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    La genèse, qui ouvre la Torah hébraïque et l'Ancien Testament, est le récit de création qu'on croit le mieux connaître. Or on oublie souvent qu'il s'agit d'une compilation de deux (voir trois) textes renvoyant à des milieux de rédaction et des théologies différentes !

    La Bible a accompagné le peuple hébreu, de l'essor de son royaume à son Exil.
    Cette histoire complexe, avec ses influences égyptiennes, syriennes, mésopotamiennes... et les bouleversements amenés par l'Exil, se retrouve jusque dans ses cosmogonies. Ce qui permet de dater ces récits et de percevoir les identités et intentions de leurs rédacteurs...

    Genèse I, qui couvre le premier chapitre de la Bible et détaille la création du monde en six jours, est mis en relation avec un récit sacerdotal. On y retrouve les formules propres à cet écrit, une construction très structurée, une forme plutôt liturgique et répétitive ("Dieu dit") et plus abstraite Ce texte, à mettre en relation avec l'Enuma Elish babylonien, fut vraisemblablement écrit à l'époque exilique, après 587 av. J.-C.,  il se focalise sur l'homme et la femme jusqu'à leur chute. Genèse 1 est centré sur le Dieu créateur, son évolution de petite divinité locale Levantie (Yahvé) à un Dieu universel ; Genèse 2 est plus concentré sur le sort de l'homme : les deux récits ont ainsi des fonctions différentes.

    RÉCITS ANCIENS ET RÉCENT

    On peut souligner le débat autour de l'origine de Genèse 2 : quand on lit de façon linéaire la Bible comme on le fait aujourd'hui, Genèse 2 paraît "corriger" le premier récit en introduisant les faiblesses de l'homme : il paraît ainsi postérieur et aurait pu être écrit à l'époque perse, au Vè s av. J.-C.
    Mais il pourrait aussi être plus ancien ! Dans l'Antiquité, quand des rédacteurs augmentaient un corpus, ils "encadraient" les textes : ce qui est plus récent est devant et, derrière, le texte ancien.

    D'autres textes bibliques, les Psaumes, les Proverbes, le livre de Job, etc. précisent les Genèses, esquissent les Modus operandi divins. Surtout ils se permettre parfois de se critiquer entre eux ! La Bible, livre monde, est ainsi le propre témoin des débats théologiques qui se tenaient au moment de sa conception.

     

    LA GENÈSE

     

    "Au commencement, Dieu créa le Ciel et la Terre.
    La Terre était informe et vide, les ténèbres étaient au-dessus de l’abîme et le souffle de Dieu planait au-dessus des eaux.
    Dieu dit : " Que la lumière soit. " Et la lumière fut.
    Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu sépara la lumière des ténèbres.
    Dieu appela la lumière " jour ", il appela les ténèbres " nuit " Il y eut un soir, il y eut un matin : ce fut le premier jour.
    Et Dieu dit : " Qu'il y ait un firmament au milieu des eaux, et qu'il sépare les eaux.
    Dieu fit le firmament, il sépara les eaux qui sont au-dessous du firmament et les eaux qui sont au-dessus. Et ce fut ainsi, Dieu appela le firmament " Ciel ". Il y eut un soir, il y eut un matin : ce fut le deuxième jour.
    Et Dieu dit : " Les eaux qui sont au-dessous du Ciel, qu'elles se rassemblent en un seul lieu, et que paraisse la terre ferme " Terre ", et il appela la masse des eaux " mer ". Et Dieu vit que cela était bon. 

    (...)

    Lorsque le Seigneur Dieu fit la Terre et le Ciel, aucun buisson n'était encore sur la Terre, aucune herbe n'avait poussé, parce que le Seigneur Dieu n'avait pas encore fait pleuvoir sur la terre, et il n'y avait pas d'homme pour travailler le sol. 
    Mais une source montait de la terre et irriguait toute la surface du sol.
    Alors le Seigneur Dieu modela l'homme avec la poussière tirée du sol ; il insuffla  dans ses narines le souffle de vie, et l'homme devint un être vivant.
    Le Seigneur Dieu planta un jardin en Eden, à l'Orient, et y plaça l'homme qu'il avait modelé.
    Le Seigneur Dieu fit pousser du sol toutes sortes d'arbres à l'aspect désirable aux fruits savoureux ; il y avait aussi l'arbre de vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal. "

     

    LES PROVERBES

     

    " J'ai été établie depuis l'éternité,
    Dès le commencement, avant l'origine de la Terre
    Je fus enfantée quand il n'y avait point d'abîmes,
    Point de sources chargées d'eaux ;
    Avant que les montagnes fussent affermies,
    Avant que les collines existassent, je fus enfantée ;
    Il n'avait encore fait ni la Terre, ni les campagnes,
    Ni le premier atome de la poussière du monde.
    Lorsqu'il disposa les cieux, j'étais là ;
    Lorsqu'il traça un cercle à la surface de l'abîme ;
    Lorsqu'il fixa les nuages en haut,
    Et que les sources de l'abîme jaillirent avec force.
    Lorsqu'il donna une limite à la mer,
    Pour que les eaux n'en franchissent pas les bords,
    Lorsqu'il posa les fondements de la Terre, j'étais à l'oeuvre auprès de lui.
    Et je faisais tous les jours ses délices,
    Jouant sans cesse en sa présence,
    Jouant sur le globe de sa Terre,
    Et trouvant mon bonheur parmi les fils de l'homme. "

     

     

     

     


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    Le dimanche 11 novembre 1979, une Super Caravelle de la compagnie aérienne espagnole TAE se pose à Valence, en Espagne, pour une escale imprévue. Le vol avait eu quatre heure de retard au décollage. Heureusement, la plupart des passagers n'étaient pas conscients de ce qui s'était passé à 7 000 m d'altitude, au-dessus de la Méditerranée, quelques instant plus tôt.

    L'incident avait eu lieu après que l'avion eut survolé Ibiza. Dans une interview avec le journaliste Juan J. Benitez, le commandant, Lerdo de Tejada, déclara que, quelques minutes avant 23 heures, la tour de contrôle de Barcelone lui demandait de mettre sa radio sur la fréquence 121,5 (la longueur d'onde d'urgence). Il capta le sifflement de l'onde, mais ne reçut aucune nouvelle instruction.

    Avant que le capitaine ait pu s'informer, il vit deux lumières rouges très puissantes situées à 9 heures de son appareil. Le commandant Tejada pensa qu'il y avait seulement une seule "chose" qui portait deux lumières. Cet objet se dirigeait vers eux à grande vitesse.

    Il précisera : "Quand nous vîmes cet objet, il se trouvait initialement à
    16 km. Puis les lumières se dirigèrent vers nous et "jouèrent" littéralement avec nous durant 1 km... L'objet se déplaçait de haut en bas, tout autour de nous, et faisait des mouvements qui aurait été quasiment impossible à effectuer pour un engin conventionnel. " 

    Selon le capitaine, l'objet semblait aussi grand qu'un Jumbo jet. "Finalement, dit-il, la vitesse et la proximité de cet objet monstrueux étaient telles que je dus effectuer un brusque virage pour éviter la collision". Le contrôle aérien de Valence fut informé qu'un objet non identifié était resté près de 8 min autour de l'avion. Après le changement de cap, l'ovni suivit encore le jet pendant 50 km.

    Les instrument de la Super Caravelle ne furent pas affectés par l'ovni. Finalement, l'aéroport de Valence fut contacté et donna l'autorisation d'atterrir, quelques minutes avant minuit.

    M. Morlan, directeur de l'aéroport, son contrôleur du trafic et les autres  membres du personnel confirmèrent bien avoir vu un objet extraordinaire, avec plein de lumières rouges, au-dessus de l'aéroport...

    En outre, des radars militaires avaient enregistré des objets non identifiés à l'endroit précis où se trouvait l'avions de la TAE. Les échos non identifiés persistant, deux avions de combat F-1 partirent de Los Llanos, cinq minutes après que la Super Caravelle eut atterri. Un contact visuel a alors eu lieu et un des avions de combat a été approché de très près par l'ovni. Mais les autorités militaires ont tenu cette affaire dans le plus grand secret !

     


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  • Un cercueil dans le magasin

     

    Eugène Manceau était bourrelier dans un petit village de Bretagne. C'était un homme jovial, aimé de tous, qui vendait avec le sourire. Sa femme Léonie était douce, pieuse et complètement dénuée d'imagination. Elle vivait calmement et les seules questions qu'elle se posait dans la vie concernaient son quotidien. Il devait lui arriver, pourtant, une bien étrange aventure.

    Le soir du 11 novembre 1923, Eugène Manceau, qui a fait la guerre dans l'artillerie, met son plus beau costume, sa belle casquette et s'en va, comme chaque année, participer au banquet des anciens combattants.
    Avant de partir, il dit à sa femme :

    - Couche toi ! Surtout ne m'attend pas, je ne serai certainement pas rentré avant deux heures du matin.

    Ce qu'elle fait après avoir souper et lu le journal.

    Vers une heure du matin, un grand bruit la réveille en sursaut. Cela provient de la boutique qui se trouve située juste au-dessous de la chambre. Léonie entend tomber des objets, tinter des grelots, remuer des meubles. Effrayée par le vacarme, elle pense ensuite que son mari, un peu éméché, s'amuse avec quelques amis. Mais le bruit ne semble pas vouloir cesser. Au contraire, il s’amplifie. Léonie à l'impression que l'on vide littéralement la boutique. Elle entend distinctement des objets traîner sur le sol, des anneaux de bride s'entrechoquer, des colliers tomber avec fracas.

    Et tout à coup, quelque chose la frappe : au milieu de tout ce tapage, elle ne perçoit aucun bruit de voix. Pourquoi son mari et ses amis font-ils ce charivari sans dire un mot ? Sans doute, pense-t-elle, sont-ils ivres au point de ne plus pouvoir parler...

    Un cercueil dans le magasin

    Intriguée, elle enfile son peignoir et descend. Ce qu'elle voit la stupéfie : la boutique est vide. Il n'y a plus rien. Plus un harnais, plus une attelle, plus une courroie. Tout a été décroché.

    " Qu'ont-ils pu faire, ces imbéciles ? se demande t-elle

    Elle ouvre la porte et, prudemment, croyant à une farce, elle regarde dans la rue. Il n'y a personne, le village est calme, endormi, silencieux.

    Elle ne comprend pas. Où est Eugène ? Où sont ses amis ? Pourquoi ont-ils vidé la boutique ? Comme ce n'est pas dans ses habitudes de s’inquiéter outre mesure, elle remonte se coucher. 

    Elle est à peine au lit que de nouveaux bruits se font entendre dans la boutique. Cette fois, il est très net que quelqu'un marche, déplace des objets, traîne des chaises. Léonie se relève, remet son peignoir et redescend.

    Quand elle est en bas de l'escalier, elle pousse un cri. Au milieu de la boutique, il y a maintenant, sur deux tréteaux, un cercueil recouvert d'un drap mortuaire et entouré de cierges. 

    Léonie pense aussitôt à une plaisanterie de mauvais goût et furieuse monte se recoucher. Quelques minutes plus tard, elle commence à s'assoupir quand la lumière électrique s'allume. Elle se retourne et voit Eugène qui se déshabille.

    - Alors, dit-elle, on a cuvé son vin... ça va mieux ? Laisse moi quand même te dire que vos blagues ne sont pas drôles.

    - Qu'est-ce qui va mieux ? Quelles blagues ?

    - Ecoute Eugène... vider le magasin pour y mettre un cercueil et des cierges, si tu crois que c'est fin ?

    - Quel cercueil ?

    - Cesse de jouer Eugène... de celui qui est en bas, pardis !

    - Mais il n'y a aucun cercueil dans la boutique !

    - Mon pauvre Eugène, tu es encore plus soul que je ne pensais...

    Puis elle enfile son peignoir et entraîne son mari dans l'escalier. Mais elle s'arrête stupéfaite. Dans la boutique qui a repris son aspect habituel, il n'y a plus ni cercueil, ni cierges, ni drap mortuaire...

    - Vous avez tout retiré ? Mais comment avez vous eu le temps de raccrocher tous les objets ?

    - Quels objets ? Enfin Léonie, tu vois bien que personne n'a touché à ces objets... tu as rêvé !

    Léonie regarde son mari. Il est un peu congestionné par le bon repas qu'il a fait, mais il n'a pas du tout l'air d'un homme qui a trop bu. Alors, tremblante, elle raconte à Eugène ce qu'elle a entendu et ce qu'elle a vu. 

    - Tu as rêvé, ma pauvre Léonie ! Ils remontent dans leur chambre où ils ne tardent pas à s'endormir.

    Or, un mois plus tard, exactement, Eugène Monceau mourait subitement d'une crise cardiaque. Le jour de l'enterrement, tandis que les employés des pompes funèbres s'affairaient, Léonie, effondrée, pleurait dans sa chambre. Soudain, des bruits lui parvinrent, venant du rez-de-chaussée, tintement de grelot, cliquetis d'objets que l'on décrochait, crissement de meubles. Tout ce qu'elle avait entendu un mois auparavant.

    Alors, elle descendit. Et dans la boutique vide comme elle l'avait vue, il y avait sur deux tréteaux, le cercueil recueil recouvert d'un drap mortuaire entouré de cierge...

     

     

     


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