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Épiphanie*
L’Épiphanie, qui célébrait à l'origine la Nativité, honorait au XVe siècle le souvenir du baptême du Christ mais aussi son premier miracle, et enfin l'adoration des Mages. C'est cette dernière commémoration qui perdure aujourd'hui.
L’Épiphanie fut longtemps fêtée le 6 janvier et tombait au lendemain de la période passant pour magique des douze jours après Noël.
Elle fut considérée longtemps comme la date du solstice d'hiver et donnait lieu à d'importantes célébrations religieuses. C'est le 6 janvier notamment que les dieux solaires orientaux ou grecs étaient fêtés comme Osiris et Dionysos. La fête des Rois correspond par ailleurs au début du carnaval.La tradition de la fève des rois pourrait être d'origine païenne.
Certains y voient une transposition des Saturnales romaines, fêtes en l'honneur de Saturne qui donnaient lieu à des réjouissances et des banquets, au cours desquels on tirait au sort un roi avec de vraie fèves : tous, maîtres et esclaves, riches et pauvres, devaient lui obéir.
Signalons toutefois que pour l'éminent folkloriste Arnold Van Gennep, cette fête n'a aucun héritage romain, gaulois ou celte.Malgré les efforts de l'Eglise pour faire disparaître toute trace de paganisme, la coutume des rois subsista chez les chrétiens.
On signale même que jadis, la veille de l’Épiphanie " dans chaque cathédrale, les chanoines élisaient un roi parmi eux et l'installait en grande pompe sur le maître-autel, où chacun venait lui offrir des présents. Un festin, que ce roi présidait, couronnait ce jour de réjouissance. Les fidèles, en rentrant chez eux, imitaient ce qu'ils avaient vu faire à l’Église et choisissaient un roi, par le moyen d'une fève introduite dans un gâteau"."Heureux celui qui obtient la fève. Dès le XIIIe siècle au moins, elle avait la réputation de porter bonheur et d'attirer les faveurs du roi ou des dignitaires de la Cour. Il n'est pas rare d'ailleurs que la fève prenne la forme d'un fer à cheval ou d'un trèfle à quatre feuilles. La conserver dans sa poche protège toute l'année.
Selon la tradition, c'est le plus jeune garçon de l'assistance qui monte sur la table, ou plus généralement se cache dessous. Le " président " des convives coupe chaque part du gâteau ou galette et demande à l'enfant de désigner celui à qui elle doit revenir. La première tranche, qui est " pour le bon Dieu " est toujours mise de côté pour être donnée au premier pauvre qui se présenterait : " Ce qui ne tarde jamais ; car il y a toujours quelques malheureux qui attendent à la porte le moment d'entrer en scène.
En Italie et en Russie, le gâteau des Rois comprend une fève noire, destinée au roi, et une blanche, destinée à la reine. Les célibataires qui trouvent la bonnes fèves sont destinés à se marier.
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