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Le mystère des nombres*
La croyance selon laquelle le nombre est la clé des secrets de l'Univers reste encore vivace dans les domaines artistiques et intellectuel, même après la révolution scientifique du XVIIè siècle.
Le langage des nombres a permis d'associer des disciplines aussi différentes que la musique, l'astronomie, l'architecture, la poésie et la théologie. Toutes traduisent l'harmonie du monde.Le nombre était omniprésent. Les remarque de saint Augustin sur la danse en sont un exemple typique :
" Cherchez à savoir ce qui vous plait dans la danse et le nombre vous répondra "me voici". Examinez la beauté des corps, et vous constaterez que tout se trouve à sa place grâce au nombre. Admirez l'élégance du mouvement, et vous conviendrez que chaque geste est fait au moment opportun grâce au nombre."Platon lui-même n'échappa pas à une telle croyance. Dans le dialogue philosophique Philèbe, il déclara : " Les qualités de la mesure et des proportions, invariablement... déterminent la beauté et l'élégance."
L'architecte Léon Battista Alberti reprit cette idée au XVè siècle : " La nature est certaine d'agir avec logique et une constante analogique. J'en conclus que les nombres qui caractérisent des sons agréables à l'oreille jouent aussi un rôle dans les œuvres qui ravissent l’œil et l'esprit".Nous arrivons au nombre d'or
Le nombre d'or est un nombre réel considéré depuis l'antiquité comme esthétique, soit un segment divisé en deux partie d'inégale longueur. Il est égal à 1,618... En considérant les puissances successive, on arrive a la "suite de Fibonacci" dans laquelle chaque terme de la suite est égale à la somme des deux précédentes : 1, 2, 3, 5, 8,.... Ces séries ont été étudiées par Fibonacci qui est un mathématicien qui travailla à Pise vers 1200. On retrouve ces suites dans les proportions et les quotients de beaucoup de modèles naturels tel que : les coussinets sous les pattes d'un chat, la disposition des feuilles sur la tige d'une plante, les spirales d'une coquille d'escargot,....
Le Corbusier pensait que les proportions physiques de l'idéal humain et les constructions réalisées en accord avec celle-ci seraient à la fois belles et adaptées à nos exigences esthétiques. En 1876 des expériences ont montré une évolution sur le plan esthétique : 35% des personnes interrogée ont choisi, parmi dix rectangles, le rectangle idéal tandis que la majorité a préféré des formats différents pour les tableaux d'une galerie.
Quel rôle jouent donc les propriétés numériques dans les sciences ? L'idée qu'il existait une harmonie numérique fondamentale dans l'Univers incita les chercheurs des temps passés à donner toute explication avec un support chiffré. Raisonner ainsi les conduisit à penser que Dieu avait créé le monde en six jours parce que 6 est le premier nombre "parfait" : il est égal à la somme de ses diviseurs.
Aujourd'hui, un tel argument n'a plus de aucune valeur. Cependant, il est incontestable que des découvertes importantes n'ont pu être faite qu'à partir de modèles numériques remarqués dans les phénomènes naturels.
La loi de Titius et Bode en est un exemple :
On constata que les distances relatives des planètes au Soleil définissent une suite de nombres dont les termes sont engendrés par une loi très simple. On remarqua un "vide" dans la série entre Mars et Jupiter. Les propriétés de la suite permirent de conclure à l'existence d'une planète dans ce vide. On vérifia effectivement la présence d'un corps : pas d'une planète mais d'un astéroïde.Un autre exemple de découverte scientifique s'appuyant sur des modèles mathématiques nous est fourni par la chimie. Au XIXè siècle, le chimiste Dimitri Mendeleïev a constaté qu'en rangeant les éléments par masse atomique croissante, des schémas logiques apparaissent. Le classement se fait à l'aide d'un tableau. Pour que cette classification fut cohérente, il fut nécessaire de corriger les masses atomiques assignées a certains éléments et d'admettre des vide correspondant à des éléments encore inconnus.
Les découverte moderne ont amplement confirmé les hypothèses de Mendeleïev. De nouveau élément viennent désormais combler les vides et, grâce aux progrès de la physique atomique, on peut prouver l'existence des derniers éléments non encore isolés.Extrait de " Inexpliqué " 1981
Tags : nombre, suite, proportions, esthetique, ideal
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Commentaires
1sabalySamedi 25 Juin 2016 à 23:54je suis tres emu sur existance des nombresRépondre
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