• Le fantôme de Terre-Neuve

    Nous sommes au mois de mars 1882, dans l'Atlantique Nord. Le cargo anglais Swallow, commandé par le capitaine Blackman, navigue aux environ de Terre-Neuve.
    Il est 8 heure du matin. Le second, Robert Bruce fait le point et interpelle le capitaine Blackman la travers la cloison de sa cabine.

    N'obtenant pas de réponse, il pénètre dans la cabine et s'arrête stupéfait.
    Derrière la table où se tient généralement le capitaine  Blackman, un homme inconnu est assis, qui le regarde avec une sorte de ferveur.

    Lorsqu'il le questionne, l'inconnu garde le silence, le sourire aux lèvres.
    Le second monte sur le pont et va trouver le capitaine qui pense à un passager clandestin.
    Les deux hommes redescendent et pénètrent dans la cabine. Elle est vide. Le capitaine pense à une mauvaise farce. Il se penche soudainement sur la table.
    Sur l'ardoise qu'il utilise pour faire ses calculs, une phrase est écrite :
    Gouvernez nord-ouest !

    Qui a écrit cette phrase ? L'inconnu ? Ou est-il ? Le capitaine donne l'ordre de visiter minutieusement le bateau. Pendant deux heures, les marins fouillent le Swallow du haut en bas sans trouver la moindre trace de l'inconnu rencontré par Robert Bruce.

    Le capitaine se fâche et demande à tout l'équipage de recopier la phrase mystérieuse afin de démasquer le coupable.  L'écriture qui figure sur l'ardoise ne correspond à celle d'aucun des membres de l'équipage.

    Le capitaine Blackman est cette fois très impressionné. Comme tous les marins de cette époque. Il est superstitieux. Après avoir réfléchi un instant, il demande à son second de mettre le cap sur le nord-ouest ! Et le cargo change de route.

    Les heures passent. De temps en temps, le capitaine, sans rien dire, prend sa lorgnette et examine la mer. Que s'attend-il à trouver ? Il l'ignore ; mais il a l'intuition que ce changement de cap ne sera pas inutile.

    Et vers 4 heures de l'après-midi, un marin aperçoit quelque chose. On approche.
    C'est un navire anglais pris dans les glaces. On distingue des hommes qui agitent les bras.
    Le capitaine fait mettre les chaloupes à la mer et l'on ramène à bord du Swallow tout l'équipage en perdition.

     

    Le fantôme de Terre-Neuve

     

    - Nous venons de Québec, disent-ils, et nous allions à Liverpool quand notre bateau a été immobilisé par les glaces. Il y a une semaine de cela et notre situation devenait désespérée...
    Heureusement que vous êtes venus nous sauver !...

    Les hommes montent toujours, enjambant le bastingage, et vont se faire servir un bol de vin chaud. Soudain, Robert Bruce a l'impression que son cœur s'arrête de battre.
    L'homme qui, là, devant lui, se hisse en ce moment à bord du Swallow, cet homme qui se trouvait dans la cabine du capitaine quelques heures plus tôt...

    Un instant, leur regard se croisent et Robert Bruce a l'impression que l'autre parait troublé.
    Il le suit, le regarde boire son verre de vin chaud, puis s'approche et engage la conversation :

    - Je me nomme Robert Bruce, je suis second à nord de ce bateau.. Dites donc, c'est une chance que nous soyons passés dans les parages...

    - Oui, dit l'autre... Mais je savais que nous serions sauvés...

    - Comment le saviez vous ?

    - Ce matin, je dormais et j'ai fait un curieux rêve... J'ai rêvé que j'étais à bord d'un cargo anglais comme le vôtre et que je rencontrais un homme... Il vous ressemblait d'ailleurs, c'est curieux... J'étais dans une cabine, assis devant une table. Et puis, l'homme est parti.
    Alors j'ai pris une croie et j'ai écrit un message sur une ardoise... Je me souviens, j'ai écrit :
    Gouvernez nord-ouest !... Ensuite, je me suis réveillé et j'ai dit aux copains : " Aujourd'hui, on sera sauvé ! " ... Je leur ai raconté mon rêve et ils ont rigolé. Mais quand ils vous ont vus arriver, à quatre heure, ils étaient un peu épatés... Moi aussi, d'ailleurs...

    Le second l'emmène dans la cabine et lui montre l'ardoise. Le marin voit le message écrit à la craie et blêmit :

    - Mais c'est mon message... Ce n'est pas possible !

    - Si. Vous êtes venu ici ce matin, vers huit heures, écrire ces mots. Je vous ai vu... Puis vous avez disparu. Or, c'est à cause de ce message que nous avons changé de route, et c'est grâce à lui que nous vous avons sauvés...

    Adapté de " Histoires magiques de l'histoire de France " de Louis Pauwels et Guy Breton

     


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    1. Rapporter la peau du lion de Némée à Eurysthée

     

    Le lion serait le fils d’Orthos et de la Chimère. Une tradition minoritaire lui attribue pour père Typhon, sans que la mère ne soit précisée ; une autre encore mentionne Séléné, déesse de la lune, comme sa mère. Élevé par Héra, il fait régner la terreur dans la région de Némée, en Argolide. Il présente la particularité d’avoir une peau impénétrable.
    Un soir, Héraclès surprend le lion sur le versant d’une colline, après le repas de la bête. Dissimulé, il tire sur elle à coup de flèche. Mais il s’aperçoit rapidement que le monstre est invulnérable. Ses flèches, offertes pourtant par Apollon, rebondissent sur son cuir. Le lion charge, Héraclès évite l’assaut. Il combat armé seulement de sa massue en bois d’olivier. Il en frappe le lion, puis l’étouffe, brisant sa massue dans la mêlée.
    Il l’écorche en utilisant les propres griffes du monstre pour entamer la peau coriace. Il nettoie la peau (que ni le feu, ni le fer ne peut entamer) et s’en revêt. Zeus met le lion dans le firmament, au nombre des constellations.

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    2. Tuer l'hydre de Lerne dont les têtes tranchées repoussaient sans cesse.

     

    Hydre de Lerne, créature monstrueuse vivant dans les marais de Lerne, dans le Péloponnèse est née de l’union des monstres Typhon et Échidna. Possédant une haleine exhalant un poison mortel, elle terrorise les habitants de la région d'Argos et décime leurs troupeaux. Il était d'une grosseur démesurée, et avait cent têtes, parmi lesquelles celle du milieu était immortelle. L'Hydre habitait dans un marais non loin de Lerne. Tout le pays avait à souffrir de ses ravages. 

    Sur les conseils d'Athéna, il força l'Hydre à sortir en lui lançant des flèches enflammées puis, retenant son souffle à cause de l'odeur pestilentielle et mortelle qui se dégageait, il s'empara d'elle. Mais le monstre s'enroula autour de ses pieds pour essayer de le faire tomber. C'est en vain qu'avec sa massue il lui assénait des coups sur la tête: à peine en avait-il écrasé une que deux ou trois autres repoussaient à leur place. Un crabe géant, envoyé par Héra, sorti de la mer pour venir en aide à l'Hydre. Il piqua Hercule au talon qui furieux l'écrasa et avec l'aide d'Iolas et d'Athéna, il cautérisa les plaies de l'Hydre avec des tisons et parvint à arrêter la croissance continuelle des têtes.

    Alors Héraclès décapita la tête immortelle, dont une partie était en or, et l'enterra toute vivante, alors qu'elle lançait encore des sifflements terribles, sous un lourd rocher au bord de la route qui va de Lerne à Elaeos. Il arracha les entrailles du cadavre et trempa ses flèches dans son venin, et depuis lors, la moindre blessure de l'une d'elles devenait irrémédiablement mortelle. Pour récompenser le crabe (cancer) de ses services, Héra le mit au nombre des douze Signes de Zodiaque.

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    3. Capturer la Biche de Cérynie

     

    La force n'étant pas la bonne solution pour humilier Hercule, Eurysthée décide de lui confier un travail qui demande rapidité et dextérité : capturer la Biche de Cérynie appartenant à l'attelage de la chasseresse Artémis. Autant dire que l'animal sacré ne devait pas être blessé et encore moins tuée.

    Hercule poursuivit l'animal toute une année sans l'atteindre. Il décide de le vaincre à l’usure. Il s’arme de patience poursuivant sans relâche le véloce animal, le traquant jour et nuit ; la biche entraîne son chasseur toujours plus au nord.La biche finit cependant par s'épuiser, et se réfugia sur le mont Artémision. Elle voulut traverser le Ladon, quand Hercule lui décocha une flèche entre l'os et le tendon de la patte en prenant soin de choisir une flèche non empoisonnée par le sang de l'hydre. La biche fût immobilisée sans qu'une goutte de sang ne fut versée. Il chargea l'animal sur ses épaules et traversa l'Arcadie pour se rendre chez Eurysthée.

    Tandis qu’il se hâte à ramener la biche à Eurysthée, le héros se retrouve nez à nez avec les deux plus grands chasseurs de l’Olympe, les jumeaux Artémis et Apollon. Ils exigent purement et simplement que leur sois restitué l’animal sacré mais Héraclès leur explique qu’il est en mission pour le roi de Mycènes… Au final, il promet de libérer la biche seulement après avoir prouvé son succès devant la Cour. Artémis accepta le marché et le héros put enfin achever son troisième travail.

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    4. Ramener vivant le sanglier d'Erymanthe

     

     Le Sanglier d'Erymanthe était une bête sauvage aux proportions gigantesques qui vivait sur les pentes du mont Erymanthe ou dans les fourrés du mont Lampéia en Arcadie qui ravage le royaume de Psophis et terrifie ses habitants. La tâche d'Hercule était de le prendre vivant et de le ramener à Mycènes.

    La créature sanguinaire qui ravage tout sur son passage terrorise la population de cette lointaine contrée et rend infernale la vie dans le royaume de Psophis.
    Hercule la traque durant de long mois, sans relâche, avant de trouver sa tanière.

    Un matin d'hiver, la neige se mit à tomber recouvrant le mont. Hercule repéra aisément les traces du sanglier dans la neige et se mit à le poursuivre. A la fin de la journée, comme Hercule l'espérait, le sanglier s'engagea sur un sentier qu'il avait modifié débouchant sur un petit ravin. Le sanglier ne pouvait plus lui échapper. La bête tomba dans le ravin mais sa chute fut amortie par la neige. Il fut juste assommé. Hercule n'eut plus qu'à ficeler les pattes de l'animal et à le hisser sur son dos afin de l'amener à son cousin Eurysthée.

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    5. Nettoyer les écuries d'Augias

     

    Eurysthée décida de froisser l’amour-propre d’Hercule en lui assignant une mission aussi laborieuse que dégradante : nettoyer les écuries d’Augias. Augias, le roi d'Elide, possédait un grand troupeau mais il négligeait ses animaux. Depuis plus de trente ans, il n'avait pas fait nettoyer ses écuries. Rebutés par les immondices s'y étant accumulés, même les esclaves refusaient d'y pénétrer.
    L'odeur pestilentielle des écuries arrivait même aux frontières avec la Grèce.

    Confiant en sa force, Héraclès demande à être reçu par Augias et lui propose le marché suivant : il se charge d’extraire tout le purin des écuries en une seule journée  en échange d’un dixième du formidable troupeau. Augias accède à la demande du héros et il ne lui donne sa parole d’honneur que parce qu’il est certain de l’échec de l’entreprise. Sur place, Héraclès constate le degré extrême de saleté ; jamais il n’avait vu autant d’immondices dans un même lieu et le nettoyage allait nécessiter sans aucun doute une immense quantité d’eau. Ainsi lui vient l’idée toute simple de détourner les deux fleuves de la région.  Sans perdre un instant, et avec la délicatesse qui le caractérise, il prend sa massue et crée deux brèches dans un des murs de l’écurie après avoir mis les animaux à l’abri. Il se lance ensuite sur les bords des deux rivières et il creuse deux tranchées en directions des étables ; avec sa force titanesque il jette dans les eaux des fleuves les plus lourdes pierres qu’il rencontre et bloque ainsi leur cours naturel. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, l’Alphée et le Pénée s’écoulent dans les canaux tracés par Héraclès et se précipitent vers les écuries, les décrassant, les nettoyant, les purifiant. Les eaux charrièrent tout le fumier accumulé depuis des années et emportèrent avec elles l’énorme couche d’excréments qui étouffaient les terres fertiles d’Elide. Héraclès contemple fièrement le résultat de sa grande lessive et, voyant s’éloigner vers la côte les flots infâmes, il répare les dommages qu’il a causé. En une seule journée le héros réussit à rendre aux étables royales leur aspect originel ; en deux temps trois mouvements il colmate les brèches de l’écurie et rend aux deux fleuves leur lit d’origine.

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    6. Tuer les oiseaux du lac Stymphale

     

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    La surface du lac de Stymphale, situé au centre de l'Arcadie, était devenue depuis bien longtemps le domaine d'oiseaux cruels. Ces oiseaux étaient les enfants de Mars, le dieu de la guerre. Leur bec, leurs serres et leurs ailes étaient en airain, leur taille monstrueuse et la légende voulait qu'ils se nourrissent de chair humaine.
    Eurysthée ordonna à Hercule de se rendre au lac de Stymphale et de l'en débarrasser des tous ces maudits oiseaux.

    Héraclès quitte Mycènes et s'élance vers le centre du Péloponnèse pour atteindre l'Arcadie. Tout au long de son trajet il constate les terribles dommages que provoquent les attaques incessantes des rapaces.  Les gens qu'il rencontre le guident sur les traces des volatiles et parvient finalement aux bords du lac Stymphale.  D'horribles cris perçants permettent au héros de localiser leur refuge : une épaisse forêt située à l'autre extrémité du marais.

    En arrivant près du marais entouré d'épaisses forets, Héraclès comprit qu'il lui serait impossible de chasser les oiseaux avec ses flèches car ces espaces marécageux n'étaient ni assez fermes pour supporter le poids d'un homme ni assez liquides pour qu'on put utiliser une barque.

    C'est alors qu'Athéna apparut et lui remit une paire de grelots (ou une crécelle) de bronze, fabriquées spécialement par Héphaïstos. S'étant mis sur un éperon du mont Cyllène, qui domine les marais, Héraclès fit tourner sa crécelle, et déclencha un tel vacarme que les oiseaux, effrayés, s'élevèrent dans le ciel par bandes, en un vol immense. Héraclès profite de ce moment pour s'armer de son arc et tirer une centaine de flèches à la seconde ; les oiseaux tombent un par un sous les coups rageurs du héros, les corps s'abattent au sol, s'écrasent sur les arbres...jusqu'au dernier. Le silence envahit de nouveau la contrée jonchée de morceaux d'airain et de bronze ; Héraclès avait exterminé les oiseaux du lac Stymphale avec l'aide de celle qui le soutiendrait toujours dans les moments difficiles, la déesse Athéna.

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    7. Dompter le taureau crétois de Minos

     

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     Poséidon avait rendu furieux un magnifique taureau blanc, offert à Minos pour qu’il prouve sa légitimité royale sur l’île, mais que le roi de Crète avait ensuite refusé de  sacrifier  au dieu de la mer. Le taureau dévastait les récoltes de l’île et menaçait les habitants de famine. Déchaîné par une folie destructrice, l'animal ravage les vignobles, dévaste les campagnes, fonce à travers les forêts, transperce le cœur des cités, et assaille les habitants de la Crète.

    Eurysthée s'inquiétant de la popularité grandissante d'Hercule, eu vent de cette histoire. Le roi de Mycènes et de Tirynthe lança donc au héros le défi de capturer l'effrayant taureau de Crète.

    En débarquant à Cnossos, Hercule vit les gens quitter le port à la hâte et dans le plus grand désordre. Il se mit à courir et au détour d'un chemin, il vit le monstre furieux en train de saccager un champ. Notre héros poursuit l’animal enragé, cavalant à toute vitesse tant pour s’agripper à l’énorme cou du monstre que pour éviter un mauvais coup de corne. Une fois encore, la ténacité du héros va être récompensée : profitant d'un moment de répit durant lequel le taureau broute tranquillement l’herbe verte de la plaine, Héraclès grimpe sur un arbre et se jette sur le dos de l’animal. Surprise et apeurée, la bête se met à bondir sur place avant d’entamer une course folle; le héros s’accroche désespérément aux gigantesques cornes de la bête qui agite sa tête avec rage. Après avoir traversé l’île d’est en ouest et d’ouest en est pendant plusieurs jours, l’animal s'immobilise et se soumet enfin à son obstiné cavalier ; Héraclès, épuisé par son rodéo et à la grande stupeur de Poséidon, a finalement réussi à dompter le taureau révolté et, profitant de la docilité de sa divine monture, il traverse la mer Égée sur son dos pour regagner Mycènes.

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    8. Capturer les juments mangeuses d'hommes de Diomède 

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     Eurysthée ordonne à Héraclès de se rendre en Thrace afin de subtiliser les quatre juments carnivores de Diomède, le fils du dieu Arès. Diomède était cruel, comme son père : il donnait à manger à ses juments tous les naufragés qui accostaient à Thrace.

    Hercule, accompagné de quelques volontaires, débarqua en Thrace puis se dirigea vers les écuries de Diomède.

    Hercule assomma le personnel et s'empara des juments de Diomède. Il s'apprêtait à embarquer lorsque Diomède s’aperçut du vol. 

    Il lança les Bistone à sa poursuite. Hercule les battit puis il captura Diomède. Il le donna à manger aux juments, et Diomède subit le même sort que tous les pauvres naufragés qui s'étaient échoués à Thrace.

    Hercule les ramena à Eurysthée qui les relâcha, n'étant plus sauvages après avoir dévoré leur maître.

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    9. Rapporter la ceinture d'Hyppolyte, fille d'Arès et reine des Amazones

     

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    Pour le neuvième de ses travaux, Eurysthée demanda à Hercule d'aller chercher, pour en faire cadeau à sa fille Admète, une ceinture unique et magnifique que possédait la reine des Amazones.

    Parvenu à l'embouchure du fleuve Thermondon, Héraclès jette l'ancre : il reçoit alors la visite de la reine des Amazones, Hippolyte, qui émerveillée par la beauté d'Héraclès, lui donne bien volontiers la ceinture. Mais Héra, qui prenant l'apparence d'une Amazone, fait courir le bruit parmi les femmes qu'Héraclès veut enlever la reine : toutes les Amazones lancent donc une attaque contre le navire d'Héraclès. Le héros, croyant qu'Hippolyte l'avait trahi, il la tue, lui retire sa ceinture, puis met en déroute l'armée des Amazones.

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    10. Vaincre le géant aux trois corps Géryon, et voler son troupeau de bœufs.

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    Hercule avait maintenant pour mission de ramener le troupeau de bœuf de Géryon, être qui possédait trois têtes et trois corps et qui passait pour être l'homme le plus fort du monde.

     Géryon vivait seul, entouré de mille bœufs roux. Pour garder cet immense troupeau, il possédait deux animaux tout aussi difformes et effrayants que lui : Orthros, un chien à deux têtes, et Eurythion, un dragon à sept têtes. Eurysthée avait décidé d'offrir en sacrifice à Junon les bœufs de Géryon et il ordonna à Hercule de les lui ramener.

    Hercule s'élança donc en solitaire sur la Méditerranée afin d'atteindre au plus vite ces lointaines contrées.

    Quand Hercule atteignit enfin le bout de la Méditerranée, là où Atlas soutient la voûte céleste , il repassa sur le continent européen par l'intermédiaire d'une petite bande de terre qui relie encore le sud de l'Espagne et l'Afrique du nord : il décida de laisser une trace de sa venue dans ces contrées. Il écrasa alors ses deux énormes poings au sol ce qui ouvrit en deux l'écorce terrestre avec une secousse, comparable à un séisme et forma ainsi deux colonnes rocheuses appelées depuis "les colonnes d'Hercule"(Ceuta et Gibraltar). Mais en séparant l'Europe de l'Afrique, Hercule a involontairement ouvert ce qu'on appelle aujourd'hui le détroit de Gibraltar, en effet, la Méditerranée, jadis immense lac d'Europe, s'engouffre rapidement entre les deux colonnes et se convertit alors en mer ouverte sur l'océan Atlantique.

     Des aboiements effrayants l'accueillirent à son arrivée sur le domaine de Géryon. Un molosse à deux têtes se jeta sur lui, en ouvrant ses gueules bavantes armées de crocs puissants. Hercule abattit la première d'un coup de massue et transperça la seconde d'un coup de glaive. Le chien monstrueux s'affaissa, sans vie. Le bruit alerta Géryon, le géant à trois têtes, qui vint menacer Hercule. Il appela Eurythion à son secours. Hercule sortit ses flèches empoissonnées et tira. Il atteignit six des sept têtes du bouvier. Il pulvérisa la dernière d'un coup de massue. Vint ensuite un corps à corps terrifiant entre le Géryon et Hercule qui terrassa le géant de trois flèches plantées au milieu des trois fronts.

    Il ne restait plus au héros qu'à ramener les bœufs à leur nouveau propriétaire Eurysthée.

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    11. Rapporter les pommes d'or du jardin des Hespérides

     

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    Hercule n'avait plus que deux travaux à effectuer. Eurysthée qui ne désespérait pas de se débarrasser de son cousin, crut enfin trouver le moyen de lui confier une mission irréalisable. Il lui ordonna alors de dérober les pommes d'or du jardin des Hespérides. Ces fruits étaient sacrés : c'est Gaïa qui les offrit à Héra quand elle épousa Jupiter. Ils furent placés dans un jardin dont nul ne connaissait l'emplacement exact.

    Ces précieuses pommes étaient souvent dérobées par les filles d'Atlas. Héra en confia donc la garde à un monstre immortel à cent têtes, ainsi qu'à trois nymphes des Hespérides.  Avant de se mettre en route pour ce nouvel exploit, Héraclès se renseigna sur la destination qu'il devait prendre. Bien que Néréelui ait indiqué le chemin qui menait au pays des Hespérides, il traversa toutes sortes de péripéties avant d'y arriver. L'une d'entre elles le vit se battre avec le géant Antée

    Durant ce même voyage, parmi diverses pérégrinations, il libéra Prométhée, l'auteur de l'humanité que Zeus avait condamné à rester enchaîné sur les sommets du Caucase, car il avait donné le feu aux hommes, présent qui était réservé aux dieux. Même les pommes des Hespérides, mais de demander à Atlas de lui accorder cette grâce.

    Le géant Atlas, portait Ouranos (le ciel) sur ses épaules. Le héros lui proposa de le soulager un peu du poids d'Ouranos s'il consentait à aller lui prendre trois pommes dans le jardin des Hespérides. Atlas déroba les trois pommes, mais il déclara ensuite qu'il ne voulait pas reprendre Ouranos sur ses épaules et qu'il irait donc lui-même apporter les fruits précieux à Eurysthée. Le demi-dieu fit alors une fois de plus preuve de ruse et demanda à Atlas de tenir un court instant la voûte céleste afin qu'il puisse mettre sur ses épaules un coussin étant donné qu'il n'était pas habitué à un tel poids. Atlas, sans se douter de rien, reprit Ouranos, tandis qu'Héraclès s'emparait des pommes que le géant avait posées sur le sol et s'enfuyait aussi vite que possible. 

    Eurysthée fit donc l'acquisition de pommes en or, mais il ne savait quoi en faire. Il les offrit donc à Athéna qui les ramena dans leur pays d'origine, car elles ne devaient se trouver nulle part ailleurs que dans le jardin divin. 

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      Les 12 travaux d'Hercule

     

    12. Descendre aux Enfers et enchaîner Cerbère, le chien aux trois têtes puis le présenter à Eurysthée pour témoigner de son succès

    La dernière et la plus périlleuse mission d’Héraclès, l’obligea à redescendre dans le royaume des ombres, d’où jamais aucun mortel n’était revenu : le monstre Cerbère, énorme chien tricéphale à queue de dragon dont l’échine était hérissée de serpents, laissait entrer les vivants moyennant un gâteau de miel, mais empêchait les morts de sortir, gardant la rive du Styx opposée à celle où s’amarrait la barque de Charon.

    A tâtons, Héraclès s'enfonce dans la terre avec cette étrange impression d'être observé ; malgré cela, il poursuit son chemin sans broncher.
    Il débouche alors sur une région désolée, sans aucune forme de vie, où des eaux froides et stagnantes, des fleuves sans courant accentuent cette impression de néant : il y a là le Styx, l'Achéron ou encore le Pyriphlégéton et le Cocyte dont les noms seuls suffisent à glacer le sang des mortels.

    Le héros aperçoit bientôt, revenant de l'autre rive, une barque délabrée conduite par un vieil homme à l'aspect sinistre : c'est Charon, le passeur qui est chargé de faire traverser les âmes des défunts. Quand Héraclès se présente devant le vieux nautonier ce dernier est épouvanté de voir tant de vie dans ce corps et tant de détermination dans ce regard.

    Le prince des Ténèbres n'est pas très accueillant et quand le héros se présente et lui expose son dessein d'enlever Cerbère, il lui impose une série de conditions : d'abord, il ne devra utiliser ni arme de fer ni bouclier, ensuite il devra vaincre à mains nues le monstre sans jamais le tuer ni lui faire couler une seule goutte de sang.

    Bien décidé de clore ce douzième travail par une victoire, Héraclès promet de ne faire aucun mal au molosse quitte à risquer sa vie pour cela. Hadès lui indique alors qu'il trouvera l'animal près des portes de l'Achéron ; sur ces mots, le héros se lance à la recherche de Cerbère et bien vite, il retrouve les traces du monstre et il n'a qu'à suivre les empreintes laissées dans le sol couvert de cendres et de boue. Quand il aperçoit enfin la bête, le spectacle qui s'offre à lui est monstrueux : le chien possède trois énormes têtes et son poil est hérissé de serpents... mais il en faut plus pour effrayer Héraclès qui se précipite en hurlant sur l'une des terrifiantes gueules du monstre. Vêtu de son invincible peau de lion, le héros peut sans trop de crainte affronter l'animal au corps à corps ; bien que la fourrure de serpents tente de le mordre à plusieurs reprises, Héraclès s'agrippe au cou de la tête centrale et il commence à serrer jusqu'à ce que la bête gémissante et suppliante reconnaisse en lui son nouveau maître. Après avoir domestiqué Cerbère, le héros lui attache une laisse et entame le chemin du retour à la surface en traînant derrière lui la bête craintive et obéissante.

    Hercule s'introduit dans Mycènes avec le monstre et il poursuit jusqu'au palais royal effrayant toute la population : c'est l'occasion rêvée pour terroriser une dernière fois le malheureux Eurysthée qui, à la vue de Cerbère, court une nouvelle fois se jeter au fond de sa jarre et ordonne à Héraclès de ramener le chien aux Enfers et de quitter les lieux pour toujours. Ainsi, bien loin de déplorer une nouvelle fois l'inutilité de ses travaux, Héraclès restitue le gardien de l'Hadès avec toute la joie d'un prisonnier qui retrouve sa liberté après douze années d'expiation. Son repos, aussi bref qu'il soit, lui sera bien mérité...

     

    Ainsi se terminent les douze travaux d'Hercule !

     

     

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    Quand l'homme échappe à la pesanteur

    Le 16 décembre 1868, trois membres de la London Society sont les témoins d'un incident vraiment hors du commun : ce jour là, le vicomte Adare, le duc de Crawford et le capitaine Wynne voient le célèbre médium D.D. Home s'élever dans les airs, sortir par une fenêtre en flottant et revenir dans l'appartement par une autre. Le tout à 24 m du sol...

    D.D. Home était alors célèbre pour ses exercices de lévitation, qu'il pratiquait sur sa propre personne ou sur des objets aussi lourds qu'un piano à queue. Attestée par trois témoins prestigieux, sa performance de 1868 alimente encore de nombreuses polémiques.
    Il n'est pourtant pas le seul à posséder cette faculté de " voler " en défiant les lois de la pesanteur.

    Quand l'homme échappe à la pesanteur

    Saint Joseph de Capertino (1603 - 1663) avait lui aussi, la faculté de s'élever dans les airs chaque fois qu'il éprouvait une forte émotion. D'une nature très sensible, il a renouvelé ce phénomène plusieurs fois au cours de sa vie, devant de nombreux témoins. C'était un simple paysan italien, qui avait passé sa jeunesse à essayer d'atteindre l'extase religieuse en se flagellant, en se privant de nourriture et en s'imposant le port des cilices. Il deviendra franciscain à l'âge de 22 ans et ne cessera dès lors de faire preuve d'une grande piété.

      Il posait néanmoins quelques problèmes à ses supérieurs. On raconte qu'au cours d'une messe dominicale, il s'était si bien élevé au-dessus des cierges de l'autel que ceux-ci l'avaient grièvement brûlé. Il finir d'ailleurs par être exclu des offices religieux...
    Malgré tout, l'histoire de ses lévitations spectaculaires devait se répandre dans toute l'Italie.
    Un chirurgien, deux cardinaux et le pape Urbain VIII en personne devaient en être témoins.
    Une anecdote parmi d'autres : alors qu'il arpentait le cloître de son monastère en compagnie d'un bénédictin, le frère Joseph s'éleva brutalement au-dessus du sol et vint se percer sur un olivier, d'où il fallut le tirer avec une échelle !

     

    Quand l'homme échappe à la pesanteur

     

     Thérèse d'Avila, la sainte morte en 1582, a été elle aussi sujette à des phénomènes de lévitation.
    Elle a décrit ses " élévations " peu banales : Quand j'émets quelque résistance, il me semble qu'une force me soulève, par-dessous. Je dois avouer que cela m'a tout d'abord causé une grande frayeur : bien que le corps soit ainsi soulevé et que les esprits le fassent redescendre de lui-même avec beaucoup de douceur, si l'on oppose pas de résistance, on en reste toujours conscient.
    Du moins, je l'étais toujours assez pour me voir soulevée. Lorsque c'était terminé, je dois dire que souvent, j'ai eu l'impression que mon corps était très léger, comme s'il n'avait plus eu de poids. Si bien que, parfois, je n'étais pas sûre que mes pieds étaient bien posés sur le sol. "

    Les périodes de lévitations de Thérèse d'Avila étaient si violentes qu'elle demandait à son entourage de la retenir  lorsqu'elle sentait arriver une nouvelle  " attaque ".
    Souvent, elle n'avait même pas le temps de les prévoir : elle passait brutalement en état d'apesanteur et quittait le sol...

    Quand l'homme échappe à la pesanteur

    Au XIXe siècle, le phénomène de lévitation déserte le milieu religieux pour atteindre les cercles spirites. Le plus célèbre des adeptes de la lévitation est, à cette époque, D.D. Home.
    Né en Ecosse et élevé en Amérique, cet enfant chétif et bohème commence sa carrière de voyant à l'âge de 13 ans, quand il a la vision soudaine d'un ami mort depuis trois jours sans qu'il ait pu le savoir. Les lévitations commencent dès qu'il a 19 ans.

    En 1852, Ward Cheney, un riche propriétaire d'une manufacture de soie, organise une séance de spiritisme chez lui, dans le Connecticut. D.D. Home est là, prêt à faire intervenir les ingrédients nécessaires à toutes séance de ce type : tables tournantes, esprits frappeurs, trompette flottantes et lumières mystérieuses.

    Un fait imprévu va, du jour au lendemain, rendre le voyant célèbre : il se met à flotter dans l'air, jusqu'à ce que sa tête touche le plafond. Un des invités est un homme réputé pour son scepticisme. C'est F.L. Burr, le fameux journaliste du Hartford Time.
    Il écrira par la suite : " Soudain, sans que l'assemblée s'y attende, Home s'éleva.
    A ce moment, je tenais sa main et je sentais que ses pieds se trouvaient à une trentaine de centimètres du sol. Il était agité, de la tête au pieds, de palpitations et semblait victime de sentiments contrariés, qui allaient successivement de la peur à la joie.  Il fut plusieurs fois soulevé du sol. A la troisième fois, il parvint au plafond de la pièce, qu'il toucha doucement de ses mains et de ses pieds. "

    Quand l'homme échappe à la pesanteur

    Pour Home, c'est le début de la gloire. Partout où il allait, il se passait d'étranges phénomènes. Le vent hurlait dans les pièces closes. Des fleurs fraiches tombaient du plafond. Des portes s'ouvraient et se fermaient. Des globes de feu zigzaguaient près de lui. Et il entrait en lévitation...

    Le duc de Crawford a raconté, peu après la fameuse expérience où Home est sorti par une fenêtre pour revenir par une autre : " J'étais assis avec D.D. Home et Lord Adare, qu'accompagnait un de ses cousins, le capitaine Wynne. Pendant que nous étions assis, D.D. Home entra en transe et fut entrainé par la fenêtre de la pièce voisine pour retourner près de nous par la fenêtre de la pièce dans laquelle nous étions assis. Il y avait près de deux mètres et pas la moindre prise pour prendre appui entre les deux. De même, il n'y avait guère plus de 30 cm devant chaque fenêtre.

    Quand l'homme échappe à la pesanteur

    " Nous entendîmes la fenêtre de la pièce s'ouvrir et, tout de suite après, D.D. Home flotter devant notre fenêtre. La lune éclairait la pièce. Je tournais le dos à la lumière et je vis, sur le mur, l'ombre du rebord de la fenêtre : les pieds de D.D. Home étaient à 15 cm au-dessus !

    " Il resta dans cette position pendant quelques secondes, conclut le duc de Crowford, puis il souleva la fenêtre, plana dans la pièce, les mains en avant, et s'assis tranquillement. "

    Bien entendu, un tel témoignage a été violement contesté par différents sceptiques.
    Pour eux, D.D. Home a triché : selon plusieurs rapports, il est certain que, quelques jours auparavant, Home avait minutieusement inspecté les lieux et - pourquoi pas ? - pris des repères pour sa célèbre exhibition. Un détail important doit également être pris en compte dans les témoignages : avant de se livrer à une lévitation, D.D. Home avait l'habitude d'annoncer qu'il allait s'élever. Il le répétait avec insistance.

    S'agissait-il, alors, d'hallucination collectives produite par une sorte de transe hypnotique provoquée ? Certains ont pu l'affirmer, sans parvenir à entamer le crédit du célèbre spirite, qui comptera le célèbre Napoléon III, John Ruskin et Bulwer Lytton au nombre de ses témoins.

    Un fait troublant : Home détestait créer une atmosphère particulière au cours de ses expériences. Il préférait la lumière normale et encourageait les participants à ces séances à se comporter et à parler normalement. Plusieurs fois, il lui est arrivé d'entrer en lévitation à son insu : mis devant l'évidence, il en était le premier surpris.

    Quand l'homme échappe à la pesanteur

    Bien entendu, un certain nombre de charlatans se sont emparés de la lévitation pour monter de véritables spectacle : ils font entrer en transe un de leur assistants et finissent par le maintenir en équilibre au bout de deux épées. Quand ils retirent les épées, le sujet semble "accroché " dans les airs, sans aucun support apparent. On peut supposer qu'il existe une sorte de mécanisme invisible pour maintenir en l'air celui qui simule une lévitation.

    Pour les spirites, ce phénomène d'abolition de la gravité est incontestable : il serait dû à la force collective de plusieurs esprits, Home a décrit ainsi une de ses lévitations :
    " Je ne me sens pas décoller, mais, pourtant, je n'ai pas peur. Si j'étais tombé du plafond de certaines pièces où je me serais certainement blessé grièvement. Mais, en général, je suis soulevé perpendiculairement. Mes bras deviennent rigides et sont tirés au-dessus de ma tête, comme si je m'accrochais à la force mystérieuse qui, lentement, me tire vers le haut. "

    Peut-on vraiment échapper aux lois de Newton sur la gravité ? Plusieurs témoignages montrent que oui, dans certaines conditions. Alexandra Davis-Neel, dans son ouvrage
    Mystère et magie au Tibet, a raconté qu'elle avait rencontré un homme nu et retenu par des chaînes dans la région du Tibet où elle a passé quatorze années de sa vie. Le compagnon de cet homme lui avait expliqué que l'entrainement mystique avait donné tant de légèreté à son corps qu'il fallait le " lester " pour qu'il ne s'envole pas. C'est dire que, dans certains cas, la pesanteur peut ne pas être aussi universelle qu'on le prétend généralement.

    Au sujet de D.D. Home, un chercheur de la réputation de Sir William Crookes a pu déclarer :
    " Les phénomènes que je suis prêt à certifier sont si extraordinaires et si directement contraires aux articles les plus fondamentaux de la croyance scientifique que, même à présent, au souvenir de ce que j'ai vu, , un conflit subsiste dans mon esprit entre la " raison " qui décrète ces choses impossibles et la conscience et les sens qui ne sont pas de faux témoins. "

    Si la lévitation existe bien, on connaît aussi des méthodes de méditations transcendantale qui se proposent d'y recourir régulièrement et à volonté...

    Quand l'homme échappe à la pesanteur

    Il existe une série de photographies spectaculaires qui montrent les étapes successives de la lévitation de Lubbayah Pullivar, un yogi indien. Sont-elles authentiques ? Quelle valeur accorder aux témoignages qui accompagnent cette impressionnante collection de clichés ?

                                                                            Extrait de " Inexpliqué " 1981

     


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