• Les esprits frappeurs - Sexe et poltergeist*

     

    Les esprits frappeurs - Sexe et poltergeist

    L'étude de plus en plus rigoureuse des phénomènes de poltergeists, également appelés "esprits frappeurs" ou bien, en langage plus moderne, cas de "psychokinésie spontanée récurrente" (PKSR), a permis de les relier à un certain type de tension sexuelle.

    On l'a vu, dans de nombreux cas de PKSR, il y a, non loin du lieu où se manifeste ce phénomène, un ou plusieurs enfants en âge pubertaire. Ce lien entre expériences paranormales et adolescents n'est d'ailleurs pas nouveau : il daterait de l'étude du cas des sœurs Fox, aux Etats-Unis, en 1840. L'explication la plus couramment avancée est alors que des jeunes filles, parvenues à l'âge de la maturité sexuelle, peuvent emmagasiner des réserves d'énergie suffisantes pour faire tourner des tables, produire des sons étranges ou provoquer des jets de pierres.

    Dans l'affaire d'Enfield, en Grande-Bretagne, qui est la mieux étudiée des histoires récentes de PKSR, on trouve ainsi une fillette de douze ans. Les manifestations paranormales ont, dans ce cas comme dans la plupart des autres, cassé dès le passage définitif de la fillette hors du monde de l'enfance.

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    Pourtant, la puberté n'est pas toujours responsable de ces phénomènes. On a également observé, notamment dans l'affaire d'Enfield, l'attachement amoureux des adolescents à des héros du cinéma ou de la chanson. La concentration d'émotions sur des "images" pourrait ainsi déclencher des phénomènes inexpliqués.

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    Un cas extrême d'attachement à une image est souvent cité : Eleonora Zugun, une petite Roumaine de treize ans, pouvait faire apparaître des traces de morsures ou de griffures sur son corps quand elle avait le sentiment que son "démon" personnel était agressé. Bien entendu, ce démon concentrait toutes ses émotions et représentait l'ensemble de sa personnalité.

    Pour certains chercheurs, il faut même dépasser cette association entre puberté et PKSR, il existe des cas liés à des enfants de sept ans, voire de quatre ou cinq ans. Certains de ces enfants posséderaient même des pouvoirs comparables à ceux de Uri Geller. De même, certains adultes peuvent provoquer de spectaculaires PKSR.

    On sait que certains médiums reconnaissent tirer des séances auxquelles ils participent une sorte de satisfaction quasi sexuelle. On peut donc imaginer que des phénomènes de frustrations ou de misère sexuelles peuvent contribuer au déclenchement de forces mystérieuses. Un des cas les plus spectaculaires est arrivé en 1967, dans un cabinet juridique allemand, en Bavière.

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    Un jour, les factures téléphoniques de ce cabinet se mettent à grossir de façon inconsidérée. Les services techniques alertés, établissent qu'un numéro est appelé plusieurs fois par jours, sans que personne ne le demande : c'est le numéro de l'horloge parlante.

    Un chercheur en parapsychologie trouve bientôt la cause de ces appels spontanés. Anne-Marie, une jeune fille de 19 ans, venait d'être embauchée dans le cabinet, où elle s'ennuyait à peu près autant qu'elle pouvait s'ennuyer dans la vie... Elle n'aimait pas non plus certaines machines électriques de son bureau. Curieusement, la photocopieuse semblait devenir folle quand la jeune fille s'en approchait.

    Pour le professeur Hans Bender, l'augmentation de la facture téléphonique ne pouvait provenir que du pouvoir psychique d'Anne-Marie : mentalement, celle-ci regardait l'heure et stimulait le téléphone, qui se branchait alors sur l'horloge parlante. Ce phénomène extraordinaire devait cesser le jour du mariage d'Anne-Marie.

    La sexualité ne peut pourtant pas expliquer tous les cas de PKSR. Certaines migraines tenaces et chroniques ont pu provoquer de remarquables poltergeists. Quelques maladies mentales également.
    N'est-il pas curieux, en outre, que, dans de nombreux cas de PKSR, les enfants alors mis en cause ne partageaient pas la même religion que leurs parents ?

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    Autre découverte stupéfiante : 86 % des manifestations de PKSR ont eu lieu après le déménagement des familles ! On peut alors penser que ce déplacement a été considéré comme gênant par l'enfant, perturbé également par la nécessité de changer d'école et d'amis, ou par la perspective de voir ses parents prendre un nouvel emploi. La tension générale de la famille, ajoutée à celle de l'enfant, peut provoquer des bruits et des phénomènes anormaux, qui contraignent souvent les victimes à se reloger... ailleurs !

    En définitive, il est plutôt hasardeux de vouloir absolument donner une cause précise aux cas de PKSR ou de vouloir les classer dans un ordre définitif. En outre, les chercheurs sont généralement plus préoccupés par les manifestations elles-mêmes que par ceux qui les visent : ils délaissent ainsi de fructueuses pistes d'étude.

    Mais, selon certains, il vaut mieux chercher à soigner les victimes de poltergeists, même si on ne comprend pas très bien ce qui leur arrive. Depuis longtemps, les religions s'y emploient, persuadées d'avoir affaire à des cas de possession par le démon.

    Ce dont la plupart des victimes ont besoin, c'est d'une aide ou d'un réconfort moral. Souvent, les témoins de PKSR ou les habitants de maison atteintes par ces manifestations ont peur de devenir fous. Ils ne comprennent pas. Ils sont, de plus, troublés par l'incompréhension générale et le doute jeté sur ce qui leur arrive...

    Les différentes religions chrétiennes délèguent alors, parfois à l'appel d'un médecin ou des autorités, un exorciste. Les formes d'intervention de cet homme d'Eglise sont très diverses : elles vont de la messe à la simple bénédiction, en passant par la prise en charge morale des événements et la tentative de convaincre la victime que ces phénomènes inexpliqués ne sont pas l'œuvre d'un quelconque démon.

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    L'exorcisme "complet" ne se pratique qu'après un examen attentif du cas de PKSR et des circonstances qui l'accompagnent habituellement. Cet exorcisme est la dernière arme. Il nécessite un rapport médical établi par le médecin de famille, un certificat du prêtre du lieu (il n'y a guère plus qu'un exorciste officiel pour un diocèse, souvent même pour quatre ou cinq !) et un entretien avec une assistante sociale de la localité.

    Pour certaines autorités religieuses, cet exorcisme ne pourrait se faire qu'en présence d'un médecin ou d'un expert médical et avec l'accord complet de la victime.

                                                                                                                                           Extrait de " Inexpliqué " 1981


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  • Commentaires

    1
    Neil Gillies
    Dimanche 11 Septembre 2016 à 15:50

    Pouvez la force qui est 'le poltergeist' être une créature invisible à l'œil humain - mais qui nous voit - ; et

    essayant d'attirer l'attention,  exactement pour cette raison ?

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