• Découverte impossible

    Découverte à MyInfield en Ecosse d'un clou en fer et un marteau inséré dans la roche au milieu du XIXe siècle, en 1845. Dans un bloc de pierre de la carrière de Kingoodie. La tête du clou mesurait 2,5 centimètres. Elle était en contact avec une couche de gravier et légèrement corrodée, alors que le reste du clou était prisonnier de la roche.

    Le marteau est inséré dans un bloque d'Arenaria. L'Arenaria, datée par le docteur à W. Med du Centre de Recherche Géologiques Britannique, remonte à une période comprise entre les 360 et les 460 millions d'années !!!


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    Le Juif errant

    ‎1228 : On parle pour la première fois du Juif errant.
    Cette année là, un évêque de la Grande Arménie s’arrêta au monastère de Saint-Alban en Angleterre. Il parlait un langage qu'aucun moines ne comprenait. La présence d'un chevalier d'Antioches, qui savait l'arménien, permit de traduire les récits du prélat qui, peu d'années plus tard, firent partie de l'Historia major rédigée par un des religieux de Saint-Alban.


    Selon l'évêque, quand les juifs sortirent Jésus-Christ du prétoire, il s'écroula sur le seuil. C'est alors que le portier du tribunal, un nommé Cartaphilus, lui donna un fort coup de poing en lui disant : " Va donc plus vite Jésus...Pourquoi t’arrêtes tu ? "


    Le Sauveur se releva et répondit par cette sentence, à la fois toute simple et effroyable : " Je vais...et toi, tu attendras jusqu'à ce que je revienne ! ".

     

    Le Juif errant


    Depuis lors, d'après l'évêque, Cartaphilus attend. Il était encore jeune à l'époque de la Passion du Christ, et chaque fois qu'il est sur le point d'atteindre sa centième année, il est est saisi par une infirmité qui se termine par une léthargie a la suite de laquelle il redevient aussi jeune qu'il était au temps où mourut le Christ.


    L'évêque poursuivait : "Cartaphilus s'est fait chrétien, il habite l'Arménie. Je le connais bien et l'ai souvent admis à ma table : c'est un homme de grande piété, très frugal et parlant peu, quoique l'on vienne pour le voir et l'interroger. "


    Inutile d'ajouter que cette histoire fit le tour de l'Europe.
    Les gens se contentaient de peu de chose. Quelques indices suffisaient pour construire une légende. On ne concevait pas qu'on put les tromper et il ne se trouva pas le moindre curieux pour faire le voyage jusqu'en Arménie et voir le Juif errant de ses propres yeux.

     

    Le Juif errant


    Trois siècles passèrent sans plus aucune nouvelle du Juif errant. 
     Nous sommes en 1542, dans une église de Hambourg, un jeune théologien, Paulus d'Eitzen, aperçoit un homme à la physionomie insolite. Il s'agit d'un vieillard portant long les cheveux et la barbe, se tenant debout, les pieds nu et il écoute le sermon avec une grande attention, comme fasciné. Chose surprenante, chaque fois que le nom de Jésus-Christ est prononcé, le vieil homme s'incline, se frappe la poitrine et soupire.


    A la sortie de l'église, Paulus d'Eitzen  s'approche de l'étranger et peut constater que ce misérable, en dépit de sa tournure, ne parait pas avoir dépassé la cinquantaine. On fait cercle autour de lui, on le questionne et fini par répondre, non sans se forcer : il se nomme Ahasverus et était cordonnier à Jérusalem. Il a assisté au procès du Christ et en raconte les circonstances par le détail.


    Il était du nombre qui avait mené Jésus-Christ devant le grand prêtre.
    Il entendit prononcer la sentence et, tout joyeux, il courut jusqu'à sa maison pour l'apprendre à sa femme et à ses enfants, les invitant à sortir de la boutique et à se placer sur le seuil, pour ne pas manquer le passage du condamné qu'on menait au supplice. Il prit dans ses bras un des petits garçons qu'il avait, afin que le marmot pût le voir.

     

    Le Juif errant

     

     Le condamné parait au milieu des lazzis et des invectives de la foule ; pliant sous le poids de sa croix. Il chancelle et s'appuie pour reprendre haleine contre la maison du cordonnier. Celui-ci le prend par le bras et le repousse durement. Alors Jésus le fixe d'un regard dur d'où ne perce aucun éclair de bonté, et lui dit : " Je m’arrêterai et me reposerai; et toi, tu chemineras ".


    Aussitôt Ahasverus pose à terre l'enfant qu'il tenait sur son bras, et se met à marcher : il suit le supplicié jusqu'au Calvaire, le voit mettre à mort et, la nuit venue, ne retourne pas jusqu’à sa demeure. Il rôde autour des murs de la ville, sans s’arrêter, marche jusqu’à l'aube et, depuis lors, il est toujours errant.

    Voici donc le récit de la rencontre de Hambourg, où il est noté que Paulus d'Eitzen devint par la suite docteur en théologie et fut toujours considéré comme un " homme de bonne foi et recommandable ".
    Mais il n'avait pas été le seul à interroger Ahasvérus et bon nombre d'habitants de la ville de Hambourg s'étaient entretenus avec le cordonnier quinze fois centenaire.

    Le Juif errant

    Tous étaient d'accord pour rapporter qu'il s'agissait d'un homme peu communicatif , et même plutôt taciturne : de tout le temps qu'il passa dans la ville, personne ne le vit rire, pas même une seule fois !
    Quand quelqu'un lui offrait de l'argent, il n'acceptait jamais que deux ou trois sols pour les distribuer immédiatement aux pauvres.

      

    Il faut remarquer que si la version du théologien de Hambourg diffère sur certains points de celle de l'évêque arménien, elles restent néanmoins très similaires. Dans la première, notre homme s'appelle Cartaphilus alors que, dans la seconde, on le désigne sous le nom d'Ahasvérus.
    Il faut bien admettre que c'est un élément tout à fait mineur, d'autant que le nom peut très bien avoir été mal retranscrit par le chroniqueur de l'Historia major

    En 1582, il traverse Strasbourg et comme on s'étonne qu' il parle le dialecte alsacien, il explique que, par la miséricorde de Dieu, il possède le don de parler toutes les langues et idiomes des pays qu'il traverse dans son voyage sans but et sans fin.

      

     On le voit à Moscou, en Perse, en Arménie, en Italie, en France.
    Il faut attendre 40 ans après son passage a Strasbourg pour un autre épisode.

     

    Le Juif errant


    Au printemps 1623, dans une ville de Flandre, les bourgeois virent passer un homme très âgé, portant longue barbe grise et un tablier, comme les cordonniers. Aux questions posées, il répondit qu'il était le Juif errant. Le bruit de sa venue se répandit dans toute la contrée. Il fut reçu par les plus grands et invité aux plus belles tables jusqu'au jour où une femme se présenta chez l'évêque chez qui il dînait en se présentant comme..... l'épouse du prétendu Juif errant. La supercherie était démasquée.
    Il fut arrêté pour délit de vagabondage et condamné par le tribunal à être pendu haut et court en punition de son sacrilège.


    Le 22 avril 1774, dans un faubourg de Bruxelles un groupe de bourgeois aperçoit le Juif Errant. Sa barbe est prodigieusement longue, il parait fatigué. Il accepte une invitation mais refuse de s’asseoir pour ne pas désobéir à l'ordre divin. Puis il se confie : il avait 12 ans à la naissance du christ, c'est à donc à 45 ans qu'il a commencé son voyage. Voici la 5ème fois qu'il fait le tour du monde. Nulle part sur terre il ne possède le moindre bien, la moindre maison, mais il trouve cinq sous dans sa poche chaque fois que, sans ressources, il y plonge la main. Ces petites sommes n'étant pas capitalisable, il lui est impossible de s'enrichir. De plus, tant qu'il n'a pas dépensé les cinq sous, sa poche reste vide.

    Le Juif errant
    Une fois de plus, il raconte son histoire qui a été immortalisée sous forme de complainte.

    Moi, brutal et cruel,
    Je lui dis, sans raison :
    " Ote toi criminel,
    De devant ma maison.
    Avance et marche donc,
    Car tu m'a fais affront. "

    Alors Jésus lui dit : " Tu marcheras toi-même même pendant plus de mille ans ! "
    Reprenant son bâton, le Juif errant salua les auditeurs et disparut pour toujours.  La chanson fut tirée à des milliers d'exemplaires et connu un immense succès. Du Rhin à l'Yser, toutes les chaumières l’affichèrent, avec le portrait du Juif errant portant sont tablier de cuir, les souliers percés laissant dépasser des orteils tordus, la besace sur le dos et cinq sous à la main.

    Le Juif errant


    Il a disparu mais il y a des paysans en Flandre qu'aucun raisonnement ne guérira de cette conviction qu'il reviendra, car le Juif errant apporte la tragédie, et qu'est-ce que le monde sinon une tragédie

                                                                             Adaptation de " Inexpliqué " 1981

     


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    Dracula

     Des vampires, il y en a eu dans toutes les civilisations et dans toutes les cultures, en Chine comme en Egypte, à Babylone comme à Rome, en Grèce comme au Japon.

    Pierre Gripari nous offre une passionnante anthologie des récits vampiriques de l'Antiquité à nos jours dans      " Pedigree du vampire "

     
    " Bien que ses origines soient fort anciennes, écrit Pierre Gripari dans son livre "Pedigree du vampire", le vampire tel que nous le connaissons, est une création récente. A partir de la renaissance, le bruit commence à courir, en Allemagne, en Autriche et en Europe de l'Est, qu'il y a des morts, des morts en chair et en os, et non de simples fantômes, qui sortent de leurs tombeaux pour attaquer les vivants. Dans ces tombes suspectes, qu'on a rouvertes aux fins d'enquête, on a trouvé des cadavres non décomposés, aux veines remplie de sang liquide, dont certains paraissent avoir dévoré une partie de leur linceul, parfois une de leurs mains.... "

     

    Dracula

    Au début du XIXe siècle, la croyance aux vampires était encore vivace dans les campagnes, et les écrivains romantiques tels que Sheridan Le Fanu, Mérimée, Nodier, Dumas et d'autres s’emparèrent de ces mythes populaires. Aucun ne devait atteindre la formidable célébrité que celle de Bram Stoker avec son ténébreux Dracula sorti en 1897. Synthèse histoire de vampire et personnage historique que lui avait fait découvrir un érudit hongrois, Arménius Vambery, en 1880.
    Ce personnage s'appelait Vlad Dracula et avait vécu au XVe siècle en Roumanie, c'est-a-dire, à l'époque ou le mythe du vampire avait pris naissance en Europe centrale.

    Certes, Bram Stoker ne conservera pas grand-chose du vrai Dracula dans son roman, sinon son nom et ses origines géographiques, mais l'histoire de ce personnage, telle que nous pouvons aujourd'hui la reconstituer, était bel et bien de nature à être identifiée, dans l'esprit des populations superstitieuses, au mythe lui-même.

    C'est en 1431 que naît Vlad Dracula dans une petite ville de Transylvanie. De son père Vlad le Diable, il hérite le surnom de Dracula (le "dragon" ou le "diable").
    Vlad le diable fut contraint de traité avec l'ennemi, de sorte que Dracula et son frère furent emmenés comme otage en Asie Mineure chez les turcs. Vlad le diable fut assassiné en 1447 et libéré par les Turs Dracula s'empare en 1448 du trône de Valachie mais pour quelques mois seulement et en 1450 il remonte sur le trône et accompagné par d'une petite armée, il dirige des opérations d'une cruauté inouïe, non seulement contre les Turcs qui s'infiltrent en Valachie et en Transylvanie, mais aussi contre les villes allemandes de ses régions. Il voulait ainsi décimer les Saxons détenteur de la puissance commerciale.


    Dracula


    C'est a cette époque que Dracula se fit connaitre de tous sous le nom effrayant de Vlad Tepes, c'est-à-dire Vlad l'Empaleur. C'est par dizaine de milliers que ses victimes, Saxons, Turcs, paysans insoumis, périrent par le supplice du pal.
    "Un jour, Dracula festoyait au milieu d'un grand nombre d'hommes empalés autour de la table, et il aimait manger autour de sa table, et il aimait manger au milieu d'eux. Il se trouvait, juste devant lui, un serviteur qui ne put supporter davantage l'odeur des cadavres. Lors, il se boucha le nez et détourna la tête. Dracula lui demanda :
    " - Pourquoi fais-tu cela ?
    " Le serviteur répondit :
    " - Monseigneur, je ne puis plus endurer cette puanteur.
    " Dracula donna l'ordre de l'empaler sur le champ, disant :
    " - Il faut que tu demeures là-haut, en un endroit où la puanteur ne montera pas jusqu’à toi.


    Tout aussi épouvantable est le récit que fait de ses exploits un manuscrit conservé à la bibliothèque de Saint-Gall en Suisse : 
    En effet le diable en personne. Le manuscrit nous dit :


    " Une fois, il imagina des tortures terrifiantes, épouvantables, indicibles. Ainsi il empala des mères et des nourrissons et des très jeunes enfants...Et il causa bien des souffrances et de si grandes tortures que jamais n'en imaginèrent des tortionnaires assoiffés de sang de la chrétienté, tel Hérode, Néron et autres païens qui n'ont jamais autant fait de martyrs que ce fou assoiffé de sang... Un jour il fit empaler des humains, comme d'habitude, sans discrimination, jeune et vieux, femmes et hommes. Ils essayaient de se défendre des mains et des pieds et ils se tordaient, bondissaient comme des grenouilles. Après cela, il les empalait et tenait souvent ce langage :
    " - Oh, que de grâce ils montraient !....Et c'était des païens, des juifs, des chrétiens, des hérétiques et des Valaques."


    Ainsi Dracula sévit d'abord en Transylvanie, qu'il dévasta. Dans la ville de Brasov, il massacre 10 000 Saxons.


    Dracula


    Empalant impitoyablement tous ses ennemis de l’intérieur, exterminant les Saxons, soumettant le clergé, il ne lui reste plus qu'a mettre à la raison les seigneurs encore très puissants en leurs fiefs. La encore il emploiera son moyen favori. La chronique rapporte :


    " Un jour il fit décapiter plusieurs seigneurs et fit apprêter des plats avec leurs corps. Après quoi, il invita chez lui leurs amis, leur fit goûter de ces mets et leurs dit : " Vous êtes en train de manger le corps de vos amis". Après quoi, il les empala."

    A quoi ressemblait l'Empaleur ? Un religieux nommé Nicolas de Modrussa en a fait le portrait dans une relation adressée au pape Pie II :


    " Il n'était pas très grand, mais râblé et fort, avec un aspect cruel, terrible, un nez droit, des narines dilatées, un visage mince et rougeaud, où les grands yeux verts bien fendus, étaient ombré par des sourcils noirs, broussailleux, qui les faisaient menaçants. Il avait les joues et le menton rasé, et portait moustache. Les tempes gonflées augmentaient le volume de la tête que soutenait un cou de taureau encadré par les vagues d'une longue chevelure bouclée, noire, qui retombait sur ses larges épaules. "


    Dès lors il peut lever une armée de 20 000 hommes et de se tourner vers les Turcs mais en face il y a 250 000 hommes et devra reculer.
    En 1462, il se retire a travers la Transylvanie semant la terreur sur son passage et massacrant les avant-gardes turques.
    Il sera fait prisonnier à Budapest et sera libéré après une longue captivité en 1475. Rentré en Transylvanie et est à nouveau couronné voïvode en 1476 mais sera tué cette même année lors d'une bataille par ses propres soldats alors que déguisé en Turc, il tentait d'observer les mouvements de ses ennemis.


    Aujourd'hui considéré en Roumanie comme un héros national, Dracula a laissé en revanche des souvenir d'épouvantes parmi les populations germaniques de Transylvanie auxquelles il infligea des supplices affreux.
    Or c'est précisément parmi ces populations que le mythe du vampire devait se développer peu après la mort de l'Empaleur.


    Ces populations allaient opérer une superposition du plan de l'histoire et du plan de la légende et assimiler le souvenir du voïvode a la crainte du vampire, ces morts qui, la nuit, se lèvent de leur tombe pour boire le sang des vivants.

     

    Dracula


    Car Vlad Dracula, même mort, continuait d'effrayer, comme s'il pouvait un jour quitter sa tombe et recommencer ses crimes...

                                                                                    Extrait de " Inexpliqué " 1981

    A lire aussi : Gilles de Rais


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