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Par giova35 le 11 Décembre 2013 à 09:21
Dans la plupart des cas de rencontres du troisième type, les extra-terrestres appartiennent à la catégorie des humanoïdes.
De petites tailles, le visage large les yeux globuleux et vêtus de combinaisons étroites, ils ressemblent de façon frappante à des fœtus.
N'est-ce pas une simple coïncidence ?Examinons de plus près cette hypothèse. En premier lieu, nous remarquons que la taille des humanoïdes est plus petite que celle des humains. D'autre part, les humanoïdes ont une tête et des yeux disproportionnés par rapport au reste de leur corps. Or, à partir de la quatrième semaine, la tête du fœtus est également disproportionnée par rapport à son corps. Il en est de même des yeux. A la naissance, les yeux du nouveau né font la moitié de la taille de ceux d'un adulte, alors que le corps est beaucoup plus petit.
La plupart des témoignages rapportent que les traits des humanoïdes manquent de précision. Ce qui est aussi vrai du fœtus jusqu'à un stade un peu tardif de son développement. Rappelons que les mains ne se forment qu'à la cinquième et les pieds à la sixième. Quant au doigts des pieds et des mains ils restent palmés jusqu'à la huitième semaine.
Le fœtus ne prend véritablement forme humaine que vers la dixième semaine. Les caractères sexuels n'apparaissent que vers la douzième semaine. Remarquons à ce propos que la plupart des humanoïdes semblent de sexe indifférencié.D'autres ressemblances frappantes existent entre les humanoïdes et le fœtus, notamment dans le premier stade de son développement.
Jusqu'au quatrième mois, les bras sont plus longs que les jambes.
Jusqu'au septième mois, la peau est ridée. Elle ne devient lisse que peu avant la naissance. Les cheveux et les sourcils n'apparaissent qu'au huitième mois. Or d'après la plupart des témoignages, les humanoïdes ont les bras plus long que les jambes et une peau pâle et ridée.
Parfois, au contraire, elle est anormalement lisse. De plus, ils n'ont généralement ni sourcils ni cheveux.Ces similitudes étonnantes ne sont donc pas une simple coïncidence.
Elle prouvent que notre vie prénatale enfouie dans le subconscient peut parfois ressurgir dans des circonstances qui demeurent mystérieuses.
Ce que confirme d'ailleurs certaines expériences faites sous hypnose ou sous l'influence du L.S.DStanislas Grof, psychiatre spécialisé dans l'utilisation thérapeutique du L.S.D, est convaincu que, sous l'influence de la drogue, ses patients revivent le traumatisme de la naissance :
" Sans que nous sachions encore pourquoi, ce que les sujets vivent sous l'influence du L.S.D. semble lié aux circonstances de la naissances.
Les références sont très précises. Certains sujets adoptent des positions qui ressemblent étonnamment à celle du bébé en train de naître "Grof rapporte également qu'au cours de certaines expériences au L.S.D., certains patients semblent " entrer en contact " avec la conscience d'un organe, ou parfois même régresser à l'état cellulaire. Ces sujets disent également s'identifier au spermatozoïde et à l'ovule au moment de la conception et revivent parfois les différentes étapes du développement fœtal.
L'embryologie réserve décidément d'étrange surprise à l'ufologie.
Rappelons en effet cette " coïncidence " intéressante. Au bout de six jours, l'ovule fertilisé s'attache à la paroi de l'utérus. Or, le tissu embryonnaire qui se trouve à l'intérieur de l'ovule a une forme circulaire aplatie, le schéma de base de la soucoupe volante ! Ce " disque embryonnaire " ( tel est son nom scientifique ) représente le premier stade de la vie humaine individualisée.Les expériences de Grof semblent donc apporter une base physiologique à la théorie de Carl Jung, selon laquelle les soucoupes volantes seraient des " mandalas , c'est-à-dire des symboles universels d'unités, de totalité et d'individuation. Il est étonnant de penser que chacun d'entre nous a, pendant quelques heures, ressemblé à une soucoupe volante. Cette simple constatation permet d'envisager le phénomène ovni d'une façon nouvelle. Si le disque embryonnaire est vraiment ressenti par chacun de nous comme un mandala, il se peut qu'ils resurgissent plus tard à la conscience lorsqu'un stimulus physique ou psychologique inconnu déclenche ce qu'il est convenu d'appeler un phénomène ovni.
Cette hypothèse prénatale s'applique-t-elle également aux cas d'enlèvements ?
Stanislas Grof divise le processus de la naissance en quatre étapes principales, le bon déroulement de chacun jouant un rôle important dans le développement ultérieur de la personnalité. Au cours de la première phase, totalement uni à sa mère, le fœtus vit uniquement des sensations de bien-être ou de malaise. Dans la deuxième phase ( les premières contractions de l'utérus ) et dans la troisième phase ( la descente laborieuse vers l'expulsion ), la vie du fœtus se fait plus complexe. Enfin, au cours de la quatrième phase, constituée par la naissance proprement dite, le fœtus se trouve séparé de sa mère et entame une nouvelle relation avec le monde extérieur.
Des souvenirs plus ou moins précis de ces quatre étapes se retrouvent dans des récits d'enlèvements par des extra-terrestres. De nombreux sujets sous l'influence du L.S.D. revivent également leurs expériences embryonnaires. Les sensations de malaise qu'ils éprouvaient au cours de la première phase se traduisent en général par des nausée et de légère réactions paranoïaques. Au contraire, la sensation de bien-être fœtal se traduit chez le sujet adulte par un sentiment de plénitude et d'unité cosmique, par des visions idylliques et des émotions " océaniques ".
Les victimes d'enlèvements relatent également très souvent avoir éprouvé des sensations de paix, d'intégration cosmique et d'unité avec la nature.Le début de la deuxième phase, qui correspond aux premières contradictions de l'utérus, provoque un sentiment d'emprisonnement. Le sujet a l'impression d'être enchaîné, entraîné vers le centre d'un gigantesque tourbillon. Ceux qui revivent la troisième phase souffrent de maux de tête et se sentent très oppressés. Une grande détresse les envahit et révèle parfois des tendances sadomasochistes et sanguinaires.
La phase finale de la naissance se traduit par des difficultés respiratoires et par des douleurs dans la régions ombilicale qui s'étendent souvent jusqu'à la région pubienne. Cette phase correspond dans les cas d'enlèvements, à l " examen médical " que font subir les occupants de l'ovni transformés en chirurgiens. Ils n'hésitent pas en effet à examiner, couper ou enlever des organes. Toutefois, la victime se retrouve généralement intégral à la fin de cette opération. Ce qui entraine un sentiment de renaissance.Tubes et tunnels reviennent fréquemment dans les récits d'enlèvements par des extra-terrestres. La victime est, par exemple " aspirée " dans l'ovni par un tube lumineux. Il semble que cette image soit un souvenir du passage hors de l'utérus. C'est ce que laisse penser une étude conduite sur huit sujets nés par césarienne. A L'exception de l'un d'entre eux dont le début de la naissance avait été normal, aucun ne fit référence à des images de tunnel ou de tube lorsqu'ils racontèrent comment ils étaient entrés ou sortis de l'ovni.
Les images de portes et de couloirs sont aussi très fréquentes. Il est souvent fait mention de portes qui apparaissent ou disparaissent aussi soudainement. Ces portes s'ouvrent en général par le centre. Parfois même, elles se désintègrent ou explose après le passage du témoin.
Ces images rappellent un traumatisme de la naissance : l'ouverture du col de l'utérus. Le placenta semble correspondre à la forme même de l'ovni, ou bien encore au " sac à dos " que portent les extra-terrestres.
A ce sac est relié un tube : le cordon ombilical. Ce dernier semble parfois également représenté par un rayon de lumière. Quant à la poche amniotique, elle semble symbolisée par les sortes de " bulles " qui coiffent souvent la tête des extra-terrestre. La forme transparente de certains ovnis, mentionnés fréquemment dans des rencontres du troisième type, rappellent également la poche amniotique.Tout semble donc indiquer que les cas d'enlèvements par des extra-terrestres soient en fait des souvenirs du traumatisme de la naissance, une expérience commune à tous les êtres humains. Mais cette hypothèse s'appliquent-elle également à tous les cas d'enlèvements ?
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Par giova35 le 2 Décembre 2013 à 21:16
En 1850, au cours d'un voyage en Méditerranée, le peintre américain A.L. Rawson fit escale au Caire.
Peu après son arrivée, Rawson fit la connaissance d'une certaine
Mme Blavatsky qui se disait princesse russe. Fasciné par cette jeune femme qui, vêtue d'une tenue arabe, fumait du haschich et s'adonnait aux sciences occultes, Rawson rapporte plusieurs anecdotes à son sujet.
En voici une . :En compagnie d'un ami, Mme Blavatsky se rendit un jour chez un magicien copte dans l'espoir de devenir son élève : " Nous sommes étudiants, déclara-t-elle. Nous avons entendu parler de vos grands pouvoirs et nous voulons étudier avec vous. " Paulos Metamon, le magicien, leur répondit : " Vous ne m'abusez pas. Vous êtes deux Feringhees ( Européens ) déguisés. Je sais que vous êtes à la recherche du savoir. Moi je veux de l'argent. " Cette mise au point brutale termina l'entretien.
Reste à prouver toutefois la véracité de cette histoire. Mme Blavatsky se trouvant effectivement au Caire de 1850 à 1851, Rawson à très bien pu l'inventer de toutes pièces. La personnalité du célèbre médium était telle que nombre de récits plus incroyables les uns que les autres circulèrent sur son compte. Voici ce qu'elle déclara à ce sujet dans une lettre datée de mars 1875 :
" Pas un jour ne se passe sans que les journaux n'inventent de nouvelle histoires sur moi : " ... Blavatsky a rencontré Livingstone en Afrique et ils ont tous deux fait un voyage en ballon... Aux îles Sandwich, Blavatsky a diné avec le roi cannibale... Blavatsky a converti le pape au spiritisme... Elle a prédit à l'empereur Napoléon III sa mort prochaine... La reine d'Espagne avait des verrues, Blavatsky les a guéries grâce au spiritisme..." et ainsi de suite. Ils ont même dit que j'avais passé plusieurs jours à Salt Lake City et que, grâce moi, Brigham Young avait renoncé à la polygamie. "
Mme Blavatsky serait-elle elle-même à l'origine de tous ces bruits ? Certains le croient. En tout cas, on doit reconnaître que sa vie ne fut pas banale.
Helena Petrova Von Hahn, née en Ukraine en 1831, eut pour père un officier russe d'origine allemande. En 1849, elle épousa le général Blavatsky. Si l'on en croit son cousin, le comte Witte, elle abandonna bientôt son mari pour s'engager comme écuyère dans un cirque.
Quelque temps plus tard, sans être divorcée, elle épousa un chanteur d'opéra du nom de Metrovitch. Il semble qu'un enfant soit né de cette union.Sa vie avec Metrovitch n'étant qu'une succession de disputes et de réconciliations, elle le quitta pour devenir l'assistante de D.D. Home, l'un des plus grand médium spirites de l'époque. Elle n'hésita pas à se remarier, pour la troisième fois, avec un Anglais dont le nom ne nous est pas connu. Cette union fut de courte durée.
En juillet 1871, Metrovitch trouva la mort dans l'explosion du paquebot Eumonia. Mme Blavatsky, qui se trouvait aussi bord, survécut, et fut recueillie par un cargo qui la déposa en Egypte.
Les années qui suivirent furent marquées par l'errance et la pauvreté. En 1873, elle arrivait à New York où elle vécut pendant quelques mois dans le plus extrême dénuement, n'ayant pour tout revenu que le produit de la vente des fleurs artificielles qu'elle fabriquait.
Tout changea le jour où elle rencontra le colonel Henry Olcott, avocat et journaliste adepte au spiritisme. La rencontre eut lieu dans le Vermont, à la ferme des frères Eddy, célèbres " médiums à matérialisation " de l'époque. Si l'on en croit les témoins, la ferme fut le théâtre de manifestations extraordinaires. Par exemple, Mme Blavatsky aurait vu apparaître l'esprit de son père décédé. Le père et la fille auraient tenu une conversation en russe et, avant de s'éloigner, l' " esprit " aurait laissé comme preuve une médaille avec laquelle il avait été enterré. Ce dernier détail, porté à la connaissance du public, provoqua de vives contestations. Les adversaires de Mme Blavatsky affirmèrent qu'elle avait inventé cette histoire de toute pièces, car un soldat russe n'était jamais enterré avec ses médailles.
Henry Olcott portait un grand intérêt à tout ce qui se passait à la ferme des frères Eddy et, ayant remarqué que les manifestations de l'au-delà étaient nettement plus nombreuses lorsque Me Blavatsky était présente, il en déduisit qu'elle possédait des talents médiumniques remarquables. La personnalité du médium le fascinait. Il aimait écouter le récit de ses aventures en Russie et en Mongolie, et il était charmé par ses
" yeux bleus mystiques ". Me Blavatsky, quant à elle, appréciait la bienveillance et la générosité de Olcott. Le début de leur amitié se traduisit par une grande aide financière, la tâche lui étant facilitée par les instructions précises qu'il recevait de l'au-delà, consignées dans des lettres qu'il trouvait sur son bureau ou dans ses poches.
Henri Olcott était sans doute conscient que l' " apparition " de ces remarquables messages coïncidait en général avec la présence dans les parages de Mme Blavatsky. Cependant, il ne douta jamais de son amie.Elle soumit pourtant leur amitié à rude épreuve. Décidément attirée par le mariage, elle épousa, toujours illégalement, un jeune Arménien du nom de Michael Bettanelly. La " jeune mariée " ne tarda pas à se séparer de son conjoint, car, affirma-t-elle, " elle ne pouvait supporter ses manies sexuelles ". Manies d'autant plus inacceptables qu'ils s'étaient préalablement entendus sur un mariage " blanc ". De toute façon, concluait-elle, elle n'était pas elle-même lors de ce mariage. C'est un esprit malin qui, temporairement, avait agi à sa place...
Le 7 septembre 1875, Henry Olcott et " H.P.B. " - c'est ainsi que ses amis appelaient désormais Mme Blavatsky - assistaient à une conférence donnée sur le thème de la " signification occulte des pyramides ".
Henry Olcott se montra vivement intéressé. Notamment lorsque le conférencier affirma que l'on pouvait évoquer des esprits en utilisant des formules géométriques. Il posa par écrit la question suivante à son amie :
Ne pensez-vous pas que ce serait une bonne idée de fonder une société consacrée à l'étude de ces phénomènes ? "Moins de 15 jours plus tard, dans une lettre adressée à un de ses correspondants, Mme Blavatsky fit par de la création de la nouvelle société :
" Olcott s'occupe en ce moment de l'organisation de la société théosophique à New York. " Le terme théosophie, qui signifie littéralement " sagesse divine ", était utilisé au XVII siècle comme synonyme de " religion mystique ". L'adoption de cette dénomination donna naissance à de bien regrettables confusion, spiritisme et théosophie étant fort éloigné l'un de l'autre. " Parmi ses membres, la société comptera de grands occultistes..., des passionnés de l'histoire antique, notamment de l'histoire égyptienne. Notre but est de comparer systématiquement le spiritisme et la magie des Anciens en suivant à la lettre les instructions de la cabale... Cela fait de nombreuses années que j'étudie la philosophie d'Hermès, en théorie et en pratique, et je suis de plus en plus convaincue que le spiritisme, n'est rien d'autre que.... la lumière astrale de Paracelse...)
Les " comparaisons systématiques " mentionnées ci-dessus étaient pour le moins étranges. L'une de ces expérience consista par exemple à appliquer un léger courant électrique à un chat. La pauvre bête soumise à ce traitement fit un bond en l'air. Ce qui, d'après les nouveaux
" théosophes ", prouvait que la lévitation était un phénomène électrique.
Dans le but de confirmer leur théorie, ils recommencèrent l'expérience en augmentant la puissance du courant électrique, mais... le pauvre chat expira !Dans ces conditions, on comprend que la Société ait eut à ses débuts bien du mal à recruter de nouveau adhérents. Tout changea deux ans plus tard, en 1877, avec la parution d'Isis dévoilées, le célèbre ouvrage de Mme Blavatsky. Si l'on en croit Olcott, la main de l'auteur était guidée par des esprits : " Son crayon volait sur le papier... Soudain, elle s'arrêtait, le regard vide, perdu dans une vision intérieure... Puis elle recommençait à noter ce qu'elle venait de voir. "
A première vue, l'érudition de l'auteur de l'Isis dévoilée semble impressionnante. En fait, les grande connaissances de Mme Blavatsky se révèlent vite plus éclectiques et superficielles. Un expert américain, W.E. Colemen, a calculé qu'au moins 2 000 passages avaient été plagiés. La lecture de l'ouvrage est, de plus, rendue très ardue par l'extrême verbosité de l'auteur qui s'arrange toujours pour composer tout un paragraphe là où une seule phrase aurait suffi. D'autant que les doctrines exposée sont en fait relativement simples.
Mme Blavatsky affirme en premier lieu que les phénomènes physiques et psychiques observés au cours des séances spirites étaient déjà connus dans l'Antiquité. La plupart des penseurs et philosophes anciens auraient d'ailleurs été de grand médiums " contactés " par des esprits plus avancés que ceux qui se manifestent actuellement. L'étude de la vie et de l'œuvre de ces penseurs permettrait aux médiums du XIXe siècle de communiquer avec des esprits supérieurs.
L'auteur déclare d'autre part que les anciens traités d'alchimie et de magie cachaient sous leur symbolisme ardu de nombreuses vérités scientifiques et spirituelles de la plus haute importance. Ceux qui possédaient les " clés " de ce savoir ésotérique pouvaient ouvrir les portes de la sagesse, de la beauté et de la vérité. Il est à noter d'ailleurs que, tout au long de l'ouvrage, Mme Blavatsky fait de constantes allusions à la mission que lui aurait confié une société secrète. Bien que cette mission ne soit jamais clairement définie, on comprend qu'il s'agit de ressusciter les anciennes vérités spirituelles dans le monde matérialiste du XIXe siècle.
Isi dévoilée connut un modeste succès de librairie. Ce qui remit à l'ordre du jour la société théosophique et ses fondateurs. L'année suivante, D.D. Home publia un livre où il ne ménageait pas ses critiques envers Mme Blavatsky. Excédée, cette dernière, toujours accompagnée d'Olcott, décida d'aller s'installer en Inde : " Je veux aller vivre là où personne ne connaîtra mon nom ", déclara-t-elle avant son départ.
L'Inde réussi à la Société théosophique, qui recruta de nombreux adhérents tant parmi les Anglais que parmi les indigènes. Le journaliste A.P. Sinnett, l'un des nouveau disciples, devait jouer un rôle important dans l'histoire de la Société. Il se convertit à la nouvelle doctrine après avoir été le témoin des " miracles " qu'accomplissait Mme Blavatsky.
En voici un exemple. Un jour que Sinnett prenait part à un pique-nique, il vit se matérialiser devant ses yeux une tasse et une soucoupe qui manquaient à un invité. Ce miracle aurait été le fait des " mahatma ", les grands maîtres de l'Himalaya dont Mme Blavatsky se disait l'élève.
Après ce pique-nique assez extraordinaire, certains nouveaux adhérents de la Société demandèrent à entrer en contact avec les mahatma. Sinnett rédigea une lettre et la confia aux bon soins de Mme Blavatsky.
Quelques jours plus tard, une lettre d'un certain " mahatma Koot
Hoomi " apparut mystérieusement sur son bureau. Ce fut le début d'un long échange épistolaire. Sennett posait par écrit toutes sortes de questions sur des sujets occultes, sur la nature de la Lune, par exemple, ou sur le continent perdu l'Atlantide. Puis, il envoyait ces lettres aux mahatma. Toujours par l'intermédiaire de H.P.B., les mahatma ne manquaient jamais de lui répondre en temps voulu.Sur la base de ces informations, Sennett écrivit Esoteric Buddhism, ouvrage dans lequel il expose un système occulte complexe, fruit du mélange de plusieurs thèmes différents, évolution spirituelle par la réincarnation, gouvernement secret du monde et sagesse des initiés.
Esoteric Buddhism et The Occult World, autre ouvrage de Sennett consacré principalement à des phénomènes miraculeux, se vendirent bien. La Société théosophique s'agrandit considérablement et s'implanta en Angleterre, en France et dans d'autres pays européens.
C'est ainsi qu'en 1884 Mme Blavatsky et Olcott vinrent rendre visite à leur nouveaux disciples. Lors de leur séjour à Londres, ils prirent contact avec la Society for Psychical Research ( la S.P.R. ) pour leur rendre compte des miracles dont ils avaient été témoins. La S.P.R. décida alors d'envoyer un enquêteur en Inde. Les résultats de l'enquête furent catastrophiques. Tout accusait Mme Blavatsky : ses prétendus
" miracles " étaient fabriqués de toutes pièces. Quant aux lettres des mahatma, il s'agissait de feuilles de papier glissées par des trous situés dans les chevrons du plafond. Ses plus proches collaborateurs l'aidaient dans toutes ces opérations frauduleuses.Voici ce que déclarèrent les enquêteurs : " Mme Blavatsky n'est pas le porte-parole de maître cachés. Elle n'est pas non plus une banale aventurière. La postérité se souviendra d'elle comme l'un des plus ingénieux imposteur de tous les temps. " Mais l'existence de la Société ne fut pas remise en question pour autant.
Mme Blavatsky consacra les années qui suivirent à la rédaction de
La Doctrine secrète, vaste ouvrage où elle définit le système exposé par Sinnett dans Esoteric Buddhism. Jusqu'à sa mort, qui survint le 8 mai 1891, elle continua à donner des conférences principalement en Angleterre, et à écrire de nombreux articles et essais. La société qu'elle a fondée lui a survécu. Les difficultés d'évolution et les schismes n'ont pas entamé sa popularité.Mme Blavatsky reste un personnage fortement controversé, notamment depuis la célèbre enquête de la S.P.R. Pourtant nombreux sont ceux qui affirment avoir réussi à mieux comprendre le sens de la vie grâce à ses écrits.
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Par giova35 le 2 Décembre 2013 à 08:32
La peur pèse sur le village comme une chape de plomb. Des nuages sombres et menaçants passent lentement dans le ciel. Au loin, l'ombre lugubre d'un manoir se dresse au pied des collines. Une faible lueur jaune éclaire les fenêtres du rez-de-chaussée. Quelqu'un s'affaire dans le laboratoire au milieu des tubes et des cornues. Le tonnerre roule derrière les collines. Un éclair zèbre le ciel. Soudain, une lumière éclatante embrase les fenêtres du laboratoire. Là-bas, au village, la crainte saisit les habitants. A quelles activités démoniaques se livre donc le maître du manoir ?
Non, il ne s'agit pas du baron Victor Frankenstein, mais de Andrew Crosse, un gentilhomme britannique, dévoré lui aussi par la passion de la recherche. Il aurait, dit-on, recréé la vie en laboratoire.
Andrew Crosse est né le 17 juin 1784 dans une famille très aisée. C'est à l'école du docteur Seyer à Bristol, où il entre en 1793, que se révèle son intérêt pour tout ce qui est scientifique. Sa seconde femme dira de lui plus tard que " tout ce qui touchait à l'étrange ou au merveilleux " le passionnait. Or l'électricité n'était encore qu'une science toute nouvelle lorsqu'il commença à s'y intéresser. Il n'avait alors que douze ans, et c'est au cours d'une conférence qu'il en aurait entendu parler pour la première fois. Précisons toutefois que les amis de son père s'appelaient Benjamin Franklin et Joseph Priestley.
A partir de 1802, il est étudiant à Oxford. Entraîné dans le tourbillon d'une vie libertine, il abandonne peu à peu ses recherches scientifiques.
En 1805, à la mort de sa mère, il hérite du domaine familial. Pendant un temps, il ne pense qu'à dépenser sa fortune allègrement. Heureusement, la rencontre de Georges-John Singer, qui partage son ancienne passion pour l'électricité, rallume son enthousiasme. Et, en 1807, il commence à Fyne Court, le domaine familial, toute une série d'expériences sur l'électro cristallisation.
C'est en 1837, au cour d'une de ces expériences, que survint un '' miracle " que les hommes de science n'ont jamais réussi à expliquer. A partir de la matière inanimée, Andrew Crosse créa de la matière vivante. Voici comment lui-même rapporta l’événement :
" Dans le but de créer des minéraux artificiels par un long processus d'électrification continue sur des fluides contenant en solution certaines substances déterminées, je me livrais à toutes sortes d'expériences, j'avais construit un cadre en bois qui servait de support à un entonnoir en porcelaine de Wedgewood. A l'intérieur de cet entonnoir se trouvait un réservoir d'environ un litre, posé sur un cercle d'acajou. Le réservoir rempli de fluide, je suspendis un morceau de flanelle humidifiée du même liquide sur le côté du réservoir et à l'intérieur de l'entonnoir qui, agissant comme un siphon, transvasait le liquide du réservoir, à l'entonnoir par gouttes successives. Ces gouttes tombaient à leur tour dans un autre entonnoir de verre placé sous le premier. Il contenait un morceau poreux d'oxyde de fer rouge du Vésuve que je maintenait sous tension électrique constante...
"Au bout du 14ème jour à travers une lentille grossissante, je vis que des sortes de petites excroissances blanchâtres se développaient à partir du milieu de la pierre électrifiée. Le 18ème jour, ces projections avaient encore grandi. Sept ou huit filaments avaient poussé, chacun étant plus long que l'hémisphère qui leur avait donné naissance. Le 26ème jour, ces projections avaient pris la forme d'un insecte qui se tenait debout sur sa queue, constituée de quelques poils raides... le 28ème jour, ces petites créatures remuèrent leur pattes... Quelques jours plus tard elles se détachèrent de la pierre et partirent à la découverte de leur environnement. "
Étonné de ces résultats pour le moins inattendus, Andrew Crosse chercha en vain à trouver une explication rationnelle. Pour en avoir le cœur net, il répéta l'expérience les mois suivant :
" Lorsque au bout de quelques mois, certaines matières cristallines se formèrent, les excroissances observées lors de la précédente expérience aux bord du fluide se manifestèrent de nouveau dans chaque cylindre, sauf dans ceux qui contenaient le carbone de potasse et l'arsenic métallique. Dans les même délais que précédemment, les substances blanches se transformèrent en insectes. Dans ma première expérience, j'avais utilisé de la flanelle, du bois et une pierre volcanique.
Dans la seconde expérience, je n'utilisai rien de cela. "N'ayant pas toujours trouvé la clef du problème, Andrew Crosse recommença l'expérience au cours de laquelle il commit une erreur qui intensifia encore le mystère :
" J'avais omis d'aménager dans le ventre de la cornue un endroit pour ces acariens. Ils sont en effet détruits s'ils retombent dans le liquide dont ils sont issus. C'est étrange que, dans une solution éminemment caustique et une atmosphère de gaz oxhydrique, un seul acarien ait pu apparaître "
Crosse rédigea alors un rapport sur sa " découverte " et l'envoya à la London Electricical Society qui, malgré un certain scepticisme, demanda à W.H. Weeks, un spécialiste des recherches en électricité, de répéter l'expérience de Crosse. Les conclusions des travaux parurent dans les Annals of Electricity ( octobre 1836 - 1837 ) et dans Transaction, revue de la London Electrical Society (1838).
Bien que ces compte-rendu soient assez brefs, il apparaît clairement que Weeks travailla sérieusement et méthodiquement. Il prit soin notamment de s'assurer qu'aucune matière vivante, des œufs d'insectes, par exemple, ne pouvait pénétrer dans les instruments. Il n'avait pas encore terminé ses recherches lorsque les travaux de Crosses furent portés à la connaissance du public par la grande presse anglaise.
Andrew Crosse eut en effet le tort de discuter de sa " découverte " au cours d'un dîner. Ce qu'il ne savait pas, c'est que parmi les invités figurait le rédacteur en chef de la Western Gazette. Voici comment Cornelia, la seconde femme d'Andrew Crosse résume ce regrettable incident :
" Le rédacteur d'un journal de l'ouest de l'Angleterre... amicalement sans nul doute, mais sans avoir prévenu, fit paraître un article sur les travaux de mon mari. La nouvelle fit bientôt le tour de l'Angleterre, puis de l'Europe, satisfaisant les amateurs de merveilleux mais soulevant aussi tout un concert de protestations. Éloges et attaques, toute aussi disproportionnées les unes que les autres, firent perdre de vue l'objectif scientifique et impersonnel des recherches de Mr Crosse ".
Alors que la controverse battait son plein, certains savants connus n'hésitèrent pas à prendre la défense d'Andrew Crosse. Citons notamment Michael Faraday qui, dans une conférence qu'il donna à la Royal Institution en 1837, montra que les détracteurs de Crosse avaient tort. Il avait, affirma-t-il, conduit lui-même les expériences de son compatriote et était arrivé aux mêmes résultats. Ce que par ailleurs les conclusions des travaux de Weeks. Les témoignages de ces deux chercheurs ne firent malheureusement qu'accentuer les attaques lancées contre Crosse, l'homme qui osait défier Dieu.
Lassé de toute cette polémique que rien ne semblait devoir arrêter, Andrew Crosse se retira dans son domaine de Fyne Court, espérant y trouver calme et repos. Malheureusement, loin de le soutenir, ses voisins le considérèrent comme un paria... ou comme un suppôt de Satan.
Un pasteur local, le révérend Philip Smith, fit en effet un exorcisme sur les collines qui surplombaient le domaine de Fyne Court.En 1846, le frère et la première femme d'Andrew Crosse moururent à quelques jours d'intervalle. Pour oublier sa peine, il reprit ses expériences. Son journal et les lettres qu'il écrivit à cette époque à ses amis nous font part de ses espoirs et de ses aspirations. Il cherchait notamment à concevoir une " pile à la fois bon marché, puissantes et durable ". Ce qui ressemble fort à la pile brevetée par Georges Leblanché en 1868. Crosse entreprit aussi des recherches sur une éventuelle utilisation de l'électricité pour préserver la nourriture ou purifier l'eau de mer ainsi que d'autres liquides.
En 1849, Andrew Crosse fit la connaissance de Cornelia Burns. Il reprit peu à peu une vie sociale normale et, en juillet 1850, il épousait la jeune femme. Les années qui suivirent furent marquées par de graves ennuis de santé. Le 26 mai 1855, il fut victime d'une attaque dont il ne se remit jamais. Le 6 juillet, juste avant de mourir, il murmura à sa jeune femme que " plus l'homme perçait les mystères de la nature, plus il s'apercevait de son ignorance ".
Aujourd'hui, les travaux d'Andrew Crosse sont tombés dans l'oubli. Pourtant, le mystère des " acariens " n'a jamais été résolu, bien que quelques chercheurs se soient penchés sur la questions.
En 1934, le docteur A.C. Oudemans proposa l'hypothèse suivante :
les acariens seraient en fait des insectes du genre Glyophagus domesticus. Ces insectes possèdent une capacité de résistance étonnante et pénètrent un peu trop facilement dans le matériel de laboratoire. D'autres chercheurs pensent que les acariens de Crosse n'étaient peut-être en fait que des substances chimiques qui avaient l'apparence du vivant.L'une de ces deux hypothèses est peut-être correcte. Il semble difficile d'admettre toutefois que les œufs de Gkyophagus domesticus soient présents dans toutes les expériences, dans celles de Crosse comme dans celles de Faraday et de Weeks. D'autre part, si les acariens n'avaient rien de substances vivantes, comment se fait-il que trois grands chercheurs aient pu se tromper à ce point ? Le mystère des acariens nous semble donc loin d'être résolu.
Quoiqu'il en soit, ceux qui comparent Andrew Crosse au baron Frankenstein n'ont peut-être pas tout à fait tort. Dans The Man Who was Frankenstein, Peter Haining démontre en effet qu'à l'automne 1814 les époux Shelley reçurent la visite du poète Robert Southey. Or ce dernier avait, peu auparavant, passé quelques jours à Fyne Court, en compagnie d'Andrew Crosse. Aussi paraît-il vraisemblable que Southey ait parlé à ses hôtes des travaux de Crosse sur l'électricité. D'autre part, Mary et Percy Shelley assistèrent le 28 décembre à une conférence donnée par Andrew Crosse.
On ne saura sans doute jamais si Mary Shelley pensait vraiment à Andrew Crosse en créant le baron Frankenstein. Mais il est certain que les deux personnages présentent d'indéniables points communs.
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