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Par giova35 le 10 Août 2016 à 17:55
Il y a fort longtemps, à l'époque mythologique des Rêves, les hommes nomades Tindari entamèrent un long voyage au sud du site de Wilkinkarra. Ils étaient accompagnés par des novices, entonnant les cycles des chants tout au long de l’itinéraire, sur des milliers de kilomètres.
La mélopée résonnait d'un bout à l'autre du pays traversant jusqu'à 80 langues différentes, aussi bien chantée par les femme que par les hommes. Mais ces sonorités restaient reconnaissables par tous, comme appartenant à une mémoire partagée.Certains évoquent aujourd'hui les capacités télépathiques du peuple aborigène, d'autres les codifications infiniment subtiles de ces intellectuels du désert pour expliquer cette continuité musicale.
A la fin du voyage les hommes organisèrent des cérémonies sur le site de Ngutjun, honorant les lieux, formant les plus jeunes.
Le cycle Tingari, transmis de générations en générations, garde toujours une grande partie de ses mystères pour les occidentaux profanes. Et il suscite des questions...**********
Extrait
"Tjikamarta, l'échidné voyageait et suivait les traces des humains sans succès. Un jour, il trouva les cendres chaudes d'un foyer et sut qu'il approchait ; il se mit à les appeler : "Où sont les hommes, où sont les hommes, où sont les femmes, où sont les enfants ? " Il ne reçut aucune réponse et continua à suivre les traces. Elles étaient parfois floues et non reconnaissables... Parfois aussi les traces se séparaient... Elles ne se rejoignaient que dans les campements de nuits. Car les hommes partaient chasser des kangourous et des émeus, alors que les femmes ramassaient des fruits et des graines. Puis, un matin, après avoir marché toute la nuit malgré les mamu, ces mauvais esprits qui dans les ténèbres dévorent les humains, Tjikamarta arriva à Yurnkurita. Il entendit des voix et, derrière des acacias, aperçut les femmes assises qui discutaient autour d'un feu, tandis que les enfant jouaient.
Tjikamarta s'approcha et demanda : "Vous êtes là, les femmes et les enfants. Mais où sont les hommes ? Les femmes répondirent en indiquant l'est : " Ils sont partis par là ". Suivant les indications, Tjikamarta se remit en route, mais après une longue marche sans trouver les hommes ni leurs traces, il revint sur ses pas. De retour au campement, il demanda à nouveau : " Ou sont les hommes ? Ils ne sont pas allés vers l'est. " Les femmes lui répondirent : Oh, alors ils sont partis par là, et elles indiquèrent le sud. Tjikamarta partit vers le sud, mais comme la première fois, dut rebrousser chemin : il n'y avait ni hommes ni traces. C'est ainsi que les femmes envoyèrent Tjikamarta dans toutes les directions.
Tjikamarta, ne trouvant pas les hommes, se mit en colère. Il prit son bâton à fouir et commença à frapper le sol, en hurlant : " Les femmes m'ont envoyé dans toutes les directions, mais je n'ai pas trouvé d'hommes ! " Et il frappa si violemment que ses coups creusèrent un trou dans le sable, qui devenait à chaque coup plus profond.
Le sable giclait et s'entassait sur le côté, formant une colline derrière laquelle campent aujourd'hui les femmes ; quant à la cavité, elle devint Yurntakurita. Tjikamarta se fatigua et finalement partit pour de nouvelles péripéties, abandonnant son bâton à fouir sur place.Les hommes que Tjikamarta chercha si longtemps et avec tant d'ardeur sortirent du trou qu'il avait creusé ; l'un après l'autre, ils escaladèrent les parois de Yurntakurita... "
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Par giova35 le 19 Juillet 2016 à 23:40
L'écrit de saint Malachie n'est redevenu d'actualité qu'à la fin du XVII siècle. En effet, à cette époque, trois sentences des Prédictions s'adaptèrent si parfaitement aux papes concerné, que la vieille prédiction retrouva tout son lustre. Ce document était presque tombé dans l'oubli lors de l'avènement de Pie VI en 1775. Celui-ci avait pour devise la 96ème sentences, Peregrinus apostolicus (Le voyageur apostolique).
Pie VI accomplit un grand voyage à Vienne pour régler avec Joseph II des divergences épineuses concernant les droits de l'Eglise. C'était la première fois depuis plusieurs siècles qu'un pontife quittait l'Italie.
Son second voyage, un véritable chemin de croix, fut involontaire : le Directoire l'avait fait enlever de Rome, presque mourant, et conduire à Valence où ce voyageur "apostolique" s'éteignit presque aussitôt. C'était la première fois depuis sept siècles qu'un pape mourait en exil. Cette circonstance mérite d'être notée car elle met en relief la justesse de la devise qui frappa beaucoup l'opinion à cause des circonstances dramatiques dans lesquelles elle s'accomplit.Mais le premier voyage du pape en Allemagne, en 1782, avait dès ce moment attiré à nouveau l'attention des foules sur la prophétie de saint Malachie. Une médaille, qui fut frappée à Nuremberg en l'honneur de l'illustre visiteur, reproduisait la devise Peregrimus apostolicus sous l’effigie du pape.
Avec la légende de son successeur, Pie VII, Aquila rapax (l'aigle rapace), la prophétie atteint son heure de gloire. Ici la concordance est encore plus stupéfiante puisqu'elle évoque les tribulations sans nombre que dut subir ce malheureux pontife de la part de Napoléon, " l'aigle rapace" de la sentence.
Ce n'est pas tout, cette sentence de Grégoire XVI, pourtant si originale et si particulière, se confirme avec une deuxième anecdote. Sous son règne et par ses ordres, d'importantes fouilles archéologiques furent poursuivies en Étrurie, et le musée étrusque, si riche et si considérable, fut fondé par lui au Vatican et porte aujourd'hui encore le nom de Musée Grégorien.
Dès lors, l’intérêt des foules pour la Prophétie sur les Papes ne se démentira plus car, depuis Pie VI jusqu'à nos jours, la plupart des sentences allaient recevoir une interprétation extrêmement satisfaisante. Celle de Pie IX, Crux de cruce (La crois par la croix), en serait le plus éclatant exemple.
Avant Pie IX, la croix s'était souvent trouvée dans les légendes d'autres papes et, à chaque fois, son interprétation symbolique renvoyait à une épreuve terrible pour l'église.De même, la maison de Savoie, celle des nouveaux rois d'Italie en cette seconde moitié du XIXè siècle, avait pour armes une croix blanche. Cette famille, par ses traditions semblait destinées à se montrer le plus ferme soutien de la papauté. Or, on sait que sa volonté d’unifier l'Italie sous un seul sceptre et de faire de Rome la capitale du nouveau royaume allait l'opposer au pape. Durant longtemps, grâce à Napoléon III, cette menace resta latente, mais avec la chute de l'empereur, le roi d'Italie put enfin réaliser son rêve et le pape se trouva soudain sans Etat et se considéra désormais comme prisonnier dans son palais du Vatican.
En France, beaucoup de catholiques s'engagèrent dans les célèbres zouaves pontificaux pour défendre par les armes les Etats de l'Eglise. Il y eut des combats sanglants. Peu à peu, toutefois, Victor-Emmanuel annexa plusieurs provinces appartenant au pape : la Romagne, puis les Marches d'Ancône après la terrible bataille de Castelfidardo (1860). L'année suivante, Victor-Emmanuel est proclamé roi d'Italie. Dès lors il ne songe plus qu'à s'emparer de Rome et des Etats restant encore à Pie IX.
" Sûre d'elle même, l'Italie peut attendre des occasions propices d'obtenir ce qui lui manque encore" écrit un diplomate italien.
Mais trois ans plus tard, la guerre contre la Prusse oblige Napoléon III à retirer ses troupes de Rome. Dès lors Victor-Emmanuel tient le pape à son merci : le 20 septembre 1870, les troupes italiennes entraient dans la ville éternelle par la brèche de la Porte Via et les étendards du nouveau roi, frappés de la croix blanche, flottaient bientôt sur tout les édifices.Comment aurait-il été possible alors d'ignorer la 101è devise de saint Malachie : La croix viendra par la croix ?
Pie IX lui-même employa plus d'une fois cette comparaison de la croix pour exprimer les épreuves auxquelles il était soumis. " Tout le monde le sait, disait-il en 1872, saint Pierre termina ses jours sur une croix. Une croix nous est aussi offerte à Nous-même. Je ne dirais pas une croix matérielle, mais une croix que la nature se résigne difficilement à porter : je veux dire les souffrances. Comme saint Pierre, lorsque j'étais jeune, je pouvais aller, moi aussi, librement où je voulais : mais aujourd'hui je suis vieux, je ne le puis pas, parce que l'impiété m'empêche d'être libre administrateur de l'Eglise de Jésus-Christ. "
Cet événement eut un énorme retentissement. Pie IX fut considéré par les catholiques comme un martyr et la prophétie de saint Malachie en reçut un nouvel éclat. C'est en effet durant les grandes épreuves que les peuples éprouvent le besoin de les expliquer. A chaque calamité, on voit refleurir ainsi les grandes prophéties.
La guerre de 1914, puis la Seconde Guerre mondiale furent l'occasion de remettre en honneur les célèbres visions de Nostradamus. Sans doute, par cette démarche, les foules espèrent-elles, en essayant de leur trouver une explication, ôter à ces terribles événement une part de leur malfaisance.
On comprendra sans peine qu'à la mort de Pie IX, après un très long règne de 32 ans, on scruta avec un immense intérêt la devise de son successeur. Celle-ci, Lumen in coelo, allait-elle se trouver confirmée aussitôt, ou bien comme au temps de Pie VII et de Pie IX faudrait-il attendre les événements du règne pour trouver une explication ? On fut bientôt fixé. Celui qui allait devenir Léon XIII appartenait à la famille des Pecci dont les armes représentaient une comète dans le ciel d'azur, c'est-à-dire une lumière dans le ciel.
Les interprétations de ce blason mettent le plus souvent en relief le simple mot lumen (lumière). Il est pourtant remarquable d'y trouver en même temps, représenté d'une manière visible, le ciel illuminé de ses rayons (la queue de la comète). Pourtant, les partisans de la prophéties sur les papes rappelle que la suite du pontificat permet également une seconde interprétation, symbolique celle-là, plus profonde encore que la première. Il est indéniable en effet que le règne de ce pape se caractérise essentiellement par son enseignement doctrinal.
Léon XIII examina tour à tour les questions religieuses ou philosophiques qui intéressaient le monde à la fin du XIXè siècle.
Ses encycliques sont demeurées parmi les plus célèbres jamais écrites par un pape. Deux d'entre elles proclamaient que l'Eglise n'était liée à aucun régime politique. Au milieu des sollicitudes prêchait le ralliement des catholiques français à la République. Rerum Novarum définissait la doctrine sociale de l'Eglise, dénonçait les excès du capitalisme et rappelait les droits des ouvriers.D'autres encycliques ouvraient plus largement l'Eglise aux problèmes intellectuels de ce temps. Ainsi dans tous les domaines, après la longue période de repliement sur soi du règne de Pie IX, celui de Léon XIII remettait l'Eglise en contact avec les réalités du monde moderne. Les adeptes de la prophétie purent à juste titre invoquer le rayonnement du pape, pour eux véritable, pour justifier l'interprétation symbolique de la sentence de Malachie.
Les prophéties concernant les papes suivant n'allaient pas être moins troublantes...
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Par giova35 le 10 Juin 2016 à 22:44
La Croisade contre le Graal n'a ni voulu ni pu traiter à fond le sujet choisi (et pour cause...). Le principal intérêt de ce livre est d'avoir rassemblé des éléments historiques que, jusqu'alors, on croyait distincts. La culture très étendue d'Otto Rahn lui a permis d'opérer ce rapprochement d'idées ; de plus, il ne faut pas oublier (mais les lecteurs de 1933 ne pouvaient pas le savoir) que l'écrivain bénéficiait de l'appui du gouvernement allemand et des travaux annexes de plusieurs érudits qui venaient l'épauler dans sa quête du Graal "nouvelle formule".
Le mérite premier de l'écrivain sur le plan historique, est de suivre Péladan quand ce dernier suppose des relations secrètes entre le catharisme et les templiers. Nous ne pouvons que partager cette opinion, toutes les recherches entreprises ayant permis de découvrir des points de contact entre ces deux "hérésies", au sens ecclésiastique du terme.
Et c'est avec raison, semble-t-il, que l'écrivain allemand signale à propos des templiers qui avaient pu échapper au massacre :
"Peut-être trouvèrent-ils à leur tour asile dans les cavernes pyrénéennes. Bien des indices tendraient à prouver que le manteau blanc des templiers, sur lequel resplendissait la croix rouge octogonale, s'est perdu avec les vêtements noirs et les croix jaunes des cathares dans les grottes ténébreuses du Sabarthez. "Et plus loin : "Lorsque la Révolution à Paris roulait son flot par la rue Saint-Antoine vers le Louvre et Notre-Dame, on raconte qu'un homme vêtu d'une longue robe noire - imitation sans doute de la tenue des Parfaits cathares, qui la portaient en signe de deuil spirituel - s'acharnait contre les prêtres. Chaque fois que son sabre en atteignait un, il s'écriait "Voilà pour les albigeois, et voilà pour les templiers."
Un autre mérite de l'auteur est d'avoir rapproché le Montsalvat des romans de la Table Ronde du Montségur ariégeois, le premier lieu ne faisant que désigner le second.
Son dernier mérite, enfin, est d'avoir fourni une explication qui ne relève pas du mythe traditionnel concernant le Graal ; ce dernier étant le vocable qui désignait, d'après lui et selon toute vraisemblance, plusieurs tablettes de pierre ou de bois gravées en écriture rustique ancienne, ainsi que l'a rapporté Wolfram von Eschenbach : Guyot le maître du haut renom, / Trouva en écriture païenne enchevêtrée, / La légende qui atteint la source première des légendes.
Ce trésor païen et Aryen serait arrivé jusqu'à nous par la Perse après la disparition du mystérieux royaume de Thulé, patrie des Hyperboréens, ancêtres lointains des peuples indo-européens.
Ce qu'il est intéressant de noter, c'est l'amalgame que fait le troubadour germanique entre le Graal-émeraude et le Graal-livre : Et cette pierre, / Elle aussi, s'appelait le Graal. Vers qui sont à rapprocher de la citation suivante : Sur une verte émeraude / Elle portait le désir de Paradis : / C'était objet qui s'appelait Graal.
(Nous sommes bien obligés de suivre la source offerte par Von Eschenbach puisque le premier traducteur de ces écrits : Guyot de Provence, troubadour cathare, a vu son oeuvre détruite par le bras séculier ; tant pis pour l'Inquisition et l'ordre de saint Dominique)
A partir de là, Wolfram développe la traduction de Guyot : Un païen, dont on vantait le riche savoir / Elu de la race de Salomon, / Issus de la souche d'Israel, / Met, le premier, sur la trace du Graal.
Il s'agit ici du trésor de Salomon, auquel devait appartenir le Graal. Comme le précise Otto Rhan, "à la bataille de Jerez de la Frontera (en 711) qui dura 7 jours, les Wisigoth furent écrasés par les Arabes. Le trésor de Salomon tomba, à Tolède, entre les mains des infidèles. La Table de Salomon n'y figurait pas ".
Ce fut pourtant à Tolède, que d'après le poème de Wolfram von Eschenbach, Guyot trouva le Graal.
Le reste de la légende concerne plus particulièrement la grotte de Sabarthez qui aurait servi de refuge à ce Graal-pierre : cette cachette, ce refuge, nous est décrit par Eschenbach quand Trevizent (le méditeur), avant d'introduire le jeune Parsifal dans la caverne pour l'initier au mystère du Graal, lui passa une robe : A une grotte son hôte le mena / Qu'à peine un souffle de vent atteignit jamais / Là était une robe ; son hôte / L'en revêtit et l'emmena ensuite / Dans une cellule avoisinante.
Des légendes espagnoles racontent que le Graal, encore surnommé par elle "ecrin de Salomon", a été conservé dans " la grotte magique d'Hercule ".
C'est cette caverne d'Hercule qu'Otto Rahn s'apprêtait à découvrir : il la situait dans les grottes d'Ornolac. Il fallait que la cavité fût très profonde et peu visible de l'extérieur puisque l'histoire nous rapporte que les inquisiteurs dominicains dressaient des chiens à repérer les hérétiques après la chute de leur dernier bastion, Montségur.
C'est en pénétrant dans la plus grande caverne du Sabarthez, la caverne de Lombrives, que l'on peut se faire une idée de ce que pouvait être une nécropole cathare, que les archéologues français et étrangers recherchent de nos jours encore. De toute façon, le Graal n'a pu séjourner que dans la "cathédrale" de Lombrives, car c'est là que se situe "le tombeau d'Hercule".
Voici la description de l'endroit que nous a laissée Otto Rahn :
" Il y a des temps immémoriaux, à une époque dont la nuit , n'est qu'à peine éclairée par notre science historique, elle servait le temple consacré au dieu ibère Llhomber, dieu du Soleil... Entre deux menhirs, dont l'un est écroulé, le sentier abrupt conduit dans le gigantesque vestibule de la cathédrale de Lombrives... Entre les stalactites de blanc de calcaire, entre les parois de marbre d'un brun sombre, et le brillant cristal de roche, la sente conduit dans les profondeurs de la montagne. Une salle de 80 mètres de haut servait de cathédrale aux hérétiques. " (Otto Rhan)
On peut remarquer dans cette salle la présence d'une stalagmite surnommée justement "le tombeau d'Hercule"
Nous pouvons suivre Otto Rhan dans ses recherches spéléologiques et archéologiques, du plus haut intérêt puisqu'il nous mène ensuite dans une troisième grotte, celle de Fontanet, et nous précise que dans celle-ci se dresse une stalagmite blanche comme neige et surnommée " l'autel ".
Or, si l'on reprend le poème de Von Eschenbach, on ne peut qu'n conclure que ce dernier était très bien informé quant à la présence du Graal à Montségur puisqu'il cite ces deux stalagmites, " le tombeau d'Hercule " et " l'autel ".Donc si nous résumons : le Graal encore appelé " écrin " ou " table de Salomon " par le roi des Wisigoths Alaric, en l'an 410, de Rome à Carcassonne (cet écrin faisait partie du trésor de Salomon, roi d'Israël et avait été apporté de Jérusalem par les romains). Selon la tradition arabe, la table de Salomon serait à Carcassone : ce serait elle qui aurait été cachée dans une grotte du Sabarthez, celle-là même que décrit Von Eschenbach sur la foi des indications de Guyot : à savoir les grottes de Lombrives et de Fontanet, entre autres hypothèses.
La présence du Graal dans les Pyrénées ne semble pas faire de doute, car, sinon, le régime national-socialiste n'aurait pas consacré tant d'importance à ces recherches. Nous voulons dire un mot en passant pour qualifier de criminelle et d'ignare la position des universitaires français soi-disant spécialiste du catharisme qui n'osent pas franchir le pas et admettre une fois pour toutes l'existence à un moment donné, à Montségur, d'un témoins de notre civilisation : nous voulons parler du Graal-pierre.
Ces spécialistes, non content de démarrer dans l'exploitation systématique du site de Montségur avec près d'un demi-siècle de retard sur l'Allemagne, tournent autour du problème cathare sans d'autre but précis, semble-t-il, que la découverte de quelques ossements sans valeur.
Les travaux de Fernand Niel, appuyé désormais par René Nelli, mettant l'accent sur la signification solaire du temple-forteresse et du catharisme en général, sont les seuls, à notre connaissance, susceptibles d'apporter du neuf et du sérieux en la matière, tout en confirmant notre hypothèse.
Une seule question se pose désormais pour l'historien avide d'interpréter le langage des siècles : le Graal-pierre a-t-il été découvert par Otto Rahn et, dans l'affirmative, qu'est-il devenu ?
Nous croyons du domaine du possible qu'Otto Rahn ait réussi à localiser le Graal dans une des cavernes du Sabarthez. Bien entendu, il n'a pu s'en emparer. C'est sans nul doute après l'occupation du territoire français par les troupes allemandes que cet "enlèvement" a pu se produire.
Mais même si l'on tient compte de la durée de l'Occupation, le problème peut encore demeurer entier. Nous allons essayer de rapporter des faits qui serviront à éclairer le lecteur sur l'authenticité de nos hypothèses : il s'agit de la mission mystérieuse qui se déroula à partir de 1943, et plus précisément des étranges manifestations qui eurent lieu lors du sept centième anniversaire de la chute de Montségur, le 16 mars 1944.
Le Faisceau d'événements dont nous venons de voir la convergence semble confirmer que le Graal a bien été découvert et emporter en Allemagne par les S.S. agissant sur l'ordre de Himmler, le Reichführer étant très bien informé sur la présence probable du Graal à Montségur ou dans la région avoisinante. Il ne faut pas oublier que le grand maître de l'Ordre noir était passionné par tout le Moyen Age germanique. On peut même dire que cette passion tournait à l'obsession. Ses héros préférés étaient, comme il se doit, le roi Arthur, Henri 1er l'Oiseleur, Frédéric 1er Barberousse, figures symptomatiques de la tendance ésotériste des maîtres du IIIè Reich.
A ces personnages s'ajoutait le célèbre Frédéric II de
Hohenstaufen (1191 - 1250 ) qui rêva d'unifier à son profit l'Orient et l'Occident par l'entremise des templiers. Nous retrouvons ici l'idée déjà ancienne du messie impérial que cherchaient à susciter templiers, cathares et gibelins unis dans la même lutte sous la bannière du Saint-Empire germanique, et combattant l'hégémonie de Rome.Himmler avait toujours dans son cabinet de travail les trois romans de notre vieille connaissance, Wolfram von Eschenbach, à savoir : Parzival , Wilhelmhaml et Titurel. Inutile d'ajouter que la lecture de ces romans plongeait Himmler dans un état de jubilation intense, car, contrairement à ce qu'affirme André Brissaud dans Hitler et l'ordre noir, le chef S.S. savait très bien où situer le Graal et ne s'encombrait pas l'esprit de recherches inutiles : à preuve la mission d'Otto Rhan, nommé peu après colonel S.S. L’intellectuel allemand, acquis au national-socialisme, avait alors toutes les faveurs des grands chefs hitlériens puisque son second livre, La Cour de Lucifer en Europe, fut imposé par Himmler aux principaux dignitaires du nazisme, lui conférant ainsi valeur d'évangile.
Quelle sera donc la mystérieuse mission d'Otto Rahn en pays cathare ?
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