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    Ceux qui photographient des fantômes

     

    Les photographies spirites ont déclenché, depuis une centaine d'années, pas mal de polémiques. Même parmi ceux qui croient au paranormal et s’efforcent de l'étudier avec toute la rigueur scientifique possible.
    Un cliché ordinaire, pris souvent par un amateur et voilà qu’apparaît un personnage supplémentaire sur le tirage. Le plus souvent, c'est une silhouette à peine reconnaissable, parfois un visage flou... Il arrive que l'on puisse reconnaître dans cet intrus le visage d'un disparu mais dont la présence sur cette photographie ne fait aucun doute.
    Fraude...trucage ? Cela arrive. Mais les techniques modernes sont telles qu'on parvient à déceler aisément la supercherie. Or dans un certain nombre de cas, celle-ci est impossible.
    Les morts seraient-ils susceptibles de se manifester ainsi ?

    Les premières photos du genre furent prises à Roxbury (Boston) mais l'homme était bon chrétien, il s'imagina que ses clichés provenaient d'une intervention démoniaque. Il tint avant tout à garder l'anonymat et détruisit les photos.
    Quoi qu'il en soit, pour les spirites convaincus, ce sont les défunts eux-mêmes qui choisissent ce moyen pour se manifester aux vivants....
    Voici quelques cas de "photo spirite" assez troublantes dont celle que vous voyez plus haut.
     
    Ainsi, au début du siècle, le fameux journaliste américain W.T. Stead produisit en grand nombre des photographies de ce genre, et déclarait agir par médiumnité. En avril 1912, il disparut dans le naufrage du Titanic, mais il continua à converser par écriture automatique et tables tournantes interposées, avec sa fille Estelle, à laquelle il affirma, lors de ses communications, que les photos spirites n'étaient jamais le fait du hasard et qu'elles véhiculaient toujours un message du défunt. Aux vivant d'interpréter et d'en tirer leçon. Pour lui prouver leur réalité, il apparut d'ailleurs en personne sur de nombreux clichés réalisés par Estelle (voir photo ci-dessus).

    Le plus célèbre portrait de fantômes est sans doute la photographie prise en 1891 par Miss Sybell Corbet dans la salle vide de la bibliothèque de Combermere Abbey. Or, au développement, quelle ne fut sa surprise de voir, sur la gauche du cliché, un vieil homme assis, presque transparent, dont on distinguait la tête, les bras et le haut du corps. Les para psychologues de l'époque qui analysèrent la photo conclurent à son absolue authenticité. Après enquête, ils découvrirent qu'au moment où Miss Corbet prenait son cliché, on enterrait non loin de là le vieux Lord Combermere, mort quelques jours plus tôt à Londres d'un accident qui lui avait complètement brisé les deux jambes (invisible sur la photo).
    Ceux qui photographient des fantômes

     Si les clichés précédents ont été pris par hasard, ce ne fut pas le cas des "fantômes du Watertown". Deux marins de ce bateau s'étaient noyés au cours d'une tempête. Deux ou trois jours plus tard, les passagers virent à plusieurs reprises leurs visages blafards et fantomatiques planer au-dessus des eaux. L'un d'eux prit une photo sur laquelle les spectres sont assez nettement visibles.

      Ceux qui photographient des fantômes
    En 1928, une certaine Mme Wickstead faisait une excursion avec des amis dans la région de Hereford. Lors d'une visite de la petite église et du cimetière d'Hollybush, Mmes Laurie, une amie de cette dame fut impressionnée par l'une des vieilles sépultures. Il s'agissait d'un soldat mort à la guerre et à ses côtés avait été inhumée une jeune fille décédée peu de temps après. Pensant à un couple d'amoureux séparé par la mort, l'amie désira absolument être photographiée auprès des deux sépultures. Or sur le tirage, elle n’apparaît pratiquement pas. En revanche on remarque nettement les formes d'un jeune homme et d'une jeune fille s'embrassant.
    La photo a été longuement étudiée par les spécialistes de la society Psychical Research britannique. Cela ne fait aucun doute, le cliché n'a pas été trafiqué, il est authentique.

    Le cas de sujets sensitifs qui ont pu voir et photographier des esprits sont très rare. Citons celui-ci :
    La maison située près d'Othley dans le Yorkshire, passait depuis longtemps pour être hantée. Pendant le repas de midi, Margaret Tweedale, la femme du pasteur, vit soudain apparaître en flou un homme barbu à gauche de son fils. Les autres personnes présentes ne distinguèrent rien. Cependant, le révérend saisit un appareil photo et prit immédiatement un cliché de l'endroit désigné par son épouse. On développa le négatif l'après-midi même. L'homme barbu - qui n'a pas été identifié - était bel et bien présent sur la photo.

    Le cas de la photo d’Émile Le Roux prise en Belgique en 1909 est aussi des plus troublants.
     
    Mme Leroux s'adonnait au spiritisme et, plus précisément, à l'écriture automatique. Au cours d'un contact avec l'esprit de son oncle, ce dernier lui indiqua le meilleur moment de la journée ou l'on pouvait réaliser une photo de lui dans l'au-delà. Il alla jusqu'à préciser le temps d'exposition nécessaire pour que le portrait soit ressemblant. Emile Leroux décida de tenter l'expérience. Bien lui en prit, car sur le cliché se trouvait l'image du défunt, tellement reconnaissable que l'on mit en doute la bonne foi du couple. On les accusa entre autres, d'avoir soumis la pellicule à une double exposition... Le Roux se défendit comme il put : "...Bien sur, déclara-t-il à ses détracteurs, l'esprit a un visage étrange. Mais en ce qui concerne la manière dont j'ai travaillé, je n'ai eu aucune difficulté ni avant, ni après. J'étais très sceptique, et je le suis encore...Mais le négatif existe, et il faut bien chercher une explication ailleurs que dans une quelconque supercherie ou une double exposition de la plaque...".

    Dans les années 1870-1880 la photographie spirite a évidemment beaucoup passionné les para psychologues qui commençaient à intéresser scientifiquement aux phénomènes du paranormal. Mais aucune étude sérieuse et approfondie n'a jamais été entreprise à ce sujet.

    Le fait que le spiritisme toujours assez suspect aux enquêteurs soit mêlé de très près à cette pratique a découragé plus d'un scientifique d'entreprendre une recherche rigoureuse et systématique de ces expériences.
    Faut-il rapprocher le phénomène de ce que l'on appelle la "photographie par la pensée" ? Il est produit par certains sujets psi comme Ted Serios, aux USA, qui sont capables d'impressionner une pellicule en se concentrant fortement sur une image donnée.
      
    En 1910, au Japon, le docteur Tomokichi Fukurai découvrit par hasard un sujet capable de projeter sur une plaque photographique un calligramme donné. Il étudia de près ce médium et développa considérablement son étrange faculté par une séries d'intenses exercices psychiques dérivés du zen.
    Les travaux de Fukarai furent publiés en Angleterre dans les années vingt.
    Ted Serios est probablement un de sujets le plus doués au monde. Il a travaillé avec le parapsychologue Jules Eisenbud à l'université de Denver. Serios a produit une foule de clichés psi. Il se concentre généralement sur une photo existante d'un paysage ou d'un monument et parvient à impressionner une pellicule à partir d'un effort soutenu de visualisation. Il n'est donc pas impossible que les photos spirites soient le fait non de défunts, mais de personnes présentes qui posséderaient sans le savoir une faculté identique.

    Cette thèse a été plusieurs fois avancée, surtout par les chercheurs actuels qui ont tendance à mettre en doute les phénomènes spirites traditionnels, ou du moins qui estiment que ces derniers sont produits inconsciemment par les médiums, ou par certains sujets présents aux séances d'invocation.

    Cependant, s'il existe, parmi ces clichés de l'au-delà, des fraudes et des manipulations, un grand nombre sont éminemment authentiques. Et le mystère reste entier.
     
                                                                                     Extrait de " Inexpliqué 1981"
     
      

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    Ceux que les flammes ne brûlent pas

     

    On connait le mythe de la salamandre, ce batracien dont on affirme, au mépris de toute observation, qu'il se complaît au milieu des flammes. Depuis des millénaires, on rapporte ainsi des anecdotes sur les "salamandres humaines". Ce ne sont pas des mythes.

    Le roi Nabuchodonosor condamne un jour trois de ses fonctionnaires à être précipités dans un brasier. A la stupéfaction générale, les trois hommes sortent indemnes des flammes, sans même que leurs vêtements aient brûlé. Pourtant, la chaleur du bûcher avait tué quelques-uns des soldats qui poussaient les trois "salamandres" dans le feu.
    Le texte de la Bible est formel : "Les princes, gouverneurs et capitaines du roi, et tous ceux qui étaient témoins constatèrent que le feu n'avait aucun pouvoir sur ces hommes et qu'il ne brûla ni un seul cheveu de leur tête, ni leurs vêtements, et la fumée des brasiers ne les incommodait même pas.

    Dans l'Antiquité gréco-latine, Platon et Virgile rapportent, avec d'autres écrivains des récifs d'humains qui marchent impunément sur des charbons ardents.
    Au IIIè siècle, Porphyre consacre à ce phénomène une étude complète et objective. Il le place sur le même plan que la divination, l'évocation des esprits ou les états de transe. Il remarque que, en état de possession, certains médiums peuvent ne ressentir aucune douleur ni même avoir la moindre trace de brûlure.
     

    Ceux que les flammes ne brûlent pas


    Les annales de l'église primitive et médiévale sont pleines de relations de phénomènes que la lévitation, les guérisons miraculeuses ou les téléportations. On y trouve, bien entendu, plusieurs témoignages d'insensibilité au feu dont certains d'entre eux résistent à un examen critique rigoureux.
     
    La coutume du "jugement de Dieu" date du Moyen-Age. Elle est à l'origine, un moyen fréquemment utilisé pour régler un différend grave entre deux autorités religieuses. En 1062, Pierre Aldobrandini, un homme qui a la réputation d'être "saint", accuse l'évêque de Florence d'avoir obtenu sa charge par corruption. Il en appelle au jugement de Dieu.

    On tapisse alors de charbons ardents et de braises le sol d'un long couloir. A chaque extrémité, on allume un grand feu. Pierre Aldobrandini, l' "offenseur " passe le premier. Il traverse le premier feu, parcourt le couloir et franchit le second brasier. Sa peau n'a même pas été brûlée. Ses vêtements sont intacts. L'évêque, prudent, préfère renoncer à sa charge en refusant de suivre son offenseur.

    Un autre saint du Moyen-âge, Giovanni Buono, avait l'habitude de prouver sa foi en se frottant les pieds avec des charbons ardents, "comme si, note la chronique, il les lavait dans un ruisseau, assez longtemps pour réciter la moitié d'un miserere.
     

     

    Ceux que les flammes ne brûlent pas


    En 1637, le père Paul Lejeune, un jésuite français, est très impressionné, et ennuyé par certaines pratiques des Huron québécois. Quand il cherche à les convertir au christianisme, ces Indiens se tournent vers leurs sorciers, qui s'empressent de prouver que leur "magie" est supérieure à celle des blancs. Ils préparent au père missionnaire une sorte de spectacle, sur le thème de la guérison par le feu.

    " Vous devez me croire, écrit le père Lejeune, car je parle de quelque chose que j'ai vu de mes propres yeux. Les sorciers indiens ont séparé les tisons et retiré les pierres placées au milieu du feu. Puis en mettant les mains derrière leur dos, ils les ont prises entre les dents et les ont ainsi portées jusqu'aux malades. Ils sont restés quelque temps dans cette position, sans lâcher leur prise. Ni eux, ni les malades n'ont été brûlés. Ces derniers ont eu leur corps frotté avec de

    Malgré toute sa dialectique subtile, le père jésuite devait finir par s'avouer vaincu. Ébranlé par le spectacle, il n'avait plus qu'à aller prêcher dans d'autres tribus....
     
    Aux Etats-Unis, en 1871, le New York Herald relate les exploits d'un forgeron du Maryland : Nathan Cocker, au cours d'une démonstration, chauffe à blanc le fer d'une pelle et se l'applique sur la plante des pieds. Sans paraître souffrir. Il fait ensuite fondre une boule de plomb et prend un "bain de bouche" avec le métal en fusion. Il plonge également dans le fourneau de sa forge et y prend des charbons ardents, en ayant bien soin de les presser entre ses paumes sous les yeux des spectateurs. Pour finir, il manipule avec une négligence étudiée une barre de fer chauffées à blanc.
    " Cela ne me brûle pas, affirme-t-il aux journalistes ébahis. Depuis ma plus tendre enfance, je n'ai jamais eu peur du feu;"

    Toujours aux Etats-Unis, en 1927, le docteur K.R. Wissen, découvrira, dans les montagnes du Tennessee, un jeune garçon capable de prendre des charbons à pleines mains et de n'en ressentir ni brûlure ni douleur. Le jeune garçon considérait son don comme tout à fait "normal" !

    L'exploration du Tibet apporte de nouvelles surprises aux Européens. Ils y découvrent des moines capables de rester immobiles, sans souffrance apparente, au milieu de grands feux. Ces mêmes moines peuvent aussi rester des heures entières, à peine vêtus d'une étoffe, en plein air, alors que la température est très largement au-dessous de zéro...
    On pourrait ainsi multiplier les exemples passés de gens insensibles aux effets du feu. A ceux qui pourraient douter du sérieux et de la rigueur de ses témoignages, on se contentera d'opposer les témoignages actuels, irréfutables, de "marche sur le feu" ou de manipulations de charbons ardents.

    Ceux que les flammes ne brûlent pas

    Ces témoignages contemporains ne manquent pas. Sur tous les continents, des cultures très différentes pratiquent ou ont pratiqué la marche sur le feu. Certains peuples d'Asie, sont coutumiers de ces manifestations, ainsi que quelques populations africaines. Les tribus Shonas d'Afrique australe connaissaient des techniques pour s'immuniser contre les brûlures. Dans le bassin du Congo, de nombreuses tribus pratiquent des rites d'initiation où le feu tient une large place.
    La plupart des sociétés primitives connaissent et possèdent un rituel du feu. D'où vient-il ? 
     
    Monseigneur Despatures, évêque de Mysore, aux Indes, rapporte le témoignage suivant :

    " C'était en 1921, au mois de mars. J'étais curé de Mysore. Un jour je reçois une invitation du roi, pour une expérience du feu au palais. J'étais très incrédule...
    " Je m'y rends. Les employés avaient aménagé une tranchée de 2 m de large sur 4 m de long qu'ils ont empli de charbons de bois rouges sur une épaisseur d'au moins 25 cm. Je vérifie. En approchant de cette fournaise on était pris dans des effluves de chaleur épouvantable.
    Près de la fournaise se tient un mahomètan. Il se prosterne devant le roi et va droit à la fournaise et invite un employé du palais à marcher dans le feu.
    "Réticent, il prend l'employé par les épaules et le pousse dans le foyer. Les premières secondes, l'indien essaie de sortir du feu. Puis soudain, son visage qui exprimait la frayeur se met à sourire et il se met à traverser la tranchée dans le sens de la longueur, lentement. Il a les jambes et les pieds nus.

    " Quand il sort, d'autres employés l'entourent et lui demandent ses impressions. Et aussitôt, un puis deux, puis cinq, puis dix serviteurs du palais entrent dans la fournaise. Ensuite c'est le tour des musiciens du palais, parmi lesquels il y a plusieurs chrétiens. Ils défilent par trois dans le feu, avec leurs instruments et leurs feuilles de musique. Je remarque que les flammes les entourent, les effleurent, sans même enflammer les feuilles de musique.
    "A côté de moi se trouve deux anglais. Ils demandent au roi s'ils peuvent tenter l'expérience. Le roi leur dit qu'ils peuvent le faire sous leur responsabilité. Ils y vont tout habillés. Ils traversent la fournaise. Quand ils sont revenus près de moi, je les ai interrogés. Ils m'ont dit qu'ils sentaient qu'ils étaient dans le brasier, mais que le feu ne les brûlait pas."
      
    Quantité d'autres témoignages existent sur des danses du feu pratiquées dans certaines régions de l'Inde, en Polynésie, aux Îles Fidji et à la réunion. Dans la plupart des cas, c'est un homme seul qui confère l'immunité aux autres.

    Ceux que les flammes ne brûlent pas

    Sur l’île de la réunion, au moment du carême, la communauté indienne organise cette manifestation, le plus souvent en présence des personnalités du lieu et du préfet. Et il y a toujours un incrédule, qui ne manque pas de jeter un mouchoir ou un objet dans la fosse à feu, pour bien vérifier que tout objet ordinaire y prend immédiatement feu.
    L'homme en revanche n'est pas atteint par les flammes. Face à de tels phénomènes, la science s'enferme dans un rationalisme un peu dépassé.

    On estime que l'origine de ces rituels du feu est à chercher du côté des chamans de l'Asie centrale, dont la tradition remonte à la plus haute antiquité. Ces chamans tartares, mongols ou yakoutes, considéraient le feu comme un des premiers grands mystères de la vie. Par conséquent, ce feu devait être respecté et vénéré.

    "Le premier forgeron, le premier chaman et le premier potier étaient frères de sang", affirme un proverbe yakoute.

    Parallèlement à la maîtrise du feu, le forgeron était également capable de supporter un froid intense, en cultivant une chaleur intérieure qui lui permettait de résister aux températures extrêmes. Il passait ainsi pour un surhomme, presque un demi-dieu.
     Avec les grandes migrations préhistoriques, ce savoir sur le feu à transpirer hors de l'Asie. En 500 avant notre ère, on le retrouve en Chine, au Japon, au Tibet et dans le sous-continent indien. En Europe, certains ancêtres des peuples slave et méditerranéen étaient considérés comme "très puissants en feu". Cette connaissance secrète devait gagner l'Europe et le continent africain.
     

    Ceux que les flammes ne brûlent pas


    On retrouve les marcheurs sur le feu chez les adeptes du vaudou haïtien, qui ont sans doute hérité ces pratiques de leurs ancêtres esclaves noirs africains, qui, eux-mêmes, devaient les tenir des marchands d'esclaves musulmans, qui les tenaient des chamans d'Asie.
      
    En Amérique du Nord, les Indiens sont d'origine mongole. Leurs ancêtres de la préhistoire ont été dans les mêmes berceaux asiatique que les Tartares. Ils ont amené avec eux leurs mystérieux pouvoir sur le feu. Presque sans exception, chaque tribu indienne a conservé quelques vestiges de cette adoration pour le feu. Les anciens dons d'immunité se sont également transmis : Ils sont attestés chez les Apaches, les Sioux ou les Cheyennes.
    La cérémonie de purification par le feu la plus curieuse est celle des Navajos, qui combinent les éléments du chamanisme originel à des sortes de relents de relents du sauna finlandais :

    Les gens d'un village Navajo se préparent à la purification en allume un grand feu rituel. Entièrement dénudés, les membres de la tribu forment ensuite un cercle autour de ce feu, tandis que le chaman offre de l'encens aux quatre coins cardinaux.
    Les femmes se mettent alors à danser, tandis que les hommes bondissent et sautent par-dessus les flammes ou traversent le feu en courant. Lorsque la danse est terminée, les hommes et les femmes se préparent et le chaman fait brûler de longs épieux, dont il applique les braises sur ses propres jambes, puis sur celles des malades. Ceux qui souffrent sont déclaré impurs et doivent se purifier de nouveau. Les autres attendent l'aube, jusqu'à meurent les dernières flammes et que refroidissent les cendres....

    Ceux que les flammes ne brûlent pas


    Evidemment, les scientifiques sont loin d'admettre tous ces faits incroyables et parlent souvent de supercherie. Dans le meilleur des cas, on considérait cette incombustibilité comme un "truc oriental".
    Cette opinion est aujourd'hui battue en brèche : les Occidentaux peuvent apprendre à marcher sur le feu !
     
    Quelle est la recette de ce pouvoir mystérieux ?
                                                                                                                                                    Extrait de " Inexpliqué 1981" 
     
       

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    Au commencement était la vie 

    Si nous commencions par le commencement.
    Tout débute, il y a 15 milliards d'années par une formidable explosion. Le fameux Big Bang. La matière naît. Le temps et l'espace commencent à exister.

    Il y a 5 milliards d'années, notre soleil est né avec sa famille de 9 planètes et son cortège de lunes et d'astéroïdes. Autour de ces planètes on assiste alors à une atmosphère plus stable composée probablement des mélanges issus des résidus volatils de la condensation originelle des gaz libérés par le magma interne. Cette évolution s’étend sur plusieurs centaines de millions d'années.
    En plus de cette atmosphère, la Terre possède déjà des océans et reçoit l'apport énergétique du soleil qui dispense abondamment chaleur et lumière.
    Tous les éléments nécessaires à la naissance de la vie sont réunis.

    Comment celle-ci est-elle apparue, avec ses chaînes de molécules parfaitement ordonnées et incroyablement complexes, avec ses formes extraordinairement multiples et si différentes les unes des autres, avec la mise en œuvre de milliard de cellules, dont chacune remplit une fonction bien précise ?
     
    Au commencement était la vie
     

    Le délicat problème des origines de la vie est le passage de la matière inerte à la matière vivante.
    Question : comment pouvons-nous décider qu'une "chose" présente ou non les caractéristiques du vivant ? Quels sont, en effet les critères qui nous permettent de distinguer, à coup sûr, l'inerte de l'animer ?

    On a l'habitude d’attribuer aux être vivant un certain nombre de facultés : la croissance, la reproduction, la réaction aux stimuli extérieurs, le métabolisme.
    Selon ces propriétés, généralement attribuées aux êtres vivants, certains minéraux pourraient passer pour de la matière animée; il existe en effet des cristaux qui croissent et se reproduisent suivant un étrange processus qui n'est pas sans évoquer les mécanismes héréditaires. Nous savons pourtant qu'ils ne sont pas vivants.
    Le problème des origines de la vie obsède l'esprit humain depuis des millénaires.

    Au commencement était la vie

    La plupart des théories se résumaient à ceci : " Dieu dit : "que les eaux grouillent de bestioles vivantes et que l'oiseau vole au-dessus de la terre, face au firmament du ciel... "
    Face à ces mythes et antiques légendes, l'acte de création était selon l'astrophysicien Fred Hoyle " délibérément mis hors de portée de la science "

    Exclusion due à la croyance d'une intervention d'une mystérieuse volonté créatrice. Ainsi dotée d'étranges pouvoir, cette entité n'avait pas de grandes difficultés à transformer de la matière inerte en matière vivante. Cette hypothèse arrangeait tout le monde dans la plupart des civilisations antiques.

    Les premiers constructeurs d'automates ont été guidé par le désir de créer la vie. De même que les romanciers avec notamment le très beau et poétique Frankenstein de Mary Shelley.
     Alors d’où vient la vie ?
    Nous allons maintenant aller à la rencontre de ceux qui se sont impliqués dans cette question fondamentale de notre histoire.
     
    ‎" La génération spontanée " est une idée qui explique la naissance de la vie, remonte à la plus haute antiquité et appartient au fond commun de la pensée pré scientifique. Elle explique l'apparition des systèmes vivants par un phénomène naturel qui transformerait la matière inerte, sans l'intervention d'un quelconque facteur naturel.
    Lucrèce, dans son poème "De la nature" écrit : " Même de nos jours, on voit sortir de la terre de nombreux animaux formés par les pluies et la chaleur du soleil."

    Cette théorie, certes naïve et rudimentaire, n'est toutefois pas dépourvue d'une certaine logique, Elle trouve ses fondements dans les diverses observations de la vie quotidienne : asticots émergeant de la viande en décomposition, vers, mouches et autres créatures sortant de la vase, etc...

    Aristote évoquait le phénomène de la génération spontanée pour rendre compte de la naissance de quantité d'animaux qui surgissaient de la boue stagnante au fond des mares et des rivières, ou des lucioles engendrées par la rosée du matin.
    Cette thèse sera admise presque sans discussion par la grande majorité des scientifiques, jusque vers le milieu du XVIIè siècle.
    C'est à peine si l'on fera une distinction entre les créatures issues d'une semence et les créatures nées de la pourriture.

    Au commencement était la vie

    En 1648, Van Helmont proposera une bien curieuse expérience : " Creusez un trou dans une brique. Mettez-y de l'herbe de basilic bien pilée. Appliquez une seconde brique sur la première et exposez le tout au soleil : quelques jours plus tard, le basilic ayant agi comme ferment, vous verrez naître de petits scorpions... "
    Parmi les partisans d'une telle théorie figuraient entre autres, des personnages aussi célèbres que Harvey, Newton ou Descartes.

    Il faudra attendre 1668 pour que Francesco Redi porte un coup sévère à la croyance de la génération spontanée.
    En 1668, Francesco Redi démontrera, par une série d'expériences simples, que les asticots de la viande proviennent en réalité, des œufs pondus par des mouches.
    Ces expériences lui permettent d'avancer une proposition étonnante pour  l'époque : " Les chairs, les herbes et les autres choses pourries ou putrescibles n'ont d'autre rôle, ni d'autre fonction dans la génération spontanée des insectes que de fournir un lieu ou un nid proportionné, au sein duquel les animaux, au moment de la portée, mènent ou accouchent leurs œufs. Si les mères ne portent lesdites semences, dans ce nid, jamais rien, absolument rien n'y naîtra ".

    Au commencement était la vie
    En 1860, l'Académie des sciences de Paris offre un prix à quiconque permettra de faire progresser, de façon significative, le débat sur la génération spontanée.
    Louis Pasteur relève le défi. Il travaille sur le délicat problème de la fermentation. Par des expériences aussi simples qu'astucieuses, il a en effet prouvé que les micro-organismes qui se formaient dans certains milieux provenaient, en fait, d'autres micro-organismes, déjà présent dans l'air, et non de l'air lui-même.

    Après ce livre, qui porte un dernier coup mortel à la théorie de la génération spontanée, un champ nouveau s'ouvre pour les chercheurs. Pasteur a pu prouver que les micro-organismes ne pouvaient donner naissance qu'à des créatures de leurs propres espèces.
    C'est au cours des années vingt que le dogme de l'impossibilité de la génération spontanée est remis en question par les scientifiques.
     
    Certains précurseurs de talent pensaient que pour tenter de rendre compte du mystère des origines de la vie, il suffisait peut-être de faire appel au temps et d'imaginer le phénomène par rapport aux grands cycles cosmiques qui se déroule depuis la création de l'univers.

    Au commencement était la vie

    En 1924, le biologiste russe A.I Oparine publie une monographie, dans laquelle il explique que la vie devait logiquement avoir un ancêtre inorganique. Il précise que les composants essentiels de la vie ont dû être formés spontanément au sein de l'atmosphère d'une Terre primitive, soumise à l'influence des radiations solaires, des orages et d'importantes variations climatiques. Idée soutenue par le biochimiste J.B.S Haldane.

    Au commencement était la vie

    Une idée essentielle a cependant été acquise : l'atmosphère primitive ne contenait pas - ou presque pas - d'oxygène. Important car l'oxygène est un gaz corrosif, une sorte de poison dangereux pour tous les organismes vivants, qui s'en protègent par des processus extrêmement complexes.

    Un des grands mérites d'Haldane et d'Oparine est d'avoir réalisé qu'il fallait une atmosphère réductrice.
    Pas d'oxygène donc pas de couche d'ozone qui est constituées de trois atomes d'oxygène.
    Les deux chercheurs pensaient ainsi que sans obstacle pour filtrer et amortir leurs puissances, les UV du Soleil étaient susceptibles de fournir assez d'énergie pour synthétiser quelques briques essentielles à la vie à partir des molécules d'eau, d'hydrogène, de gaz carbonique et de méthane.
    Une fois constituée, ces briques accumulées au sein des océans, une véritable "soupe primitive" se serait formée qui aurait ensuite réagi pour engendrer les éléments indispensables au démarrage de la vie.
      
                                                                                              Extrait de " Inexpliqué " 1981

     
     

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