• Le mystérieux trésor de Rennes-le-Château*

     

    Le mystérieux trésors de Rennes-le-Château

    En 1885, un homme de trente ans découvre les quelques petites maisons qui bordent l'unique rue du village. François Béranger Saunière vient d'être nommé curé de la minuscule église de Sainte-Madeleine. Il jette un œil distrait sur le bâtiment. D'origine pauvre et premier de sept enfant, l'abbé Saunière n'a pas le goût du luxe. C'est un homme solide, rustique même, pour qui l'église constitue une sorte de promotion sociale.

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    L'église Sainte-Madeleine se dresse sur l'emplacement de l'ancien palais fortifié des Wisigoths; Elle n'est pas en très bon état. En 1892, l'abbé Saunière, veut restaurer le bâtiment : il vient d'apprendre qu'un de ses prédécesseurs a fait un leg pour assurer l'entretien des lieux.

    Premier travail d'urgence : réparer l'autel. C'est une épaisse dalle de pierre, dont une extrémité est scellée dans le mur de l'église, tandis que l'autre est soutenue par une colonne sculptée par les Wisigoths. En faisant soulever la dalle, l'abbé Saunière a la surprise de découvrir que la colonne est creuse : trois tubes de bois, scellés à la cire, sont dans la cavité.

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    Le premier de ces manuscrit (Jean XII) décrit la visite du Christ à la maison de Lazare, à Béthanie. Le deuxième raconte l'histoire des disciples qui égrènent les épis de blé, le jour du sabbat.
    Cependant, si on les examine plus attentivement, ces manuscrits font apparaître un certain nombre de détails inattendus : les monogrammes respectent des compositions différentes. Des lettres ont été ajoutées au texte. Certaines sont remplacées par des points. D'autres ont été déplacée... L'ensemble compose une énigme dont la clé est accessible aux seuls cryptographes.

    En 1893, l'abbé Saunière soumet les manuscrits à Monseigneur Billard, évêque de Carcassonne qui l'autorise à partir pour Paris et lui accorde une bourse pour les faire déchiffrer. Il va rencontrer Emile Hoffet, qui allait devenir une autorité en matière de vieux manuscrits et d'ésotérisme.

    En trois semaine, le curé de Renne-le-Château passe le plus clair de son temps au Louvre. Il y achète trois reproduction de tableau, apparemment sans liens : les Bergers d'Arcadie, de Nicolas Poussin, le portrait de saint Antoine, de David Tenier, et le Portrait du pape Célestin V, d'un artiste inconnu.


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    De retour à Rennes, le jeune curé reprend son travail de restauration. Avec quelques jeunes gens du village, il entreprend de soulever une autre dalle, face à l'autel. La face cachée se révèle sculptée, dans un style archaïque daté du VIe ou VII siècle.
    On peut y voir deux scènes, qui se déroulent toutes deux dans un lieux voûté ou dans une crypte. A gauche un chevalier sur sa monture sonne du cor de chasse, tandis que son cheval abaisse le col pour s'abreuver dans une fontaine. A droite, un autre chevalier brandi un bâton de pèlerin et porte un enfant sur son arçon. Usée et cassée, la pierre laisse difficilement deviner les sujets mais la facture est incontestablement ancienne.

    Une fois la pierre levée, l'abbé Saunière demande aux jeunes gens de creuser sur plusieurs mètres. Au bout d'un moment, la pioche fait sonner un objet dur. C'est alors qu'il s'enferme seul dans son église.

    D'après la rumeur publique, deux squelettes auraient été exhumés, ainsi qu'un pot de médailles sans valeur. Ce qui est tout à fait plausible : au cours de fouilles récentes autour de l'église, on a retrouvé un crâne fendu rituellement.

    Après cette découverte, l'abbé Saunière arrête de travailler dans son église. On le voit courir la campagne un sac sur le dos, en compagnie de sa gouvernante. Il revient tout les soirs, le sac plein de cailloux choisis avec soin. Quand on l'interroge sur son étrange comportement, il répond qu'il a décidé d'orner d'une grotte de pierres le minuscule jardin qui se trouve en face de l'église.


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    Autre passe-temps étrange de l'abbé : au fond du cimetière, prêt de l'église, il y avait deux pierres tombales, dont celle de Marie de Négri d'Albes, morte en 1781, épouse de Françis d'Hautpoul, seigneur de Renne-le-Château. Une nuit, il les déplace à l'autre bout du cimetière et efface soigneusement les inscriptions. En vain : certains archéologues les avaient déjà relevées et nous savons aujourd'hui que l'une de ces pierres portait la même composition de monogrammes que l'un de ses manuscrits.

     Au cours des deux années suivantes, le curé de Rennes-le-Château ne cesse de voyager. Il ouvre un compte en banque à Perpignan. Un autre à Toulouse. Un autre encore à Paris et un quatrième à Budapest. Des mandats arrivent de toute l'Europe, libellés au nom de Marie Denarnaud, apparemment expédiés par différentes communautés religieuses.

    A partir de 1896, l'abbé Saunière entame un vaste programme de remise à neuf de l'église. Presque tout a subsisté de nos jours, et l'effet est saisissant : carrelage de 64 carreau noirs et blanc alternés ordonnée en diagonal à la jonction de la nef et du transept. A côté du portail d'entrée, il dresse un monument étrange, aux couleurs criardes : un bénitier posé sur la tête d'Asmodée, de dimension humaines et le regard mauvais.


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    Au-dessus : quatre anges ailés, qui portent la devise " Par ce signe tu vaincras ", une citation qui passe pour avoir entraîné la conversion de l'empereur Constantin.
    Les murs de l'église sont recouvert de peintures en relief de style populaire : quelques stations d'un chemin de croix et des représentations du Christ. Le curé entreprend lui-même de peindre le portrait de Marie-Madeleine qui orne le devant de l'autel.


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    Encore plus étrange : Le porche de l'église ou l'on peut lire, au dessus de l'arche, les parole de Jacob à Bethléem, " Ceci est un endroit terrible ".

    Une fois les travaux terminés dans l'église, l'abbé Saunière ne renonce pas à sa soif de reconstruction. Il achète un terrain situé entre l'église et la partie ouest de la colline et il y fait construire une promenade semi-circulaire, terminée au sud par une tour de deux étages, la tour Madeleine.


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    A l'intérieur de la promenade, il crée un jardin et, à l'est, il fait construire une pension, baptisée Béthanie. Il y entasse des meubles rare et y reçoit royalement ses invités, toujours traités avec vins fins et bonne chère : académicien, ministres, écrivains, notables et même l'archiduc Jean de Habsbourg.

    En 1917, quand l'abbé Saunière disparaît, on calcule rapidement le montant de ses dépenses : plus d' 1 million de franc-or ( 20x les francs d'avant l'euro).
    Jusqu'à sa mort, Marie Denarnaud, sa gouvernante n'a manqué de rien. Elle a elle même estimé sa propre fortune à 100 000 francs-or.

    Mais comment ce petit abbé, pauvre curé d'une paroisse encore plus pauvre, a t-il pu devenir un homme aussi riche ? Quel trésors a t-il pu retrouver pour pouvoir se permettre de telles dépenses ?

                                                                      Adaptation de " Inexpliqué " 1981

     

      

      

      


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