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    La chance

    Les phénomènes parapsychologiques sont-ils courants dans notre vie quotidienne sans que nous en prenions clairement conscience ?

    La recherche parapsychologique est en train d'évoluer lentement vers une approche complètement différente du problème de la paranormalité.
    On considérait auparavant la manifestation psi comme un événement isolé, une sorte d'exception à la règle. On se demande aujourd'hui de plus en plus si elle n'est pas un mode de fonctionnement habituel, autant qu'insoupçonné jusqu'alors, des relations inconscientes que nous entretenons avec les autres et avec le monde.

    Nous devons la première analyse approfondie de ce nouveau modèle de comportement humain au parapsychologue et écrivain américain
    Rex G. Stanford. Lorsqu'il a commencé ses travaux en 1974, il lui a donné le nom quelque peu barbare de " réponse  instrumentale psi-médiatisée ",
    Le P.M.I.R. pour les spécialistes qui ont conservé les initiales anglo-saxonnes.

    Le jargon des hommes de sciences ayant tendance à décourager les profanes que nous sommes, traduisons plus simplement P.M.I.R. par
    " le fait de s'aider dans la vie en influençant par voie parapsychologique  son propre comportement, celui des gens qui nous entourent ou carrément le monde extérieur ".

    La chance

    Stanford part du principe que tout ce que nous faisons a, d'une manière ou d'une autre, un but utilitaire. Et que, pour atteindre ce but, nous usons de tous les moyens, y compris des facultés paranormales que nous possédons à notre insu.

    Cette intervention parapsychologique insoupçonnée peut-être de plusieurs sortes : soit nous utilisons la psychokinésie afin d'agir sur la matière inanimée, afin de plier les événements à nos désirs profond, soit nous influençons l'esprit ou les décisions d'autrui, soit nous captons télépathiquement des informations que nous exploitons ensuite à notre profit.

    D'après Stanford, tout le monde se servirait plus ou moins de ces pouvoirs secrets, mais très peu de gens admettent effectivement leur existence. Simplement parce que nous vivons dans une civilisation qui nie ce genre de phénomène et que, même déterminante, leur production n'est pas forcément évidente.

    Il n'est pas facile d'étudier de manière scientifique cette éventuelle omniprésence des interventions paranormales. Stanford et d'autres chercheurs ont donc eu recours à nombre de subterfuges pour la détecter en laboratoire.

    La chance

    En dépit de tous les efforts, beaucoup de cas de P.M.I.R. n'ont pu faire l'objet d'une enquête de laboratoire très précise ; mais ils n'en demeurent pas moins significatifs. Un des plus intéressants concerne une certaine Mme Jones, dont l'identité exacte est demeurée secrète. Son rand plaisir dans la vie était d'être toujours vêtue comme l'exigeaient les circonstances. Pas question pour elle de se rendre à une réception sans la tenue qui convenait, à une noce ou à un enterrement sans la robe ou le tailleur adéquat...

    Un jour où, justement, elle mettait de l'ordre dans sa garde-robe, elle vit un carton à chapeau qu'elle n'avait pas ouvert depuis longtemps. Elle en sortit une coiffure qu'elle mettait habituellement pour se rendre à un mariage. L'essayant devant son miroir pour s'assurer qu'elle était toujours à la mode, elle fit à son mari la remarque qu'ils n'étaient pas allés à une noce depuis fort longtemps...
    Le lendemain, à sa plus grande surprise, sa fille, lui apprit qu'elle venait de se fiancer et qu'elle avait l'intention de se marier dans les plus brefs délais. Bien sûr, Mmes Jones porta le fameux chapeau à la cérémonie.

    Quelques mois plus tard, elle fouillait à nouveau dans sa garde-robe, et son attention fut attirée par un corsage noir dont elle avait à peu près oublié l'existence. Mme Jones n'aime pas beaucoup le noir, c'était là le seul vêtement de cette couleur qu'elle possédait.

    La chance

    Coquette comme à l'ordinaire, elle l'essaya et le porta une bonne partie de la journée. Le lendemain, elle apprit que la mort subite de sa mère.
    Cette dernière  étant en excellente santé, rien ne laissait présager que Mme Jones serait obligée de se mettre en deuil aussi vite, et donc de porter, comme elle le fit, le corsage qui avait étrangement retenu son attention.

    Bien sur, on pourra objecter qu'il s'agit là de pures coïncidences. Mais les spécialistes considèrent que ces " coïncidences " sont beaucoup trop nombreuses pour être le simple fait du hasard.

    Sans nous en rendre compte, nous influençons très souvent une situation afin d'échapper à quelque chose de gênant ou de fastidieux. Un travail qui nous ennuie, une activité à laquelle nous ne nous livrons jamais qu'avec une certaine réticence, une rencontre qui nous indispose...
    Il se présente alors un moyen inattendu d'y échapper !

    La chance

    Une expérience de laboratoire conduite par Stanford montre assez bien comment s'organise cette " réponse " parapsychologique en fonction de nos désirs profonds. Quarante étudiants ont été réunis pour se livrer à une expérience psi considérée comme particulièrement fastidieuse. Il s'agit de prédire, à l'aide d'un crayon lumineux spécial, la trajectoire d'un point de lumière sur un écran. Toutes sortes de handicaps ont été réunis pour ce test. Les sujets doivent recommencer à l'infini. On a choisi un bel après-midi , où il serait beaucoup plus agréable de se retrouver sur un stade, dans la nature, etc.

    Les sujets ignorent que, derrière l'écran, une assistante manipule un appareil dénommé " Random Event Generator " ( R.E.G. )
    Ce mécanisme électronique est utilisé en parapsychologie pour simuler le hasard dans la production d'un phénomène. En gros, comparons-le à un système capable de tirer automatiquement à pile ou face sans intervention humaine.

    L'assistante a reçu une consigne : dès que le R.E.G produira six fois de suite " pile " ou " face ", elle libérera l'étudiant en train d'opérer et lui fera passer un test beaucoup plus agréable : choisir parmi un lot de photographie érotique celle qui lui paraissaient les plus suggestives.

    La chance

    Statistiquement, au cours de l'après-midi, trois sujets auraient pu de la sorte échapper à la corvée du crayon lumineux. Or il s'en trouva huit !
    Stanford en déduit que ces sujets ont reçu inconsciemment une information extra-sensorielle selon laquelle ils pouvaient échapper à une expérience fastidieuse pour une autre beaucoup plus excitante.

    Cette information a déclenché en eux une intervention psychokinétique sur l'appareil R.E.G. Ce dernier a fonctionné dans leur sens au mépris de toutes les lois du hasard.

     Qu'est-ce la chance ? Un caprice du hasard aveugle qui, tout à fait fortuitement, fait notre affaire ? De nouvelles orientations de la parapsychologie proposent une autre explication. Nous serions inconsciemment responsables de notre propre chance, tout comme nous serions cause de nos déveines. Il serait même possible, à un certain degré, de mettre en évidence puis de contrôler ces pouvoirs latents qui interviennent à notre insu pour servir nos motivations profondes, positives ou négatives...

    La chance

    Tantôt il y a simplement phénomène télépathique, et nous exploitons des informations d'origine extra-sensorielle, tantôt nous avons recours à des prémonitions inconscientes, voire, si nécessaire, à des manifestations de psychokinésie dont nous ne soupçonnerons jamais qu'elles ont été produites par nous-même, car nous trouverons une autre explication : le " hasard ". A moins que, tout simplement, nous ne nous posions même pas la question, parce que nous appartenons à une culture qui s'acharne à vouloir ignorer de pareilles interventions.

    A propos d'informations télépathiques ou prémonitoires nous dictant, sans que nous le sachions, notre conduites pour servir nos desseins, Stanford cite l'exemple suivant :

    Un New-Yorkais prend le métro pour faire une visite surprise à quelques amis habitant un quartier éloigné. A la station de la 14è rue, il devait changer de rame. Mais il pense tout à autre chose qu'à son itinéraire, et voilà que, machinalement, il quitte le métro. S'apercevant de sa méprise après quelques pas, il songe que, au fond, l'appartement de ses amis ne se trouve jamais qu'à six pâtés de maisons, et que cela lui fera le plus grand bien de s'y rendre à pied. Il n'a pas fait vingt mètres qu'il tombe justement sur les amis en question qui, n'ayant pas été avertis de son passage, avaient décidé de sortir. Heureux " hasard "  qui fit que notre New-Yorkais distrait avait quitté le métro à la 14ème Rue, sinon il n'aurait pas trouvé ses amis.

    La chance

     Pour ce parapsychologue, ce hasard et cette distraction sont significatifs.
    Quelque chose l'a averti  qu'il lui fallait sortir à une mauvaise station, éprouver l'envie de faire à pied le reste du chemin et suivre un itinéraire donné pour rencontrer les gens qu'il tenait absolument à voir.

    Le même homme fut, toujours selon Stanford, l'objet d'une autre de ces manifestations P.M.I.R. Il reçut un jour une lettre de son député, M. K. ...
    concernant plusieurs discussions importantes qui devaient se dérouler bientôt au Congrès à Washington. Le parlementaire désirait des renseignements sur la manière dont il lui fallait exprimer son suffrage.
    Bien que notre personnage fût particulièrement et personnellement intéressé par ces problèmes politiques, il avait néanmoins négligé de répondre immédiatement à la lettre de M.K. ...

    Une nuit, il s'avisa des conséquences de sa paresse et rédigea une note à l'attention de sa secrétaire pour qu'elle prépare un courrier urgent.

    Le lendemain, il partit pour son bureau un peu plus tard que de coutume. Sur le quai de sa station habituelle de métro, où il attendit à peu près une minute l'arrivée de la rame, il sentit une main qui se posait sur son épaule. Il se retourna, et quelle surprise de voir son député, qu'il croyait en session à Washington.

    La chance

    Ils voyagèrent dans le même métro et purent alors discuter longuement des problèmes politiques qui les intéressaient. Ce fut la première et la dernière fois de sa vie qu'il rencontra le parlementaire dans le métro new-yorkais. Si cette rencontre fortuite ne s'était pas produite, le politicien n'aurait jamais pu obtenir à temps les renseignements qu'il attendait.

    Pour Stanford, c'est un parfait exemple de P.M.I.R. Il s'agit d’événements de la vie courante où quelques détails ont une grande importance.
    Le retard du personnage sans lequel il n'aurait jamais rencontré celui qu'il devait absolument voir. La décision inhabituelle du député de prendre le métro alors qu'il ne le faisait jamais, et justement à la station et à l'heure fatidiques...

    On pourrait penser que, mus par un extraordinaire désir de se concerter, les deux hommes ont coordonné télépathiquement leur emploi du temps afin de rendre leur entrevue possible.

    La chance

    Un chercheur anglais, Julian Isaacs, estime que beaucoup de ces phénomènes peuvent être constatés dans l'utilisation du téléphone.
    Après tout, pourquoi l'idée d'appeler quelqu'un au bout du fil n'éveillerait-elle pas une sorte de lien télépathique entre soi-même et le correspondant ? Il n'est pas rare que l'on forme le numéro téléphonique d'une personne et que la ligne soit occupée parce que votre correspondant essaie au même instant de vous appeler. De même est-il assez fréquent qu'au moment où vous pensez à lui le téléphone sonne et que vous entendiez sa voix à l'autre bout du fil.

    Isaacs rapporte qu'il a expérimenté utilement le phénomène avec un ami nommé Andy, qui ne possédait pas de ligne téléphonique.

    Dès qu'il avait besoin de lui parler d'urgence, Andy l'appelait d'une cabine publique ou depuis le domicile d'amis communs. Mieux, ils essayèrent d'établir une liaison télépathique, de sorte qu'Andy soit averti qu'il devait appeler Isaacs. Et le premier entendait clairement son ami prononcer son nom quand il était nécessaire qu'il compose son numéro !

    La chance

     Spécialistes des rapports de la parapsychologie et du rêve, les chercheurs du Mainonides Center de New York, ont démontré que le sommeil était le meilleur moment pour utiliser efficacement nos pouvoirs extra-sensoriels latents.

    Il suffit de programmer notre esprit de sorte qu'il se donne une cible positive tandis que nous dormons pour obtenir des résultats dans le sens voulu. De même, un message télépathique passe mieux pendant le sommeil. Il est aussi prouvé que les phénomènes de clairvoyance se manifestent surtout à ce moment.

    La chance

     Il n'est pas encore établi que ce que nous appelons " hasard " obéisse entièrement à l'inextricable réseau de messages et d'interventions parapsychologiques tissé sur la planète par tout ce qui vit.
    Mais, si Sanford et ses confrères ont raison avec leur modèle P.M.I.R., il faudra complètement reconsidérer les rapports des hommes entre eux et les rapports des hommes avec leur environnement, vivant ou inanimé...

     


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    Réflexion sur le feu

    Le feu fait partie des 4 éléments inertes de base qui composent notre monde.

     

    Il est essentiel à la vie. Il contribue à notre bien être en nous réchauffant les mois d’hivers, de cuire nos aliments pour les rendre plus digeste, il stérilise si besoin en est des instruments destinés à pénétrer notre chaire, il sert a durcir des outils, à en forger d’autre, éloigne les prédateurs et il nous hypnotise : on pourrait rester des heures devant une cheminée à feu ouvert en regardant danser les flammes.

     

    Le feu a grandement contribué à instaurer une certaine convivialité qui est à l’origine de la civilisation. Les hommes assis autour d’un grand feu développèrent leur langage rudimentaire, apprirent à réfléchir, édifièrent les bases d’une communauté dans quelle chacun avait son rôle propre, connurent les joie de la communauté et du rassemblement.

     

    Le feu peut être aussi destructeur, dévastateur, synonyme de mort. Dans sa fureur, rien ne lui résiste. C’est pourquoi il nous faut l’apprivoiser. Mais c’est là que le bât blesse…

    Réflexion sur le feu

     

    Avez-vous déjà essayé de faire du feu ?

     

    Avez-vous déjà essayé de frotter deux bouts de bois afin d’obtenir une étincelle qui servira à enflammer de l’herbe sèche et ainsi avoir un bon feu de camps ? Ou de frotter deux silex l’un contre l’autre en espérant avoir le même résultat ?

     

    Nous connaissons aujourd’hui la technique à employer, notre cerveau est développé, notre dextérité est n’a rien à envier a nos ancêtres. Posez-vous la question, si nous étions dans une île déserte et complètement démuni, saurions nous faire du feu afin de survivre dans cet endroit hostile ? Peu d’entre nous y réussirai. Et pourtant nous avons tous vu au moins une fois la méthode expliquée dans l’une ou l’autre émission télé.

     

    Mais comment diable ont-il fait il y a plus de 400 000 ans d’ici ?

      

    Contrairement à une idée reçue, nos ancêtres ne frottaient pas 2 silex pour allumer un feu... cela ne sert à rien ! Tout simplement parce que percuter 2 silex ensemble ne produit que des étincelles qui ne s'éjectent pas... et donc sans aucune chance d'allumer une quelconque brindille !

    Réflexion sur le feu

      

    Trois éléments sont nécessaires pour allumer un feu par percussion : du silex, un minerai de fer (de la pyrite ou de la marcassite ) et un initiateur (un végétal ou un champignon). La percussion du silex sur le minerai de fer (comme avec un briquet) éjecte des étincelles sur l'initiateur et durent pendant 2 secondes. C'est un temps suffisant pour provoquer des braises qui seront entretenues avec des herbes sèches.

     

    Mais il y a eu un deuxième homme à la même période mais peut-être pas au même endroit, qui a eu le même résultat avec deux bout de bois.

    Réflexion sur le feu

     Cette méthode ne nécessite que deux morceaux de bois. Le frottement de l'un sur l'autre génère un tas de sciure échauffé. Ce "nid" de chaleur va générer quelques braises... qui permettront d'allumer des brindilles sèches...
    Le principal problème consiste à bien choisir les essences de bois en fonction du but recherché.
    Cette méthode a laissé peu de traces anciennes (le bois ne se conserve que dans certaines conditions).

    Vu les difficulté que cela représente, on pourrait mal imaginer nos grand parents, n’ayant aucune culture, très maladroit comparer à notre génération et n’ayant aucun exemple à suivre, choisir deux bout de bois ou deux silex pour reproduire le feu tant convoité.

    Ou alors nos grand-parent étaient de vrai génies.

     

    Pendant ce temps, nous, pauvres être du XXIè siècle ne sommes toujours pas capable de répéter ces même gestes qu’un instructeur répète inlassablement devant nos yeux ébahi.

     

    Comment ces deux méthodes sont-elles venues germer dans l’esprit primaire de nos aïeux ?

     

    Quelles chances ont-ils eux pour arriver à ce résultat ? Combien d’essais ? Je vous accorde que l’on peut réussir cet exploit par hasard, mais de là à le répéter… il y a une marge.

     

    Cet exploit paraît tout simplement impossible.

     

    A croire qu’une personne bien intentionnée leur a gentiment donné ce feu tant convoité.

    Réflexion sur le feu

    Dans la mythologie grecque, Prométhée, l’un des Titan, aurait dérobé le feu aux dieux de l’Olympe pour le donner aux romains…


    Écoutons plutôt Platon qui cite Protagoras :

     

    « Il fut jadis un temps où les dieux existaient, mais non les espèces mortelles. Quand le temps que le destin avait assigné à leur création fut venu, les dieux les façonnèrent dans les entrailles de la terre d’un mélange de terre et de feu et des éléments qui s’allient au feu et à la terre. Quand le moment de les amener à la lumière approcha, ils chargèrent Prométhée et Épiméthée de les pourvoir et d’attribuer à chacun les qualités appropriées. Mais Épiméthée demanda à Prométhée de lui laisser faire seul le partage. « Quand j’aurai fini, dit-il, tu viendras l’examiner ». Sa demande accordée, il fit le partage, et, en le faisant, il attribua aux uns la force sans la vitesse, aux autres la vitesse sans la force ; il donna des armes à ceux-ci, les refusa à ceux-là, mais il imagina pour eux d’autres moyens de conservation ; car à ceux d’entre eux qu’il logeait dans un corps de petite taille, il donna des ailes pour fuir ou un refuge souterrain ; pour ceux qui avaient l’avantage d’une grande taille, leur grandeur suffit à les conserver, et il appliqua ce procédé de compensation à tous les animaux. Ces mesures de précaution étaient destinées à prévenir la disparition des races. Mais quand il leur eût fourni les moyens d’échapper à une destruction mutuelle, il voulut les aider à supporter les saisons de Zeus ; il imagina pour cela de les revêtir de poils épais et de peaux serrées, suffisantes pour les garantir du froid, capables aussi de les protéger contre la chaleur et destinées enfin à servir, pour le temps du sommeil, de couvertures naturelles, propres à chacun d’eux ; il leur donna en outre comme chaussures, soit des sabots de corne, soit des peaux calleuses et dépourvues de sang ; ensuite il leur fournit des aliments variés suivant les espèces, aux uns l’herbe du sol, aux autres les fruits des arbres, aux autres des racines ; à quelques-uns même il donna d’autres animaux à manger ; mais il limita leur fécondité et multiplia celle de leurs victimes, pour assurer le salut de la race.

     

    Réflexion sur le feu

     

    Cependant Epiméthée, qui n’était pas très réfléchi, avait, sans y prendre garde, dépensé pour les animaux toutes les facultés dont il disposait et il lui restait la race humaine à pourvoir, et il ne savait que faire. Dans cet embarras, Prométhée vient pour examiner le partage ; il voit les animaux bien pourvus, mais l’homme nu, sans chaussures, ni couverture, et le jour fixé approchait où il fallait l’amener du sein de la terre à la lumière. Alors Prométhée, ne sachant qu’imaginer pour donner à l’homme le moyen de se conserver, vole à Héphaïstos et à Athéna la connaissance des arts avec le feu ; car, sans le feu, la connaissance des arts était impossible et inutile ; et il en fait présent à l’homme. L’homme eut ainsi la science propre à conserver sa vie ; mais il n’avait pas la science politique ; celle-ci se trouvait chez Zeus, et Prométhée n’avait plus le temps de pénétrer dans l’acropole que Zeus habite et où veillent d’ailleurs des gardes redoutables. Il se glisse donc furtivement dans l’atelier commun où Athéna et Héphaïstos cultivaient leur amour des arts, il y dérobe au dieu son art de manier le feu et à la déesse l’art qui lui est propre, et il en fait présent à l’homme, et c’est ainsi que l’homme peut se procurer des ressources pour vivre. Dans la suite, Prométhée fut, dit-on, puni du larcin qu’il avait commis par la faute d’Épiméthée.

     

    Maintenant si les dieux s'en mêle, on comprend mieux comment les hommes préhistorique ont pu domestiquer le feu.

     

    Ouf l'honneur est sauf !

     

     


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