• La Cathédrale de Chartres - L’architecture secrète*

     

    La Cathédrale de Chartres - L'achitecture secrète

    La construction de la cathédrale de Chartres pose tout le mystère de l'art gothique. Jusqu'à Chartres, on construisait des églises dans un style hérité de Rome avec la voûte en plein cintre, typique du style roman. Dès la fin du XIe siècle, on bâtit selon un principe opposé : au lieu de peser sur ses voûtes, l'église s'envole par ses ogives. Celle-ci la lancent du ciel dans un élan dynamique.

    On ignore encore l'origine exacte du mot " gothique " pour désigner ce mode de construction, qui n'a évidemment rien à voir avec les anciennes peuplades venues de Germanie.
    Gothique pourrait venir du celte Ar-Goat, qui désigne le pays du bois et des arbres, peut-être par allusion à cette véritable forêt de troncs qu'était une cathédrale en construction. On a également envisagé une étymologie grecque : gothique viendrait de goes, le sorcier, ou de Goetis, le sortilège, ce qui relierait l'érection de ces cathédrales à une pensée magique.

    Enfin, il existe une origine cabalistique au mot " gothique ". D'après Fulcanelli, l'initié qui a écrit Le Mystère des cathédrales, l'art gothique serait l'argotique, un adjectif qui désignait, dans la langue alchimique, ce qui est caché, hermétique... Quel savoir se cachait donc dans les cathédrales gothiques ? Et d'où venait-il ?

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    En 1118, neuf chevaliers français se réunissent à Jérusalem, pour établir, une communauté mi-religieuse mi-guerrière. Le roi Baudoin II accepte leur offre et les installe dans une aile de son palais, dans la
    mosquée al-Aqsa, sur l'emplacement de l'ancien temple de Salomon.
    La communauté des neuf chevaliers grandira et deviendra l'ordre des chevaliers du Temple On les connaîtra sous le nom de Templiers. Leur aventure sera stoppée deux siècles plus tard sur un bûcher dressé par Philippe le Bel...

    On peut se demander si ces chevaliers sont vraiment là pour défendre Jérusalem. Ils n'interviennent que très peu dans les combats de l'époque.
    Par contre, on apprend qu'ils déblaient les anciennes écuries du roi Salomon, sous le temple. D'après les témoignages de l'époque, ces écuries sont immenses. Pourtant, les Templiers sont encore peu nombreux et la place ne leur manque pas.

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    Que sont-ils susceptibles d'avoir trouvé sous le temple, détruit par les légionnaires de Rome ? Pour beaucoup d'ésotéristes, les Templiers sont venus chercher... l'arche d'alliance des anciens Hébreux et son contenu prestigieux, les tables de la Loi, gravées par la main de Dieu et remises à Moïse sur les pentes du mont Sinaï.

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    Vénérées par le peuple juif, ces tables renfermaient probablement l'essentiel du savoir intellectuel et religieux des Hébreux et des civilisations égyptiennes et mésopotamiennes dont ils étaient les héritiers partiels. Ce savoir devait sans doute être exprimé sous une forme hermétique et sacrée, inaccessible aux non-initiés. Quand Nabuchodonosor prend Jérusalem, en 587 avant notre ère, le temple brûle ; mais il n'est fait aucune mention de l'arche ni des tables dans le butin. Il est probable que, pour soustraire les objets sacrés aux mains impies des envahisseurs, les rabbins ont alors enterré l'arche.

    Par la suite, il n'en sera plus jamais fait mention. Les Arabes, qui prennent Jérusalem en 638, l'on peut-être découverte. Ce qui pourrait expliquer la construction, sur les ruines du temple, de la
    mosquée al-Aqsa. D'autres légendes font état de la récupération de l'arche par le mystérieux " prêtre Jean ", fondateur d'un royaume chrétien oriental. Quelques chercheurs, enfin, ont prétendu que l'arche avait été récupérée par les légionnaires de Titus et ramenée à Rome, où elle aurait été volée par les Wisigoths.

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    Il existe même des occultistes pour prétendre que, en réalité, les croisades n'ont été lancées que pour récupérer cette arche fabuleuse, qui contenait les tables magiques sur lesquelles on pouvait lire le secret de l'Univers.

    Les Templiers ont-ils trouvé l'arche ? Rien ne permet de l'affirmer : leur mission était secrète. Pourtant leur traditions reprises par plusieurs sociétés secrètes, l'affirment. En 1128, les neuf chevaliers reviennent en Europe. Ils ramènent probablement quelque chose avec eux. Pourquoi pas l'arche.

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    Sur le portail nord de la cathédrale de Chartres, un pilier sculpté en relief représente le transport de l'arche : deux bœufs tirent un objet à roues, avec la légende Archa cederis, qui peut se traduire par
    " Tu œuvreras par l'arche ". Une curiosité dans cette représentation qui a première vue, pourrait être tirée d'une scène biblique : l'arche à des roues. Or jusque là, on interprétait les keroubim, dont la Bible affirme qu'ils soutenaient l'arche, comme des " chérubins ". Et non comme des roues... 

    Autre curiosité : l'épanouissement de l'art gothique coïncide avec le retour des chevaliers du Temple. Son expansion se terminera avec la condamnation des Templiers. Après l'interdiction de l'ordre par le roi de France, on continuera à construire des cathédrales gothiques, mais elles n'auront plus du tout le même sens.

    Sans aller jusqu'à croire que l'arche d'alliance des Hébreux a été enterrée sous la cathédrale de Chartres, il faut bien admettre qu'il y a des coïncidences troublantes dans les circonstances de sa construction.

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    L'ensemble de l'édifice a été achevé en 26 ans ! Par comparaison,
    Notre-Dame de Paris n'a jamais été achevée... Entre 1194 et 1220, Chartres, petite cité de quelques milliers d'habitants, se dote d'un monument supérieur à ce que bien des villes n'ont pu achever qu'au prix d'interminables efforts. Au cours de la même période, des dizaines de chantiers identiques ont été ouverts. Qui finançait cette opération ? Où étaient recrutés les spécialistes ? Qui les avait formés ?

    Autant de questions pour lesquelles nous devons nous contenter des réponses inscrites dans la pierre de la cathédrale. Comme l'écrit Louis Charpentier dans les Mystères de la cathédrale de Chartres :
    " Il suffit de poser les bonnes questions, le monument répond..."

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    L'autel de la cathédrale ayant été déplacé plusieurs fois depuis la construction de l'édifice, il convient tout d'abord de retrouver sa place initiale, qui marquait traditionnellement le point central de l'église, son point d'accord avec les forces telluriques. Cet emplacement n'est pas très difficile à situer ; il se trouve au milieu de la seconde travée du chœur, remarquable à la fois par le vitrail de Notre-Dame-de -la-Belle Verrière et par la chapelle de Notre-Dame-du-Pilier sont différents.

    Le monument s'organise autour de ce point central. Le chœur, tout d'abord, s'interpose par ses proportions : sa longueur est le double de sa largeur, proportion de la plupart des temples égyptiens ou grecs. Se sont également celle du temple de Salomon, jusqu'au Saint des saints. La diagonale de ce rectangle permet d'obtenir, après quelques  calculs simples, le nombre 1,618, qui est considéré comme le " nombre d'or "

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    Ce nombre, sur lequel de nombreux ouvrages mathématiques ont été écrits, possède plusieurs propriétés, dont celle de trouver 3,1416, le nombre pi, constante qui permet de trouver le périmètre et la surface d'un cercle dont on connait le diamètre. Le rectangle du chœur de Chartres contient donc, par ses dimensions et ses proportions, la possibilité de transformer une surface angulaire en une surface circulaire. Du rectangle, on peut déduire un cercle, une " table ronde ". C'est la fameuse " quadrature du cercle ", trouvée géométriquement mais non mathématiquement.

    Par une série d'autres calculs on parviens à détecter d'autres coïncidence dans les principes des bâtisseurs de Chartres, qui semble avoir utilisé un certain nombre de mesures élémentaires et de figure géométriques que l'on retrouve dans plusieurs monuments de l'Antiquité, dont les pyramides égyptiennes.

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    Citons un exemple : la présence des mesures de la " corde à douze nœuds " des anciens druides, une organisation des différentes chapelles sur le schéma d'une étoile à sept branches, une surface égale au centième de la base de la pyramide de Khéops.

    Citons également cette étrangeté : au solstice de juin, le soleil vient toujours illuminer une pierre blanche marquée d'un tenon de métal et située vers le milieu du chœur...

    L'ensemble de ces mesures permet de dégager une constante : la " coudée de Chartres " La plupart des mesures observables de la cathédrale dérivent de cette unité de mesure, évaluée à environ 0,73 m.

    Que signifie donc cette mesure ? C'est stupéfiant : elle représente
    la 100 000e partie du degré du parallèle de Chartres ! L'influence de
    la " fraternité " qui a construit Chartres est ici manifeste. On en trouve la preuve à Reims et à Amiens. A Reims, la coudée est de 0,71 m,ce qui correspond également à la 100 000e partie du degré du parallèle local. Même chose à Amiens, avec une coudée de 0,70 m !

    Nous avons vu que le rectangle du chœur était transformable en table ronde. Cette table ronde existe. Gravée dans le sol de la cathédrale, elle forme une sorte de labyrinthe de dalles noires et blanches. Cette figure a déjà fait couler beaucoup d'encre.

                                                                                                                                                                                                     Extrait de " Inexpliqué " 1981


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