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Par giova35 le 7 Mars 2014 à 08:39
La clef est un instrument symbolique qui caractérise aussi bien le pouvoir d'ouvrir ou de fermer, que celui de " lier et de délier " celui qui la porte. Dans l'iconographie chrétienne l'apôtre Pierre est représenté tenant des clefs à la main, en référence à l’Évangile selon saint Matthieu selon lequel le Christ confia à Pierre " les clefs du Royaume des Cieux ".
Dans les représentations du jugement dernier, une grande clef sert à enfermer le Diable pour mille ans dans le puits de l’abîme.
D'autres personnages sont également représenté avec des clefs : le roi d'Espagne Ferdinand III le Saint, qui conquit la ville maure de Cordoue ( on dit qu'il '' l'ouvrit " ) ou Hippolyte, le geôlier convertit par saint Laurent : les saintes Marthe et Notburga, patronne des femmes de ménage et des bonnes, portent un trousseau de clefs.Dans certains systèmes maçonnique, la clef est l'emblème du grade de Maître ou de trésorier. Elle est aussi représentée sous la forme du T, qui rappelle la croix Tau ou le marteau. La langue est parfois désignée comme la clef qui ferme la bouche lorsqu'il s'agit de dire des choses négatives à propos des personnes absentes.
La remise des clefs d'une ville assiégée signifiait autrefois la capitulation et, aujourd'hui encore, on remet symboliquement les clefs de la ville à des hôtes remarquables ou encore, lors du carnaval, au couple princier de la guilde qui prend le pouvoir sur la ville durant
" trois jours de folie ".Dans le langage populaire on parle de la clef de cœur de la bien aimée, ainsi dans le chant d'amour de Wernher Von Tegernsee : " Tu es enfermée dans mon cœur / J'en ai perdu la petite clef, tu dois donc y rester toujours " ( XIIè siècle ).
La clef désigne aussi un procédé de déchiffrement en cryptographie ou un mode d'interprétation des symboles, comme dans l’Évangile selon saint Luc : " Malheureux êtes vous, légistes, vous qui avez pris la clef de la connaissance ! ", c'est-à-dire qui avez rendu inaccessible le chemin qui mène à la connaissance de Dieu en donnant une mauvaise exégèse de la Bible.
Dans le droit civil, le pouvoir représenté par les clefs que l'épouse portait en trousseau à sa ceinture, était considérable : elle recevait normalement le trousseau de la mère de son époux lors de son arrivée à son nouveau foyer, et elle avait ainsi accès à tous les coffres et à toutes les armoires.
A propos de la clef qui figure sur les blasons. Blockler écrit : " Les clefs désignent la souveraineté et les pleins pouvoirs d'ouverture et de fermeture, voilà pourquoi on les a également attribués à Janus au double visage, car il est celui qui a la pouvoir de fermer l'année qui s'achève et d'ouvrir la nouvelle année : une coutume veut encore que l'on apporte les clefs de la ville aux dignitaire de celle-ci afin de leur signifier qu'on remet tous les pouvoirs entre leurs mains.
Les clefs sur les blasons renvoient aussi à la confiance et à la fidélité éprouvée que l'on témoigne à son seigneur et suzerain.
"Les deux clefs qui figurent par ailleurs sur les armoiries papales font allusion au pouvoir de " lier et de délier ", que Jésus donna aux apôtres, mais renvoient aussi à la possibilité alchimique de coaguler et de dissoudre l'or et l'argent, la clef d'or servant à lier et la clef d'argent à délier.Avignon, le lieu de résidence temporaire des papes au Moyen-Age, ajouta une troisième clef à ses armoiries en symbole de la soumission de la ville à la puissance de l'Eglise.
3 commentaires -
Par giova35 le 23 Février 2014 à 11:56
Nous sommes le 29 février 1879, à Southampton. Un gros bateau à roue, le Danube, s'apprête à appareiller. Sur le pont, un jeune officier de 23 ans, ému mais souriant, fait des signes à une femme vêtue de noir qui sur le quai, pleure doucement.
Le bateau quitte le port. Rapidement il gagne le large tandis que sur le quai, la femme agite maintenant une écharpe blanche que le jeune homme s'efforce d'apercevoir le plus longtemps possible.
Ce sera la dernière vision qu'il aura de sa mère. Ces deux être, en effet ne se reverront plus.
Qui sont-ils ?
Le jeune homme aux yeux bleus est le prince impérial Louis, fils de Napoléon III. La dame en noir, c'est l'impératrice Eugénie, exilée en Angleterre depuis la chute du Second Empire, et veuve depuis six ans.
Le prince impérial a obtenu du gouvernement britannique, alors en guerre contre les Zoulous, l'autorisation de s'engager dans la Royal Horse Artillery. C'est donc sous l'uniforme anglais qu'il va se battre en Afrique du Sud.
Le 1er juin, il part en mission dans la brousse avec une dizaine d'hommes. Vers deux heures, le petit groupe s'arrête pour déjeuner. L'endroit est calme et l'on s'attarde.
Soudain, une horde de Zoulous surgit des hautes herbes en hurlant et attaque le petit campement. Pris de panique, les Anglais sautent sur leurs chevaux et se sauvent sans tirer un coup de feu. Le prince Louis reste seul contre les assaillants. Armé de son revolver, il tient tête désespérément pendant quelques minutes. Mais un javelot l'atteint au ventre ; un autre lui crève l'œil droit. Il s'effondre. Les Zoulous s'acharnent alors sur le mourant ; on retrouvera son cadavre transpercé de 17 coups de sagaie...
Le lendemain, une colonie anglaise va chercher le corps du prince impérial et le ramène à Durban où il est placé sur un bateau en partance pour l'Angleterre...
En apprenant la mort de son fils, l'impératrice Eugénie, nous disent les témoins, " poussa un cri horrible, puis s'effondra, comme hébétée ".
Pendant des semaines, des mois, son désespoir est effrayant.En Avril 1880, elle décide de se rendre en Afrique du Sud pour passer le jour anniversaire de la mort de son fils à l'endroit même où les Zoulous l'on tué.
Elle s'enfonce dans la brousse. L'endroit doit être facile à trouver puisqu'on y a élevé un tas de pierre en forme de pyramide. La végétation est telle qu'il faut s'ouvrir un chemin à coup de hache. Pendant plusieurs jours on tâtonne, on tourne en rond dans un effroyable enchevêtrement d'herbes géantes, de lianes et de plantes hostiles. Retrouver la tombe paraît mission impossible. On pense à renoncer...
Eugénie baisse la tête. Elle aussi commence à penser que toutes ces recherches sont inutiles, que la forêt a effacé à jamais l'endroit où son fils a été massacré, que son entreprise est insensée et qu'elle a fait 12 000 km pour rien...
Elle rentre sous sa tente et passe la nuit à pleurer.
Au petit matin, tout le groupe commence à faire les préparatif du départ.
L'expédition va reprendre le chemin de Dundee.C'est alors qu'il se passe quelque chose d'extraordinaire. L'impératrice Eugénie se relève soudain comme si elle était touchée par une inspiration subite. Les Anglais la regardent. Elle parait bouleversée :
- C'est par ici ! crie t-elle.
Et, s'emparant d'une hachette, elle s'enfonce dans la foret suivie de ses compagnons éberlués.
Marchant droit devant elle, tranchant des lianes, trébuchant à chaque pas elle se dirige sans hésiter vers un point mystérieux. Pendant des heures, ne s'arrêtant pas une seconde, comme poussée par une force surnaturelle, cette femme de 54 ans qui n'a aucune habitude des exercices physiques, marche ainsi sans manifester la moindre fatigue.
Tout à coup, ses compagnons l'entendent pousser un cri de triomphe :
- C'est ici !
Incrédules, ils s'approchent et voient qu'effectivement Eugénie a trouvé, à demi caché dans les broussailles, le tas de pierres amoncelées en forme de pyramide. L'impératrice est tombée à genou et pleure.
Sir Evelyn Wood vient près d'elle :
- Comment avez vous pu deviner, madame, que ces pierres se trouvaient là ?
Eugénie explique alors qu'au moment où, désespérée, elle allait suivre ses compagnons et rentrer à Dundee, elle a soudain senti un extraordinaire parfum de violette.
- Ce parfum, dit-elle, m'entourait, m'assaillait même avec une telle violence que j'ai cru défaillir. Or, vous l'ignorez sans doute, mon fils avait une véritable passion pour ce parfum. Il en usait à profusion pour ses soins de toilette. Alors, il m'a semblé que c'était un signe. Et j'ai suivi aveuglément cette senteur sans douter un instant qu'elle me mènerait à l'endroit où Louis était tombé... Et vous voyez, j'ai eu raison. C'était bien un signe...
Les Anglais la considèrent avec stupéfaction.
- Maintenant, ajoute-t-elle, soyez gentils. Laissez moi seule...
Sir Evelyn Wood et ses compagnons se retirent à une centaine de mètre et établissent un campement, tandis que l'impératrice demeure toute la nuit seule, à genoux et en pleurs, auprès de la pyramide de pierre devant laquelle elle a allumé des bougie en guise de cierges.
Or, au petit matin, il se passe un fait étrange : bien qu'il n'y ait pas le moindre souffle de vent, l'impératrice voit tout à coup la flamme des bougies se coucher comme si quelqu'un voulait les éteindre. Très émue, elle demande :
- Est-ce toi qui es là ?... Tu veux que je me retire ?...
Alors, les flammes s'éteignent brusquement.
Et Eugénie s'en va en tremblant rejoindre ses compagnons.
Extrait et adaptation de " Histoire Magiques de l'Histoire de France " de Guy Breton et Louis Pauwels
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Par giova35 le 20 Février 2014 à 09:02
Un jour de mai 1956, un couple vient consulter maître Holkar à propos de l'achat d'un hôtel. Le voyant regarde ses visiteurs pendant quelques secondes et dit :
- Vous allez avoir une très grande chance le 25 juin prochain.
L'homme et la femme sourient et déclarent que c'est précisément ce jour-là qu'ils doivent signer le contrat d'achat... Quelques semaines passent et, le soir du 25 juin, maître Holkar reçoit un coup de téléphone d'une femme :
- Monsieur, je suis cette dame qui est venue vous voir avec mon mari au sujet d'un hôtel... Je vous téléphone pour vous dire que vous êtes un sinistre charlatan... Vous nous avez annoncé une grande chance pour le 25 juin, c'est-à-dire aujourd'hui. Eh bien, tout à l'heure, monsieur, mon mari a eu un grave accident de voiture... C'est tout ce que j'ai à vous dire...
Et elle raccroche. Maitre Holkar est à la fois navré d'apprendre cette nouvelle et stupéfait car, lorsque ces visiteurs sont venus le consulter,
il a " vu " sur eux la chance, une chance extraordinaire pour la date du 25 juin...Or, le lendemain soir, il reçoit un nouveau coup de téléphone de la même dame qui, cette fois, pleure :
- Oh ! Maître Holkar, pardon ! Pardon pour ce que je vous ai dit hier...
Vous aviez raison... Avez vous lu les journaux du soir ?- Non Madame.
Il n'y a pas eu de survivant... Or cet avion, si mon mari n'avait pas eu son accident hier, nous devions le prendre... Le 25 juin a donc été finalement un jour de chance extraordinaire pour nous, ainsi que vous l'aviez vu...- Eh bien, l'avion Paris-Copenhague s'est écrasé cet après-midi...
Extrait et adaptation de " Histoire Magiques de l'Histoire de France " de Guy Breton et Louis Pauwels
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