimulation du vide spatial dans lequel les sons, en particulier, ne se propagent pas.
On peut ainsi étudier, lorsqu'on travaille avec un clairaudient, toutes les données de réception du message sans qu'il y ait de " parasites "...Des médiums aussi célèbre que Nigel Kulagina, Varvara Ivanovna, Alla Vinogradova et Djouna Davitachvili, la fameuse " percipiente " qui a soigné Léonid Brejnev, ont été testés à plusieurs reprises dans de semblables chambres de silence.
Kulagina ou Vinogradova sont surtout des spécialistes en psychokinésie, et Davitachvili une magnétiseuse télépathe. Elles ont eu cependant, les unes et les autres, des expériences de clairaudience. Le professeur Spirkine, qui s'occupe des études en laboratoire avec Djouna Davitachvili comme sujet, a déclaré : " Lorsque la communication s'est établie entre elle et son patient, elle perçoit un léger sifflement au niveau de l'oreille gauche. Cela lui indique que l'échange extra-sensoriel est en cours de réussite. Nous ne pouvons expliquer ce signal sonore qui ressortit à ce qu'on appelle clairaudience. Il existe cependant de manière indubitable et il constitue un élément précieux dans l'étude de cette manifestation très particulière et très mal connue de la transmission des messages
psi... "Djouna Davitachvili reçoit des signaux sonores, mais aussi des informations en langage clair. Elles sont alors dictées par une voix off.
" C'est toujours la même a-t-elle déclaré à la presse qui l'a beaucoup interrogée à l'époque de la cure de Brejnev. Je n'ai jamais entendu cette voix en dehors des cas de transmissions extra-sensorielles. Ce n"est pas l voix de celui ou de celle qui émet le message. J'ai l'impression que c'est mon cerveau lui-même qui, à l'instar de certains ordinateurs, synthétise littéralement une voix pour que le message accède à ma conscience.
De la même manière, quand il s'agit d'une vision, mon cerveau " dessine " le contenu de l'information sur mon écran mental ou y projette un cliché... "Cette explication de la clairaudience par le grand médium russe est extrêmement intéressante. Elle constitue certainement la meilleure analyse que l'on puisse faire de ces voix off, inconnues dans la réalité, qui communiquent l'information au sujet. Vision ou simple intuition, le cerveau choisit ce moyen de préférence à un autre. On ne connait pas la raison de ce choix. Mais, comme l'a remarqué Djouna Davitachvili, dans les cas où cela se produit, le message est d'une clarté et d'une exactitude beaucoup plus grandes. La voix dicte mot pour mot le contenu de l'information. Il n'y a pas à interpréter, ainsi qu'il faut souvent le faire dans la voyance.
Varvara Ivanovna, un autre sujet psi soviétique très connu et actuellement dans la résidence, a eu de nombreuses expériences de ce type. Pour elle, la clairaudience semble même le mode privilégié de transmission des messages parapsychologiques :
" Je ne vois pas la plupart du temps, j'entends, a-t-elle déclaré à des journalistes occidentaux. Parfois, c'est effectivement une voix off comme vous dites. Mais ce peut être aussi, c'est assez fréquent, la voix de mon correspondant psi lui-même... "
Elle raconte à cet égard une anecdote assez intéressante.
" Je me trouvais à Tachkent, où j'avais donné une conférence sur la parapsychologie. Il était tard et j'étais très fatiguée, car les expérience auxquelles je m'étais prêtée durant cette soirée avaient été particulièrement éprouvante. Je me suis étendue sur le lit de ma chambre d'hôtel pour goûter enfin le silence et le repos. J'ai fermé les yeux. Quand vous êtes très fatigué, il y a comme une sorte de bourdonnement presque inaudible qui vous court dans la tête. C'est ce qui se passait pour moi à ce moment.
" Quelque chose m'a surprise. Le bourdonnement ressemblait maintenant à un signal en morse. Puis, ça s'est complètement arrêté. Et j'ai entendu la voix. Extraordinaire. Une voix d'homme très précise dans ma tête. Il y avait un certain âge mais ce n'était pas une voix chevrotante. Elle était marquée par les années ou peut-être par un certain abus du tabac. Ce qui ne veut pas dire rocailleuse... Le plus intéressant, c'est qu'elle bégayait, ce qui est tout de même plutôt rare en perception paranormale !
" J'ai cru d'ailleurs que c'était dû à une hallucination causée par ma fatigue... " Je vous vous at-at-attends ! Je je je vous vous
en en p-p-p-prie ! Venez v-v-vite ! S's'-il vous p-p-plait... chez v-v-vous... Question de de v-v-v-vie ou de m-m-mort... "" Tout s'est arrêté net. Plus de bourdonnement, plus de voix. Il me semble tout de même l'avoir réentendue juste avant de sombrer dans le sommeil
" Le lendemain, je suis rentrée par avion à Moscou. Pas à cause du message. Je n'imaginais pas du tout que cela puisse constituer une information psi. En passant sans le hall de mon immeuble, ma logeuse m'a appelée. Elle m'a dit à voix basse que quelqu'un m'attendait chez elle depuis deux jours et qu'elle n'avait pas réussi à le mettre dehors.
Il menaçait de dormir en travers de mon palier ! Elle avait eu pitié de lui. Il était vieux et malade. Il voulait que je le magnétise pour une tumeur qu'on lui avait dit cancéreuse à l'hôpital mutualiste. C'était le vieil homme. Il était assis sur une chaise et regardait ma photo. Il avait supplié cette photo à haute voix pendant deux jours. Hier, au moment précis où j'avais reçu le message, il s'était mis à pleurer. Il bégayait... "Étonnante et pittoresque histoire d'un cas de clairaudience et particulièrement précis. On a pu en produire d'assez semblables dans les laboratoires du professeur Sergueyev ou d'un autre grand spécialiste russe de la parapsychologie, le docteur Victor Adamenko.
Aux Etats-Unis, les disciples de Rhine ont établi des statistiques sur le caractère des messages paranormaux. Selon ces chiffres, 73 % des informations sont perçues avec des images ; 8 % donnent lieu à des impressions tactiles ou, plus rarement, à des odeurs venues de nulles part. Le reste, 19 %, est constitué de messages auditifs. En chiffrant, dans un second temps, ce dernier pourcentage, l'équipe de la Duke University s'est aperçue que le quart seulement des informations auditives était donné par la voix du correspondant lui-même. Dans la majeure partie des cas, c'est donc cette fameuse voix off qui intervient.
Cette étude statistique, comme aiment en faire les adeptes de la recherche psi travaillant avec les méthodes de Joseph Rhine, nous apporte d'autres précisions fort utiles. Ainsi, la perception paranormale liée à l'audition est plus fréquente lorsqu'il s'agit d'une information dramatique. On pourrait dire que celui ou celle qui annoncent leur mort à des parents, celui ou celle qui communiquent extra-sensoriellement pour dire qu'ils sont en grand danger... préfèrent le faire de vive voix !
C'est pour cela que la clairaudience n'est pas très fréquente en laboratoire. On demande à un sujet de transmettre un chiffre, une carte de Zenner, une photo... Il envoie un graphisme. C'est plus facile que de décrire ces supports. Toutefois, certains sujets émettent en clairaudience.
C'est le cas de la jeune fille appelée Jenny S... qui a travaillé en particulier avec les docteurs Puttoff et Targ à l'université de Californie.Tous ses messages étaient auditifs. Ceux qu'elle recevait lui parvenaient aussi à travers des sons, même si l'émetteur les avaient lancés sous une forme de graphisme. Elle entendait une voix lui donnant tout les détails du dessin, ou de la photographie, qui devait être psychiquement véhiculé...
Pour les spécialistes, aussi bien soviétiques qu'américains, il faut faire des distinctions selon les catégories établies par Rhine. Dans les exemples de communication spontanée, qui concernent des situations dramatiques, le message passe oralement. Dans les autres cas, le message est transmis sous forme de graphisme.
Il semble qu'au niveau psi la vue soit privilégiée par rapport à l'audition. D'où cela vient-il ? Peut-être, comme l'explique le docteur Sergueyev, du fait que notre éducation sensorielle est davantage axée sur l'image que sur les sons. Il remarque que, dans les populations primitives où l'ouïe joue un rôle plus important que chez nous, les manifestations paranormales d'auditions constituent au contraire, la plus forte majorité des expériences.
Notre cerveaux, dans les zones obscures où s'élabore émissions et réceptions des messages psi, a recours aux stimuli les plus habituels dans le cadre d'une mentalité donnée. C'est sans doute la raison pour laquelle la clairaudience est moins largement répandue que la claivoyance.
D'après les parapsychologes, c'est un phénomène regrettable. Les messages auditifs sont plus clairs, plus précis, plus exacts que les messages passant par les graphismes de l'écran mental.
Si nous entrons un jour, disent-ils, dans une société ou la parapsychologie sera enfin une science à part entière et où nous maîtrisons tous ces pouvoirs de l'Inexpliqué, il faudra sans doute nous réentrainer à entendre. L'Occident, en effet , parait avoir perdu la faculté de prêter l'oreille à ces voix intérieures...
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Par giova35 le 4 Septembre 2015 à 14:27
Ainsi les dragons d'Extrême-Orient sont des créatures beaucoup moins maléfiques que leurs congénères occidentaux. Et on ne rencontre pas, dans la tradition orientale, de " tueurs de dragons ". Ceux-ci, qui élisent domicile sur les nuages dispensateurs de pluie, dans les rivières, les lacs et les étangs, symbolisent les forces cosmiques qui unissent le ciel et la terre.
Le dragon, en Orient, est l'emblème du pouvoir. Les empereurs de Chine s'asseyaient sur un trône sculpté de dragons et ces animaux ornaient également leur robe. Dans la Chine ancienne, les dragons étaient en outre associés aux pratiques de géomancie, ou feng-shui.
Les géomanciens étaient en quelques sorte des astrologue-sourciers qui recherchaient, par des calculs très compliqués, les emplacements les plus favorables à l'édification des villes, des palais, des tombeaux des empereurs, ceux où ils seraient sûrs de bénéficier de toute la puissance des grands courant telluriques.
Ces courants magnétiques pouvaient être de nature négative (yin) ou positive (yang). Le courant positif était symbolisé par un dragon mâle et suivait en général les lignes des hauteurs et des pics escarpés où résidaient le dragon. Les routes qui cheminaient ainsi de mont en mont étaient dites lung-mei ( route du dragon ). Il était important qu'un certain équilibre soit préservé entre le yin et le yang et on devait prendre garde, en construisant de nouveaux édifices, en bâtissant des routes ou des villes, de ne pas détruire ce précaire équilibre naturel. Il fallait donc choisir avec soin les sites nouveaux, en harmonie " avec les courants locaux du souffle cosmique ", sous peine de s'attirer de fâcheux désagréments.
Les empereurs devenaient de plus en plus puissants dans le Céleste Empire et les géomanciens s’efforçaient de maîtriser et de canaliser ces grands courants telluriques, de façon à les faire converger vers le siège du gouvernement impérial, à Pékin. Sur leur itinéraire, les " routes du dragon " impériales étaient soigneusement protégées. Il était interdit de construire à leur proximité. On disait alors que la gloire d'une dynastie reposait en grande partie sur l'habileté des géomanciens à choisir les emplacements les plus favorables pour ensevelir ses fondateurs.
John Mitchell, grand expert en feng-shui et en lung-mei, voit dans ces secrets de l'harmonie entre le ciel et la terre le fondement de beaucoup de vieilles religions de l'Ancien Monde.
Non seulement en Chine, mais en Europe, en France et en Grande-Bretagne notamment, les hommes ont choisi, pour leurs lieux de culte, des emplacements correspondant aux grands courants magnétiques terrestres.
Des anciens sites mégalithiques se répartissent suivant un réseau complexe qui correspond aux lignes de force des principaux courants telluriques. John Mitchell, en examinant le tracé qui relie entre eux les grands sites de Grande-Bretagne, y a découvert l'image plus ou moins approximative d'un dragon.
En reliant les uns aux autres les principaux sites mégalithiques du sud de l'Angleterre, il a vu apparaître un gigantesque alignement depuis le Saint Michael's Mount en Cournouailles, à l'ouest, jusqu'à la côte est, au nord de Lowestoft, en passant par les sites anciens de Glastonbury et Avebury. Et cette ligne correspond exactement à celle du lever du soleil au jour du 1er mai.
En suivant cette ligne, d'ouest en est, John Mitchell a constaté une étrange concentration d'éléments associés aux dragons. Tout comme si l'église avait voulu, en plaçant ces lieux sous le patronage des deux saint, conjurer l'influence du paganisme adorateur de dragons et en extirper les racines, fort profondes si l'on en croit l'abondance des monuments mégalithiques !
Si l'on suit cette ligne imaginaire, on trouve à l'extrême ouest le Saint Michael's Mount, promontoire rocheux de la côte de Cornouailles, qui est connu comme site mégalithique. Puis l'on traverse les Hurlers de Bodmin Moor : trois cercles de pierres concentriques et qui sont, dit la légende, des serpents en pierre par un saint chrétien.
L'église Saint Michel de Brent Tor, près de Dartmoor, se perche au sommet d'un affleurement de roches noires.
Plus à l'est, dans le Devonshire, l'église Saint Michel de la vallée de Cadbury est bâtie en contrebas d'une ancienne chaussée dallée où, selon la légende, un dragon avait établi son repaire. Quelques 30 km plus loin, on trouve l'église Saint Michel de Trull. Un autre dragon aurait été tué sur la colline voisine de Castelman. Sur l'un des vitraux sud de cet édifice, l'on peut voir saint Georges, saint Michel et sainte Marguerite, terrassant chacun un dragon.Et 8 km plus loin, c'est la petite ville de Creech Saint Michael. Puis Lyng : on peut y voir des dragons sur les vitraux ainsi que sur les bancs sculptés de l'église. Puis l'on trouve encore les ruines d'une église Saint Michel au sommet d'une butte artificielle, dite Burrowbridge Mump.
Lorsque l'on survole la région du Somerset, on constate que cet ancien site présente la forme d'un gigantesque chien : " le Chien qui garde le temple des Etoiles de Glastonbury ". Le porche de l'église d'Othery Saint Michael, près de sedgemoor, s'orne d'un dragon sculpté.
Nous trouvons dans l'apocalypse selon saint Jean une allusion au rôle de saint Michel : " Et je vis descendre du ciel un ange qui tenait dans sa main la clé de l'abîme et une grande chaîne ; il saisit le dragon, le serpent ancien, qui est le diable et Satan, et il l'enchaîna pour mille ans, et il le jeta dans l'abîme, qu'il ferma à clé et scella sur lui, afin qu'il ne séduisit plus les nations, jusqu'à ce que les mille ans fussent écoulés. "
Les évangélisateurs chrétiens ne savaient pas exactement quelle forme le dragon empruntait sur terre et, dans le doute, ils érigèrent leurs sanctuaires sur les emplacements des cultes anciens afin d'en abolir le souvenir. Mais l'Eglise n'a pas pu conjurer entièrement le dragon, même dans l'enceinte de ses propres lieux de cultes ! Les dragons des églises n'apparaissent pas toujours comme une incarnation évidente du mal.
Loin de là ! Et les artistes médiévaux anonymes n'ont pas toujours représenté leur anéantissement.Ainsi les dragons volent sur le tympan du prieuré de Penmon, dans l'île d'Anglesey. Ils nous lorgnent avec concupiscence sur les miséricordes des stalles du chœur de la cathédrale de Wells. Ils vont deux par deux, librement, sur le curieux porche de l'église de Kilpeck à Worcester.
Les Pères de l'Eglise n'approuvaient pas ces fantaisies de leurs tailleurs de pierres : " Pourquoi ces monstres ridicules ? ", demande Bernard de Clairvaux, fondateur, au XIIèe siècle, de l'ordre cisterciens.
" Si ces hommes n'ont pas honte de telles folies, pourquoi du moins ne sont-ils pas rebutés par l'effort nécessaire ? ", interroge-t-il ? Pourquoi ?
Mais parce qu'il était sage de se concilier malgré tous les anciens dieux, en toute éventualité...On peut s'interroger sur la vénération obscure qui entoure les dragons. Certains ont vu en eux des représentants de quelques puissances extra-terrestre, de même qu'ils voient dans l'apocalypse une allusion voilée à quelque gigantesque bataille galactique.
D'autres voient une connexion entre les sites fréquentés par les dragons légendaires et les lieux d'apparition des ovnis. Sur ce postulat hasardeux, ils ont échafaudé une théorie : les hommes qui observèrent pour la première fois les étranges objets volants virent en eux une fabuleuse source de richesses. Convoitant le trésor des dieux venu du ciel, ils tuèrent ces dieux pour s'en emparer.
Dans un Mabinogion ( roman de chevalerie gallois ), on trouve ce passage : " Peredur entendit parler d'un Serpent, chevauchant un grand anneau d'or, qui ravageait les environs, ne laissant pas une habitation intacte à 7 miles à la ronde. Alors Peredur alla à la rencontre du Serpent et le combattit avec vaillance et acharnement. Il le tua et s'empara de l'anneau d'or. "
Après avoir aperçu ces premiers " disques volants ", les hommes vouèrent un culte aux dragons qui, par leurs anneaux serpentins, en rappelaient la forme circulaire. Les hommes primitifs édifièrent alors des tertres circulaires et des alignements de pierres, afin d'inciter les soucoupes volantes à se poser à nouveau sur terre. Ainsi Stonhenge, si l'on voulait en croire cette intéressante théorie ne serait qu'un gigantesque terrain d'atterrissage...
Au XVIIIè siècle, déjà, le docteur William Stukeley prétendait que les grands alignements de pierres préhistoriques étaient des images géantes de serpents, tracées à l'intention des dragons - ou de leurs serviteurs - qui pourraient les apercevoir du haut des nues. Ce serait, somme toute, des poteaux indicateurs géants !
D'autres enfin voient dans les dragons des projections psychiques émanant soit d'une race extra-terrestre supérieure, soit de l'inconscient collectif Thomas Bearden écrit :
" L'inconscient collectif est toujours beaucoup plus puissant que l'inconscient individuel et il est capable de matérialiser une forme imaginaire, qu'il s'agisse d'un objet ou d'un être vivant. "
Parmi ces phénomènes, Bearden range, outre les dragons, les ovnis, les fées, le monstre du Loch Ness... Les anciennes civilisations, qui se préoccupaient beaucoup des astres, en donnaient des représentations symboliques. Des mythes aztèques, assyriens ou babyloniens parlent de Vénus comme du " Serpent à plumes ", du " dragon terrifiant ", qui faillit autrefois détruire la terre par des incendies et des inondations effroyables.
S'il est aussi difficile de définir et d'interpréter l'image du dragon, c'est qu'il reflète les obsessions de ceux qu'il fascine. Les psychanalystes sont tout aussi convaincants lorsqu'ils présentent le dragon comme l'image du père, qui veille sur la virginité de sa fille, que lorsqu'ils en font le symbole de la mère abusive.
Au Moyen Age, les alchimistes croyaient à la mutabilité du dragon. Il n'existait pas pour eux de stabilité des formes et des fonctions. Lorsque la pratique de l'alchimie fut interdite, ils employèrent différents codes secrets pour désigner les différents états de la matière. Le dragon représenta alors la matière brute, avant la transmutation ; ou encore le mercure, qui intervient dans la transmutation d'autres métaux.
Le dragon est aussi le gardien de l'or, objet de la longue quête des alchimistes. Encore faut-il tuer le dragon afin qu'il renaisse sous une autre forme.
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