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    L'écrivain américain Georges H. Leonard, qui soutient que des ovnis se trouvent sur notre Lune, prétend en avoir repéré. A l'intérieur d'un cratère marqué de mystérieux glyphes en formes de lettres d'alphabets anciens ou actuels, il en a localisé une demi-douzaine posés sur le sol lunaire. 

    Bien entendu, ces ovnis ne sont pas reconnus par la N.A.S.A. !

    Ces ovnis sont de forme ovale, avec une surface de 45 à 60 m². L'un d'eux, au centre du cratère, " touchait un autre objet brillant ayant la forme d'une ampoule électrique. On peut avancer avec une bonne dose de certitude que l'objet ovale est, d'une certaine manière, " mis en
    service " par l'autre objet. 

    Apparemment, d'autres ovnis attendent leur tour, comme des voitures à une station-service. Chaque ovale porte une marque en forme d'Y, semblable à l'ancien Z sémite, ou à l' " arbre de vie ". En retournant les barres de la lettre Y, on obtient une forme semblable à la marque aperçue sur le fameux ovni observé par un policier dans l'Etat du
    Nouveau-Mexique, aux Etats-Unis.

    Les affirmations de Leonard sur des " excavatrices " utilisées par les extra-terrestres sont encore plus étonnantes. Les plus communes sont les 
    " formes en X ". Ces machines sont constituées de deux tubes croisés formant un X. Leonard a discerné sur une photographie, une équipe de formes en X en train de détruire systématiquement une montagne haute de 5 800 m, tandis que d'autres creusaient des cratères d'une profondeur de 6 km. Dans le dernier cas, chaque machine était marquée d'une croix blanche : " Celle-ci dit aux observateurs de l'espace : il y a ici une forme en X au travail. "

    Un autre écrivain est persuadé que la N.A.S.A. dissimule bien des informations : C'est Don Wilson, auteur de Lune, notre mystérieux vaisseau spatial. Lui aussi a remarqué d'étranges structures sur la Lune.
    Mais sa propre hypothèse, se fondant sur les découvertes des missions Apollo, offre des perspectives encore plus inouïes : Wilson est persuadé que la Lune est partiellement creuse. En réalité, elle serait un vaisseau spatial venu des gouffres lointains de l'Univers, conduit par un équipage d'extra-terrestres vers le système solaire.

    Wilson revendique pour sa théorie une source respectable : deux savants, Mikhail Vasin et Alexander Shcherbakov de l'Académie des sciences soviétique. Et il cite leur article : La Lune est-elle une création de l'intelligence ? Paru pour la première fois en juillet 1970 dans le magazine Sputnik. Parmi les objections portant sur chacune des théories conventionnelles sur l'origine de la Lune, Vasin et Shcherbakov proposent leur thèse. Selon eux, elle aurait été placée là par
    des extra-terrestres, dont elle était le navire spatial. La surface visible serait seulement une " peau externe ", la véritable surface se trouvant à 80 km de profondeur sous celle-ci. Les extra-terrestres se seraient réservés un " espace vital " de 50 km et auraient construit une " peau " externe, continue, épaisse de 30 km, qui leur servirait d'écran contre les météorites. Cette carapace très dure serait recouverte d'une " couche de rembourrage " souple de quelques km d'épaisseur.

    Wilson affirme que sa théorie élucide un bon nombre des " mystères " posé par la Lune. Les cratères sont peu profonds, en comparaison de leur superficie : dans l'hypothèse d'un vaisseau spatial, les météorites heurtant la Lune étaient incapables de pénétrer la carapace dure. Ils ont simplement traversé la couche souple et peu épaisse, créant ainsi des trous d'une grande superficie mais peu profonds. Les plaines de lave lisse sont " un matériau ressemblant à du ciment ", pompé vers le dehors par les extra-terrestres afin de " replâtrer  les brèches produites par de tels impacts. Selon les savants soviétiques, la Lune a une densité plus faible que la Terre parce qu'elle est partiellement creuse.

    A propos de la différence d'âge entre les roches lunaires et celui des roches terrestres, l'écrivain conclut que la Lune est plus vieille que la Terre et qu'elle a " ramassé des roches plus jeunes " en traversant " différentes zones temporelles du cosmos.

    Sa composition chimique n'est pas la même que la Terre : Wilson suggère que les couches de surface proviennent en fait de l'intérieur de l'astre, lorsque les extra-terrestres ont creusé la région située sous la carapace extérieure de protections pour en faire leur espace vital.

     Mais la Lune est-elle toujours habitée ? Pour répondre à cette question, Wilson a repris les idées, vieilles de 70 ans, d'un ingénieur autrichien, Hans Horbiger ( un des " savants " préféré de Hitler ), lequel pensait que la Terre avait eu plus d'une lune et que notre Lune actuelle était apparue il y a seulement 13 500 ans. L'écrivain émet alors l'hypothèse selon laquelle les extra-terrestres auraient pu arriver à bord de leur vaisseau spatial et que, celui-ci étant endommagé, ils auraient transformé la précédente lune en un nouvel engin, sur lequel ils seraient repartis en nous laissant une épave... qui nous sert de Lune ! Cependant, il ne signale pas que cela fait apparaître un nouveau problème, à savoir : l'origine de la lune précédente.

    Wilson est persuadé que ces extra-terrestres ont visité la Terre tandis qu'ils étaient dans notre voisinage et que ce sont eux qui, dans les montagnes des Andes, ont construit la cité à présent abandonnée de Tiahuanaco. Mais il n'a pas vu les machines en X de Leonard, les super-installations ou les lettres ressemblant à des glyphes. Par contre, il a aperçu des " flèches ", des " blocs " et des " dômes ". Il se fonde davantage sur les commentaires faits par les astronautes des missions Apollo, interprétant tout écart de l'anglais directement compréhensible comme un code convenu d'avance, destiné à ne pas divulguer certaines informations. 

    Que répond la science à tout cela ?

     


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  • Les astronomes estiment que la Lune est un monde étrange, peut-être à certains égard, le corps le plus bizarre dans tout le système solaire.
    Les missions Apollo ont pu répondre à de nombreuses questions relatives à notre satellite naturel. Mais elles en ont soulevé un plus grand nombre encore. Si ces énigmes continuent d'intriguer les savants, quelques personnes ont voulu interpréter les constatations nouvellement acquises et les photographies prises durant ces missions d'une façon souvent sensationnelle !

    Les prétendues preuves de la présence d'extra-terrestres sur la Lune ne résistent pas à un examen rigoureux : plus on les étudie et moins elles semblent convaincantes. Exemple révélateur : les " constructions artificielles ''. Celle-ci ne sont pas évidentes et les photographies elles-mêmes. Leonard en reproduit un certain nombre dans son livre, et, malgré des cercles et des flèches servant à les identifier, il est impossible de distinguer quelque chose ressemblant même de loin à ses descriptions, au moins sur la moitié des clichés. Les autres révèlent seulement des objets minuscules, trop petits pour que l'on puisse discerner les détails décrits par Leonard. Ce dernier recommande, en fait, d'étudier à l'aide d'une loupe les photographies originales publiées par 
    la N.A.S.A. et de se concentrer une heure sur chaque petite surface ; une fois l’œil habitué aux détails les plus fins, les " constructions artificielles " apparaîtront comme il les a représentées dans son livre...

    La Lune controversée

    Malheureusement pour Leonard, tout le monde le sait : exercer un effort oculaire pour distinguer quelques chose à la limite de la visibilité est un moyen assuré pour renforcer les illusions d’optique !

    La surface de la Lune est un fouillis confus de roches déchiquetées, allant de hautes montagnes jusqu'à de petits cailloux. Ces fragments sont le résultats de l'impact de météorites qui sont tombés à très grande vitesse, il y a des milliards d'années. Dans le milieu sans air et sans eau de la Lune, ces roches n'ont subi aucune intempérie, ce qui leur aurait donné des formes plus unies et plus familières. La Lune n'a pas d'atmosphère. 
    Les roches, éclairés par la lumière du Soleil, étant très brillants, par contacte, les ombres projetées sont complètement noires. Une fois agrandies, les photographies ressemblent à un collage abstrait en noir et blanc, tellement insolite qu'il est aisé d'y voir des lignes et des formes tout à fait imaginaires...

    Les psychologues savent que l’œil humain a tendance à simplifier les détails qui sont à la limite de la visibilité et à chercher, au sein du chaos, des formes qui lui sont familières. Ainsi, les tâches irrégulières, sombres et lumineuses semblent avoir des arêtes aiguës et définies et des coins à angle droit ; des objets de forme arrondie apparaissent comme des ovales ou des cercles parfaits. Lorsque l’œil a discerné un dessin particulier, comme celui des " engins téléguidés en forme d'X " de Leonard, il est facile de distinguer d'autres formes similaires dans d'autres zones plus confuses. Un effet psychologique identique s'est produit lorsque Giovanni Schiaparelli a vu des lignes droites - les fameux " canaux " - sur Mars en 1877. Immédiatement après sa communication, d'autres astronomes les ont à leur tour découverts. Nous savons pourtant qu'ils n’existent pas.

    La Lune controversée

    Les " constructions " d" Leonard semblent bien être des illusions d'optique : ses croquis présentent des lignes plus pures et plus aiguës, ainsi que des courbes plus régulières que celles qui apparaissent sur les photographies. 

    Don Wilson avance un certain nombre de preuves pour démontrer que la Lune est un vaisseau spatial extra-terrestre, creux à l'intérieur. Son argumentation repose sur les nombreux mystères qui subsistent encore quant à cet astre, mystère qui (du moins c'est ce qu'il affirme) sont tous résolu par cette unique supposition.

    Pour commencer, certaines des preuves qu'il avance ne sont pas du tout 
    " mystérieuses ", mais parfaitement conformes aux théories orthodoxes sur la formation de la Lune... Ainsi, selon les idées des astronomes actuels, la Lune a subi un bombardement intense de très gros météorites tout au début de son histoire : les plus gros ont creusé en explosant des cratères de plusieurs centaines de kilomètres carrés. Ultérieurement, les rochers se trouvant sous la surface ont fondu pour se transformer en lave : certains d'entre-eux sont remontés pour affleurer au niveau des régions les plus basses. La lave noir à empli ces excavations circulaires pour donner ces plaines de forme arrondie que nous appelons à présent des 
    " mers ". Tandis que ces plaines se forment, le bombardement des météorites diminue d'importance. C'est pourquoi ces " mers " sont moins criblées de petits cratères que la croûte plus ancienne des  " montagnes " qui les entourent.

    La Lune controversée

    Ce scénario est confirmé à la fois par la composition des roches lunaires et par leur âge.  Pourtant, Wilson invente un mystère à propos des mers :
    " Il y a un autre mystère, celui des mers et la façon dont elles se sont formées et réparties. Beaucoup semblent être de forme circulaire... 
    Mais l'autre mystère est la raison pour laquelle ces régions sont, apparemment, si dépourvues de cratères... "

    Le seul fait un peu étrange, dans cette liste de " mystères " est la répartition inégale des mers sur la Lune... Wilson reconnaît que sa propre théorie est incapable de l'expliquer !

    Une autre source féconde en énigmes est une discussion scientifique du début des années 1970, lorsque les cosmonautes d'Apollo rapportèrent sur la Terre les premiers cailloux lunaires. Cette première étude de l'âge réel et de la composition des roches lunaires signifiait naturellement que les théories antérieures allaient être largement remises en question. 
    Des savants, spécialisés dans les problèmes lunaires, contestèrent violemment les nouveaux résultats et leur interprétation.

    En fait, les astronomes sont à présent en mesure de reconstituer le passé de la Lune, sans grande ambiguïté et avec à peine quelques incertitudes. 
    Ainsi, l'âge des rochers lunaires et celui du sol sur lequel ils se trouvent n'est plus une énigme. Les atomes radioactifs qui les composent et qui agissent comme des horloges naturelles sont " remontées " par les météorites qui heurtent la Lune. Aussi, lorsqu'il s'agit de dater un rocher provenant de l'impact d'un météorite, cette méthode nous indique la date à laquelle s'est produit l'impact. Cet événement est naturellement plus récent que la date de la formation du sol sur lequel le rocher
    s'est échoué !

    La Lune controversée

    Les preuves scientifiques sont suffisamment solides pour démontrer sans équivoque que la Lune n'est pas creuse, et détruire ainsi le dogme central de la théorie de Wilson. Un autre des arguments de Wilson est que la Lune a une densité très faible, ce qui semblerai indiquer qu'elle est en grande partie creuse à l'intérieur.

    En fait, la densité moyenne de la Terre est élevée pour deux raisons : d'une part, les roches internes sont comprimées et atteignent une haute densité ; d'autre part, notre planète possède un important noyau de fer, très dense. La Lune, plus petite, exerce une compression moindre sur son centre, et les résultats enregistrés à la suite de séismes montrent qu'elle possède peu ou pas du tout de fer en son centre. Une Lune creuse présenterait une densité encore plus basse que celle de la Lune actuelle.

    La preuve la plus incontestable détruisant la théorie d'une Lune creuse nous est fournie par les sismographes installés sur la surface lunaire par les cosmonautes d'Apollo. Lorsque des météorites heurtent la surface lunaire, ils produisent des vibrations qui sont enregistrés par ces appareils? L'analyse des résultats montre que les ondes enregistrées traversent la Lune, en même temps qu'elles se propagent sur sa surface.

    Wilson prétend que cette surface est un " carapace " épaisse de 30 km, sous laquelle il y aurait un vide de 50 km où vivraient les extra-terrestres.
     Sous ce trou ce trouverait le corps principal de la Lune. Mais en aucune façon les vibrations venant du côté opposé de la Lune ne pourraient se propager et franchir ce vide, en allant de la surface vers le corps principal de l'astre pour ensuite remonter et revenir jusqu'aux sismographes de la surface opposée.

    La Lune controversée

    Les séismes naturels présentent aussi, avec exactitude, le schéma attendu pour de petites perturbations proches du centre de la Lune. De même, il serait impossible pour ces ondes de se propager vers le haut en traversant une région vide sous sa surface. Une analyse approfondie, s’appuyant sur les études des séismes qui nous sont parfaitement connus, montre que les roches lunaires ne s'interrompent pas à 32 km en dessous de la surface de la Lune.  ; en fait, elles prouvent que les roches deviennent encore plus denses et plus solides à une profondeur
    de 32 km !

    Les missions Apollo ont ramené suffisamment de preuves pour convaincre toute personne à l'esprit ouvert que la Lune n'est pas habitée par des extra-terrestres : ce n'est ni une colonie ni un vaisseau spatial, mais un satellite naturel.

    Les grands moments de l'histoire de la Lune, nous sont connus, et ceux qui contestent encore les interprétations conventionnelles exagèrent des débats scientifiques mineurs, isolant et privilégiant des détails dans toute la littérature qu'elle a suscitée. Assez ironiquement une telle méthode, qui consiste à " chercher des poux " à certains, si elle était appliquée à leur propres théories, les détruirait d'un seul coups.

     Il n'en reste pas moins vrai que la Lune au sol aride, si différente de notre Terre florissante, est un monde énigmatique, dont on est encore loin de tout connaitre...

     


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    Un événement extraordinaire est sur le point de se produire.
    Le pasteur pentecôtiste prie avec ferveur et communique son enthousiasme à l'assistance. L'église résonne de " Gloire à Dieu ",
    " Béni soit Jésus ! " et " Alleluia ! ".  Soudain une femme se lève.
    Sa voix couvre bientôt toutes les autres. Personne ne comprend le flot inintelligible qui sort de sa bouche. Cependant, chacun sait qu'il s'agit d'une louange du Seigneur. Puis le pasteur et l'assistance entament une série de prières pour remercier le Saint-Esprit de s'être manifesté et d'avoir accordé le " don des langues " à leur sœur.

     Pour assister à ce phénomène, il suffit de se rendre dans une église pentecôtiste. Il faut souvent s'y rendre plusieurs fois, car le " miracle " ne se produit pas automatiquement. De nos jours, le "don des langues " - ou glossolalie - ne concerne que des langues non identifiées. Avant l'invention du magnétophone, on croyait à l'existence réelle de ces langues. On en faisait des langues très rares ou très ancienne. Certains pensaient qu'il s'agissait des '' langues des anges ", que saint Paul mentionne dans la 1er Épître aux Corinthiens.

    Mais le magnétophone et l'ordinateur n'ont jamais permis de découvrir un seul cas de véritable glossolalie. Les sons enregistrés pendant les services pentecôtiste constituent non pas de véritables langues mais des langages types. Un linguiste peut faire la différence entre glossolalie et xénolalie en analysant la structure des " langues " parlées : les " langues pentecôtistes " enregistrées n'ont ni vocabulaire ni syntaxe. On doit donc en conclure que ce ne sont pas des langues humaines. 

    Il reste que le phénomène constitue une forme particulière, mais réelle, d'expression religieuse. Des êtres, en principe trop timides pour s'exprimer en public, donnent libre cours à leur émotion mystique. 
    L'assemblée parcourue d'un courant extraordinaire, est convaincue que l'Esprit saint est présent, et le glossolaliste éprouve une intense libération psychologique. Cependant, cette forme de communication reste, par sa nature même totalement émotionnelle et n'a qu'une valeur éducative très limitée.

    Dans beaucoup de congrégations, un " interprète " est présent.
    Il parle après le glossolaliste et crois sincèrement qu'il traduit les 
    " langues " en langue de tous les jours. Cette interprétation, qui renforce l'extase de l'assemblée, n'est pas, bien sûr, une traduction en tant que telle.

    Beaucoup de pentecôtistes font remarquer à juste titre, que seul un petit pourcentage de toute les " langues " a été enregistré et analysé. Ils affirment aussi que plus d'un étranger, en simple visite dans leur église, s'est converti parce qu'il avait reconnu sa propre langue. Des convertis témoignent eux-mêmes de leur expérience, parfois appuyés par ceux qui assistèrent au miracle. Ces histoires sont-elles toutes fausses ?

    Il faut garder l'esprit ouvert et continuer à chercher des preuves : par exemple, un enregistrement d'un " discours " où un étranger a reconnu sa langue. Si on trouvait un tel enregistrement, il faudrait aussi faire une enquête sur le glossolaliste pour être sûr qu'il n'avait aucune connaissance de la langue en question et qu'il ne savait rien de la visite de l'étranger. Jusqu'à maintenant, on n'a mené aucune enquête de cet ordre...

    Selon le Nouveau Testament , tout commença lorsque les disciples se rassemblèrent à Jérusalem pour la fête juive annuelle de la Pentecôte.
    Sept semaines s'étaient écoulées depuis la crucifixion de Jésus. 
    Luc rapporte l’événement dans les Actes des Apôtres.

    Les disciples, venus prier au temple, se trouvaient mêlés à la foule de tous les autres juifs venus des quatre coins du monde. C'est alors que le Saint-Esprit se manifesta et leur accorda le pouvoir de célébrer la gloire du Seigneur en d'autres langues que la leur, le pouvoir de parler et de se faire comprendre dans toutes les langues et ainsi de répandre le message du Christ.

    En toute objectivité on peut assez facilement expliquer ce miracle. Selon la loi juive, chaque israélite devait assister à certaines fêtes religieuses. La loi permettait cependant de célébrer certaines parties de la liturgie dans les nombreux dialectes des visiteurs présents. Les disciples avaient sans doute déjà entendu prier et louer le Seigneur dans ces dialectes qu'ils ne parlaient pas, mais que leur subconscient avait enregistrés.

    De plus, le Christ avait promis de leur envoyer son " Consolateur " aux fêtes de la Pentecôte. L'état d'exaltation crée par cette espérance et par leur foi en la Résurrection de Jésus peut expliquer ce premier cas de glossolalie. Luc ne précise pas si les disciples comprenaient ce qu'ils disaient. Il rapporte seulement le miracle et l'étonnement général. 

    La glossolalie n'est pas uniquement un fait religieux. On connait beaucoup de cas de malades souffrant de troubles mentaux qui se sont mis à parler des langues qu'ils avaient connues ou entendues quand ils étaient très jeunes. Il semble qu'un changement d'état de conscience, dû à la maladie ou à l'extase religieuse, puisse rappeler à la mémoire consciente une langue oubliée.

     L'expérience des disciples à la Pentecôte n'est pas unique dans les annales de l'Eglise. Saint Paul, dans le 1er Épître aux Corinthiens, rapporte que la glossolalie faisait partie d'un culte normal à Corinthe et que lui-même était glossolaliste. On ne sait pas si de telles manifestations ne se passaient qu'à Corinthe ou si elles se produisaient fréquemment dans toute l'Eglise primitive.

    Beaucoup de sectes voient dans les références de Paul à la glossolalie corinthienne une preuve du " baptême par le Saint-Esprit ". Les adhérents de ces sectes ne tiennent pas compte de la mise en garde de saint Paul contre une mauvaise utilisation des dons de l'Esprit.
    Il recommande aussi d'autres chemins, " plus excellents ", vers Dieu.

     La glossolalie n'a jamais été entièrement acceptée par les Chrétiens, et cela dès les premiers temps de l'Eglise. Les catholiques romains l'interdirent vers la fin du 1er siècle. Plus tard, ils la considérèrent comme un signe de possession. Sauf pour certains saints !

    Le protestantisme officiel adopta la même attitude. La glossolalie survécut néanmoins, pratiquée par des sectes hérétiques et devint, 
    au XXè siècle, l'élément de base du pentecôtisme. Né aux Etats-Unis, ce mouvement commença modestement, car ses membres étaient issus principalement de minorités ethniques pauvres. On assista au début à de nombreuses manifestations d'hystérie et de fanatisme. Le mouvement grandit et s'étendit à tout le pays. L'Eglise pentecôtiste est maintenant le groupe protestant le plus important d'Amérique latine. Il y a aussi un nombre surprenant d'adeptes dans des pays catholiques comme l'Italie et le Portugal ou dans les pays protestants de Scandinavie. De nos jours, le culte pentecôtiste est beaucoup plus modéré. On insiste moins qu'auparavant sur la glossolalie. On s'y livre plus en privé qu'en public.

    La glossolalie a en fait trouvé un autre développement dans le mouvement charismatique. Ce mouvement influence toutes les églises chrétiennes modernes. De petits groupes d'anglicans, de baptistes, de méthodiste, de presbytériens et même de catholique se rassemblent pour célébrer Dieu en pratiquant la glossolalie. 

    Les pentecôtistes et les charismatiques ne sont pas les seuls à utiliser la glossolalie. Fondé il y a à peu près 160 ans, le spiritisme moderne peut fournir des centaines de cas de glossolalie, écrite ou orale. 
    Ces cas ressemblent aux expériences des saints chrétiens.

     


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  • Le fait de s'exprimer dans des langues inconnues, que ce soit dans le langage des esprits, des ancêtres, des dieux ou des animaux totems, est encore pratiqué par les chamans et par les sorciers de tribus primitives dans le monde entier. C'est en fait la technique de communication surnaturelle la plus répandue.

    Dans une tribu africaine patriarcale, les esprits Zar " affligent " judicieusement les femmes. Les victimes de possession sont presque toujours de sexe féminin, de même que l’interprète, ou exorciste.
    Cette dernière s'adresse à l'esprit Zar dans son langage ésotérique qui ne peut être compris sans interprétation. Le Zar, par la bouche de la victime, exige des vêtements somptueux, des parfums et autres objets de luxe.
    L'exorciste transmet la demande au mari... sans oublier de se faire payer !
    La malade ne recouvrera la santé que si le mari obéit à l'esprit. La maladie n'en est pas moins authentique. 

    Le chaman tient dans sa communauté la place qu'occupaient les prêtres et les saints dans le christianisme traditionnel. Dès la fin du 1er siècle après Jésus-Christ, on exorcisait et on exécutait même, les chrétiens qui se mettaient à parler des langues inconnues, preuve de leur " commerce avec le diable ". Mais les saints qui avaient le même don n'étaient pas inquiétés, car leur sainteté suffisait à les protéger.

    Saint Pachomius, un abbé égyptien, prétendais parler aux anges, usant d'un alphabet mystique qu'on ne pouvait comprendre qu'en état de grâce. Hildegarde, sainte allemande (1098 - 1179), parlait et utilisait aussi un alphabet et une langue inconnus, qu'elle traduisit en allemand. On en a gardé des spécimens qui furent plus tard analysés et publiés : c'était un mélange d'allemand, de latin et de mauvais hébreu.

    Quand les sœurs ursulines de Loudun ( 1632 - 1634 ) furent envoûtées par leur curé, Urbain Grandier, elles se mirent à parler des langues inconnues, où 'on reconnut des éléments de latin, de grec, d'espagnol, d'italien, de turc et même de dialecte amérindien. L'hystérie des religieuses ne fait aucun doute et résultait probablement d'une grande frustration sexuelle.

    La glossolalie devint fréquente après la Réforme, bien que ni Luther ni Calvin n'y fussent favorables. La glossolalie semble liée à une grande tension. C'est ainsi qu'un différend de plus de 80 ans entre jésuites et jansénistes suscita chez ces derniers de nombreux cas de glossolalie.

    A la même époque, des événements extraordinaire se produisirent parmi les camisards, protestants français des Cévennes. En 1685, quand on leur interdit de pratiquer leur culte et qu'on essaya de leur imposer la foi catholique, ils se révoltèrent. Trois mille camisards résistèrent aux soixante mille soldats du roi jusqu'en 1705.

    La tension terrible qu’entraînait cette guerre d’embuscades et la crainte des représailles atroces que leur faisaient subir les soldats du roi quand ils les faisaient prisonniers donnèrent lieu à toute une série de phénomènes paranormaux, dont des cas de glossolalie. Des centaines de " petits prophètes des Cévennes ", des enfants de tout âge, faisaient de longs sermons en excellent français, langue qui leur était pourtant totalement étrangère.

    Certains émigrèrent en Angleterre, où ils influencèrent
    les " enthousiastes ", nom que l'on donnait alors au chrétiens charismatiques. Une cinquantaine d'années plus tard, Ann Lee, confrontée à quatre pasteurs anglicans érudits, leur parla en plus 
    de 72 langues. Impressionnés par tant de savoir, ils demandèrent qu'elle soit laissée en paix. Mais les persécutions continuant, elle émigra en Amérique et fonda la secte des Shakers.

     A partir de 1830, pas une année ne se passa sans qu'un cas de glossolalie ne fût signalé quelques part dans une église chrétienne. En Scandinavie, dans les années 1840, on assista à toute une série de comportement hystériques pendant le culte, dont beaucoup de cas de glossolalie. 
    Vers 1850, l'église orthodoxe russe connut un renouveau religieux qui fut sensible jusqu'en Arménie. De nombreux cas de glossolalie eurent lieu dans ce pays jusqu'en 1900. Dans les dernières décennies du XIXè siècle, les mêmes phénomènes étaient très fréquents dans les mouvements charismatiques, que ce soit en Caroline du Nord ou en Estonie. Il y en eut  aussi beaucoup dans les campagnes évangéliques conduites par les Américains Dwight L. Moody et Ira Sankey.

    Cette vogue mondiale de la glossolalie influença les étudiants du Bethel Bible College, à Topeka, dans le Kansas. Quarante d'entre eux décidèrent que " le baptême par le Saint-Esprit " était " quelques chose qui manquait " à leur expérience religieuse. Le 31 décembre 1900, leur pasteur, C.F. Parham, se trouva en présence d'un étudiant qui lui adressa un flot de paroles inintelligibles. Trente autres cas similaires se produisirent dans les jours qui suivirent.

    Ainsi naquit le Pentecôtisme moderne. Les missions de Parham devinrent très vite populaires. On assista à nombre de guérisons, de conversions et de cas de glossolalie. Lors d'une manifestation pentecôtiste organisée par un étudiant de Parham à Los Angeles, un Anglo-Norvégien, T.B. Barral, se convertit et devint " l'apôtre pentecôtiste de l'Europe ".

    Le mouvement pentecôtiste fit beaucoup parler de lui entre les deux guerres. En Amérique, Aimée Semple McPherson fonda l'international Church of the Foursquare Gospel ( l'Eglise internationale du véritable Evangile). Elle fit construire à Hollywood un temple, dont la splendeur égalait celle des autres villas de cette capitale du cinéma. On y représentait des scènes de l’Évangile avec tout le décor voulu, et la beauté des chœurs d'anges était célèbre...

    De nos jours, les Assemblées de Dieu, le plus important des groupes pentecôtistes, ont des congrégations dans presque tous les pays où existent des communautés chrétiennes. Pour les pentecôtistes d'aujourd'hui ( ils sont plusieurs millions ), la glossolalie n'est plus aussi importante. Ils n'en nient cependant pas la réalité et considèrent comme la preuve de l'existence du Saint-Esprit dans le monde.

    La glossolalie se produit aussi dans d'autres contextes chrétiens. 
    Le Vendredi saint de l'année 1926, un médium chrétien qui vivait en Bavière vit apparaître des stigmates sur son corps. Elle semblait revivre la passion du Christ. Dans les phrases qu'elle prononça en araméen, on reconnut plusieurs paroles que le Christ aurait murmurées sur la croix. Elle utilisait des expressions familières qu'on ne trouve pas dans l'araméen écrit, et, sa prononciation était correcte. Certains pensent qu'elle était en communication avec un témoin de la crucifixion .

    Cette communication avec une personne morte depuis longtemps nous amène au spiritisme. De fréquents cas de glossolalie se manifestèrent pendant les séances spirites, très en vogue au siècle dernier. Certains médium affirmaient que les esprits leur parlaient dans des langues inconnues, compréhensibles seulement pour celui à qui s'adressait le message. Parfois, aucun membre de l'assistance ne comprenait ce qui se disait, et il fallait faire appel à un linguiste pour identifier la langue.
    Dans d'autres cas, l'esprit parlait directement, il se passait de l'intermédiaire du médium et les paroles semblaient venir de nulle part.
    D'autres médiums entendaient des voix, dans des langues qu'ils ne comprenaient pas. Ils essayaient alors de les transmettre de leur mieux.

    Bien que la glossolalie soit loin d'être un fait récent, on ne sait toujours pas comment l'expliquer. Vient-elle du subconscient ? Un saint qui prétend parler '' la langue des anges " tire-t-il simplement mieux parti de la capacité d'invention que nous possédons tous ? Un médium parlant une langue qu'en principe il ne connait pas se rappelle-t-il de paroles entendues " en fait ' pendant sa vie mais oubliées au niveau conscient ?
    La glossolalie est-elle une sorte de transmission de pensée, le glossolaliste ayant la capacité de lire dans l'esprit de l'étranger dont il parle la langue ?

    L'état actuel des recherches ne permet pas de trancher. Quant aux explications traditionnelles, elles sont d'un tout autre ordre : croire que la glossolalie est inspirée par Dieu ou par un esprit exige la foi et ne relève plus du domaine de la science.

     


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  • L'apparition de Doris Stokes à la télévision australienne suscita une certaine émotion. Le standard fut submergé par les appels, les lettres affluèrent et la chaîne n°9 supprima Startsky & Hutch pour laisser l'antenne à une seconde émission d'une heure sur la fille du forgeron anglais.

    Aucune autre personnalité n'a eu eu un tel impact sur les spectateurs australiens. Pourtant, Doris Stokes n'est pas une superstar.
    Elle habite avec son mari, John, un modeste appartement à Londres et se considère comme quelqu'un de très ordinaire.

    Elle possède néanmoins un don surnaturel qui la place en marge : elle est médium et prétend pouvoir parler aux morts...

    Après avoir été interviewée par Don Lane au cours de son populaire débat télévisé, Doris Stokes fut invitée à transmettre des messages aux personnes qui se trouvaient dans le studio. C'est une chose qu'elle fait régulièrement dans les églises spirites d'Angleterre, sans créer beaucoup de remous.

    Cependant, pour les téléspectateurs australiens, le spectacle d'une femme " parlant " aux esprits était tout à fait stupéfiant. Ils en demandaient davantage, et la télévision australienne se fit un plaisir de les satisfaire.

    Qu'est-ce qui suscite un tel succès ? Sans aucun doute la façon directe et intime de Doris Stokes de jouer l' " intermédiaire " mettant en relation les noms et les informations qu'elle prétend tenir des morts. Ce sont surtout des vois qu'elle entend, différentes par leur accents et par leurs intonations. Aussi la connait-on plus comme " clairentendante " que comme " clairvoyante ".

    Le bon sens et la bonhomie dont elle fit preuve à la télévision attestèrent le fait qu'il n'y a rien d' " ésotérique " dans sa démonstration. Elle se tint simplement devant son auditoire et attendit les voix pour donner ses informations.

    " Pour la dame là-bas, dit-elle, se tournant vers l'un des invités de Don Lane, j'entends un homme nommé Bert.
    - C'est mon beau-frère, répondit la femme dans un souffle.

    - Il dit qu'il est passé très rapidement.
    - C'est vrai
    - Qui est Wyn ?
    - C'est moi "

    D'une manière générale, ses messages sont assez insignifiants, mais les intéressés sont convaincus, par la précision des noms et des détails, qu'ils assistent là à un phénomène extraordinaire. La question n'en subsiste pas moins : y a-t-il vraiment communication avec les morts ou s'agit-il simplement de perception extra-sensoriel ? A chacun d'en décider pour lui-même, comme Doris Stokes le fit dans son enfance.

    Ses dons de médium se révélèrent en effet dès son plus jeune âge, quand elle se rendit compte qu'elle décrivait ou présidait des choses dont elle n'avait pas pu avoir connaissance normalement. Cela chagrina beaucoup sa mère. Son père, naturellement médium comme elle, comprit et ne fit rien pour la décourager.

    Ce ne fut pourtant qu'après son mariage et la mort de son père que ses pouvoirs de médium se développèrent : ses expériences achevèrent de la convaincre qu'elle était en contact avec des gens décédés.

     

    Elle fit son expérience personnelle la plus dramatique pendant la Seconde Guerre mondiale. Son mari fut déclaré mort au combat et un médium d'une église spiritualiste voisine " confirma " qu'il avait bien été tué. Doris Stokes retourna chez elle auprès de son bébé. Elle a décrit dans son autobiographie, Voices in my Ear, ce qui se passa ensuite : " La porte de la chambre s'ouvrit si brusquement que je crus que c'était ma mère qui faisait irruption dans la pièce. C'était mon père. Je restai bouche bée.
    Il paraissait aussi réel que de son vivant...

    - Père ? chuchotai-je 
    - Je ne t'ai jamais menti, n'est-ce pas petite ?
    - Non, c'est vrai, répondis-je
    - Je ne te mentirai pas d'avantage aujourd'hui. John n'est pas avec nous et tu en auras la preuve à Noël.

    Puis, comme je l'observai, il disparut... "

    Trois jours plus tard, une lettre arriva du War Office, annonçant la mort de John. Mais tandis que tous étaient affligés, la " veuve " refusait de le croire. Toutefois, elle ne sut que son père avait dit vrai que le jour de Noël, comme il l'avait prédit.

    Doris ne s'était jamais exercée, à une exception près, mais elle se senti terriblement mal à l'aise. Elle se retrouva dans un salon au milieu de 
    " vieux excentriques gloussant d'admiration autour d'un médium autoritaire ". Ils étaient tous assis sagement, les yeux fermés, attendant la venue des esprits pour communiquer avec eux. Doris ouvrit les yeux quand une grosse dame se leva et annonça majestueusement, d'une voix très grave mais qui, de toute évidence, était la sienne, quelle était Sitting Bull ! Doris n'arrivait pas à le croire : toutes ces respectables personnes prenaient leurs divagations tellement au sérieux !

    Sitting Bull lui adressa alors des paroles dures ; elle dût décroiser les jambes et mettre ses pieds bien à plat sur le sol pour " se servir du pouvoir de la terre ". Doris se fit l'effet d'une petite lampe humaine et pensa que tout cela était assez ridicule. Elle ne revint jamais. 

    En fait, elle n'avait pas besoin de s’entraîner. Il devint bientôt évident que ses dons surnaturels particuliers pouvaient aider et réconforter les familles des défunts et les désespérés. Elle commença à donner
    des " séances " aussi bien sur des estrades publiques que chez des particuliers. Elle ne promit jamais de " passer de l'autre côté " pour communiquer avec une personne en particulier : elle mit son auditoire en condition, confiante dans le fait que les esprits leur parleraient peut-être à travers elle. Ils l'ont rarement déçue.

    Doris a remarqué que la voix est d'autant plus forte que la personne est morte depuis longtemps : ceux qui viennent de décéder ont tendance à être moins audibles. Parfois les voix se taisent toutes ensembles. Maintenant, elle a appris à s’accommoder de ces périodes de silences, mais, au début, elle fut tentée de tricher...

    Elle était jeune et consciente d'être " spéciale " en raison de ses étranges capacités : tout l'encourageait, par conséquent, à se mettre en valeur. Quand les voix se turent, la laissant seule et abandonnée sur une estrade devant une foule de gens rassemblés, elle n'eut qu'une seule idée : se précipiter chez un médium expérimenté pour lui demander conseil. Celui-ci lui suggéra d'arriver en avance dans la salle ou devait se tenir la réunion, de provoquer et d'écouter les conversations des personnes présentes :
    " Relevez les allusions, les noms, les dates, etc. Les gens parlent toujours de leurs aspirations. Prenez discrètement quelques
    notes ; si vos voix se taisent brusquement, vous pourrez toujours les consulter et " baratiner ". Les gens repartiront chez eux satisfaits ! "

    Doris reconnait qu'elle a essayé de tricher deux fois de cette façon. La première, elle glissa ses notes dans son livre de cantiques, espérant bien qu'elle n'aurait pas à s'en servir. Mais au milieu d'un message à une dame de l'assistance, les voix s'évanouirent. Blême, Doris chercha ses notes. Elles avaient disparu. Tant bien que mal, se rappelant des bribes de ce qu'elle avait entendu et inventant le reste, elle acheva
    la '' communication ", mais remarqua que la dame paraissait abasourdie... c'était un tel embrouillamini !

    Mais ce ne fut pas là le pire qui lui arriva. Les voix revinrent aussi soudainement qu'elles avaient disparu. Doris transmit deux messages authentiques, puis s'aperçut que son guide spirituel, dont le nom est Ramononov, reprenait et disait : " Maintenant, revenons à madame, vous allez vous excuser auprès d'elle et lui dire que la dernière partie du message ne venait pas de l'au-delà. "

    Horrifiée à la pensée de devoir subir une humiliation publique, Doris hésita, puis se lança : " Je suis absolument navrée. Je dois avouer que la dernière partie de votre message ne venait pas de l'esprit, mais de moi. "Heureusement, la dame se montra compréhensive et dit : " Je trouvais cela bizarre, vous aviez été si parfaite jusqu'à présent. " Cette réunion se termina dans une ambiance assez amicale. Toutefois, Doris n'en tira pas tout de suite la leçon. Elle essaya le même " tour de passe-passe " à une autre réunion. Une fois de plus Ramononov  intervint. Elle ne le refit plus jamais !

    A vrai dire, il arrive encore que les voix s'évanouissent pendant de court moments, mais, maintenant, Doris meuble le temps de silence par un cantique ou une conversation générale. Les vois reviennent toujours. 
    Il faut reconnaître un certain courage à Doris Stokes pour dire à son auditoire, qui a fait parfois des centaines de kilomètres pour la voir et l'entendre : " Il y a quelque chose que je ne parviens pas à entendre, nous allons attendre. "

    Les gens qui ont recours aux médiums sont la plupart du temps profondément déprimés. Ce qui met Doris Stokes au-dessus du médium ordinaire, c'est précisément son extraordinaire bon sens et son naturel. Pour elle, le monde de l'au-delà est aussi concret que notre monde
    d'ici -bas, et sa conviction profonde de l'existence d'une vie après la mort se communique d'elle-même à son auditoire.

    Ses messages individuels et souvent très personnels, supposés venir des défunts, ont souvent un contenu urgent: un veuf très éprouvé fut averti par sa femme qu'il ne devait pas prendre la dose de médicament qu'il avait préparée. Il fut très impressionné par le fait que personne en dehors de lui-même ne connaissait ses intentions.

    Voici la colère de son épouse rapportée par Doris :
    " Votre femme se fait beaucoup de soucis pour vous. Elle dit que ce n'est pas une chose à faire. Vous ne devez pas le faire. Elle vous attend et, même si elle est partie, elle vous assure qu'elle sera au rendez-vous quand il sera temps, mais que vous devez attendre qu'il soit l'heure, sinon vous le regretterez. "

    Plus d'un médium a eu l'occasion de porter ce genre de message :
    Presque toutes les religions condamnent le suicide. Mais Doris lui donne une force supplémentaire en " prouvant " la survie de l'épouse de cet homme par l'apport de nombreuses informations personnelles que seuls le veuf et son épouse ont pu connaitre. Soutenu par la conviction que sa femme " l'attendrait ", l'homme repartit chez lui pour y passer le reste de sa vie terrestre.

    Doris elle-même dut, en quelques occasions, faire appel à des médium.
    Une fois, par exemple, à l'âge de trente trois ans, alors qu'elle espérait être à nouveau enceinte après avoir perdu son premier enfant, elle bavardait avec un ami, Walker Brookes, un médium réputé du Yorkshire. Celui-ci demanda brutalement si elle sortait de l'hôpital.
    " Non ", répondit Doris, qui se sentait en forme.

    Un instant, dit-il, c'est sérieux. J'ai bien peur que vous ne soyez obligée d'aller à l'hôpital, le 1er juillet, je pense, pour une intervention à votre côté droit. Ils diront que vous êtes mourante, mais votre père veut que vous notiez ceci : c'est le nom d'une personne que vous devez demander, celui de madame Marrow. "

    Au mois de juillet, Doris Stokes fut soudain prise de violente douleur à l'estomac. Elle fut transportée d'urgence à l’hôpital, où l'on diagnostiqua une grossesse ultra-utérine. On informa John Stokes que l'on ne pouvait plus rien faire pour elle. Elle était mourante.

    Se souvenant su message du père défunt de Doris, John Stokes demanda aux médecins s'ils connaissaient une madame Marrow. Quand ceux-ci lui répondirent par l'affirmative et lui dirent qu'elle était gynécologue à l'hôpital de Nottingham, il insista pour que sa femme soit transférée dans cet hôpital. Grâce aux soins éclairés de madame Marrow, Doris se rétablit. Elle put reprendre bientôt son travail de médium, transmettant des messages qui pouvaient bien sauver la vie des autres.

    Après le succès que connu sa première visite en Australie, Doris refit en 1980 une tournée tout aussi triomphante, cette fois à la télévision et à la radio.

    Que l'on ait permis aux médium comme Doris Stokes de faire la démonstrations de leurs pouvoirs devant une aussi vaste assistance mécontente bien sûr les détracteurs du spiritisme. Mais Doris est heureuse d'être appréciée sur les résultats. Ils parlent d'eux-mêmes...
    Sans que ces détracteurs puissent les expliquer ! 

     


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