• De retour d'un voyage d'affaires extraplanétaire, Simon Kress découvre avec amusement que ses piranhas se sont entre-dévorés et que des deux créatures exotiques qui vivaient sur sa propriété, seule une subsiste. En quête de nouveau familiers pour alimenter ses jeux cruels, Simon va mettre la main sur une colonie de rois des sables, d'étranges insectes intelligents capables de bien des surprises...  

    **********

    Six nouvelles qui nous rappelle que l'auteur du Trône de fer est aussi à l'aise avec les textes court de la science-fiction qu'avec l'immense saga de fantasy.

    " Par la croix et le dragon ", qui ouvre le recueil, en est tout simplement le chef d'oeuvre. Martin n'écrit que rarement des textes à forte problématique. Ici, Martin s'intéresse à la " raison " de la religion. Un inquisiteur se voit confronté à un hérétique qui a inventé une nouvelle religion réhabilitant Judas, mêlant allègrement des dragons aux Écritures. Les menteurs créent des religions et des croyances car elles sont un rempart contre le nihilisme vérité, les mensonges de la foi sont un précieux réconfort...

    "La dame des étoiles", récit de la descente aux enfers d'une femme contrainte à la prostitution dans un étrange astroport est également une belle réussite, ainsi que "La cité de pierre", relatant la vaine quête d'un équipage livré à lui-même sur une planète abandonnée. La nouvelle qui donne son nom au recueil est une des plus réussie.

    Ces nouvelles sont toutes des années 70, et ont une remarquable homogénéité de thèmes : les souterrains qu'on explore, les constructions mystérieuses, les manipulations génétiques et les mutations, les fêtes décadentes, les religions stupides et délirantes, la monstruosité cachée sous des airs avenants...

    Plusieurs de ces textes sont de vrais petits bijoux, ils sont à découvrir sans hésitation !   

     


    votre commentaire
  • Calcutta, 1916. Un soldat anglais fuit dans les ombres nocturnes de la Cité des palais. Au creux de ses bras, il abrite des jumeaux de quelques jours qu'il vient d'arracher à un mystérieux criminel.Dès leur naissance, les jumeaux Ben et Sheere sont séparés par un terrible drame. Sherre est confiée à sa grand-mère tandis que Ben est mis à l'abri dans un orphelinat.Le jour de leur seize ans, Sheere et Ben sont réunis. Une ombre maléfique se déchaîne alors. Quelle est cette force qui s'attache aux jumeaux ? Quel secret cache cette haine féroce ? C'est au cour de l'ancienne gare de Calcutta qu'ils doivent découvrir la vérité. Dans ce lieu maudit, ravagé le jour même de son inauguration par un incendie qui a fait plus de cent morts, Ben et Sheere vont affronter les vérités de leur passé. 

    **********

    Une histoire de fraternité de gamins qui ont grandi ensemble dans un orphelinat qui combattent une sombre créature surgie du passé de l'un d'entre eux. Une histoire d'épouvante dont le fantastique et la montée de l'angoisse bien distillée est par moment flippante et qui alterne avec des moments de franche camaraderie. Un livre fantastique, onirique, poétique et mélancolique qui ne laissera personne de marbre.

    La quête de vérité sera pleine d'embûches, de courses poursuites, de souffrance et de déceptions. Carlos Ruiz Zafon nous emmène au plus profond de l'étrange où le diable ou même les démons peuvent revêtir plusieurs facette et ira même jusqu'à pousser jusqu'au bout de l'angoisse nos jeunes héros pour sauver leur vie et celle de leurs amis !

    Nous retrouvons avec plaisir cette touche surnaturelle, le bien contre le mal, les maléfices et les serments secrets propres à toutes les histoires de Ruiz Zafôn.

     Les héros sont plein d'énergie, ont un sens profond de l'amitié et certains tombent amoureux pour la première fois. Devant le danger qui les menaces, ils font face avec courage. L'empathie fonctionne à merveille du côté du lecteur, et Zafon nous renvoie, avec malice, à nos rêves de gosses quand nous voulions partir à l’aventure. Mais c'est sans oublier que Zafon est un écrivain de tradition gothique et qu'il va nous happer dans un déluge d'aventures et de romantisme, auquel on ne peut résister. 


    votre commentaire
  • Une météorite pas plus grosse qu'une boule de bowling tombe dans les bois. Découverte par un vieil homme, elle exsude une substance gélatineuse qui recouvre sa main et dont il ne peut plus se défaire. Steve et sa copine l'emmène au cabinet médical de la ville, où la substance grossit, se nimbe d'une vive lueur rouge avant d'engloutir ses premières victimes : le médecin, son infirmière - et ce n'est qu'un début.

    Tourné pour 120 000 dollars, Danger planétaire introduit un élément de SF dans un succédané de la Fureur de vivre, ou des ados révoltés font des courses de voiture et flirtent dedans.  

    Les effets spéciaux, un ballon-sonde gonflable recouvert d'un gel silicone coloré, font ce qu'ils peuvent, mais il serait exagéré, ainsi qu'on a pu le suggérer, de voir dans sa couleur rouge une métaphore du péril communiste.

    La scène la plus mythique du film est celle où le Blob attaque une salle de cinéma qui projette un film d'horreur. Il y pénètre par une grille d'aération , puis avale le projectionniste avant de s'écrouler dans la salle comme la sirupeuse gelée de groseille qu'il est. 

    Le climax présente nos héros emprisonnés dans un petit restaurant que le monstre s’apprête à submerger sous sa masse. Rien ne l’arrête, ni l'acide, ni les coups de fusils, ni même le câble à haute tension qu'on abat sur lui. Alors que tout semble perdu, Steve se rend compte que les extincteurs au CO² stoppent sa progression. Congelé, le Blob est transporté par avion jusqu'en Antarctique, où il est imprudemment abandonné. Au mot fin, s'ajoute le point d'interrogation qui nous promet une suite, qu'il faudra attendre quatorze ans. 

    Contre toute attente, cette petite série B deviendra culte, grace à l'essor de la carrière de Steve McQueen, qui aura bien mérité de la SF, même s'il n'u est jamais revenu.

    Il est clair qu'il faut remettre le film dans le contexte de l'époque... De nos jours, les effets spéciaux sont bien entendu dépassés, on voit clairement que c'est une simple boule de gélatine et les attaques sur les bâtiments de simples maquettes...

    N'empêche que pour l'époque c'est plutôt bien foutu ! Et du coup le film a un charme fou et on peut être surpris par les différentes attaques du blob. La créature va attaquer à multiples reprises, il y a peu de hors champs de caméra, on sent que le réalisateur voulait vraiment impressionner le public  

     


    votre commentaire
  • Communion - Philippe Mora (1989)

     

    L'écrivain Whitley Strieber emmène sa famille et ses amis passer quelques jours de vacances dans une résidence se trouvant à proximité d'une forêt. Une nuit, une lumière vive remplit les fenêtres du chalet et réveille son fils et deux autres amis de la famille. Il commence alors à avoir des hallucinations. Il décide de consulter la psychiatre Janet Duffy qui utilise la régression hypnotique afin de découvrir ce qui s'est passé cette nuit là...

    **********

    Ce film est basé sur le livre du même nom écrit par l'écrivain Whitley Strieber qui relate l'enlèvement par des extraterrestres qu'ils aurait vécu le 26 décembre 1985. Depuis ce jour, Strieber aurait reçut plusieurs fois la visite de ces " étrangers ".

    Le romancier est incarné par Christopher Walken dont la performance reste mitigée.

    Nous passons assez rapidement par tous les clichés incontournables du cinéma lors d'enlèvement extra-terrestre : la lumière aveuglante, la sensation d'irréel, la pièce étrange remplie de créatures qui ne le sont pas moins, les expérimentations douloureuses et les souvenirs partiellement effacé au réveil.

    Les séances d'hypnoses replongent Whitley Strieber dans ses souvenirs. Les extra-terrestres se feront alors voir d'avantage, mettant en pleine lumière ce qui est arrivé à l'écrivain durant sa bizarre nuit du lendemain de Noël.

    Le film démarre en considérant les "visiteurs" avec un regard sombre, malveillant et angoissant et se termine avec une note nettement plus optimiste à la manière d'un Spielberg.

    Considéré comme un échec lors de sa sortie, ce film est en passe de suscité à nouveau l’intérêt d'une certaine catégorie de cinéphiles

    Terminons par une note nettement plus positive avec la musique d'un certain Eric Clapton dont le thème principale, un l'air de guitare aérien est de toute beauté.       


    votre commentaire
  • Le Voyage dans la Lune - Georges Méliès - 1902

    Sans contestation aucune, c'est le premier véritable film de science-fiction au monde. Avouant s'être inspiré à la fois des deux romans de Verne, De la Terre à la Lune et Autour de la Lune (l'obus transportant les membres du Club des Astronomes) ainsi que du récit de Wells, Les premiers hommes dans la Lune (les explorateurs en gibus ont maille à partir avec les Sélénites insectoïdes), le magicien de Montreuil accumule les trouvailles poétiques et loufoques en un temps record : les étoiles ont des visages féminins, l'obus tiré se fiche dans l’œil de la Lune, les Terriens assistent à un clair de Terre et, pour échapper aux fourches des diablotins lunaires, il leur suffit de sauté d'une falaise... pour chuter dans la mer terrestre. 

    Découpée en trente tableau, sans aucun intertitre, l'oeuvre, par son audace et sa pérennité, échappe à toute classification. Météore unique dans l'histoire du cinémas, c'est probablement le chef-d'oeuvre de son malicieux auteur. 

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique