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    Apollonius de Tyane

    Apollonius naît en 17 de l'ère chrétienne. Il manifeste alors des pouvoirs super-normaux, notamment en 96, lorsqu'il voit à distance l'assassinat de l'empereur Domitien.

    Il parait avoir voyagé plus loin que l'Inde, dans un de ces pays non situable sur la carte. On rapporte ainsi ses paroles après ces voyages.

    " J'ai vu des hommes habitant la Terre et cependant n'étant pas de la Terre, défendus de tous côtés et cependant sans aucune défense, et cependant ne possédant rien que ce que nous possédons tous. "

    Apollonius de Tyane

    La ville qu'il a visitée s'appelait Iarchas, un nom qui n'est pas visiblement indien. On en trouve aucune trace ailleurs. Les descriptions qu'il en donne ressemble plutôt à la science qu'au mysticisme. Il aurait vu en particulier un modèle de système solaire, construit par des êtres supérieurs à l'humanité, construit en saphir, d'un temple.

    Il aurait vu également quatre "roues vivantes", dispositif venant d'ailleurs et transportant des messages des dieux. Ces dieux auraient été des êtres non humains, super-intelligent et qui se seraient retirés de la Terre après avoir mis en route la civilisation humaine.

    Apollonius de Tyane

    A 30 ans environ, Jésus et Apollonius réapparaissent en même temps dans la vie publique. Le premier répand son enseignement et multiplie les miracles pendant trois ans. Apollonius en fait autant ; lui aussi guérit, ressuscite les morts et subit des persécutions.

    Les Évangiles canoniques font le récit de la mort de Jésus sur la croix, de sa résurrection et de son ascension après quarante jours. Mais il existe d’autres témoignages selon lesquels Jésus aurait échappé à la mort et aurait vécu encore très longtemps. Ce ne sont pas de vagues rumeurs, mais une tradition persistante qui mérite l’examen. Les textes les plus troublants le font vivre en Inde. Il y serait encore vénéré, et sa tombe existe à Srinagar, au Cachemire, sépulture que certains textes attribuent aussi à Apollonius. Ce dernier, en effet, après l’âge de 33 ans continua à vivre en Grèce et devint centenaire, mais on ne sait rien de ses dernières pérégrinations qui pourraient fort bien l’avoir conduit aussi dans l’Himalaya.

    A son retour en Grèce, Apollonius parait s'être intéressé particulièrement aux reliques des civilisations avancées qu'on y trouvait encore à son époque.

    Apollonius de Tyane

    Durant toute sa vie, il fut faiseur de miracles et manifesta ce que nous appelons des pouvoirs parapsychiques : lévitation, lecture de pensée, clairvoyance, vision de l'avenir.

    Il a également guéri des malades et des fous. Il a par exemple décrit à Alexandrie l'incendie d'un temple de Rome, ce qui fut confirmé quand les nouvelles sont venues.

    On lui attribue le pouvoir de tirer le feu de l'éther. Il s'agit visiblement d'un phénomène analogue au " feu secret " des alchimistes et à ce que les Juifs appelaient la " Gloire du Seigneur ". Il refusa de monter à bord d'un navire dont il déclara qu'il sombrerait, ce qui se produisit. Accusé de sorcellerie, il devint invisible devant le tribunal puis quitta le palais de Justice.

    Apollonius de Tyane

    Il considérait lui-même tous ces phénomènes comme tout à fait secondaire et tout à fait naturels. Il expliquait d'autre part que les volcans et les marées sont des phénomènes parfaitement naturels et que l'homme expliquerait. Il passait la plus grande partie de son temps à enseigner et à répondre à des questions.

    Apollonius de Tyane

    Physiquement, il aurait ressemblé à un Indien plutôt qu'à un Grec. Il existe deux portraits de lui, et un buste. Il existe également des médailles. Toutes ces représentations le montrent avec une longue barbe et de longs cheveux.

    Apollonius de Tyane

    On ne sait pas trop de quoi il vivait, car il refusait les présents. Il faisait constamment allusion à " la connaissance provenant des Dieux ", et à " l'énergie démoniaque". Mais pour lui les Dieux et les Démons étaient des êtres parfaitement réels, quoique non humains. Les hommes possédaient selon lui tous les pouvoirs des Dieux et des Démons, mais généralement ne savaient pas s'en servir. Il a écrit beaucoup de lettres, le plus souvent chiffrées et dont quelques-unes restent. 
    95 d'entre elles sont citées dans la plupart des éditions d'Apollonius.
    L'une est particulièrement intéressante ; c'est la lettre 17 dont voici un extrait :

    "Les Perses appellent ceux qui ont la faculté les Magiciens. Un Magicien, par conséquent, est celui qui est un représentant des Dieux ou qui en a lui-même la faculté divine. "

    Il a également écrit des livres, mais qui ne nous sont parvenus qu'à l'état de fragments. Parmi ces écrits, il y avait : Le livre des sacrifices, qui conseillait de n'offrir aux Dieux aucun sacrifice, le seul sacrifice digne des Dieux étant l'usage de la raison.
    Le Livre de la Divination, en quatre volumes basé sur ce qu'Apollonius avait appris aux Indes. Les contemporains d'Apollonius ont écrit qu'il n'avait rien à voir avec  l'astrologie.

    Il faut reconnaître que tout cela ne justifie en guère la réputation fantastique du personnage. S'il a survécu, c'est parce qu'il fut constamment faiseur de miracles.

    Apollonius de Tyane

    C'est en tant que faiseur de miracles que son seul biographe qui soit parvenu jusqu’à nous, Flavius Philostratus (175 à 245), nous le présente.
    On accuse Philostratus d'avoir rajouter des miracles à volonté. Il n'est pas évident qu'il n'en ait pas retranché au contraire. Ce qui parait établi, comme l'écrit très justement Mead, c'est qu'Apollonius est allé aux Indes avec un but bien défini, et qu'il en est revenu avec une mission.

    Aux Indes ou au-delà des Indes ? On ne peut pas répondre à cette question dans l'état actuel de nos connaissances. Pholostratus ignorait tout de la géographie des Indes et dit de temps en temps qu'Apollonius est allé au-delà des Indes "au monde". Figure de rhétorique ? On ne sait pas.

    Ce qu'il dit, c'est que le centre de connaissances, la centrale d'énergie qu'Apollonius visita aux Indes était unique au monde à son époque. Apollonius lui-même a écrit :

    "Je me souviens toujours de mes Maîtres et je voyage à travers le monde en enseignant ce que j'ai appris"

    Le point essentiel de cet enseignement est qu'il ne faut pas avoir peur de la mort : elle n'en vaut pas la peine.

    Apollonius de Tyane

    L'enseignement d'Apollonius insiste aussi sur le fait qu'il faut être sain d'esprit et la santé du corps viendra alors naturellement. C'est ce qu'a retrouvé la médecine moderne psychosomatique.

    Comme tous les personnages hors-série, Apollonius pose des problèmes difficiles à résoudre. Peut-on situer le centre qu'il a visité ? Comment les Supérieurs inconnus de ce centre ont-ils su l'existence en Grèce d'un jeune homme exceptionnel ?
    Quelle était la mission dont il était chargé en Europe.
    Autant de problème. 

                                      Extrait de " Visa pour une autre Terre " de Jacques Bergier

      


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    Le miracle des aiguilles chinoises

    Dans des couches archéologiques datées de 4 000 à 5 000 ans, une équipe chinoise a retrouvé du matériel d’acupuncture - essentiellement des aiguilles - en silex, en os, en bambou et même en terre cuite. Ces vestiges établissent l'acupuncture, médecine traditionnelle du peuple chinois, comme la forme la plus ancienne de soins médicaux pratiqués par l'humanité.

    Cette méthode thérapeutique a été introduite en France par Georges Soulié de Morant, un sinologue du début du XXè siècle, qui a traduit en français plusieurs traités d'acupuncture, dont le célèbre Nei Jing. Considéré comme l'ouvrage médical le plus ancien du monde, la première rédaction de ce document remonterait au XVIIIè siècle avant notre ère.

    Le miracle des aiguilles chinoises

    Il ressort de la lecture du Nei Jing, probablement rédigé sous sa forme actuelle au IIIè siècle avant notre ère, que l'acupuncture était alors largement utilisée et s'insérait dans un ensemble de pratique médicales qui faisaient appel aux vertus des plantes, aux régimes alimentaires, aux massages ou aux exercices physiques.

    En fait, à cette époque-là, l'originalité fondamentale de la médecine orientale s'affirme. L'acupuncture n'est qu'une partie de cette médecine et vise à prévenir plutôt qu'à guérir. Pour une personne imprégnée de philosophie orientale, le corps et l'âme sont indissolublement liés : l'homme s'intègre dans un univers qui l'influence par le cycle des saisons.

    La pensée chinoise est commandée par la notion d'alternance : la lumière et l'obscurité, le froid et la chaleur, le sec et l'humide, le ciel et la Terre, le Soleil et la Lune....

    Le miracle des aiguilles chinoises

    Ces oppositions sont représentées par le Yin et le Yang, deux concepts quasi intraduisible, symbolisés par la notion - elle aussi intraduisible - de Dao.
    Grossièrement on pourrait définir le Dao comme le "chemin"  ou le "mode de vie".

    Un homme qui vit selon les lois de la nature est un homme sain. Il est en harmonie avec la Dao. Désobéir aux lois de la nature revient à briser cette harmonie, ce qui entraîne le déséquilibre et la maladie.

    Le miracle des aiguilles chinoises

    Dans la médecine chinoise, la santé se résume au concept, toujours intraduisible, de qi : qui est la force, ou l'énergie, vitale. Si le qi ne coule pas doucement et harmonieusement à travers le corps, des troubles mentaux et toutes sortes de maladies se manifestent. L'homme est immergé dans la nature. Pour les Chinois, celle-ci est constituée de cinq éléments - le feu, le bois, le métal, la terre et l'eau - et du yin et du yang qui prédominent alternativement dans chacun d'eux.

    Si le Soleil est yang, la lune est yin. D'une manière générale et simplifiée, le yin symbolise plutôt la réceptivité, l'élément femelle, le sombre, le caché, le doux et l'humide. Le yang est dynamique, masculin, lumineux, dur et sec. Pour qu'un corps connaisse santé et bonheur, yin et yang doivent s'équilibrer en permanence. Un excès de l'un ou de l'autre provoque la maladie.

    C'est le déséquilibre de l'énergie qui est exprimé par les symptômes physiques ou mentaux, tantôt dans son côté yang, tantôt dans son aspect yin. Mais il s'agit toujours de la même maladie.

    Le miracle des aiguilles chinoises

    Pour les Chinois, le qi circule dans tout le corps par un ensemble de canaux invisibles parcourant la peau. Ce sont les jing (méridiens). Il existe douze paires principales de méridiens, réparties de part et d'autre du corps. Chacune correspond à peu près à un organe (estomac, reins, vésicules biliaire, foie, rate,...)

    Deux paires de méridiens sont reliés à deux organes inconnus des physiologistes occidentaux : celui qui règle la circulation sanguine et celui qui maintient la chaleur du cœur et l'intensité des émotions.
    Deux autre méridiens centraux : un qui remonte la colonne vertébrale et un autre qui suit l'axe du corps vu de face.

    Le miracle des aiguilles chinoises

    A ces méridiens correspondent des "pouls chinois" mais ils ne font pas l’unanimité chez les acupuncteurs occidentaux.
    Il faut une longue expérience pour les prendre et les étudier. Cette recherche se fait généralement sur les avant-bras et les poignets, par pressions plus ou moins légère selon le type de pouls à prendre.
    La tradition veut que cette méthode d'étude date de Confucius : à l'époque, il était indécent de se déshabiller devant un médecin... 
    Dans certains pays arabes, cette prise de pouls est toujours pratiquée pour des raisons identiques.

    Un des avantages du diagnostic d'après la consultation du pouls chinois est la détection précoce de déséquilibre qui n'ont pas encore été ressentis. Le médecin peut alors intervenir avant même l'apparition de symptômes.

    Le miracle des aiguilles chinoises

    Sur chaque méridien, on trouve un nombre variable de jue (point d'acupuncture), qui sont les lieux d'entrée et de sortie de l'énergie vitale, le qi. En stimulant ces points avec des aiguilles, on obtient un certain effet sur l'organe qui correspond au méridien.
    A l'origine, les chinois utilisaient 365 points. Au XIVè siècles, ils travaillaient avec 657 points. Aujourd'hui, on en compte près de 2 000. La tendance moderne tend à une diminution de ces points

    Le miracle des aiguilles chinoises

    Les points classiques connus de tous les acupuncteurs, figurent sur des planches anatomiques ou des figurines de conception très ancienne.
    Pour plus de facilité, les acupuncteurs les désignent par des numéros "vésicule, 1", "foie, 4", etc. Leurs noms chinois étaient plus poétiques et précisaient leur fonction : "flux soulagé", "affaire difficile", ou "grand éliminateur".
    Ces points peuvent curieusement être placés relativement loin de l'organe à traiter : par exemple, on peut soigner le foie en stimulant un point placé dans la cheville...

    Le miracle des aiguilles chinoises

    Pour piquer, les acupuncteurs utilise aujourd'hui des aiguilles métalliques : l'or ou le cuivre tonifient, tandis que l'argent et le fer calment. Ces aiguilles, dont la longueur varie de 1 à 3 ou 4 centimètres, sont enfoncées directement dans la peau. La plupart du temps ce n'est pas douloureux.
    Pour les personnes qui ne supporteraient pas les aiguilles, il est possible de recourir au massage des points sensibles.

    Les résultats d'un traitement par acupuncture varient sensiblement d'un individu à l'autre. Le soulagement peut être instantané ou progressif.

    Le miracle des aiguilles chinoises

    D'où vient le succès généralement constaté ? A vrai dire, aucune réponse satisfaisante n'existe. De l'autosuggestion ? Parfois peut-être, mais pourquoi les animaux peuvent-ils guéris par ces aiguilles magiques ?
    Des impulsions électriques déclenchées sous la peau et le long des nerfs par les aiguilles ? On a vu qu'il était possible de guérir une partie du corps en piquant une autre partie...

    En fait, après des années de recherches, le mystère reste entier. S'il n'y a pas de détérioration organique irréversible, l'acupuncture peut guérir de nombreux troubles fonctionnels ou psychosomatique.
    Dans le cas d'allergies rebelles, de migraines persistantes, d'arthrose ou de rhumatismes chroniques, les petites aiguilles métalliques ont réussi là où les médicaments ordinaires avaient échoué.

    Le miracle des aiguilles chinoises

    Les exemples abondent.
    Tel malade qui ne pouvait pas bouger le bras gauche, pour cause de névralgie, a été guéri dès sa première séance. De nombreux succès ont été enregistrés dans le traitement de la dysenterie. Des opérations sont faites sous acupunctures.

    Il ne s'agit pas d'un miracle. Les Chinois expliquent cette efficacité par la notion du qi, difficilement perceptible par un Occidental.
    Une fois de plus la science ne peut que constater, pas expliquer. Si l'acupuncture n'était pas efficace, elle ne serait pas transmise de génération en génération pendant plusieurs milliers d'années.

    De nouvelles hypothèses sont avancées sur les principes de son efficacité. Elles nous ouvrent de nouvelles perspectives sur le fonctionnement de notre corps. 

    Le miracle des aiguilles chinoises

     Les Chinois ont l'esprit pratique : ce qui leur importe n'est pas de prouver l'existence ou l'absence des méridiens, ce n'est pas de comprendre les principes qui régissent l’acupuncture, mais tout simplement, de tirer parti des avantages médicaux qu'elle procure et de l'appliquer à tous les aspects possibles de la médecine des corps et des esprits.
    Son enseignement n'a pourtant pas toujours été bien considéré.

    Aujourd'hui, en Chine on travaille beaucoup plus l'apprentissage des techniques élémentaires de soins par acupuncture qu'à la compréhension des mécanismes physiques ou psychologiques qui assurent son succès.

    Le miracle des aiguilles chinoises

    L'aspect le plus spectaculaire de ce retour de l'acupuncture a été, bien entendu, les fameuses opérations sans autre anesthésie que les piqûres d'aiguilles, filmées par les télévisions du monde entier. Il est, en effet, stupéfiant de voir un individu se faire opérer tout en restant conscient en plaisantant avec les chirurgiens.

    En Chine, le taux de succès dans ces opérations sans anesthésie chimique est de      75 %, 25 % des opérés affirmant ressentir une douleur. On estime que près de 20 % de toutes les opérations pratiquées en Chine se font sous acupuncture, ce qui porte à près de deux millions par en le nombre de patients ainsi soignés

    Les occidentaux ont également étendu l'application de l’acupuncture au traitement de toutes les intoxications. Celles dues aux drogues dures comme celles dues au tabac. En piquant les points adéquats, on parvient à calmer le patient, à supprimer la sensation de "manque" et à diminuer son anxiété.

    Le miracle des aiguilles chinoises

    Grâce aux recherches sur la désintoxication par acupuncture, une nouvelle technique est venue renforcer l'arsenal de praticien : l'auriculothérapie. Les chercheurs se sont aperçut qu'il suffisait parfois de piquer un ou plusieurs points précis dans... l'oreille pour obtenir les mêmes effets qu'en piquant un ou plusieurs points sur le corps.

    C'est un français qui a découvert cette technique, mais par la suite, on s'aperçut que les anciens égyptiens soignaient déjà leurs sciatiques par ce procédé.
    On estime à 200 le nombre de points d'acupuncture situés dans l'oreille. Ils permettent de soigner l'ensemble du corps avec la même efficacité que les points situés sur les méridiens normaux : Les acupuncteurs traditionnels expliquent que l'oreille présente une forme de fœtus recroquevillé sur lui-même, la tête en bas : les points utilisés sur l'oreille correspondraient alors aux parties du corps qui apparaissent sur le fœtus ainsi placé.

    Le miracle des aiguilles chinoises

    Les points qui soignent la gorge, les yeux ou la langue sont, en effet, situés sur le lobe de l'oreille (qui peut figurer la tête du fœtus tel qu'il est "retourné" dans le ventre de sa mère). Les points des pieds et les jambes sont, de la même manière, situés sur le bord supérieur de l'oreille (là ou sont les jambes du fœtus) et ceux qui correspondent aux organes internes sont dans le creux interne de l'oreille...

    De plus en plus, l'acupuncture est intégrée dans l'ensemble des pratiques médicales.
    Elle n'en livre pas ses secrets pour autant. Toutes les hypothèses ont été émises. Aucune n'est pleinement satisfaisante. D'après certains, l'introduction d'une aiguille en un point donné ouvrirait une sorte de "porte"  de douleur. Cette douleur minime empêcherait la transmission d'une douleur plus forte vers le cerveau.

    Le miracle des aiguilles chinoises

    Depuis 5 000 ans, l'acupuncture soulage les maux sans que ceux qui en bénéficient songent à se poser trop de questions. C'est un défi à notre mentalité.
    Qui le relèvera ?

                                                                                  Extrait de " Inexpliqué " 1981


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    Le mystère de la Toungouska

    Le 30 juin 1908 au matin, dans le petit village de Vanavara, situé à 750 km au nord-ouest du lac de Baïkal, S.B. Semenov était tranquillement assis à la terrasse de sa maison. Il n'était que 7 h 15, mais il faisait déjà grand jour. P.P  Kosalopov son voisin tenait une paire de pinces à la main, s'apprêtant à arracher des clous du chassis de la fenêtre.
    Soudain, Semenov aperçut, vers le nord-ouest, une boule de feu éclatantes "qui cachait une grande partie du ciel". L'atmosphère se réchauffa brusquement. Kosalopov lâcha son outil et appuya les mains contre ses oreilles qui le brûlaient.
    Les deux hommes étaient tremblant de peur.

    Quelques secondes plus tard, l'onde de choc de l'éblouissante boule de feu, qui traînait une colonne de poussière derrière elle, frappa Vanavara avec une telle violence que Semenov tomba à la renverse et resta inconscient pendant quelques secondes. Quand il revint à lui, il sentit le sol trembler sous ses pieds. Des vitres se brisèrent et la porte de la grange s’effondra. Chez Kosalopov, de la terre tomba du plafond et la porte du poêle fut arrachée. Des coups de tonnerre grondaient dans le ciel.

    Le mystère de la Toungouska

    La boule de feu sibérienne de 1908 reste un événement exceptionnel dont on parle encore de nos jours. D'où venait-elle ? On a envisagé toutes sortes d'explications bizarres. On a été jusqu'à penser que Semenov et Kosalopov avaient assisté à l’atterrissage forcé d'un vaisseau spatial nucléaire, peut-être d'origine extra-terrestre.

    La région du désastre était habitée par les Toungouses, une tribut nomade mongole. Près du point d'impact plusieurs toungouses se trouvèrent projetés dans les airs par l'explosion. Un vent violent dispersa les tentes, et la forêt voisine prit feu.


    Quand les toungouses inspectèrent les lieux du désastre, ils trouvèrent des arbres arrachés dans un rayon d'au moins 30 km. L'intense chaleur de l'explosion avait fait fondre des objets en métal et détruit les hangars.

    Tous les rennes et autres animaux vivant dans ce périmètre périrent dans les flammes. Par miracle aucun homme ne fut atteint par l'explosion. On signala aussi qu'une "mystérieuse pluie noire" était tombée peu après.

    Le mystère de la Toungouska

    L'explosion de la Toungouska fut ressentie jusqu’à une distance de 1 000 km. Dans la région de Kansk (à 600 km), les ondes de chocs provoquées par l'explosion déséquilibrèrent les bateliers, qui tombèrent à l'eau. Des maisons s'écroulèrent et la vaisselle tomba des étagères. Le conducteur du Transsibérien préféra arrêter le train quand il sentit les wagons et les rails trembler.

    On enregistra d'autres effets dans le monde entier, mais on ne fit le rapprochement que des années plus tard, lorsque la nouvelle de ce qui s'était passé dans la vallée de la Toungouska franchit les frontières.
    Dans plusieurs régions d'Europe, on enregistra des ondes sismiques ainsi que des perturbations du champs magnétiques terrestre. Des météorologues s'aperçurent plus tard que les ondes de choc atmosphériques dues à l'explosion avaient fait deux fois le tour de la Terre.

    Le mystère de la Toungouska

    En Angleterre, à Huntington une femme écrivit au Times pour signaler que le 1er juillet après minuit, le ciel était si clair "qu'il était possible de lire de gros caractères à l'intérieur de la maison... Vers 1 h 30 du matin, la pièce était toujours aussi claire qu'en plein jour. J'aimerai savoir si quelqu'un peut expliquer cet étrange phénomène." A l'époque, personne ne fut en mesure de lui répondre.

    On a de nombreux autres témoignages similaires : 

    En Asie occidentale, il fit cent fois plus clair que d'ordinaire dans les nuits qui suivirent la chute de la boule de feu et on observa des lueurs pourpres vers le nord. Ces étranges rougeoiements ne tremblotaient pas comme dans le cas d'une aurore boréale. C'était plutôt comparable à ce qui se passa après l'éruption du Krakatoa.

    A l'époque de l’événement de la Toungouska, la Russie entrait dans une période de graves troubles politiques. Ce qui explique que la presse accorda peu d'importance à ce fait pourtant exceptionnel.


    C'est 13 ans plus tard qu'un minéralogiste du nom de Leonid Kulik en entendit parler. Il comprit tout de suite l'importance de l'événement, car il s’intéressait beaucoup aux météorites et à leurs énormes réserves de fer. Il ne douta pas un instant de la nature météorique de l'objet tombé le 30 juin 1908. Les informations dont il disposait semblaient indiquer qu'il s'agissait d'une météorite de fer plus grande encore que celle qui avait formé le cratère de Barringer en Arizona, il y a 25 000 ans.

    Il fallut des années pour organiser une expédition. Finalement, en 1927, Kulik et son équipe se mettaient en route pour la Toungouska. Le départ eu lieu en 1927. Les scènes de dévastations se firent de plus en plus nombreuses à mesure qu'ils chevauchaient vers le nord. Des bouleaux et des sapins déracinés jonchaient le sol et beaucoup de troncs étaient noircis.

    Voici comment Kulik décrivit ce spectacle affligeant :

    Le mystère de la Toungouska

    " D'où nous nous tenons, aucune forêt en vue. Tout a été dévasté et brûlé. A la frontière du périmètre dévasté, de jeunes arbres de vingt ans poussent vers l'extérieur à la recherche du soleil et de la vie. Une angoisse indéfinissable nous envahit au spectacle de ces arbres géants déchiquetés."

    Kulik avait hâte d'atteindre le cœur de la région de l'explosion, mais les guides toungouses refusèrent d'aller plus loin de peur de rencontrer le dieu du Feu. Lorsqu’enfin il arriva sur les lieux de l'explosion, une grande déception l'attendait : aucune trace de cratère qui logiquement, aurait dû se trouver là, au lieu de cela, un étang gelé et une grande rangée d'arbres qui étaient inexplicablement restés intacts.

    Il fallait se rendre à l'évidence : quel que soit l'objet qui avait causé l'explosion, il n'avait jamais touché terre. Dans les années qui suivirent, Kulik monta d'autre expédition, main en vain. Jamais il ne trouva le moindre fragment de météorite.

    Comment alors expliquer l'explosion de la Toungouska ?

    Le mystère de la Toungouska

    En 1930, le météorologue anglais Francis J.W. Whipple émit l'hypothèse d'une collision avec une comète, thèse que défendait aussi l'astronome soviétique A.S. Astapovitch.

    On se représente généralement une comète sous la forme d'une boule géante de gaz et de poussière, suivie d'une trainée lumineuse. C'est effectivement ce à quoi ressemble la célèbre comète de Halley. Mais la plupart des comètes sont loin d'être aussi brillantes Une douzaine de comètes traversent notre atmosphère chaque année. Elles restent toutefois invisibles à l’œil nu. Elles sont généralement bien plus petites que celles que l'on représente dans les livres d'astronomie. Certaines même n'ont pas de chevelure. La comète est une sorte de boule de neige sale, constituée de gaz gelés et de poussière. Les gaz finissent par s'épuiser et la comète devient un conglomérat de matériaux solides de faible densité.


    Selon Astapovitch et Xhipple, le choc résultant de la rencontre d'un tel bolide avec l'atmosphère terrestre expliquerait le phénomène observé dans la Toungouska. C'est parce que la comète avait explosé dans l'atmosphère qu'il n'y avait ni cratère ni fragment de météorites. Pourtant, comment se faisait-il qu'aucune comète n'ait été observée dans le ciel avant l'explosion de la Toungouska ?

     A cause de cette objection, on a envisagé d'autre explication.

    Le mystère de la Toungouska

    Celle entre autres, du trou noir. Les savants pensent que les trous noirs, qui ont la densité d'un astéroïde comprimée dans une seule particule atomique, se sont formés dans les gigantesques tourbillons créé par l'explosion qui donna naissance à l'Univers (le Big Bang). A.A. Jackson et Michael Ryan, physicien à l'université du Texas, si un trou noir traversait la Terre, tout se passerait comme à la Toungouska. Malheureusement cette explication ne tient pas car, si un trou noir avait effectivement pénétré dans la planète au niveau de la Toungouska, il serait ressorti quelque part dans l'Atlantique Nord, en exerçant les mêmes ravages. Or, rien de la sorte n'a jamais été signalé.

    En 1946, l'écrivain soviétique Alexandre Kazantsev donna son interprétation romancée du mystère de la Toungouska. Dans un récit de science-fiction, il raconte l'histoire d'un vaisseau spatial à propulsion nucléaire qui explose au-dessus de la Sibérie. Les occupants, des Martiens, étaient venus puiser de l'eau dans le lac Baïkal, la plus grande réserve d'eau potable de la planète. Au contact de l'atmosphère terrestre, les moteurs surchauffèrent. Survint alors une explosion semblable à celle d'Hiroshima. Reste à savoir pourquoi les Martiens avaient besoin d'eau...

    Dans son livre The Fire Came By (Et le feu survint), John Baxter, lui aussi écrivain de science-fiction, compare comme Kazantsev le phénomène de la Toungouska à l'explosion nucléaire d'Hiroshima : la boule de feu apparaît au moment de l'explosion, l'effet de souffle qui suit ainsi que
    le " pilier de feu " caractéristique et, bien sûr, la rangée d'arbres qui resta debout au centre même de la zone dévastée, exactement comme à Hiroshima.

    Le mystère de la Toungouska

    On a même parler de radiations mortelles, mais aucun décès n'a été signalé après l'explosion de la Toungouska.
    Certains pensent aussi que des radiations radioactives sont responsables de la croissance accélérée de la végétation autour du site de l'explosion. En effet, des traces de radioactivité auraient été détectées dans les bois de la région. Willard Libby, prix Nobel américain fit des analyses au radio-carbone des stries d'accroissement d'arbres américains et trouva une augmentation de la radioactivité après 1908.

    Quand on se souvient que l'explosion de la Toungouska survint trente ans avant les premiers essais nucléaires. On ne peut s'empêcher de s'inquiéter.

    Qui, ou quoi, peut être responsable d'une telle explosion ?

                                                                                                 Extrait de " Inexpliqué " 1981

     

     

     

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