• Le renversement des pôles - Première partie*

     

    Le renversement des pôles

    La Terre pourrait basculer, poussant les forêts tropicales à la place du Groenland ou ensevelissant l'Inde sous les neiges polaires. Pour les théoriciens du vagabondage des pôles, notre globe peut se retourner dans l'espace comme un ballon dans les airs.
    Une surprenante hypothèse.

    La Terre fait un tour sur elle-même chaque jour autour de cet axe imaginaire qui perce la surface aux pôles Nord et Sud. On pense généralement qu'il en a toujours été ainsi et que cela durera indéfiniment. Mais quelques chercheurs réfutent cette affirmation. Ils croient notre globe instable, capable de remuer à chaque moment de telle sorte que les surfaces qui sont actuellement aux pôles se retrouvent à l'Equateur.

    Le renversement des pôles

    Si la Terre venait à basculer soudainement, la planète serait balayée par des ouragans et des raz de marée colossaux, bouleversée par des tremblements de terre et des éruptions volcaniques pendant que l'atmosphère, les océans et les terres émergées tenteraient de réagir à la nouvelle orientation de la planète.

    Les partisans du retournement des pôles ont souvent remarqué que les climats de nombreuses contrées ont subi des changements dramatiques au cours du passé. Durant l'époque Carbonifère, par exemple, les îles Britanniques étaient une région tropicale, avec des forêts luxuriantes aujourd'hui fossilisées en charbon. Les forêts tropicales ont aussi couvert la plus grande partie de l'Amérique du Nord, y compris le Groenland. A la même époque l'Inde et l'Ouest de l'Australie étaient recouverts de glaces.

    En 1889, l'écrivain américain Marshal Wheeler conclut de ces faits que l'axe de la Terre peut basculer soudainement de 90°, ceci en étudiant les conditions en surface. Le fait est dû, affirma t-il, à un soudain changement d'orientation dans les entrailles de la Terre.

    Le renversement des pôles

    Le pamphlet de Wheeler, La Terre - sa troisième rotation, démontre que notre planète fut orientée à un moment de sorte que ses pôles soient à Sumatra et en Equateur. La ligne équatoriale passait alors par l'Afrique centrale, l'Italie, la Suède jusqu'au présent pôle Nord. Ensuite, elle traversait l'Alaska, le milieu du Pacifique et de l'Antarctique avant de revenir par le cap de Bonne-Espérance vers l'Afrique centrale.
    Alors, il y eut glaciation en Inde et en Australie, dans les régions proches du pôle de Sumatra et des forêts tropicales dans les régions équatoriales de l'Europe du Nord.

    Le renversement des pôles

    Environ 80 ans après la publication du livre de Wheeler, un ingénieur en électricité, Hugh Auchincloss Brown, proposa une variante de cette idée. Il regardait comme un fait évident que la Terre s'était retournée dans un passé relativement récent. Son livre, Les Cataclysmes de la Terre, concluait que la Terre avait basculé de 90° seulement 7 000 ans avant nous et reprenait la vieille idée que là était l'origine du Déluge. D'autres renversements se seraient produits 11 400, 18 400 et 41 800 ans auparavant. Avant le dernier reversement, les pôles se trouvaient en République centrafricaine et au milieu du Pacifique. L'Equateur passait par la Sibérie, où les mammouths vivaient dans un confort tropical jusqu'à ce que le renversement les congèle instantanément.

    Brown avance une explication, apparemment plus scientifique que celle de Wheeler, pour la pirouette rapide de la Terre. Après chaque retournement, la glace et la neige s'accumulent dans les nouvelles régions polaires jusqu'à ce que ces masses en viennent à menacer la stabilité du globe. Il y a encore basculement d'environ 90°, de sorte que les anciens pôles se retrouvent à l'Equateur, tandis que deux régions opposées du précédent Equateur deviennent respectivement le pôle Nord et le pôle Sud.

    Le renversement des pôles

    L'opinion de Brown à propos de renversement survenus dans les derniers millénaires est directement contredite par l'évidence. Les banquises du Groenland et de l'Antarctique sont âgées de millions d'années, et non pas  de quelques milliers. Et il n'y a aucune trace de banquise en Afrique centrale depuis 5 000 ans avant J-C. La mort des mammouths n'est plus l'énigme qu'elle paraissait être il y a quelques décades. Nous savons maintenant qu'il s'agissait de créatures arctiques, et non d'animaux des tropiques comme nos éléphants : aussi n'est-il plus besoin d'imaginer un Equateur se faufilant à travers la Sibérie... Et ils s'éteignirent graduellement au long de dizaines de milliers d'années, et non pas en une quelconque catastrophe soudaine.

    Les évidences de Wheeler ne tiennent pas mieux devant les faits. Si, en effet, l'Inde et l'Australie ont bien été recouvertes par les glaces il y a 300 millions d'années, le côté opposé de la Terre n'était pas du tout envahi par la banquise. En fait, l'Equateur jouissait alors du même type de climat tropical que l'Europe du Nord.

    Le renversement des pôles

    En 1978, Peter Warlow publia un article sur le renversement  des pôles. Il y affirmait que les mouvements de bascule de la Terre ne faisait ni 90° ni 135°, mais bien 180°, de sorte que le pôle Sud, et vice versa.

    Finalement, il y eut de nombreux bouleversements dans l'histoire de la Terre, à des intervalles d'environ 100 millions d'années, le plus récent concernant l’extinction des dinosaures il y a 65 millions d'années. Ces cataclysmes peuvent avoir été causés par un renversement des pôles et le rapide bouleversement des pôles et le rapide bouleversement du climat qui s'ensuivrait.

    Le renversement des pôles

    Si une planète d'une masse sensiblement égale à celle de la Terre nous croisait à moins de 50 000 km, son attraction sur la saillie équatoriale serait suffisante pour faire basculer notre globe. Warlow suit les idées non conformistes d'Immanuel Velikovsky en supposant que les petites planètes sont issues du sein des grandes, et que Jupiter et Saturne ont donné naissance à des planètes comme Vénus. Il adopte aussi le postulat de Velokovski selon lequel la catastrophe de 1500 avant J-C est due au passage trop rapproché de la Terre de la toute nouvelle planète Vénus.

    Même un changement minime de la distance entre la Terre et le Soleil ou de la forme de l'orbite terrestre aurait des conséquences extrêmement graves sur notre climat, et on ne connait aucun changement climatique important qui soit survenu dans les derniers millénaires. De plus une planète ayant une masse identique à celle de la Terre, passant entre elle et la Lune, aurait eu sur cette dernière une action gravitationnelle aussi importante que celle de la Terre. Après plusieurs croisements, la Lune aurait quitté la Terre et se serait perdue dans l'espace.

    Les théories de Warlow ne résistent pas non plus à l'examen.

                                                                                    Extrait de " Inexpliqué " 1981

     

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