• Le Loup-garou - La Double blessure*

     

    Le Loup-garou - La Double blessure

    On distinguait autrefois trois grands types de loups-garous. Tout d’abord les loups-garous héréditaires, à qui leurs ascendants avaient légué cette tare monstrueuse sans qu'ils en soient responsables - en somme une malédiction ancestrale.

    A l'opposé, les loups-garous volontaires étaient réputés pour avoir délibérément choisi, par dépravation et par malignité, leur double apparence. Pour accéder à la métamorphose désirée, ils étaient prêts à invoquer le diable et à s'initier aux rites redoutables de la magie noire. Sans compter d'autres auxiliaires plus anodins tel les philtres, les onguents et les dépouilles animales.

    Le Loup-garou - La Double blessure

    Le loup-garou bienveillant est une figure complexe, voire contradictoire : il ne ressent que de la honte devant son pouvoir de métamorphose, et il n'entend nuire ni aux hommes ni aux animaux. Cette dernière catégorie a été plaisamment illustrée par deux poètes du XIIe siècle : Guillaume de Palerme, dans Guillaume et le loup-garou, et Marie de France, avec Le Lai du bisclavaret, qui décrit les aventures d'un des plus galant chevalier d'Angleterre.

    Au moyen-Age, on croyait, comme nous l'avons vu, que les loups-garous, sous leur forme humaine, cachaient leur fourrure sous leur peau. Pour accomplir leur funeste métamorphose, il leur suffisait donc de
    se " retourner ", en quelques sorte comme un gant.
    Quand on examine les minutes de nombreux procès de loups-garous, on constate que les inculpés - plus que probablement des lycanthrope dans la plupart des cas - étaient généralement soumis à la question afin de révéler les secrets de leur métamorphose. S'ils se montraient trop réticents, ou si les juges étaient trop zélés, ils risquaient fort d'être écorchés vifs ou amputés d'un membre, à seule fin de vérifier de visu s'ils avaient une fourrure sous leur peau.

    Le Loup-garou - La Double blessure

    Selon une autre théorie, il suffisait au loup-garou, pour se transformer, de revêtir la dépouille d'un loup, et il acquérait ainsi, immédiatement, l'aspect et les caractères de cet animal. On peut voir là une similitude avec les berseker, ou homme-ours scandinaves : ceux-ci hantaient la nuit les forêts profondes, revêtus d'une peau de loup afin de s'assimiler les qualités de forces et de puissance de ces êtres redoutables.

    Le Loup-garou - La Double blessure

    On a trouvé une de ces peaux de loup en la possession de Jean Garnier, dont nous avons déjà évoqué le cas. En revanche, Jacque Rollet confessa avoir utilisé un onguent, comme l'indique son interrogatoire
    du 8 août 1598 : 

    " De quoi vous accuse-t-on ? lui demanda le juge.

    - D'avoir offensé Dieu gravement, répond l'accusé, loup-garou âgé de trente-cinq ans. Mes parents m'ont donné un onguent magique dont j'ignore la composition.

    - Lorsque vous enduisez votre corps de cet onguent, devenez-vous alors un loup ?

    - Non. Mais à cause de cela j'ai tué et dévoré l'enfant Cornier ; j'étais un loup ? 

    - Étiez vous habillé en loup ?

    - J'étais vêtu comme je suis à présent. Mes mains et mon visage étaient ensanglantés, car j'étais en train de me repaître de la chair dudit enfant.

    - Vos pieds et vos mains étaient-ils transformés en pattes de loup ?

    - Oui

    - Votre tête était-elle devenue celle d'un loups ? Était-elle devenue plus volumineuse ?

    - Je ne sais pas de quoi ma tête avait l'air à ce moment. Je me servais de mes dents. Ma tête était comme elle est aujourd'hui. J'ai tué et mangé beaucoup d'autres petits enfants. J'ai aussi été au sabbat. "

    Le Loup-garou - La Double blessure

    On prétendait encore que le secret de la métamorphose des loups-garous pouvait résider dans une ceinture magique, généralement d'origine animale, mais parfois confectionnée avec la peau d'un pendu. Pour que la charme puisse opérer, cette ceinture devait être fermée par une boucle à sept ardillons. Si la ceinture était rompue, ou si la boucle était dégrafée, cet accessoire perdait son pouvoir.

    Un document datant du XVIè siècle rapporte ainsi l'histoire de ce sorcier qui quitta un jour sa demeure en omettant de mettre sa ceinture magique sous clé. Il n'était pas plutôt sorti que son fils, grimpant sur le vaisselier, s'empara de ladite ceinture. Comme il achevait de la boucler autour de sa taille, il se trouva transformé en " une bête à l'aspect étrange ". A ce moment, son père, qui était rentré au logis, se saisit de la ceinture et l'enfant recouvra sa forme initiale.
    Si l'on en croit ce récit, le jeune garçon confessa avoir éprouvé un appétit féroce et une rage bestiale dès qu'il eut agrafé la ceinture.

    Le Loup-garou - La Double blessure

    Eliphas Levi, le grand occultiste français du XIXè siècle, explique ainsi, dans son Histoire de la magie la croyance aux loups-garous et aux métamorphoses : " Cette ressemblance entre les hommes et les animaux peut bien n'être qu'imaginaire et se produire par l'impression que font sur nous les diverses physionomies en nous révélant les traits saillants du caractère des personnes. Ces sortes de jugements s'exagèrent dans l'imagination et se complètent dans les rêves, où souvent les personnes qui nous ont péniblement impressionnés pendant la veille se transforme en animaux et nous font éprouver toutes les angoisses du cauchemar ".
    Et il poursuit : " Que la raison s'éteigne alors, que le rêve persévérant se change en folie et nous voici changés en bêtes. Ainsi s'expliquent les histoires de loups-garous dont quelques-unes ont été juridiquement constatées. Les faits étaient constants, avérés, mais ce que l'on ignorait, c'est que les témoins n'étaient pas moins hallucinés que les loups-garous eux-mêmes. "

    Eliphas Levi développe ensuite sa théorie de la " lumière astrale ", élément qu'il définit comme " l'imagination de la nature " : 
    " Quand le cerveau se congestionne ou se surcharge de lumière astrale, dit-il, la nuit se fait à l'extérieur dans le monde réel et la clarté fantastique rayonne seule. Là est la source de toutes les apparitions, de toutes les visions extraordinaires et de tous les phénomènes intuitifs qui sont propres à la folie et à l'extase. "

    Le loup-garou ne serait ainsi que le corps astral d'un homme aux instinct sanguinaires : " Si nous faisons prédominer en nous le caractère de la bête, nous en prenons de plus en plus la forme extérieure, au point d'en imprimer l'image parfaite dans la lumière astrale et de nous voir nous-même, dans l'état de rêve ou d'extase tel que nous serions vu par des somnambules ou des extatiques. "

    Les théosophes pensent qu'au Moyen Age, période caractérisée notamment par de très nombreuses exécutions publiques, beaucoup sombraient dans de telles turpitudes morales et que leur corps astral ( la forme empruntée par les esprits après la mort ) était enchaîné à un animal. S'il s'agissait d'un loup, et que ce loup ait été blessé par un chasseur, et qu'il eut par exemple une patte coupée, cette mutilation affectait également le corps du loup-garou, qui se trouvait ainsi amputé d'une main.

    Le Loup-garou - La Double blessure

    Si l'on étudie l'histoire des loups-garous, on voit apparaître fréquemment ce thème de la " double blessure ". Il n'était pas rare que sous sa forme humaine, le loup-garou se trahit par une blessure analogue à celle infligée à la bête féroce.

    Dans son ouvrage The Astral Plane ( 1895 ), Charles Webster Leadbetter, pasteur anglican, écrit :
    " C'est ainsi que toute blessure infligée à l'animal est matérialisée et reproduite par une blessure équivalente du corps humain, par un extraordinaire phénomène de répercussion. Toutefois, après la mort de ce corps humain, le corps astral est moins vulnérable. Il est aussi moins dangereux, car, à moins de trouver un médium favorable, il se matérialisera avec moins de puissance. "

    Le Loup-garou - La Double blessure

    Aujourd'hui cette théorie de la double blessure résultant d'une projection astrale à toujours la faveur de nombreux spirites.
    Rose Gladden, une des exorcistes les plus expérimentée de Grande-Bretagne ajoute :
    " Supposons que j'aie été particulièrement cruelle au cours de ma vie et que j'ai commis de nombreux crimes. Si je projette mon corps astral hors de mon corps matériel, il tombera au pouvoir des forces du mal qui m'ont gouvernée ma vie durant. Ainsi, mon " double " pourra être transformé en animal sauvage, en loup par exemple.


    " Nous sommes environnés par des forces maléfiques ; celle-ci se révèlent plus puissante lorsqu'elles s'incarnent dans un être humain que lorsqu'elles restent à l'état d'entités nébuleuses. Les loups-garous étaient et sont peut-être encore l'incarnation du mal. Je ne m'étonne donc pas que l'on relate autant de cas de " doubles blessures ". C'est le contraire qui serait improbable. "

    Le Loup-garou - La Double blessure

      Quelles explications les médecins contemporains donnent-ils à ce phénomène des loups-garous ?

                                                             Extrait de " Inexpliqué " 1981

      


  • Commentaires

    1
    lou
    Dimanche 15 Juin 2014 à 09:32

    même si je suis une petite fille j'ai adoréeyes

    2
    Mercredi 23 Juillet 2014 à 01:11

    moi je suis un loup qui est chandis sur les chien il m'écoute le monde et puis je mange pas d'homme et je mange de la vande o.k je veux fait finir à venir un loup. moi ?

    3
    Mercredi 23 Juillet 2014 à 01:14

    j'aime. j'ai adorée 

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