• Sir Arthur Conan Doyle - Le Chien des Baskerville

    Bien rares sont les personnes, qui, comme Sir Charles Baskerville, habitent les landes désertes du Dartmoor, en Angleterre. Un soir, sir Charles est retrouvé mort dans une allée de sa propriété. Nul doute pour son entourage : c'est l'oeuvre du chien diabolique qui, selon la légende, hante ces étendues sauvages. Mais pour Sherlock Holmes, cette solution est trop facile. Et D'abord à qui revient la fortune de sir Charles ? Justement, à un neveu, l'élégant et sympathique sir Henry, qui s'empresse de s'installer dans le manoir ancestral. 
    Une atmosphère pesante l’accueille. Que veut dire la belle miss Stapleton en le suppliant de partir ? Quelle est cette lumière que l'on voit la nuit, sur la lande ? Et pourquoi la femme de chambre sanglote-t-elle ? 
    L'étau se resserre sur sir Henry. Une nuit de brouillard, alors qu'il revient seul d'une soirée chez des voisins, un immense molosse, surgi de l'enfer, se lance à sa poursuite. Si seulement Sherlock Holmes était là ! La fin est horrible et ne peut se raconter...

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    Sir Arthur Conan Doyle - Le Chien des Baskerville

    Le Chien des Baskerville s'ouvre par un crime mais ce court roman ne présente plus par la suite les ingrédients habituels de la logique policière. D’ailleurs, le génial détective est absent d'une bonne moité de l'ouvrage. En effet, plus qu'un roman policier, le Chien des Baskerville est un roman d'épouvante : une lande inquiétante, une malédiction familiale, un monstre en sont les éléments principaux, bien dans la tradition " gothique " du début du XIXè siècle. L'écrivain, si à l'aise dans ses descriptions des brouillards londoniens, ne l'est pas moins dans ses évocations des landes du Darmoor, une région d'Angleterre connue pour son atmosphère lugubre ainsi que pour être le site d'une prison.

    Sir Arthur Conan Doyle - Le Chien des Baskerville

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  • Jules Verne - Cinq semaines en ballon

    L'inventeur Samuel Fergusson, accompagné de son domestique Joe et de son ami Dick Kennedy, entreprend de traverser le continent africain — alors partiellement inexploré — au moyen d'un ballon gonflé à l'hydrogène. Il a en effet inventé un dispositif qui, en lui évitant de perdre du gaz ou de devoir jeter du lest pour régler son altitude, autorise de plus longs voyages. L'expédition est supposée faire la liaison entre les régions explorées par Burton et Speke en Afrique orientale et celles parcourues par Heinrich Barth dans les régions du Sahara et du Tchad. Partis de Zanzibar, les trois aéronautes effectuent la traversée au prix de quelques aventures au terme desquelles ils parviennent au Sénégal avant de retourner en Angleterre.

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    Jules Verne - Cinq semaines en ballon

    Jules Verne est un romancier et un conteur extraordinaire. Un des rare a nous faire rêver par ses voyages et sa poésie. Par ses écrit, il a conquis le monde et l’âme de millions de lecteurs. Il a donné au uns l'envie de lire et aux autres une vocation dans leur future métier. Ceci est son premier roman. Celui qui a déclenché la série des grands "voyages extraordinaires".

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    Extrait  sur les bienfaits du voyage en ballon :

    "Avec lui, tout est possible ; sans lui, je retombe dans les dangers et les obstacles naturels d’une pareille expédition ; avec lui, ni la chaleur, ni les torrents, ni les tempêtes, ni le simoun, ni les climats insalubres, ni les animaux sauvages, ni les hommes ne sont à craindre ! Si j’ai trop chaud, je monte, si j’ai froid, je descends ; une montagne, je la dépasse ; un précipice, je le franchis ; un fleuve, je le traverse ; un orage, je le domine ; un torrent, je le rase comme un oiseau ! Je marche sans fatigue, je m’arrête sans avoir besoin de repos ! Je plane sur les cités nouvelles ! Je vole avec la rapidité de l’ouragan tantôt au plus haut des airs, tantôt à cent pieds du sol, et la carte africaine se déroule sous mes yeux dans le plus grand atlas du monde ! »

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    Extrait sur "les obstacles à franchir : 


    — Les obstacles, répondit sérieusement Fergusson, sont inventés pour être vaincus ; quant aux dangers, qui peut se flatter de les fuir ? Tout est d...anger... dans la vie ; il peut être très dangereux de s’asseoir devant sa table ou de mettre son chapeau sur sa tête ; il faut d’ailleurs considérer ce qui doit arriver comme arrivé déjà, et ne voir que le présent dans l’avenir, car l’avenir n’est qu’un présent un peu plus éloigné.
    « L’homme né pour être pendu ne sera jamais noyé ! 

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    Propos sur le progrès :

    "D'ailleurs, dit Kennedy, cela sera peut-être une fort ennuyeuse époque que celle où l'industrie absorbera tout à son profit! A force d'inventer des machines, les hommes se feront dévorer par elles! Je me suis toujours figuré que le dernier jour du monde sera celui où quelque immense chaudière chauffée à trois milliards d'atmosphères fera sauter notre globe!"

    Jules Verne - Cinq semaines en ballon

     

     


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  • Albert Londres - Chez les fous

    Albert Londres est un journaliste d'investigation qui n'hésite pas à payer de sa personne pour ses enquêtes de terrain.

     En 1925, il décide de partir en guerre contre le scandale des asiles psychiatriques en France. Devant la mauvaise volonté des autorités de Santé publique, le grand reporter tentera même, pour forcer les portes d'un hôpital psychiatrique, de se faire passer pour fou. Parvenant enfin à enquêter dans plusieurs établissements, il rapportera de nombreux témoignages de malades qui fourniront la matière de douze articles très polémiques. La rédaction du Petit Parisien hésitera d'ailleurs à publier cette enquête, qui paraîtra finalement en mai 1925. Devant l'indignation des psychiatres et des aliénistes, Albert Londres, dans le livre qui fera suite aux articles de presse, sera contraint d'adoucir certains passages et de maquiller quelques noms propres.

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    Albert Londres - Chez les fous

     Dans ce récit, le journaliste  fait une mise au point sur les pratiques psychiatriques au début du vingtième siècle. Si certains spécialistes tendent à humaniser et responsabiliser le patient, d'autres sont partisans des internements arbitraires pour une durée indéterminée. La fameuse loi de 1830. Albert Londres nous entraîne dans les asiles de années 20, avec une kyrielle de personnages tantôt comiques, émouvants, tragiques qui espèrent surtout qu'on les soigne.

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    Pour les professionnel de la santé qui travaillent avec ces personnes, ce témoignage est effrayant et improbable de nos jours. N'oublions pas que ces personnes étaient incarcéré avec les psychopathes de tout genre et avec d'autre personne tout a fait saine et emprisonnée abusivement par leur famille.  Albert Londres nous permet de voir le chemin parcouru pour aider ces personnes complètement désorientées. Il nous permet de nous rassurer quant aux enfermement arbitraire et totalement inutile de personnes saines d'esprit. Il nous rassure quand à l'évolution des traitements reçus en institutions par nos proches.

    Les progrès effectués sont considérables. Aujourd'hui, les malades vivent dans des conditions adaptées à leur pathologie. 
    La personne atteinte de démence est mieux comprise et sa relation avec le soignant a beaucoup évoluée.

    Albert Londres, journaliste, avait mieux que quiconque compris le fossé qui séparait les malades des soignants de son époque.

     

    Albert Londres - Chez les fous

    Extrait et citations  :

    Ce matin-là, je louvoyais dans un quartier d'asile, en compagnie d'un interne.
    - Les fous, me disait-il, ne sont pas ce que l'on suppose. Le public les voit mal...Ce ne sont pas toujours des forces déchaînées. Tenez, regardez ceux-ci, réunis dans cette salle. 
    Ils étaient une dizaine. Ils parlaient un peu haut, mais cela arrive aux personnages les plus sensés.

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    Le corps que nous leur voyons n'est qu'une doublure cachant une seconde personnalité invisible aux profanes que nous sommes, mais qui habite en eux. Quand le malade vous semble un être ordinaire, c'est que sa seconde personnalité est sortie faire un petit tour. Elle reviendra au logis. Ils attendent.

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    Si leur conversation paraît incohérente, ce n'est que pour nous ; eux se comprennent. La rapidité de leur pensée est telle qu'elle dépasse la capacités de traduction de la langue.

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  • Les jeunes héros de La grammaire est une chanson douce ont grandi. Jeanne est une adolescente rêveuse qui s'intéresse aux mystères de l'amour ; Thomas, lui, cherche la clef d'un nouveau monde. L'archipel des Mots est toujours sous la dictature du président Nécrole et la police traque les opposants. Un jour, Thomas disparaît et Jeanne est arrêtée. Sauvée par le cartographe officiel de l'île, elle part avec lui dans un audacieux voyage en planeur à la recherche de son frère. Après avoir survolé l'Impératif et le Conditionnel , ils atterrissent sur l'île des Subjonctifs, les ennemis de Nécrole. Accueillie par un jeune homme roux passionné de liberté, elle va découvrir chez ces joyeux contestataires le pouvoir de l'imagination. Dans l'usine où elle retrouve son frère, les ingénieurs découpent la mer, miroir de nos rêves. Elle comprendra que l'amour - qui va frapper la redoutable inspectrice, Mme Jargonos - est aussi une variété du subjonctif, le mode du rêve et du désir. Bien plus qu'une leçon de conjugaison, cette découverte des mots du temps est une belle et grave leçon de vie et nous rappelle que les humains ont besoin du « secours de ce qui n'existe pas ». Curieuse et impertinente, Jeanne est le guide idéal pour cette exploration des subtilités de notre langue.

    Erik Orsena - Les Chevaliers Du Subjonctif

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    Après la lecture de ce livre, on a un autre regard sur la langue française! On peut être déconcerté au début, mais si on se prend au jeu, ce livre est inoubliable !

     L'auteur joue toujours autant avec la langue française, ses caractéristiques, ses subtilités.
    Ce petit conte enchanté est aussi bien ludique que poétique ou philosophique. Au travers de petites phrases simples, Erik Orsenna ouvre des fenêtres de réflexion sur le langage et ses rouages. Nous avons même droit à une petite étude comparée des emplois du subjonctif dans différentes langues. Pour auréoler tout ceci, le livre est parsemé d’illustrations colorées dans les tons pastel. Un livre à conseiller aux petits et aux grands enfants…
    Erik Orsenna - Les Chevaliers Du Subjonctif

     EXTRAITS

     

    - Les paresseux, les verbes à l'infinitif qui ont décidé que, être verbe, c'était trop fatigant. Ils ont changé de métier. Ils ont préféré devenir des noms. Un nom a beaucoup moins de travail qu'un verbe.
    - Vous pouvez me donner des exemples d'infinitif paresseux?
    - Le savoir, le sourire.

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    - Alors le monde est une immense bibliothèque?
    - Je crois que c'est ce qu'il a voulu nous dire.
    - Il dit n'importe quoi! Nous sommes entourés d'endroits sans livres : la mer, le ciel, la montagne.
    - Et tu crois qu'il ne faut pas apprendre à lire la mer, quand on veut naviguer? À lire la montagne, si on ne veut pas être enseveli par une avalanche? À lire le ciel, quand on vole en planeur ?

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    Je dus attendre le café pour interroger. 
    - Pardon, Madame, j’en ai besoin au plus vite : d’où vient le mot « subjonctif » ? 
    - Ma petite Jeanne, chaque langue a plusieurs mères, elle descend de beaucoup d’autres langues. Mais il y a toujours une mère principale. Celle du français, c’est le latin. Jungere veut dire « joindre ». Sub veut dire « sous » et subjungere veut 
    dire « atteler » … 
    - Atteler, comme atteler un cheval à une charrette ?

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    La suite d'un long voyage parsemé de découvertes insolites au pays de la littérature. Une initiation pas comme les autres par un homme de grand talent.

     


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    Calvino - Italo - Le Baron perché

    En 1767, Côme, 12 ans, ayant refusé de manger des escargots à table familiale, s'installe dans les arbres. Le Baron, son père, l'Abbé, son précepteur, l'ingénieur, son oncle, son frère Blaise, tentent de l'en faire descendre. En vain... "Un gentilhomme est un gentilhomme, monsieur mon père, aussi bien au sommet des arbres que sur terre". Au fil des ans, cet excentrique, nullement misanthrope, se forge un mode de vie fort acceptable. Il s'attire la sympathie des villageois en leur signalant les feux de forets et les loups, se livre à des lectures encyclopédiques, écrit un projet de constitution, poursuit une aventure galante avec une amie d'enfance, assiste à l'enlèvement de son oncle et reçoit la visite de Napoléon. Il y restera toute sa vie.

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    Calvino - Italo - Le Baron perché

     Une des inventions les plus étonnantes de toute l'histoire de la littérature : comment un enfant monté à douze ans dans les arbres y reste, comment l'homme y passe toute sa vie, pour prouver à tous ses contemporains ce que c'est que la liberté et l'intelligence et pour leur prouver qu'ils n'agissent, eux, qu'en balourds et à l'étourdi : pas seulement dans leurs rapports à la nature, mais aussi bien dans leurs engagements historiques (nous sommes au temps de la révolution) ou dans leurs amours si dépourvus de fantaisie.

    Calvino - Italo - Le Baron perché

     


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