Est-il vraiment possible de baser des prédictions sur les astres ?

Les astrologues se servent d'un outil de travail appelé " éphéméride " qui donne la position des planètes dans le ciel à n'importe quel moment donné. Les astronomes disposent de tables semblables, de même que les marins et les navigateurs aériens. Et il est possible d'établir un horoscope parfaitement satisfaisant à partir d'un " almanach maritime ". L'astrologue moderne consulte donc une grande horloge à 10 aiguilles
( les planètes ). Lorsqu'il connaît leur position, il estime être en mesure d'annoncer des événements futurs.

On a objecté à ce sujet que la découverte des planètes Uranus, Neptune et Pluton, qui étaient encore inconnues à l'époque des premiers astrologues, ôtait toute valeur aux fondements de l'astrologie.
L'homme de science J.B.S. Haldane écrivait : " L'astrologie a reçu un coup fatal lorsque deux grandes planètes nouvelles, Uranus et Neptune, furent découverte, sans parler de Pluton, qui a une taille plus modeste, et de plus de 1 000 planètes naines "

Ce " coup fatal " n'existe guère cependant que dans l'esprit de Haldane. Ces planète lointaines se déplacent en effet extrêmement lentement, et on peut les comparer à l'aiguille qui, sur une pendule, indiquerait les siècles.
Uranus, par exemple, est restée dans la Balance de 1968 à fin 1974.
Neptune est entré dans le Sagittaire en 1970 et en est sorti en 1984.
Pluton, dans la Balance depuis 1971, y restera jusqu'en 1983.
L'" influence " de ces planète sur l'horoscope est donc peu sensible. Les astrologues modernes accordent beaucoup plus d'importance à la relation entre les planètes, ce qu'ils appellent la configuration.

La recherche astrologique comporte deux étapes différentes. D'abord établir l'horoscope. Celui-ci ne correspond pas nécessairement au moment de la naissance : il peut aussi bien être fait à l'occasion d'un événement marquant, mariage ou changement de situation, par exemple. Toutefois, la Lune et Mercure se déplaçant très rapidement, il convient de fixer avec précision la date de l'horoscope. C'est essentiellement pour cette raison que l'on utilise le plus souvent les horoscope de naissance. Encore que les astrologues ne s'accordent pas sur leur définition : est-ce la date de conception qui doit être retenue, l'heure à laquelle la tête du bébé sort du corps de la mère, ou bien l'heure officielle de la naissance ?

Les astrologues affirment être capables, à partir d'un horoscope de naissance, de donner une foule d'indication valable sur le physique et le caractère d'un sujet, en se basant sur 4 000 ans d'expérience. Ayant ainsi une profonde connaissance psychologique d'un sujet, il leur est permis d'en tirer des indications quant à son comportement futur.
La plupart des astrologues contemporains ne prétendent pas à plus, même les plus célèbres et les plus compétents. Ils s'emploient par exemple à déterminer la conjonction astrale la plus favorable, c'est-à-dire l'époque la plus propice, à telle ou telle entreprise.
Mais bien peu se hasardent à prédire de façon précise des évènement futurs.

Pour être sérieuses, les prédictions astrologiques impliquent un travail long et complexe. Il faut établir l'horoscope correspondant à différents moments bien définis de l'avenir et les confronter à l'horoscope de naissance de la personne considérée.

C'est sur ce point que l'astrologie commence à perdre quelque crédibilité. Car les astrologues, afin d'éviter la perte de temps considérable que représente l'établissement des horoscopes successifs différents, ont introduit la conception de direction secondaires.

Ils utilisent à cet effet l'horoscope de naissance, qu'ils " avancent " successivement d'un jour, chaque changement d'un jour dans la position des planètes représentant une année, ou un mois, ou une semaine de la vie d'un sujet, au choix des astrologues.

Quoi que ceux-ci puissent prétendre quant à la fiabilité de ces horoscopes, ce principe de progression artificiel est néanmoins assez contestable...

                                                               Extrait de " Inexpliqué " 1981