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    Amazones

    Les Amazones étaient dans l'Antiquité des femmes sauvages, vivant dans l'obscurité des forêts , et formant des communautés guerrières fort redoutées des autres peuples. Leur nom vient de mazos, " mamelle ", précédée du a privatif  " amazone " signifie " privée d'un sein ", car ces femmes n’hésitaient pas à procéder à l'ablation de leur sein droit pour ne point être gênées lorsqu'elles tiraient à l'arc. Elles s'accouplaient avec les hommes des pays voisins et, après avoir accouché, leur renvoyaient les enfants mâles, ne conservant que les filles. En dehors de leur art de la guerre, les Amazones pratiquaient la magie , et étaient capables de paralyser les hommes par le simple pouvoir de leur pensée.

    Amazones

    Ces guerrières farouches, contre lesquelles s'unirent les Hittites, les Mitanniens et les Achéens pour mieux les exterminer, portaient en guise de talisman une ceinture qui leur avait été donnée par Mars ou Arès, le dieu de la guerre. L'Amazone Menippe donna sa ceinture à Hercule pour lui transmettre sa force.

    Dans sa bibliothèque historique, l'écrivain Diodore de Sicile explique que les Amazones traversèrent une grande partie du monde et firent la guerre à divers peuples, dont les Atlantes. Leur reine avait pour nom Myrina : Myrina, reine des Amazones, assembla, dit-on, une armée de trente mille femmes d'infanterie et de vingt mille de cavalerie ; elles s'appliquaient plus particulièrement à l’exercice du cheval, à cause de son utilité dans la guerre. Elles portaient pour armes défensives des peaux de serpent, car la Libye produit des reptiles énormes. "

    Amazones  

    L'armée des Amazones se rendit jusqu'au pays des Hespérides, où vivait une nation de géantes, les Gorgones, au regard pétrifiant. A la suite de cette bataille, reprend Diodore de Sicile, " Myrina fit brûler sur trois bûchers les corps de ses compagnes tuées et elle fit élever avec de la terre trois grands tombeaux, qui s'appellent encore aujourd'hui " tombeaux des Amazones. "

              Extraits de " La petites Encyclopédie du Merveilleux " d'Edouard Brassey

     

     


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    Sylphes et Sylphides

     

    Symbole de beauté, de subtilité et d'aspiration spirituelle, les sylphes doivent leur nom au mot latin sylphus, " génie ".
    Esprits élémentaires de l'air, dont ils composent les plus purs atomes, ils se situent à mi-chemin entre les anges et les elfes.
    Selon Collin de Plancy, les sylphes sont savants, " officieux aux sages, ennemis des sots et des ignorants ", et ont pour compagnes et filles les sylphides, véritables " beautés mâles, telles qu'on dépeint les
    Amazones ".

    D'apparence diaphane, ils ressemblent à de jeunes gens grands et minces d'une merveilleuse beauté. Doctes, subtils, dociles et bienveillants aux êtres humains, ils inspirent les artistes et les êtres versés dans la spiritualité. Pour passer le temps, ont dit qu'ils sculptent les nuages pour leur donner des formes familières. Le personnage d'Ariel dans la Tempête, de Shakespeare, est un sylphe. " je suis l'enfant de l'air, un sylphe, moins qu'un rêve ", écrit Victor Hugo.

    Sylphes et Sylphides

      

    Les sylphes, mais surtout les sylphides, prennent souvent une apparence humaine pour approcher les êtres humains et se faire aimer d'eux. Les docteurs cabalistes du XVIe siècle prétendaient en effet que ces êtres, comme la plupart des esprits élémentaires, étaient nés sans âme immortelle, mais pouvaient en acquérir une à condition d'épouser un être humain. Ce dernier, en revanche, devait faire vœu de ne plus entretenir aucun commerce amoureux avec une simple mortelle, afin de ne pas offenser son amante éthérée.

    Les gracieuses sylphides ne supportent en effet ni grossièreté ni mauvaises manières. Ainsi, un seigneur de Bavière avait épousé une sylphide dont il avait eu plusieurs enfants. Hélas, son épouse surnaturelle finit par le quitter car il manquait de goût, jurait comme un charretier et sentait le tabac. Collin de Plancy narre ainsi l'histoire :
    " Un jeune seigneur de Bavière était inconsolable de la mort de sa femme. Une sylphide prit la figure de la défunte, et s'alla présenter au jeune homme désolé, disant que Dieu l'avait ressuscitée pour le consoler de son extrême affliction. Ils vécurent ensemble plusieurs années, mais le jeune seigneur n'était pas assez homme de bien pour retenir la sage sylphide ; elle disparut un jour, et ne lui laissa que ses jupes et le repentir de n'avoir pas voulu suivre ses bon conseil. "

      

    Sylphes et Sylphides

     

    Sylphes et extraterrestre au Moyen-Age ?

     Sylphes et Sylphides

    Au Moyen Âge, on disait que les sylphes se déplaçaient parfois à bord de navires aériens, et étaient responsables d'enlèvements d'êtres humains, anticipant les enlèvements extraterrestres d'aujourd'hui. Ceci se passa notamment au temps des Carolingiens, ainsi que le rapporte l'abbé Montfaucon de Vilars :

    " Le fameux cabaliste Zédechias se mit dans l'esprit, sous le règne de Pépin le Bref, de convaincre le monde que les éléments sont habités par des peuples d'une nature différente de la nôtre. L'expédient dont il s'avisa fut de conseiller aux sylphes de se montrer en l'air à tout le monde ; ils le firent avec magnificence. On voyait dans les airs ces créatures admirables, en forme humaine, tantôt rangées en bataille, marchant en bon ordre, ou se tenant sous les armes, ou campées sous des pavillons superbes ; tantôt sur des navires aériens, d'une structure merveilleuse, dont la flotte volante voguait au gré des zéphyrs.

    Sylphes et Sylphides

    " Qu'arriva-t-il ? Le peuple crut d'abord que c'était des sorciers qui s'était emparer de l'air pour y exciter des orages, et pour faire grêler sur les moissons. Les savants, les théologiens et les jurisconsultes furent bientôt de l'avis du peuple. Les empereurs le crurent aussi ; et cette ridicule chimère alla si avant que le sage Charlemagne, et après lui Louis le Débonnaire, imposèrent de graves peines à tous ces prétendus tyrans de l'air. On trouve cela dans le premier chapitre des capitulaires de ces deux empereurs...

    Sylphes et Sylphides

    " Les sylphes, voyant le peuple, les pédagogues et même les têtes couronnées se gendarmer ainsi contre eux, résolurent, pour faire perdre cette mauvaise opinion qu'on avait de leur flotte innocente, d'enlever des hommes de toutes parts, de leur faire voir leurs belles femmes, leur république et leur gouvernement, puis de les remettre à terre en divers endroits du monde.
    " Il arriva qu'un jour, entre autres, on vit à Lyon descendre de ces navires aériens trois hommes et une femme. Toute la ville s'assemble alentour, crie qu'ils sont magiciens, et que Grimoald, duc de Bénévent, ennemi de Charlemagne, les envoie pour perdre les moissons des Français.
    Les quatre innocents ont beau dire pour leur justification qu'ils sont du pays même, qu'ils ont été enlevés depuis peu par des hommes miraculeux qui leur ont fait voir des merveilles inouïes et les ont priés d'en faire le récit, le peuple entêté n'écoute point leur défense : il allait les jeter au feu, quand Agobard, évêque de Lyon, accourut au bruit. Il prouva au peuple qu'il se trompait, que des hommes ne pouvaient pas descendre de l'air, et que la prévention les avait abusés à l'égard des quatre inconnus ; il fit si bien que le peuple le crut et rendit la liberté aux ambassadeurs des sylphes.

    Sylphes et Sylphides

    Cependant, comme ils échappèrent au supplice, ils furent libres de raconter ce qu'ils avaient vu : ce qui ne fut pas tout à fait sans bruit ; car, s'ils vous en souvient bien, le siècle de Charlemagne fut fécond en hommes héroïques ; ce qui marque que la femme, qui avait été chez les sylphes, trouva créance parmi les dames de ce temps-là, et que par la grâce de Dieu beaucoup de sylphes s'immortalisèrent.
    Plusieurs sylphides aussi devinrent immortelles par le récit que ces trois hommes firent de leur beauté ; ce qui obligea les gens de ce temps-là de s'appliquer un peu à la philosophie : et de là sont venues toutes ces histoires de fées, que vous trouvez dans les légendes amoureuses du siècle de Charlemagne et des suivants. Toutes ces fées prétendues n'étaient que sylphes et nymphes. "

     

     


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    Glastonbury - Haut lieu de la renaissance celtique

     

    Les messages d'écriture automatique de Glastonbury venaient-ils vraiment de l'au-delà, ou comme Frederick Bligh Bond le pensait
    lui-même, venaient-ils de son propre inconscient ? L'histoire hésite encore à trancher.

    Reste que la façon dont on destitua Frederick Bligh Bond de son poste de directeur des fouilles de l'abbaye de Glastonbury demeure un épisodes les moins glorieux de l'archéologie britannique. Les administrateurs de l'abbaye allèrent jusqu'à retirer ses livres de vente, même son Guide architectural de l'abbaye de Glastonbury. L'Eglise d'Angleterre reçut un véritable choc en apprenant que le succès des fouilles s'expliquait par des " séances avec l'au-delà ". Tout fut mis en oeuvre pour que Bond ne puisse continuer ses recherches.

    Glastonbury - Haut lieu de la renaissance celtique

     Bond vécut encore 25 ans. Il passa la plupart de ce temps en Amérique, où il accomplit un travail intéressant dans le domaine de la recherche parapsychique. Mais son cœur était resté à Glastonbury, et l'injustice du destin le rendit amer. En 1937, un groupe d'amis américains recueillit des fonds pour reprendre les fouilles et pour tester les informations données par les " esprits ". Les administrateurs donnèrent l'autorisation, qu'ils retirèrent dès qu'ils s'aperçurent que Bond faisait partie du groupe. L'accès de l'abbaye lui était interdit. Il mourut en 1945, pauvre et oublié.

    La situation était absurde, presque incroyable. Entre 1909 et 1920, cet homme avait prouvé que des méthodes inhabituelles donnaient des résultats spectaculaires : seul, ou presque, il retrouva des secrets oubliés depuis quatre siècles. Pourtant, ces découvertes - comme celle de la chapelle Edgar - ne concernent qu'une petite partie des informations obtenues par ses " interlocuteurs ". Dans d'autres entretiens, qui eurent lieu avant et après son départ de Glastonbury, les " esprits " donnèrent de nouvelles informations : sur la tombe du roi Arthur, sur des passages secrets ou sur des trésors enfouis. Assez pour occuper les archéologues pendant 20 ans ! La partie le plus fascinante du travail de Bond n'est pas achevée...

    Glastonbury - Haut lieu de la renaissance celtique

      

    Comment se fait-il que l'Eglise d'Angleterre soit restée si hostile à toute éventualité d' " archéologie parapsychique " ? Sans nul doute parce qu'il lui faudrait alors admettre en partie le spiritisme. Et, dans ce domaine, l'Eglise ne veut absolument pas se prononcer. En 1936, Cosmo Lang, archevêque de Canterbury, mit en place une commission chargée d'étudier le spiritisme. Après trois longues années de débat, la commission conclut que l'idée de communiquer avec les morts ne contredisait pas les dogmes chrétiens. Mais le rapport se terminait par cette précision : " La commission conseille de garder ce rapport secret "
    L'archevêque, qui était de cet avis, le supprima. Il fut cependant publié en mars 1979.

    Glastonbury - Haut lieu de la renaissance celtique

    Le plus étrange est que Bond ne croyait pas à la communication avec l'au-delà. Comme le titre de son livre ( La porte du souvenir ) l'indique, il pensait que c'était son propre inconscient, en contact avec un inconscient collectif, qui lui fournissait toutes ses informations sur Glastonbury. Il écrivit à ce sujet :
    " C'est dans les profondeurs de l"inconscient que l'intuition va puiser toutes ces images. "

    Le milieu dans lequel il vivait explique assez qu'il en soit venu à cette conclusion. Bond était membre de la Société de recherche psychique et ami de Sir William Barrett, lequel avait écrit un livre connu sur la radiesthésie. Barrett avait été fasciné par cette sorte de " seconde vue " que possèdent les bon radiesthésistes. Il cite par exemple le cas d'une radiesthésiste qui était capable de localiser e de décrire en détail une citerne souterraine, comme si elle la voyait véritablement.

    Glastonbury - Haut lieu de la renaissance celtique

    Certains radiesthésistes peuvent accomplir des prodiges encore plus extraordinaires. L'abbé Mermet, catholique bon teint, était capable de retrouver tout ce qu'on lui demandait en faisant simplement tourner son pendule au dessus d'une carte. En 1934 le marquis de La Chevalerie lui demanda de retrouver la dépouille d'un de ses ancêtres.
    L'abbé passa son pendule au-dessus du plan d'une chapelle que lui avait procuré le marquis. Il répondit qu'il ne trouvait aucune trace de l'ancêtre en question, mais que, par contre, il y avait sous l'autel, à 2 m de profondeur, les restes d'un autre homme, ainsi que du métal, du cuivre et de l'or.

    Le marquis fit faire des fouilles à cet endroit. Or, on mit au jour un cercueil qui contenait les ossements de saint Victor, don du pape Grégoire XVI. Le cercueil était incrusté de métal, de cuivre et d'or, comme l'avait indiqué l'abbé Mermet.

    Glastonbury - Haut lieu de la renaissance celtique

    Ce dernier retrouva aussi des minéraux, du pétrole, des trésors, des bateaux qui avaient sombré et même une expédition qui s'était perdue dans les glaces du pôle Nord.

    Mais la découverte des ossements de saint Victor nous intéresse plus directement, car elle présente des points communs avec l'expérience de Bond et de Bartlett. Si, comme Sir William Barrett, nous admettons que la radiesthésie est une manifestation mystérieuse de l'inconscient, on peut supposer que c'est ce même inconscient qui permit à Bond et à Bartlett de retrouver la chapelle Edgar.

    Glastonbury - Haut lieu de la renaissance celtique

     

    Tous ceux qui ont lu La porte du souvenir ont pu remarquer que
    les " moines " qui communiquèrent à Bond avaient tous des personnalités bien distinctes. Ambroise, le frère caviste, raconta des histoires charmantes à propos des conséquences de l'alcool sur ses frères.
    Pierre Piedleger, l'horloger, raconta comment les moines de Glastonbury, jaloux du clocher de la cathédrale de Wells, décidèrent d'en construire un encore plus beau. Johannes Bryant parla de son jardin avec grand amour. Et l'abbé Bere lui-même conta comment il décida de faire construire la chapelle Loretto.

    Voici comment cela se passa. C'était un homme corpulent. Or un jour qu'il chevauchait sa mule dans la campagne, il fut attaqué par
    des " rustres ", tomba à la renverse et dévala la pente abrupte.
    Croyant sa derrière heure venue, il invoqua Notre-Dame... qui, dans Sa Bonté, l'écouta. Son manteau s'accrocha à un buisson d'épines, ce qui l'empêcha de chuter plus loin. En reconnaissance, il fit le vœu de faire construire une chapelle à la Vierge, la chapelle Loretto...

    Glastonbury - Haut lieu de la renaissance celtique

    Les " esprits " révélèrent aussi ce qui précipita la chute de l'abbaye.
    A la mort de l'abbé Bere, le cardinal Wolsey, conseillère du roi, nomma Richard Whyting à la tête de l'abbaye. Il lui suggéra d'inviter le roi pour gagner ses bonnes grâces. Erreur fatale ! Le roi fut " royalement " traité, mais lorsqu'il vit les trésors de l'abbaye, les terres et les fermes, il résolut de s'en emparer à la première occasion. Il ne tarda pas à mettre son projet à exécution. Aussitôt la brouille avec Rome consommée, Thomas Cromwell fit arrêter les moines sans trop s'embarrasser de la validité des chefs d'accusation. Henry s'empara des terres et rasa l'abbaye, la ruinant à tout jamais.

    Il est difficile d'admettre que des histoires aussi détaillées trouvent leur origine dans une sorte de " mémoire collective ". Ne sont-elles qu'une invention amusante de l'inconscient de Bond ou sont-elles véritablement racontées par quelqu'un qui vivait à Glastonbury à cette époque ?

    Glastonbury - Haut lieu de la renaissance celtique

    Il y a une autre possibilité plus complexe et plus fascinante.

    Voici ce que dit le moine Johannes à un certain moment :

    " Pourquoi m'attacher à ce qui n'est pas ? C'est moi et ce n'est pas moi, mais une part de moi qui habite dans le passé et qui reste attachée à ce que mon âme charnelle a aimé pendant toutes ces années. Et pourtant moi, Johannes, suis fait de plusieurs parties, et la meilleure parties de moi fait d'autres choses. Laus, laus Deo ! Seule cette partie qui se souvient, comme la mémoire, s'attache à ce qu'elle ne voit plus. "

    "  Moi, Johannes, suis fait de plusieurs... "  Étrange déclaration. Que confirment cependant des cas de " personnalité multiple ", Comme celui de l'héroïne des Trois Visages d’Ève, qui, périodiquement, perd sa personnalité et deviens une créature complètement différente. Notre grande erreur est peut-être de nous croire des " individus " uniques et indivisibles. Chacun de nous est probablement constitué d'une foule de personnes différentes. Les fantômes qui hantent les scènes des anciennes tragédies sont sans doute des fragments de personnalité qu'un être laisse derrière lui, une sorte d'enregistrement magnétique.

    Glastonbury - Haut lieu de la renaissance celtique

    Avant de conclure sur les " preuves " de l'existence des " esprits " de la Compagnie d'Avalon, il faut rappeler que Glastonbury est un lieu sacré, un lieu choisi, car le sol semble concentrer à cet endroit une force puissante inconnue. Si, comme T.C. Lethbridge l'affirmait, les fantômes sont un genre de bande magnétique, on peut penser que Glastonbury rassemble des enregistrements du passé. Si cela est, il paraît raisonnable de supposer que d'autres sites anciens sont des centres similaires d'information. Les archéologues devraient envisager cette hypothèse et tenter de " se mettre en rapport " avec ce savoir secret. Bond a été le premier à détecter un trésor qui sera exploré, étudié et classifié par des générations futures d'archéologues. C'est en cela que Bond joua un rôle de tout premier plan.

     

     


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