• Eliette Abecassis

    Le vol d’un des précieux manuscrits de la mer Morte, découvert en 1947 dans les grottes de Qumran, précipite Ary, jeune juif religieux, fils d’un archéologue israélien, dans une enquête jalonnée de cadavres. Des cadavres crucifiés. Ceux des savants ou des prêtres qui ont eu entre les mains un de ces manuscrits…
    Quels terribles secrets renferment-ils donc pour être toujours en grande partie soustraits, cinquante ans après, à la connaissance du public et des scientifiques

    Au fil de son enquête, il va s'apercevoir que nombreux sont ceux qui s'intéressent à ces manuscrits, lesquels contiendraient surtout des explications surprenantes et difficiles à dévoiler sur l'origine du christianisme. Mais dans le monde entier, ceux qui s'intéressent à ces énigmes sont en danger de mort. C'est en tout cas ce que tend à prouver la découverte d'un premier corps crucifié. Comme Jésus... Depuis qu'un jeune bédouin les a trouvés par hasard dans une grotte en 1947, les Manuscrits de la Mer morte n'en finissent plus de susciter polémiques et débats d'experts
    Les énigmes qui entourent la vie et la mort de Jésus ont-elles des enjeux susceptibles de provoquer ces meurtres atroces ?

    **********

    Eliette Abecassis - Qumran

    Un roman d'aventures et de la réflexion sur les religions. L'enquête ramène sans cesse aux textes anciens, balaie plus de 5 000 ans d'Histoire avec une érudition extraordinaire. Trois années de recherche ont été nécessaire pour ce best-seller traduit en 18 langues.
    La découverte des manuscrits de la Mer Morte est sans doute la plus sensationnelle découverte archéologique du XXème siècle.

    " Qumran " est un roman à ne surtout pas confondre avec le
    " Da Vinci Code " de Dan Brown. Ce livre s'adresse à un autre public.
    On y devine l'énorme travail fourni par l'auteur qui a su allier un sujet d'une importance considérable à l'aventure.

    Un récit érudit et palpitant, dont l’intrigue se joue sur deux mille ans de l’histoire humaine, un formidable thriller théologique, que ne renierait sans doute pas Umberto Eco. La fin est particulièrement remarquable.


    votre commentaire
  •  

     

    La littérature fantastique nous a habitué à des rapports étranges entre les auteurs et leurs œuvres. Howard ne fait pas exception à la règle, puisque sa vie fut passionnée entre toute.

    Robert Erwin Howard nait le 22 janvier a Peaster. Il passera toute sa vie à Cross Plains, petite ville texan non loin d'Abilène. Il n'en sortira guère, à part quelques voyages en Louisiane et dans l'Oklahoma. Howard, dont le père est médecin, descend des premiers pionniers de cette région. Il fait ses études à Cross Plains et complète son éducation au collège. Enfant chétif, il réagit à cet état de fait, pratique intensivement la culture physique, la boxe et l'équitation. par la seule force de sa volonté, Howard devient un autre homme : l'enfant malingre se transforme en un colosse  de pès de 2 m qui ne pèse pas loin de 100 kg.

    Sur une photo, le feutre baissé sur les yeux, Howard ressemble même à Al Capone. Il est plus grand que nature, comme ses personnages. Lecteur vorace, il dévore tous les livres qui lui tombent sous la main ; très tôt passionné d'histoire, il commence à écrire dès l'âge de quinze ans. Son premier récit est publié en 1925 dans la célèbre revue Weird tales. il n’arrêtera plus d'écrire jusqu'à sa mort. Howard, souffrant certainement de névrose, sujet à de très fortes sautes d'humeur. Instable, se suicide le 11 juin 1936, à la nouvelle de la mort imminente de sa mère. 

    Trente ans de vie, quinze ans de création littéraire à jet continu. En une oeuvre immense, il aborde tous les genres, sport, policier, western, aventures orientales, histoires fantastiques et heroic fantasy, sans oublier la poésie ! Ses écrits parurent dans divers magazines et revues de l'époque, mais ne furent rassemblés en un volume qu'après sa mort. Howard, écrivain professionnel, gagne à la fin de sa vie autant que l'habitant le plus riche de Cross Plains, le banquier ! Une réussite qui le différencie de Lovecraft qui n'a jamais pu subvenir normalement à ses besoins ! Les deux hommes, qui se connaissaient, correspondaient et étaient très amis, avaient énormément de points communs mais aussi des différences, tant dans leurs vies que dans leurs œuvres.

    Howard a créé une véritable galerie de personnages inoubliables : Conan le Cimmérien, Kull le roi barbare, Solomon Kane, personnage étonnant de puritain élisabéthain, fanatique, bras vengeur de Dieu, justicier poussé par le destin ! Bran Mak Morn, Turlogh O'Brien et bien d'autres encore inconnus en France. La liste est immense. 

    Fureur d'écrire, fureur de vivre. les écrits de Howard reflètent parfaitement ce bouillonnement intérieur, cette ardeur, cette impatience, ce jaillissement continuel d'une création pleine de tumulte, de bruit et de fureur ! Howard s'est illustré tout particulièrement dans le fantastique et l'heroic fantasy. Son personnage le plus connu est Conan le Barbare, dont il écrivit les aventures pratiquement dans un état second, comme si quelqu'un les lui dictait, lui-même n'intervenant que pour une part mineure. 

    Les aventures de Conan se déroulent au cours de l'âge hyborien, en des temps très anciens, soit 8 000 ans après l'engloutissement de l'Atlantide par les eaux. Ce Barbare intrépide, qui sera successivement brigand, voleur, assassin, mercenaire, soldat et capitaine, deviendra enfin roi et fera alors l'apprentissage difficile du pouvoir.

    Innombrables et mouvementées sont les aventures qui l'opposent autant à des adversaires naturels qu'à des sorciers et des sortilèges de toutes sortes. Conan, le personnage préféré de Howard - aventurier solitaire et errant, rejeté par les siens et marqué par le destin - est néanmoins en accord avec le monde physique et ses lois implacables. Il s'adapte, réagit et survit, face aux civilisations décadentes. Il est sauvé par son énergie vitale, exprimée par ses muscles... par son instinct souvent proche de l'animal.

     Conan et les autres héros de Howard affrontent le surnaturel , le fantastique, comme d'autres périls, à grand coups d'épées. La saga de Conan est l'un des meilleurs exemple de l'heroic fantasy, mélange d'histoire, de fantastique et de roman de cape et d'épées, l'une de ses plus grandes réussites.

    Howard a composé une véritable symphonie du rouge et du noir (le sang et les ténèbres abritant le surnaturel), tout imprégnée de violence et de mort. Les cauchemars surgissent de l'ombre et du passé, car Howard est le prince de la nuit et de la terreur.

    Ses nouvelles fantastiques sont imprégnées d'horreur et d'effroi, de la magie noire, de vengeance, de violence et de sang ! Ses héros sont des hommes, mais les femmes ne sont pas absentes de son œuvres. Conan est un paillard aimant le vin et les jolies filles. Certains personnages féminins, malgré leur présence discrète, demeurent inoubliables. 
    L'érotisme est toujours là, bien que sous-jacent (en raison des tabous de l'époque). Le désir sensuel rejoint l'amour tout court, d'un romantisme extrême, qui unit à jamais deux êtres... dans cette vie et dans toutes celles qu'ils ont vécues et vivront ensemble. Le thème de la réincarnation est souvent présent dans l'oeuvre de Howard.

    Les personnages de Howard ne connaissent pas la peur face au surnaturel, même s'ils sont fascinés par le fantastique, les ténèbres et les terreurs que recèle le monde. Ils se battent et survivent, au contraire des personnages de Lovecraft, écrasés par leurs rêves et leurs cauchemars. On parle beaucoup de mort et de destin dans les histoires de Howard ; pourtant, il s'en dégage un certain optimisme, un espoir. La quête est longue, éternelle en fait... Au bout de leurs épées, ou de leur recherche, ils trouveront leur vérité. Une quête aventureuse, emportée dans un tourbillon de faits, d'affrontements, dans un flots d'actions qui ne laissent pas un seul instant en repos. Howard a foi en l'homme et en ses possibilité... le monde est à portée de notre main.

    L'oeuvre de Howard est unique dans le domaine du fantastique et de l'heroic fantasy. Conteur remarquable, cet auteur est, par bien des points très proche de Lovecraft, de sa perception des ténèbres et du fantastique. Un destin et une oeuvre exceptionnels. 

     

     

     


    votre commentaire
  •  

    Dans Admiration, Jacques Bergier a rédigé la fiche signalétique de Merritt. Profession principale : journaliste. Profession secondaire : chimiste organicien spécialisé dans la recherche biologique ; inventeur, avec le professeur J. Weir Mitchell, des drogues psychédéliques ; archéologie ; romancier.

    Comme on le voit, Merritt semble avoir mené plusieurs vies parallèles... mais celle d'écrivain ne fut pas la moins importante.

    Issu d'une famille quaker, Abraham Merritt est né le 20 janvier 1884, à Beverley, New Jersey. Il suit des cours de droit, mais dès l'âge de 19 ans il doit travailler. Reporter au Philadelphia Inquier, il assiste alors à un événement très grave dont il emportera le secret dans la tombe. On l'envoie ensuite à l’étranger tous frais payés. Il se rend en Amérique centrale et au Mexique. Il explore la cité maya de Tulum, cherche des trésors (découverts par la suite) au Yuacatan, devient frère de sang d'une tribu indienne, après les rites d'initiation.

    Rentré aux Etats-Unis, il est nommé rédacteur de nuit pour les nouvelles locales : c'est un excellent journaliste. En 1937, il en devient le rédacteur en chef et le restera jusqu'à sa mort, survenue en août 1943, où il fut foudroyé par une crise cardiaque.

    Merritt adorait écrire, et il écrivit en toute liberté, sans aucune préoccupation pécuniaire. En effet, bras droit de Goddard, il était très bien rémunéré. Pour preuve : il était le propriétaire d'une résidence secondaire dans l'île d'Indian Rock en Floride, d'une ferme expérimentale, où il cultivait des avocats, des mangues et des litchis, et d'une autre ferme expérimentale où il planta les premières oliveraies de Floride. Il possédait aussi une serre de plantes vénéneuses rares.

    Apparemment, Merritt était béni par les dieux. C'est ainsi que, pratiquement dès que sa première nouvelle, le succès lui est acquis les lettres des lecteurs affluent, exigeant une suite. La publication en feuilleton dans All-Story, en 1919, du Gouffre de la Lune est suivie avec ferveur, presque avec délire ! L'imagination des lecteurs est enflammée, Merritt devient célèbre du jour au lendemain, la lecture de ses livres décidera de la vocation de nombreux écrivains de science-fiction. Sa renommée ne cessera de grandir jusqu'à sa mort, et même au-delà !

    Abraham Merritt - Bio

    A mi-chemin entre le fantastique et la science-fiction l'oeuvre de Merritt oscille sans cesse de l'un à l'autre en tombant par instant dans le merveilleux. Merritt a découvert un autre monde, celui de l'imaginaire, dont il entreprend patiemment l'exploration en archéologue du merveilleux. Bien qu'il travaille six jours sur sept à l'American Weekly, il mène une carrière d'écrivain prestigieuse, entre autres activités.

    Comme Lovecraft, qui le salua en son temps, Merritt est passionné par les civilisations inconnues qui peuplèrent autrefois la Terre. Aussi, la plupart de ses romans sont bâtis sur le même schéma : le héros découvre en un lieu oublié les vestiges d'une civilisation très ancienne, ce qui donne lieu à de nombreuses aventures, avec, souvent, l'intervention de divinités antiques. Le Gouffre de la Lune révèle l'existence, sous le Pacifique, de cavernes gigantesques, survivances du continent Mu. Le héros rencontre l'Être de lumière et les prêtresses attachées à son culte.

    Le Monstre de métal décrit la rencontre d'une civilisation souterraine, mais cette fois il s'agit d'êtres métalliques. Plus proches du merveilleux, Le Visage dans l'abîme et Les Habitants du mirage rapportent la découvertes de deux sociétés mystérieuses, l'une dans les Andes, l'autre en Mongolie. Les lecteurs n'ont pas oublié le petit peuple doré, la belle et douce Evalie, et Leif, pour qui se battent deux femmes : Evalie et la sorcière brune Lur.

    Abraham Merritt - Bio

    Tous les romans de Merritt présentent un affrontement constant entre la lumière et les ténèbres, le lutte du Bien et du Mal. Ce qui n'exclut pas la fascination du Mal, la magie des ténèbres. Ainsi, dans Sept Pas vers Satan, l'explorateur James Kirkham affronte Satan lui-même, " qui collectionne les âmes et la beauté "..., sans jamais cacher son admiration pour celui qui se présente comme le maître du monde ! Le jeu des sept empreintes devient une formidable partie d'échecs, menée à l'échelle planétaire.

    Merritt aborda également l'érotisme dans La Nef d'Ishtar, roman où un archéologue est transporté, par des moyens magiques, 6 000 ans en arrière. Il se retrouve sur le pont de la nef d'Ishtar, face à Sharane, la grande prêtresse, à la beauté païenne ensorceleuse.

    Dans ses dernières œuvres, Merritt abandonna la science-fiction et l'heroic-fantasy pour écrire deux romans de fantastique pur. Il travailla un temps sur un roman : La Femme renard. Non satisfait du traitement, il le laissa inachevé. Ce livre fut terminé et publié par Hannes Bok.

     Brûle, sorcière, brûle ! traite de magie noire au cœur de New York en 1932 ! Mme Mandilip, sombre sorcière, anime des poupées diaboliques et leur ordonne de tuer ses victimes à l'aide de longues aiguilles. Comme pour Sept Pas vers Satan, Hollywood s'empara du roman pour en faire un film : Les Poupées du diable. 

    Abraham Merritt - Bio

    Les lecteurs virent leur attente récompensée, puisque Merritt écrivit la suite, avec Rampe ombre, rampe ! Le souvenir de Mme Mandilip imprègne les pages de cette nouvelle aventure, mais la véritable héroïne est la troublante Dahut, la Demoiselle d'Ys, reine des Ombres, et du mythes d'Ys, la cité du Mal. Une nouvelle fois, la lumière et les ténèbres s'affrontent, le passé et le présent s'entremêlent  : alan Caranac est opposé à Dahut et ses maléfices, autant dans la ville moderne de New York qu'à Ys et parmi les alignements de Carnac, où attend l'inquiétant " collecteur du Cairn ".

     Magie, envoûtement, sortilèges, érotisme... Dahut est bien la moderne prêtresse du Mal éternel qu'on toujours pratiqué et vénéré les peuples de la Terre.

    C'est la dernière oeuvre de Merritt, qui n'écrira plus rien durant les neuf années qui le séparent de la mort, se contentant de réviser ses anciens textes. . Comme on l'a écrit : il avait cessé de rêver. Depuis lors, ses livres ont continué d'être réimprimés, attirant un nombre sans cesse grandissant de lecteurs. Dans plusieurs référendums, il arriva en tête des écrivains préférés du public, alors qu'il n'avait plus rien publié depuis longtemps. Ses livres sont autant de chefs-d'oeuvre, et l'on a pu dire qu'il inventa la science-fiction et le fantastique sous leurs formes modernes. Son influence a été considérable, de Jack  Williamson et Lovecraft jusqu'à Ira Levin.

    " Archéologue du merveilleux " Merritt n'en a pas fini d'enflammer l'imagination de ses lecteurs, fascinés par cet autre monde où l'on retrouve les mythes collectifs de l'humanité. Merritt, ou l'exemple quasiment unique d'un auteur vénéré et respecté depuis le premier jour... Merritt, ou le " patron " du merveilleux.

     

     

     

     


    votre commentaire
  •  

    Ce roman se situe à notre époque, vers 1930, à New York. Un médecin d'un hôpital est amené à soigner des malades étranges qui meurent tous dans des conditions surprenantes. Convaincu que cette mort n'est pas naturelle, mais due à des causes nouvelles, totalement inconnues, il se livre à une enquête. Il pénètre alors dans un univers fascinant et atroce...

    **********

    Une histoire à faire froid dans le dos, un thriller policier des plus angoissant, Abraham Merritt nous distille une histoire riche en suspense comme il en a le secret. Un suspense qui ne vous fera pas décrocher du livre avant d'avoir tourné la dernière page.

     


    votre commentaire
  •  

    Edgar Allan Poe - Bio

     

    Ses personnages sont grotesques ou tragiques. Grotesques, ils représentent les grands de ce monde, politiciens, affairistes, démocrates, arrivistes arrivés, ses collègues journalistes quelquefois, ses rivaux, et les écrivains américains qui ne savent pas sortir des modèles que l'Europe leur a léguer.

    Tragiques. il sont les héros des drames qu'ils ont voulus, désirés et choisis. le destin des protagonistes du Portrait ovale, du Chat noir, ou d'Eléonora est de périr des monstres qu'ils ont inventés pour peupler leurs âmes vides. En chacun de ces ténébreux personnage, l'âme du mythique docteur Faust se réincarne. Une connaissance est en jeu, que la puissance terrifiante des mots anime et protège. Ses personnages sont à l'image de sa vie.

    Edgar Alla Poe naît, en 1809, à Boston, sous le double signe du drame et de la fortune. Orphelin à deux ans, il est recueilli par un très riche négociant de Richmond, en Virginie, qui lui fait donner la meilleur éducation du monde, en Angleterre et aux Etats-Unis

    Edgar Allan Poe - Bio

    En 1826, il se fait renvoyer de la très libérale université de Virginie et ses dettes de jeu sont cause d'une brouille avec son père adoptif. Il s'engage dans l'armée. West Point l'expulse. En 1827, il publie des poèmes. Ils n'ont aucun succès. Des nouvelles soumises à un concours, intéressent le jury : elle ne sont pas primées. Ainsi va la vie d'Edgar Alla Poe. Il a tous les talents. Mais la malchance s'acharne sur lui.

    En 1835, tout de même, ses premières nouvelles sont publiées. Il est alors journaliste. Le Southern Literary Messenger en a fait son critique littéraire et bientôt son rédacteur adjoint. La qualité de ses critiques vaut richesse et succès à la revue ; il ne tardera pas à la quitter.

    Les contes qu'il publie à cette époque sont achetés par tous les périodiques américains. Tous ne sont pas " Fantastiques ". Certains d'entre eux sont une parodie amusante des auteurs européens qu'il abhorre. Il rêve même de faire paraître un recueil de textes qu'il voudrait présenter comme s'ils avaient été écrit par
    le " club In-folio ", une association d'écrivains débile soumis béatement à l'inspiration européenne.  

    Edgar Allan Poe - Bio

    Une autre série de contes (Le Masque de la mort rouge, la Chute de la maison Usher) et ses
    poèmes (Le Corbeau) met aux prises des héros avec des passions d'autant plus redoutables qu'elles sont plus intellectualisées. Tous subissent le sort de Prométhée : leur orgueil les dévore. En ce sens, Edgar Alla Poe est le dernier des grands tragiques grecs : l'ubris, la démesure, perd ceux qui en sont frappés.

    A l'opposé, une troisième série de contes présente des hommes maître d'eux-même, presque surhumains. 
    Dupin, le héros du Double assassinat dans la rue Morgue et du Mystère de Marie Roquet en est le type même. Mettant de côté leur passions, qui ne sont que des leurres, ils doivent leur puissance à leur intelligence et à leur merveilleuse logique. 
    Contrairement au Sherlock Holmes de Conan Doyle, qui doit ses pouvoirs à ses nombreuses connaissances, Dupin ne raisonne pas à partir d'une succession d'indice, mais fonde ses résultats sur l'intelligence pure. Qu'il soit métaphysique, fantastique ou policier, le mystère peut être dominé. A ceux que les passions n'aveuglent pas, appartiennent la fortune et la vérité.

    En 1836, il avait épousé sa cousine Virginia Clemm, alors âgée de ... 14 ans, et ils auraient filé des jours heureux si l'alcool et la drogue ne leur avaient progressivement miné la santé.

    Edgar Allan Poe - Bio

    A la mort de sa femme, en 1847, il subit l'influence du voyant de Ploughkeespie et se consacre à l’occultisme et à la cosmogonie. Il veut mettre son extraordinaire capacité logique au service de l'humanité et c'est avec assurance qu'il déclare avec ses seules connaissances, faire une " démonstration neuve et irréfutable du plus vaste problème qui soit : la création du monde ".

    Il écrit alor Eureka, un vaste poème en prose qui est sans doute avec le Corbeau, son chef-d'oeuvre. Il y montre que " la cause secondaire de tous les êtres, ainsi que le germe de leur de leur inévitable destruction " sont contenus " dans l'Unité Originelle de l'Etre Premier ".

    A l'aube du 4 octobre 1849, on retrouvera le corps d'Edgar Allan Poe dans une rue de Baltimore. On veut que le delirium tremens l'ait emporté. Une maladie nerveuse ou le diabète, suppose-t-on aujourd'hui.

    Baudelaire, son traducteur, parlera d'un suicide intellectuel préparé depuis longtemps. ".
    Mais on sait que quelquefois aussi des larmes de fond du futur emportent les poètes et les noient, " loin de l'étoile où ils sont nés ".

     

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique