• L'agent Peter Grant ne croyait pas aux fantômes, jusqu'au jour où un étrange personnage lui affirme avoir assisté, au meurtre sur lequel il enquête. Un témoin providentiel... s'il n’était mort depuis plus d'un siècle ! Et Peter n'est pas au bout de ses surprises : recruté par l'énigmatique inspecteur Nightingale, il intègre l'unité de la police londonienne chargée des affaires surnaturelles. Au programme, traquer vampire, sorcières et autres créatures de la nuit ; faire respecter les divers accords passés entre les forces occultes de Londres ; réconcilier les divinités qui se partagent la Tamise....

    Peter doit en passer par là, s'il veut un jour devenir à son tour le dernier sorcier de Londres.

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    Bourré de bonnes idées, de références culturelles anglaises ou Gek et d'humour du même tonneau, Les Rivières de Londres débute une série qui plaira énormément aux amateurs de Doctor Who, Harry Potter, Torchwood et autres... dans un Londres magique et inquiétant. Rien d'étonnant lorsqu'on sait que Ben Aaronovitch a été l'un des scénaristes de la série Doctor Who. 

    Le mélange entre fantasy et policier fait merveille. L'imaginaire est à chaque page. Un constat s'impose d'entrée ; la magie existe. Elle est puissante et tire sa grande puissance de la même source que le célèbre fog londonien : la Tamise, domicile de dieux et déesses. L'auteur aborde le panthéon de divinités fluviales "mondiales" avec bonheur.

    Fan de thriller, de roman policier, de fantastique ou de fantasy, ce roman est pour vous.  

     


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  • Berlin fin 1964. Les forces de l'axe ont gagné la guerre. La paix nazie règne sur l'Europe et des millions de personnes vivent sous le joug du fürher. Dans quelques jours le président Joseph Kennedy viendra fêter l'anniversaire d'Hitler et sceller un accord de collaboration avec les dignitaires du IIIème Reich. La capitale allemande est en ébullition et la découverte de deux cadavres d'anciens SS de haut-rang va mettre l'inspecteur March dans une situation périlleuse. Alors qu'il avance dans son enquête, Xavier March découvre l'existence d'un complot visant à éliminer tous les participants de la conférence à des fins diplomatiques, en vue d'un rapprochement politique de l'Allemagne avec les États-Unis. 

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    Roman policier uchronique avec un cas de figure intéressant, à savoir que serait l'Allemagne aujourd'hui si elle avait gagner le seconde guerre mondiale ? Que serait-elle dans les années 1960 ? Quelle histoire serait enseignée dans les écoles ?

    Robert Harris nous propose avec ce livre une une version de l'histoire revisitée parfaitement réaliste sous forme d'un thriller. 

    Une uchronie basée sur des faits bien réels, puisque l'auteur choisi de ne changer le cours des événement qu'à partir de l'année 1942. Avec une documentation extraordinaire, nous entrons dans une Allemagne telle que Adolf Hitler la voyait. Le décor étouffant de Berlin écrasé par le gigantisme académique des monuments nazis est planté avec une grande vérité. Spécialiste de l'histoire du Reich, Robert Harris dose avec habileté les détails qui rendent crédible cet univers hallucinant. Un monde tout de brutalité, de soumission et de conformisme.

    Beaucoup d'intervenants sont des personnages historiques réels et la conférence mentionnée dans le résumé a bien eu lieu. Nous apprenons beaucoup de ce thriller/policier qui ne nous laissera pas indifférent.

     


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  • Jean-Baptiste Grenouille naît à Paris. Il vient au monde au milieu de légumes et de poissons avariés, lors "d'une des journées les plus chaudes de l'année". Sa mère, accusée d'infanticide est condamnée et décapitée. Le petit Jean-Baptiste est confié à plusieurs nourrices. Aucune ne le garde. Trop inquiétant car il ne possède aucune odeur.

    L'une des nourrices le ramène au père Terrier, moine au cloître de Saint-Merri. Ce dernier est frappé par l'extrême sensibilité olfactive du nourrisson. Inquiet, il se débarrasse vite de Grenouille. Il sera alors confié à Mme Gaillard, une femme sans odorat. Dans cette maison, Grenouille survit dans un milieu hostile. Il apprend à distinguer les odeurs environnantes.

    Cet odorat d'exception fait de lui un quai surhomme. Un odorat hyper-développé qui lui permet de se diriger dans l'obscurité et de "voir" à travers les murs et placards. Un talent exceptionnel qui fait de lui un homme insensible à tout ce qui l'entoure. Rien ne peut l'émouvoir, tout lui est indifférent y compris la beauté et la vie humaine. Seul les odeurs l'intéresse.Il recherche le parfum absolu, celui qui grise tout le monde, les hommes et les femmes. La quête de sa vie. 

    Il deviendra l'un des plus grands tueur en série de l'histoire de la littérature pour capturer l'odeur des femmes qu'il cherche à collectionner.

    Dans ce roman à la fois très documenté et baroque, Patrick Süskind nous propose une réflexion sur notre animalité et notre sensualité. Poussant "l'empire du sens" à son comble, il fait de son héros un demi-dieu terrifiant qui magnétise les hommes en les tenant par le bout du nez.   

     


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  • Dans ces trois longues nouvelles, les narrateurs doivent faire face à des obligations familiales : l'un a une nièce à garder, l'autre une tante à déménager, le dernier un père à supporter... Au départ, rien d'extraordinaire, en dehors de quelques patronymes inhabituels ou de quelques exigences étonnantes... Pourtant, subtilement et sans effet théâtral, le récit glisse vers un fantastique absurde et poétique, qui doit plus au merveilleux qu'à l'horreur.   

    A l'instar de celui de Matheson, le fantastique de Pierre Stolze plonge en effet ses racines dans le quotidien le plus banal. Mais alors que Matheson distille angoisse et terreur, le climat est ici à l'ironie et à l'optimisme... Bourrées de références littéraires ou cinématographiques, ces nouvelles prennent des allures d'allégories, mais avec malice et bonne humeur, grâce et légèreté. 

    Un immeuble semble contenir l'univers, un dragon s'envole pour un destin inconnu... Pierre Stolze n'explique guère, et le lecteur devra donc se débrouiller seul pour chercher un sens à ces images fortes et mystérieuses. L’intrigante nouvelles qui donne son titre au recueil nous mène vers un phénomène physique inexplicable qui prend une ampleur impossible et qui cesse... brusquement. En effet, autour de la Maison Usher ne cesse de s'étendre un trou immense et improbable, un ravin aux profondeurs bientôt insondables qui menace d'engloutir l'antique demeure. Fils du propriétaire des lieux, Rodrigue n'y voit qu'un moyen pour son insupportable géniteur de se rendre intéressant. Il sera pourtant bien obligé de se réconcilier avec lui pour éviter la chute de la Maison Usher. 

    Dans ces trois récits, Pierre Stolze œuvre dans un registre devenu fort rare : un fantastique jovial, le genre de fantastique qu'on n'a guère de chance de lire dans la plupart des collections. L'intérêt de ces trois contes doit également beaucoup à l'écriture de l'auteur, qui manie comme personne et avec un appétit vorace le procédé d'accumulation, sans jamais lasser le lecteur. Il fait montre d'une telle gourmandise narrative, et ses personnages sont pour la plupart tellement extravagants, que l'on ne peut suivre qu'avec délectation leurs pérégrinations.  


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  • Vatnek, neuvième calife des abbassides, vivant à Samarah, reçoit deux sabres portant une inscription stipulant qu'ils sont destinés au souverain le plus puissant. D'abord honoré, le calife tombe vite malade, les inscriptions se transforment pour mettre en garde contre la recherche des secrets impies. Un homme lui propose alors un remède sous la forme d'un pacte : s'il abjure sa foi, il aura accès au palais souterrain empli de trésors sous la coupe du terrifiant Elbis, le prince des enfer

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    Par bien des côtés, à la lecture de ce court roman, nous ne pouvons pas nous empêcher de penser aux contes des mille et une nuit dans un Orient plein de magie ou se côtoient beauté et horreur.

    Vathek est un roman hybride qui refuse toute classification. Composé de différents genres d'écriture de la fin du XVIIIè siècle, sa souplesse et son unicité font de lui un texte au potentiel étrange. Vathek est un conte oriental, un récit embelli d'une figure historique et une fable morale. Peut-être mieux comme une oeuvre fantastique, il combine différents sous-genre du fantastique. Le sous-genre prédominant est le gothique. 

    On pourrait dire que des éléments du genre oriental et de l'écriture gothique se chevauche : par exemple, les génies monstrueux et menaçant trouvé dans Les Mille et une nuits, sont des figures surnaturelles que l'on trouve dans l'écriture gothique. 

    Beckford a écrit à l'origine Vathek en français car le conte oriental était considéré au 18è siècle comme un genre français. Il a ensuite fait appel à un instituteur, Samuel Henley, pour l'aider à traduire le roman en anglais. Henley non seulement publia sa traduction sans autorisation mais supprima même toute mention de Beckford, affirmant qu'il avait traduit l'histoire à partir d'un ancien manuscrit arabe. Irrité par la trahison de Henley, Beckford révisa le texte et publia en 1816 une nouvelle édition anglaise de Vathek.  


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