• Le Yéti*

     

     

     

    Le Yéti

    Massue à la main, le corps couvert d'une épaisse toison, les "hommes des bois" et autres "hommes sauvages" n'ont cessé de hanter les légendes de la vieille Europe. Les sculpteurs du Moyen-âge leur ont même consacré quelques émouvant chapiteaux.
    Pour les esprits simples, ces créatures sont légendaires et doivent le rester : elles sont évidemment sorties de l’imagination populaire, toujours fertile. Pour les curieux, une certitude s'impose : il y a quelque chose... Mais quoi ?

    Les indiens de l'Amérique du Nord l'appellent "sasquatch. Les Yankees l'ont baptisé "Bigfoot" (grand pied).
    De temps en temps, des nouvelles nous arrivent de l'Himalaya, la terre d'élection du yéti, le fameux "abominable homme des neiges". Parfois ce sont de simples - mais éloquentes- traces dans la neige. Parfois c'est le yéti lui-même qui se profile sur fond de brume et de tempête de neige.
    Voici des faits :

    En 1974, une jeune Népalaise est attaquée par un yéti. Elle gardait son troupeau de yacks dans l'Everest, à plus de 4 000 m d'altitude.
    En 1978, Lord et Lady Hunt effectuent un voyage au Népal. Ils découvrent de gigantesques traces de pas dans la neige, tout autour de leur refuge. Leurs photographies sont impressionnantes.

    En Chine, les apparitions d'hommes sauvages ou d'hommes bêtes n'ont pas donné lieu à beaucoup de commentaires. Rareté du yéti ou perplexité officielle ? Nul ne sait. Toujours est-il que, vers le milieu des années 1970, de singuliers rapports ont été reçu de la province du Ho-pei et celle du Chan-si, régions montagneuses et boisées de la Chine du Nord : de singulières créatures auraient été aperçues.

    Le témoignage de Pang Gensheng, un chef de village de 33 ans, ne manque pas d'intérêt :


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    En juin 1977, alors qu'il coupait du bois dans la forêt, il a reçu la "visite" d'un homme velu. Il raconte :
    "Il s'approchait de moi. Je pris peur et me mis à reculer jusqu'à ce que j'aie le dos contre une paroi rocheuse. Je ne pouvais pas aller plus loin. L'homme velu, qui n'était plus qu'à deux mètres de moi se rapprocha encore d'une cinquantaine de centimètres. Je levai alors ma hache, prêt à défendre ma vie... Nous sommes restés ainsi à nous épier, sans bouger, pendant plus d'une heure ! Ensuite, j'ai ramassé une pierre à tâtons, sans le quitter des yeux, et je l'ai lancée dans sa direction. Elle l'atteignit à la poitrine. Il poussa des hurlements et se mit à frotter l'endroit atteint avec sa main gauche et s'appuya contre un arbre. Il est enfin parti lentement, vers le fond du ravin, tout en grognant..."

    L'homme qui mesurait environ 2,10 m, avait un font fuyant, des yeux noirs très enfoncés, une mâchoire saillante et des dents larges.
    Ses longs cheveux bruns flottaient librement sur ses épaules. Son visage et son corps étaient couvert de poils. Il marchait en écartant largement les jambes et les bras, qui, très longs, descendaient plus bas que les genoux.

    Il faut remarquer que la description de Pang Gensheng correspond tout à fait au signalement des autres hommes-bêtes aperçus dans les différentes parties du globe. Il faut également noter que, la plupart du temps, le comportement de ces créatures a été sensiblement le même.

    En Union soviétique, un programme d'études est en cours depuis 1955. Le docteur Jeanna Kofman a été sur la piste des "almas" qui hanteraient le Caucase. Elle aurait recueilli plus de 4 000 témoignages.

    Parmi ces témoignages, celui de Mohamed Tomakov, un fermier de 33 ans, qui a réussi à prendre au piège, dans une hutte de montagne, un de ces almas. C'était près de Getmish, en 1946. Selon son témoignage, la créature avait un aspect humain, mais elle était entièrement velue. Elle se déplaçait à quatre pattes, se redressant sur ses deux jambes lorsqu'elle s'arrêtait. Tomakov, qui avait vu l'almas pénétrer à l'intérieur de la hutte, avait bloqué la porte et était reparti chercher une corde. A son retour, la porte était ouverte et la hutte était...vide !


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    De nombreux témoignages se recoupent quant à la présence d'hommes sauvages dans le Pamir.  Ainsi à l'été 1979 une expédition soviétique a relevé, dans la neige, des empreintes de pieds longues de 34 centimètres et large de 16,5 centimètres à la hauteur des orteils. Mais sans jamais apercevoir la créature qui avait laissé de telles traces.

    En Sibérie, toujours sur le territoire soviétique, d'autres hommes-sauvages ont été signalés
    . Au début des années 60, sur les rives de l'Obi, un chasseur a vu, un soir, deux de ces créatures déboucher soudain de la forêt. Effrayés par les deux "hommes", les chiens du chasseur s'enfuirent aussitôt, sans qu'il leur arrive aucun mal. Stupéfait, le chasseur a eu le temps de noter que les "hommes sauvages" étaient couverts d'une toison sombre, qu'ils avaient des bras très longs et qu'ils marchaient les pieds en dehors. Leurs yeux lançaient des lueurs rouge sombre. Ce qui est une autre caractéristique des créatures du genre "Big Foot".

    Sur le territoire de la république soviétique de l'Iakoutie, vers 1920, des villageois ont aperçu un "Chuchunaa" - ce mot servant dans leur langue à désigner les "hommes-bêtes - occupé à cueillir des baies sauvages :

    " Il était en train de s'empiffrer, explique un villageois, utilisant ses deux mains pour les porter à sa bouche. A notre vue il se dressa soudain de toute sa hauteur. Il était vraiment très grand - il faisait bien deux mètres - et passablement maigre. Il se tenait pieds nus, vêtu de peaux de daim et il avait à peu près la grosseur d'un homme ordinaire, avec un front bas et des arcades sourcilières très proéminentes, formant comme une visière au-dessus des yeux. Son menton était particulièrement fort, beaucoup plus développé qu'il ne l'est chez l'homme. Malgré tout, taille mise à part, il ressemblait vraiment à un homme. Il détala aussitôt. Il courait très vite, faisant un bond tous les trois pas."

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    Même dans les régions où la densité de population est particulièrement forte, comme au Japon, on a aperçu d'étranges apparitions. En 1970 plusieurs "Hibagon" ont été repérés sur les pentes du mont Hiba, près d'Hiroshima.

    En 1974, un paysan s'est retrouvé nez-à-nez avec un de ces "Hibagons", un être malodorant de 1, 50 mètres de hauteur. "J'en suis resté pétrifié" a-t-il rapporté. "mais le pire de tout était la puanteur qu'il dégageait. On aurait dit qu'il s'était baigné dans du fumier ou dans une fosse septique. J'ai cru que j'allais m'évanouir. Heureusement, j'ai quand même réussi à m'enfuir en courant, sans bien me rendre compte de ce que je faisais. Ma maison était à 8 km de là, et j'ai fait tout le trajet sans regarder derrière moi ".

    Ce n'est pas la première fois que l'odeur nauséabonde des Bigfoot est signalée par ceux qui l'on surpris.


    Avec ses millions de kilomètres carrés complètement désertiques et inhabités, il aurait été étonnant que l'Australie n'habitât pas "d'hommes-bêtes". Les indigènes leur ont donné plusieurs noms dont le plus connu est celui de "Yowie". Ils sont signalés régulièrement et plus particulièrement en Nouvelle Galles du Sud et au Queenland. Le 3 octobre 1894, un jeune garçon, Johnnie Mac Williams, aperçoit l'un d'eux près de Snowball : "Un grand homme aux cheveux longs". La créature qui vient de jaillir d'un fourré est aussi surprise de cette rencontre que le jeune homme : en apercevant Johnnie, elle détale à travers champs, se cognant la jambe contre un tronc d'arbre, ce qui lui arracha des hurlements.

    Au début du siècle, Joseph et William Webb vont se trouver confrontés avec un "Yowie" dans des circonstances mouvementées. Près de Brindabella, en Nouvelle Galles du Sud, ils entendent une sorte de beuglement "guttural et caverneux", ainsi que des bruits inquiétants tout autour de leur campement. A un moment la "bête" devint parfaitement visible car il faisait nuit. Les deux compagnons l'interpellèrent. "Qui va là...?".
    En guise de réponse ils n'entendirent qu'un beuglement rauque. Ils la mirent en joue et tirèrent une fois. Si la chose fut atteinte elle ne sembla pas affectée par le coup de feu. Elle tourna les talons et s'enfuit.
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    Le témoignage d'un employé du Parc National de la région de Springbrook, dans le Queensland, est particulièrement intéressant. En mars 1978, il a vu de très près un "Yowie" de plus de deux mètres : 

    "J'ai eu l'impression d'une présence toute proche. Je lève les yeux et, là, à moins de 4 mètres de moi, j'aperçois une silhouette vaguement humaine, noire et velue. Cela ressemblait plus à un gorille qu'à n'importe quoi d'autre. Une de ses énormes mains était agrippée au tronc d'un jeune arbre, qu'elle entourait complètement.
    La chose avait une face aplatie, noire et luisante, avec de grands yeux jaunâtres et un grand trou en guise de bouche. Nous sommes restés là, à nous regarder fixement. J'étais paralysé par la peur, si bien que j'étais incapable de lever la hache que j'avais à la main. Nous nous tenions ainsi immobiles depuis une dizaine de minutes environ lorsqu'elle libéra soudain une odeur nauséabonde, si infecte que je me suis mis à vomir. Elle tourna alors vers la droite et disparut rapidement"....


    Par son aspect autant que son comportement le "Yowie" australien rappelle le "Big Foot" américain, dont il est peut-être un cousin éloigné.
    Les "Big Foot" n'ont cessé de se manifester en Amérique du Nord. Il est devenu difficile, aujourd'hui, de nier leur existence. On commence à les signaler dès les années 1830.

    Des empreintes laissés par des pieds en 1851 découverts par deux chasseurs, mesuraient 33 centimètres de long. Cet épisode confirme que les "Big Foot" ne se trouvent pas exclusivement dans les régions du Nord-Ouest américain.

    On en a aperçu dans presque tous les Etats-Unis, partout où se trouvent de grandes étendues inhabitées et jusqu'en Floride où on a enregistré de nombreuses apparitions.

    En recoupant les témoignages on s'aperçoit que les "Big Foot" sont des créatures timides voire farouches, qui ne cherchent pas à approcher les hommes de trop près. Elles peuvent pourtant se montrer curieuses, et on en a vu rôder la nuit, autour des terrains de camping isolés dans les bois. Il leur est même arrivé de secouer voitures et caravanes. De même, quelques "Big Foot" ont parfois été aperçus dans les parages des fermes et de ranchs où ils recherchaient sans doute de la nourriture.

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    Aux Etats-Unis, en 1967, un film amateur a soulevé plusieurs critiques, on peut y voir le légendaire big foot (2m10) marchant dans une forêt californienne, l’énigme qui plane sur son existence est toujours d’actualité.
    Répartis sur 150 ans, il existe aujourd'hui plus de mille témoignages. C'est énorme si l'on considère qu'un cas sur dix doit être signalé aux autorités.


    Le mystère des "Bigfoot" sera t-il éclairci un jour ? On peut en douter devant le l’afflux de témoignages contradictoires.


    Si l'on examine tous les rapports, la taille moyenne du Bigfoot semble osciller entre 1,80m et 2,20m. Mais certains affirment en avoir rencontré d'une taille autrement plus considérable.


    Les yeux flamboyants des Bigfoot sont mentionnés dans d'autres récits. Tantôt rougeâtres tantôt jaune, ou encore d'un vert phosphorescent, mais toujours terrifiants.
    De même l'odeur "infecte", rappelant aux dires de certains, elle des cadavres en décomposition. On a suggéré que les Bigfoot produisaient à volonté cette émanation nauséabonde afin de tenir à distance les indésirables.
    A certaine occasion, les témoins ont dû tirer un coup en l'air pour l'effrayer. Cette hésitation au moment de tirer sur un Bigfoot, plusieurs témoins l'on ressentie. L'un d'eux dira : "Jusque là, j'y avais pensé comme à une bête, mais je sentis alors que c'était un être humain et que je ne me le pardonnerais jamais si je le tuais".

    Homme ou animal ? Personne n'est capable de répondre avec certitude. En 1977, le géologue suisse François de Loys abat un homme-bête haut de 1,50 m à la frontière de la Colombie et du Vénézuela. D'après le zoologue Bernard Heuvelmans, il devait s'agir d'une espèce inconnue de singe araignée.


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    Un rapport d'U.R.S.S. fait état d'un homme-bête capturé et tué dans les montagnes du Daghestan. Un officier de l'armée soviétique a vu la créature vivante et s'en souvient très bien :

    " Je revois encore cet être qui se tenait debout devant moi : un mâle, entièrement nu. C'était un homme, indubitablement, bien qu'il fût entièrement recouvert d'un poil long et rude, de couleur brun foncé. Mais son allure était celle d'un homme. Ce géant se tenait devant moi, bombant son torse impressionnant. Aucun sentiment ne se lisait dans ses yeux. Vides et inexpressif, c'étaient ceux d'un animal. Ce n'était pas un homme déguisé. Non, c'était un animal, une sorte d'homme sauvage".
    Deux hypothèses se présentent : ou le Big Foot est réellement un homme, un homme préhistorique qui aurait subsisté, caché (ou presque) à notre insu. Ou bien c'est un animal, et il s'agit de quelque singe géant, peut-être une forme primitive de gigantopithèque. C'est en tout cas possible du moins dans quelques parties du monde.


    Méfiance naturelle, ou préjugé scientifique, le Bigfoot ne "peut" pas exister, donc il n'existe pas ! Les hommes-bêtes n'en continuent pas moins à apparaître régulièrement dans toutes les parties du monde. L'énigme n'est donc pas résolue.
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                                                                                          Extrait de inexpliqué 1981


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