L'Apocalypse de saint Jean décrit l'apparition successives de deux bêtes :
" Alors je vis surgir de la mer une Bête ayant sept têtes et dix cornes, sur ces cornes dix diadèmes, et sur ces têtes des titres blasphématoires. La Bête que je vis ressemblait à une panthère, avec les pattes comme celles d'un ours et la gueule comme une gueule de lion ".

Cette première bête est bientôt suivie d'une seconde :
" Je vis ensuite surgir de la terre une autre bête ; elle avait deux cornes comme un agneau, mais parlait comme un dragon. Au service de la première bête, elle en établit partout le pouvoir, amenant la terre et ses habitants à adorer cette première Bête. "
Cette Bête est capable d'accomplir des prodiges étonnants, " jusqu'à faire descendre, aux yeux de tous, le feu du ciel sur la terre ; et, par les prodiges, qu'il lui a été donné d'accomplir au service de la Bête, elle fourvoie les habitants de la terre, en leur disant de dresser une image en l'honneur de cette Bête qui, frappée du glaive, a repris vie. "

Ces Bêtes aux allures de dragon ou de bêtes à sept tête, incarnations du Mal, symbolisent à l'évidence le diable, le Malin acharné à tromper les hommes et à détruire la vraie foi. La première Bête, déifiée par les habitants de la terre, rappelle également le Veau d'or  adoré par les compagnons idolâtres de Moïse, alors que ce dernier escalade le mont Sinaï pour recevoir les Tables de la Loi des mains de Dieu.

Dans la perspective judéo-chrétienne, les bêtes de l'Apocalypse annoncent l'Antéchrist et sont au service des pouvoirs temporels, des faux dieux et des fausses croyances.

            Extrait de " La petite Encyclopédie du Merveilleux " d' Edouard Brassey