• Hugo Cabret ( 2011 ) - Martin Scorsese

    En 1931, Hugo Cabret, un petit orphelin de 12 ans, vit dans les combles de la gare Montparnasse, à Paris. Il occupe ses journées à en remonter les horloges. Mais son rêve secret est ailleurs. Son père lui a laissé un curieux automate inachevé qu'Hugo voudrait voir fonctionner. Il lui manque une pièce essentielle, une clef en forme de cœur. Sa quête n'empêche pas Hugo de se lier avec une autre orpheline, Isabelle, dont s'occupe un vieil homme, vendeur de jouets dans un des magasins de la gare. Hugo découvre que, même s'il n'en parle jamais, ce vieil homme n'est pas n'importe qui. Il s'agit de Georges Méliès, le premier cinéaste de fiction du monde, tombé dans l'oubli...

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    Hugo Cabret ( 2011 ) - Martin Scorsese

    Quand le cinéma et la magie s'associent pour notre plus grand plaisir.

    Un hommage au début du cinéma par un Martin Scorsese inspiré. Ce film est une invitation à l’émerveillement à travers la découverte par un jeune garçon mélancolique du secret d’un vieil homme marqué par son temps.

    Le Film de Scorsese est comme un très net hommage à Méliès dont plusieurs extraits de films sont proposés. Un must. La  photographie est d'une grande beauté.
     Les images de mouvements d'horlogerie sont saisissantes, ainsi que les citations de scènes de films.

     

    Hugo Cabret ( 2011 ) - Martin Scorsese

     

    Ce film est une invitation à l'émerveillement. Plus le film avance et plus l'émerveillement est grand. Dans ce film, Scorsese devient magicien.
    Son Hugo Cabret est un enchantement visuel doublé d’un hommage à un pionnier du cinématographe et des effets spéciaux, le dénommé Georges Méliès.

     

    Hugo Cabret ( 2011 ) - Martin Scorsese

     

    Voilà un film qu'on reçoit comme un cadeau, une malle aux trésors.
    On y découvre pêle-mêle une aventure pleine de mystères, l'histoire des débuts du cinématographe à travers celle de Méliès. La réalité dialogue avec la fiction, et le cinéma d'hier, avec celui d'aujourd'hui. Ce film rallie plaisir et  connaissance,  un travail à la mémoire du cinéma et à sa transmission. Il y a là de quoi 
    enchanter les enfants comme les cinéphiles.

     

    Hugo Cabret ( 2011 ) - Martin Scorsese


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  •  Bubba Ho-Tep

    Sebastian Haff vit dans une maison de repos pour personnes âgées au Texas et prétend être en réalité Elvis Presley. Selon ses dires, il aurait secrètement cédé sa place dans les années 1970 à un de ses imitateurs afin de mener pendant quelque temps une existence libre et simple. Mais un accident, qui l'a plongé dans le coma, et la mort prématurée de son sosie l'ont empêché de reprendre son identité. 
    Maintenant vieux et malade, ce soi-disant Elvis a pour compagnon le vieil Afro-Américain Jack, qui prétend pour sa part être John F. Kennedy. Depuis peu, les deux hommes constatent qu'il se passe des choses étranges dans leur foyer, où les morts mystérieuses s'accumulent. Ayant mené sa petite enquête, Jack soutient que ces décès sont 
    l'œuvre d'une momie égyptienne qui suce la vie des mortels.

     

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    Ce film singulier mélange comédie et fantastique avec une sensibilité inattendue et un bon goût qui consiste à ne jamais se moquer des personnages ni de leur culture.

    On peut déjà parler de film culte. Ce film est un petit bijou. Il est surprenant, merveilleux, fou, étonnant, drôle et émouvant. Film inclassable : comédie / fantastique/horreur et émouvant à la fois...attention ce n’est pas une parodie, sur une histoire complètement folle traitée avec beaucoup de sérieux d'où les éclats de rires répétées dans la salles...c’est beau, c’est drôle, c’est touchant, surréaliste.

     

     Don Coscarelli est parvenu à maintenir son projet dans un équilibre difficile entre le grotesque et l’émotion, la dérision et la croyance, la plaisanterie et le sérieux.
    Il n’est pas interdit, pour savourer cette bonne surprise, dans un créneau qui en recèle de moins en moins

     

    Bubba Ho-Tep parle de la vieillesse, de l’amitié, de la maladie, sans qu’il soit bien sûr permis d’appréhender le film comme une œuvre grave dissimulée derrière  une histoire de momie et de rock’n'roll.

    Bubba Ho-Tep réunit tous les ingrédients d’une recette qui n’existe pas, puisqu’elle permet de réaliser des films uniques, des anomalies n’appartenant à aucune catégorie, si ce n’est à celle fourre-tout de “film culte”.

     

     

    En premier lieu, le scénario est totalement déjanté, un Elvis vieillot combattant une momie dans une petite bourgade des Etats-Unis. Un pitch qui aurait sans doute
    tourné dans la série B, voire Z, si un autre scénariste s'en était emparé avant. 
    Mais il n'en est rien, Coscarelli signe sûrement sa meilleure histoire, une fable habile traitant de la vieillesse, de la gloire perdue, mais aussi et surtout de la mort qui se rapproche...

    Alors que l'auteur lui-même déconseille à Coscarelli d'adapter Bubba-Ho-Tep,  ce dernier décide par tous les moyens de se lancer dans cette adaptation,
    bien que son auteur la décrive comme étant inadaptable. Coscarelli rassemble alors l'équipe des Phantasms, et tourne ce petit bijou qui est l'un des meilleurs films de genre du XXIe siècle.


     

    Bubba Ho-Tep bénéficie d'un casting incroyable : le mythique Bruce Campbell dans le rôle principal d'Elvis, qui signe la meilleure performance de sa carrière, et on peut réellement parler de performance tant sa prestation est d'une maîtrise et d'une précision qui surpasse les héros de films de genre classiques.

    Un film a voir de toute urgence


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  • Isolés en pleine forêt dans deux cabanes qui se font face, un tétraplégique accompagné d'un infirmier rien moins qu'aimable et cinq bimbos en vacances. 
    Le malheur est que le sasquatch rôde. Après avoir dévoré un cheval et un chien au prégénérique, il va trucider trois chasseurs avant de s'attaquer à plus gros gibier.

    L'abominable monstre hantant les forêts est l'une des figures emblématiques du cinéma horrifique. Changeant de nom selon les régions et les croyances (le yéti, l'abominable homme des neiges, le Sasquatch, le Bigfoot), le fameux monstre comporte des caractéristiques similaires d'un point à l'autre du globe : il est d'une grande stature, il est vêtu d'un pelage prononcé et à pour principal régime alimentaire l'anthropophagie. Assez étonnamment, si le monstre est une des figures légendaires qui hantent petits et grands de par le monde,  celui-ci reste assez mal représenté dans le cinéma horrifique. 

     

    Plusieurs bonnes idées nourrissent cette série B, premier long métrage du fils de Lalo Schifrin qui a, pour sa part, assuré la musique. Notamment le fait que le héros soit cloué dans une chaise roulante et, tel James Stewart dans "Fenêtre sur cour", ne peut qu'assister impuissant, à travers ses jumelles, aux méfaits de la bête. Ce qui ne l'empêche pas, retrouvant ses réflexes d'alpiniste (hobby qui lui a valu son accident), de parvenir à s'en sortir avec la dernière survivante.

    Le monstre qu'on ne découvre que progressivement, est hideux à souhait, et le métrage se déroulant en une seule nuit, un suspense sans temps mort est maintenu de bout en bout. On a droit aussi a une composition brève mais saisissante de Jeffrey Combs en garagiste aux poumons mités. Certes les clichés se ramassent à la pelle mais l'ensemble est réjouissant.


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  • 28 jours plus tard

    Un groupe d'amis des bêtes délivre des chimpanzés captifs dans un labo secret. Fatal erreur : le virus "fureur" leur avait été inoculé, qui se répand à la vitesse de la foudre à travers le pays. Une entrée choc, que suit, 28 jours plus tard, le réveil dans un hôpital de Jim, lequel se retrouve solitaire dans un monde désert... avant de rencontrer les contaminés en furie, puis quelques autres rescapés ayant échappé à la contamination.

    Le meilleur du film fait alterner de longues errances dans Londres, saisi à l'aube, vidé de ses habitants et les attaques à la brutalité imprévisible des monstres friands de chair humaine.  

    28 jours plus tard

    Danny Boyle, après son détour hollywoodien retrouve le regard acerbe et l'humour très noir de Trainspotting, ici exacerbés par un tournage en Digital Video qui donne à l'image le gros grain de la prise sur le vif. Quelques images très esthétiques (la terrasse couverte de récipients multicolores destinés à recueillir l'eau de pluie, des chevaux sauvages dans une campagne apaisée) sont à porter au bénéfice du film qui ne brille cependant pas par son originalité - Romero est passé par là, et combien d'autres lui emboîteront le pas ! -, et souffre d'une seconde moitié plus traditionnelle, alourdie par un antimilitarisme qui ne mange pas de pain, avec l'arrivée dans un camp où des soldats violeurs mitraillant à tout-va sont présentés comme ne valant pas mieux que leurs cibles. Mais l'ensemble reste d'un dynamisme enviable


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  • L.A. Intelligence artificielle - 2001 - Steven Spielberg

    Vieux projet que Stanley Kubrick aurait voulu monter après Full Metal Jacket, le film s'inspire d'une très courte nouvelle de l'écrivain britannique Brian Aldiss, des jouets pour l'été. Sans cesse repoussé en raison de la maniaquerie et du perfectionnisme légendaires du réalisateur, le film devait enfin être mis en route sitôt Eyes Wide Shut achevé, Kubrick se contentant toutefois de produire, tandis que la réalisation aurait échu à Steven Spielberg. Celui-ci hérita de l'entière responsabilité de l'oeuvre à la mort brutale de son concepteur en mars 1999 ; ainsi se réappropria-t-il totalement le sujet, au point de réécrire le scénario originel pour lequel Ian Watson avait succédé à Brian Aldiss.

    Dans un futur proche, la montée des eaux due au réchauffement climatique impose une stricte limitation des naissances, compensée par l'adoption de "mécas", enfants électronique semblable en apparence et en affect en leur modèles. 
    Le couple Swinton, dont l'unique fils est malade, fera l'acquisition de l'un de ces chérubins factices. Toutefois, le méca David n'a plus sa place dans la famille dès lors que le vrai fils revient, guéri. Ne reste plus à la mère qu'à le perdre dans les bois, même si le petit Poucet se confondra bientôt avec Pinocchio, car David n'aura de cesse de retrouver sa Fée bleue virtuelles et d'être reconnu comme un véritable petit garçon.

    L.A. Intelligence artificielle - 2001 - Steven Spielberg

    L'oeuvre comprend trois parties distinctes, presque trois films autonomes, ce qui n'entrave nullement sa progression.
    La première, la vie de famille, la plus réussie, déborde de sensibilité et émotions.
    La deuxième, où le fugitif tombe entre les mains de forains experts en nouveau jeux du cirque présente un aspect nettement féllinien avec son extraordinaire galerie de robots grotesques conçus par Stan Winston.
    La troisième, enfin, qui opère une vertigineuse et très kubrickienne plongée dans le futur, explore un New York d'abord immergé - on y voit les Twin Tower que le réalisateur, pour faire oeuvre de mémoire, n'a pas voulu effacer lors de la sortie vidéo ; puis, deux mille ans plus tard, un New York figé par les glaces, tandis que des créatures métalloïdes ont pris la place de l'homme.

    Haley Joel Osment, découvert dans le sixième sens campe un David bouleversant, dont les deux fidèles compagnons sont eux aussi mécaniques : son ours en peluche Teddy et le fugitif Gigolo Joe, androïde de plaisir sans égal dès qu'il s'agit de fredonner Chantons sous la pluie en esquissant trois pas de claquettes pour séduire la gent féminine et auquel Jude Law, tout de cuir noir vêtu, octroie une singulière prestance.

    Profondément désenchanté et nostalgique, A.L. dépasse largement Rencontre du troisième type ou Minority Report pour ce qui est de la SF signée Spielberg...


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