• Oreille

    D'un point de vue symbolique, l'oreille apparaît d'une extraordinaire richesse. " Le sens de l'ouïe bouleverse l'intérieur de l'homme ". Depuis l'antiquité, l'oreille a souvent passé pour le siège de la mémoire, et l'art du haut Moyen-Age représente, parfois de façon naïve, la conception de Jésus par la pénétration de l'Esprit-Saint, sous forme de colombe, dans l'oreille de Marie.

    La stèle ci dessus est dédiées à la déesse Nebethetepet, celle qui écoute les prières et c'est une stèle dites " aux oreilles " ou l'oreille représente l'organe du dieu qui écoute les demandes. Ces stèles peuvent être dédiée à de multiples dieux.

    La similitude du pavillon de l'oreille avec la coquille d'escargot a donné lieu a une relation sur le plan symbolique entre l'oreille, l'escargot et la naissance ( comparable à la sortie du corps de l'escargot hors de sa maison ).

    On raconte parfois, au sujet des dieux ou de héros qu'ils sont nés de l'oreille de leur mère. Dans de nombreuses cultures, les lobes des oreilles sont percés, et on y accroche des disques de bois, des chevilles de jade, des pendants en or ou encore d'autre objets de parure : des lobes d'oreille fortement allongés sont souvent considérés comme un symbole de noblesse et de mérite ; c'est ainsi que les nobles du royaume incas furent surnommés Orejones ( " Grandes oreilles ") par les conquérants espagnols .

    Lao Tseu était tenu en Chine pour avoir des oreilles très allongées en signe de la sagesse qui lui avait permis d'accéder aux secrets de l'immortalité, et Ganasha, l'un des fils de Shiva se servait de ses oreilles comme d'organe de discrimination qui, en séparant le Bien du Mal, ouvraient la voie de la connaissance.

    Au contraire, les oreilles d'âne du roi Midas et, aujourd'hui, des cancres, constituent en Europe un sujet de moquerie.

    D'ancienne descriptions de mœurs du monde attribuent aux hommes sauvages des oreilles anormalement longues, et on prétendait même qu'ils pouvaient s'envelopper de leurs oreilles comme d'un manteau.

    Pour les pythagoriciens, le sifflement des oreilles était le signe d'une inspiration divine, ou le signe que quelqu'un médisait, en son absence, de celui dont les oreilles sifflaient.

    Comme le nez, les oreilles sont liées à une symbolique sexuelle. Alors qu'elles représentent le double appareil sexuelle mâle et femelle chez les Dogons, elles sont plus généralement associées à la sexualité féminine chez les Fons du Dahomey où le vagin des femmes, avant d'être localisé à la place actuelle, avait commencé par occuper celle des oreilles.
    C'est dans une thématique proche, que jusqu'à aujourd'hui, les marins se font percés une oreille afin d'y passer un anneau qui signifie leur mariage symbolique avec la mer.

    QUELQUES EXPRESSIONS 

    - Jusqu'aux oreilles
    - En avoir par dessus les oreilles
    - Rebattre les oreilles
    - Arriver aux oreilles
    - Tendre l'oreille ( comme le chien ou le chat ) 

     


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    Paques

    Pâques, qui commémore la résurrection du Christ, est la fête la plus ancienne et la plus importante chez les chrétiens. Le concile de Nicée en 325 l'a fixée au premier dimanche suivant la pleine lune après l'équinoxe du printemps. Le rite Pascal a des antécédents païens : c'est Eastre, la déesse du Printemps et de la Renaissance de la nature des Saxons, qui a donné le mot Easter (Pâques en anglais). Cette déesse, dont la fête coïncidait avec l'époque de la célébration des Pâques chrétiennes, avait le lièvre pour attribut, d'où la tradition du lièvre ou du lapin de Pâques qui apportent aux enfants les œufs. Sous l'impulsion des premiers missionnaires qui tentaient de convertir les Germains installés au nord de Rome, Pâques, au IIe siècle, prit la place de la fête d'Eastre.

    Paques

    Les feux de Pâques allumés dans certaines régions montagneuses d'Allemagne, autour desquels on se rassemblait pour chanter, peuvent également passer pour une survivance de rituels païens saluant l'équinoxe du printemps et honorant le soleil : " les feux de Pâques symbolise le triomphe de la lumière sur les ténèbres. Les anciens Germains les allumaient en l'honneur de Thor, qui leur ramenait le printemps ; quand ils étaient éteints, leurs prêtres en recueillaient les cendres et les répandaient sur les champs afin de les rendre fertiles "

    Ce jour saint donne lieu à des prodiges : selon une tradition commune à la plupart des pays d'Europe, le soleil à son lever, danse, fait des bonds, ou, disent les Russes, " joue ", pour saluer la résurrection du Christ.

    Paques

    Dans l'est de la France, " c'est grande joie dans le ciel. Toutes sortes de couleurs y apparaissent ; ces couleurs sont celles des robes des anges qui dansent en signe d'allégresse, et le soleil lui-même danse aussi. "
    Si on regarde dans un seau d'eau, on y verra la Lune et le Soleil qui se battent ou qui dansent.

    En Angleterre, jusqu'à la fin du siècle dernier, de nombreuses personnes se rendaient à l'aube au sommet d'une colline ou dans un endroit dégagé pour voir l'astre sauter, danser, tourner comme une roue et même changer de couleur. Ne pas voir ce phénomène signifiait que le diable s'interposait entre le soleil et celui qui l'observait 

    D'après une ancienne croyance russe, " l'année où Jésus-Christ est ressuscité, il s'est produit au ciel un phénomène bien autrement miraculeux : pendant huit jours consécutifs, le soleil ne s'est pas couché du tout ; les deux premiers jour, il se tenait immobile au-dessus du levant, les trois jours suivants, au zénith, pendant deux jours encore, il descendit graduellement vers le couchant et ne disparut entièrement sous terre que le soir du huitième jour.
    Dans certaines régions de l'ancien Empire russe, on prétendait que, la nuit de Pâques, les justes quittaient leur tombe et que la voie lactée descendait vers la terre pour les mener au paradis.

    Dans la régions de Saint-Brieuc, les poissons sont censés parler le jour de Pâques : " Il y en a même qui affirment les avoir entendus ".

     

    Paques


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    En Union soviétique, la parapsychologie est étudiée de manière très officielle dans une centaine de laboratoire.

    En 1977, deux journalistes américain envoyé par le National Enquirer visitent les laboratoires et les installations d'Ynioutchine. Ils s'étonnent de voir des stagiaires qui imposent longuement les mains au-dessus de petits bacs de terre dans lesquels pointent de jeunes tiges de graminées.

    Le digne professeur qui préside aux destinées des lieux leur donne de cet étrange rite l'explication suivante :

    " Voyez vous, il ne suffit pas d'être un excellent chercheur dans sa discipline pour travailler ici. C'est un centre un peu différent des autres puisqu'on y étudie l'insaisissable, l'irrationnel, ce qui, il y a encore peu de temps, était du domaine de la sorcellerie et de la superstition. C'est dire combien il faut faire abstraction des schémas de recherche traditionnels pour travailler dans ces murs...

    " Aussi je demande à tous mes chercheurs de croire. Pas dans le sens de foi religieuse, mais dans celui qui consiste à admettre a priori, comme axiome, que le paranormal existe et qu'il est possible d'en traquer les lois spécifiques avec les moyens que nous donne la science. J'ai la conviction que tout être humain est doué de faculté psy qui sont capables d'agir sur le vivant, et en particulier le végétal. Chacun de mes chercheurs doit donc être un sujet médiumnique qui développe ses potentialités extrasensorielles en même temps qu'il applique dans son travail les méthodes qu'on lui a inculquées...

    Effets psy sur le vivant

    " Ces gens tentent d'agir sur des semences et de jeunes pousses de blé d'hivers par concentration de pensée sur une plantation précise qui leur est strictement personnelle et qu'ils " magnétisent " une ou plusieurs fois par jour. Et croyez moi, c'est une extraordinaire efficacité. Quand on compare un bac soumis à ces " passes " et un autre qui sert de témoin, on s'aperçoit que, dans le premier, les plantes croissent au moins deux fois plus vite... "

    C'est là une expérience que tout le monde peut faire pour se persuader de la réalité de ses effets. Il suffit de suivre à la lettre les indications du professeur Ynioutchine. On se concentre fortement et de manière régulière sur la germination et la croissance d'un végétal donné tout en gardant une plantation témoin pour le contrôle mesuré des résultats.
    Bien entendu, pour que l'essais soit valable, la même terre, les mêmes engrais, des arrosages identiques et une exposition égale sont donnés aux deux groupes de plantes. Quelques semaines seulement seront nécessaires pour se rendre compte de l'incroyable influence psychique qu'il est possible d'exercer sur le développement des plantes.

    Effets psy sur le vivant

    On sera sans doute surpris d'apprendre que les tout premiers travaux de ce genre sont d'origine française. Vers 1904, un certain Favre publie dans le Bulletin de l'Institut général psychologique des résultats d'expériences conduites par lui avec une absolue rigueur sur les divers effet psy.
    Il  s'intéresse plus particulièrement à ce qu'il appelle " la prétention émise par quelques personnes d'agir par l'imposition de leurs mains ", c'est-à-dire au procédé de guérison par magnétisme animal. Ce chercheur vise aussi à démontrer l'existence générale d'un facteur psy sur le vivant dans son ensemble. Il fit d'ailleurs certaines expériences avec des végétaux. Ce sont pourtant ses travaux sur les micro-organismes qui présentent avant tout de l'intérêt.

    Il a d'abord choisi un microbe qu'il considérait comme idéal pour une telle enquête, et qui l'est effectivement, le Subtilis. Ce micro-organisme est d'une extraordinaire résistance aux divers agents microbicides et antiseptiques connus. " Résistance qui, si elle était vaincue ou diminuée par l'action de l'imposition des mains, écrit Favre, permettrait d'admettre que cette action est vraiment forte... "

    Sa rigueur dans le protocole de recherche va très loin. En effet, il précise à ce moment du rapport : " Ne sachant pas à priori si les deux mains avaient une action semblable, j'ai aussi voulu me placer dans des conditions telles que, si une différence d'action existait, elle fut mise en évidence. J'ai séparé de même les différents doigts, afin que les différences d'actions puissent aussi apparaître s'il en existait "

    Les  microbes Subtilis ont été enfermés dans des tubes à essais. Certaines colonies, conservées dans d'autre tubes servaient de témoins. Et Fabre a effectivement mis en évidence, d'une manière scientifique et inattaquable, l'influence de l’opérateur sur les micro-organismes.
    Le " magnétiseur " parvenait à détruire les colonies microbiennes soumises à son activité " bio-énergétique ", alors que les témoins continuaient à vivre et à proliférer allègrement.

    L'expérimentateur note que la main gauche est plus efficace que la main droite, mais peut-être cela tient-il à la personnalité du sujet utilisé et ne constitue en rien une loi susceptible de généralisation. 

    Fabre voulait prouver que le facteur essentiel de ce que l'on appelle la guérison psy n'est pas l'autosuggestion, qu'il y a influence objective de l'opérateur sur le vivant et que cette influence fait varier dans une mesure appréciable les modalités de ce dernier. Il y est parvenu avec ses microbes, car, de fait, nul n'a jamais entendu dire que ces derniers soient sensibles à la méthode Coué !

     

     

     


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