• Nouvel An*

     

    Nouvel An

    Les premières célébrations du nouvel an remontent semble-t-il, à 
    2 000 avant notre ère dans la ville de Babylone, où la nouvelle année, qui correspondait à la fin du mois de mars, était saluée par des festivités onze jours durant : " Les célébrations commençaient lorsqu'un grand prêtre, levé deux heure avant l'aube, se purifiait dans les eaux de l'Euphrate avant de sacrifier au dieu de l'Agriculture, Marduk, pour qu'il garantisse de bonnes récoltes.
    Cette cérémonie était appelée Kupurru, un terme que l'on retrouve à peu près à la même époque chez les Hébreux où il porte le nom de Grand Pardon que l'on observe encore aujourd'hui.

    On profitait de l'occasion pour consommer une énorme quantité de nourriture, de vins et d'alcool, à la fois par pur plaisir gratuit et aussi en guise d'hommage à Marduk pour qu'il veille sur les récoltes prochaines.

    Nouvel An

     

    Dans l'Antiquité, il était de tradition de faire du bruit ( notamment avec des cors et des tambours ) pendant la nuit de la nouvelle année pour chasser les mauvais esprits et, grâce à cette forme d'exorcisme, placé sous les meilleurs auspices : " Depuis les temps les plus reculés, cette veille du premier de l'an a été la plus bruyante des nuits "

    En Chine, à partir du IIIe siècle avant notre ère, " on expulsait à la fin de l'année les esprits pestilentiels afin de reconduire le vieux et d'aller au-devant du neuf ". Les forces mauvaises étaient boutées dehors par de jeune garçons porteurs de torches et dansant la danse des douze animaux - douze comme les douze moi.

    Au Tibet, les prêtres jetaient dans les bûchers allumés au nouvel an des papiers sur lesquels chacun avait noté les événements malheureux de l'année écoulée : la fumée devait emporter au loin la malchance.

    Nouvel An

    En Perse, le prince recevait des offrandes symbolisant la nouvelle année.
    Dans l'ancienne Grèce, un petit enfant, figure de la fertilité, était le symbole du nouveau cycle annuel. Les Romains, au début de l'année nouvelle ( célébrée le 25 mars jusqu'en 153 avant notre ère, où elle fut fixée au 1er janvier ), adressaient des prières à la déesse Anna Perenna tandis que le consul se rendait au Capitole pour honorer Jupiter.

       Lorsque le christianisme s'imposa, l'Eglise interdit aux chrétiens de fêter la nouvelle année, tenue pour païenne et impie.
    Elle tenta de combattre également une tradition qui voulait que le premier de l'an, chacun disposât devant sa porte des tables chargées de viande pour les passants et " des présents superstitieux pour les esprits" : " Peut-être était-ce un reste de ce culte que les Romains rendaient le premier jour de l'année, aux divinités qui présidaient aux petits cadeaux d'amis ".

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    A l'époque de Charlemagne, l'Eglise condamna formellement ces présents superstitieux, qui reçurent le nom d' " étrennes du diable ".
    Précisons d'ailleurs que le mot étrenne vient du latin strena, qui désigne un don ou un présent de bon augure. Les étrennes sont associées aux rites " de la première fois ", communs à de nombreux peuples.

    Autrefois, au nouvel an, les enfants notamment faisaient des quêtes pour obtenir des étrennes. Ces étrennes du jour de l'an qui ont pris le non entre autres de " anguilanleu " ont été considérée par certains comme une survivance des fêtes ( au gui de l'an neuf ), cérémonie druidique de la récolte du gui de chêne, lors du solstice d'hiver.

     Nouvel An

     Les efforts de l'Eglise contre cette fête païenne semblent avoir porté leurs fruits : il fut une époque où le nouvel an n'était plus célébré et même lorsqu'il l'était, c'était à des dates différentes, non seulement dans les pays d'Europe mais même dans les provinces françaises.
    En 1564, un édit de Charles IX fixa le début de l'année au 1er janvier et c'est ce changement de date qui fut à l'origine de la coutume du poisson d'avril.

    Nouvel An

     

    De nos jours encore, la nuit de la Saint Sylvestre est prétexte à de nombreuses réjouissances, qui ne sont pas sans rapport avec les rites des Anciens : outre la tradition de saluer bruyamment l'année nouvelle ( feux d'artifices et autres...), celle de faire bonne chère et de se divertir obéit à l'arrière-pensée magique selon laquelle la nuit du nouvel an, qui symbolise la renaissance de l'année et, par extension, celle de chacun d'entre nous, peut déterminer les douze mois à venir.
    C'est pourquoi, disent les Anciens, remplir ses placards la veille du nouvel an et ripailler place l'année sous le signe de l'abondance.
    Il ne faut pas avoir les poches ou le porte-monnaie vides sous peine de souffrir de pauvreté ni laisser le feu s'éteindre durant la nuit.
    Dans toute l'Europe, vider les fond de bouteille pendant le réveillon attire la chance.

     

     


  • Commentaires

    1
    line
    Dimanche 23 Avril 2017 à 09:37

    cool je suis née le 1er janvier mais je viens de lire que jadis on fêtait la nouvelle année fin mars donc naissance de ma fille

     

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