• Fulcanelli, alchimiste du XXe siècle*

     

    Fulcanelli

    Les alchimistes ne dévoilent jamais leurs secrets. Le mystérieux Fulcanelli a toujours gardé l'anonymat. La dernière fois qu'on l'a rencontré, en 1954, il avait au moins une centaine d'années. Avait-il trouvé le fameux "élixir de longue vie ? 

    Voilà plusieurs décennies que l'on s'interroge sur l'identité de ce grand alchimiste, un initié moderne aussi énigmatique et fascinant que le légendaire comte de Saint-Germain.
    Tout commença au début des années vingt. Le bruit circula dans le monde de l'occultisme parisien qu'un maître alchimiste vivait et travaillait en secret dans la ville.
    A l'origine de cette rumeur on trouve Eugène Canseliet et son ami l'artiste Jean-Julien Champagne qui devinrent bientôt le noyau d'un petit groupe d'occultistes.
    Les disciples restaient très discrets. Ils laissaient cependant entendre que leur maître était un homme d'âge respectable, distingué, riche, très cultivé, peut-être de sang noble. Alchimiste authentique, il était à la veille de réaliser son grand œuvre, c'est-à-dire d'obtenir la pierre philosophale et l'élixir de longue vie. Mais l'identité du maître restait un mystère.

    A l'exception de Champagne et de Canseliet, personne ne semblait l'avoir rencontré. On commença à douter de son existence jusqu'en automne 1926 ou parut un livre intitulé "Le Mystère des cathédrales". Ce livre remarquable fut tiré à seulement 300 exemplaires. Le livre portait en sous-titre : "Une interprétation ésotérique des symboles hermétiques du grand œuvre". Il était préfacé par Eugène Canseliet et contenait 36 illustrations de l'artiste Champagne.
     
    Fulcanelli, alchimiste du XXè siècle
    Le texte était attribué à Fulcanelli qui se proposait d'interpréter le symbolisme de plusieurs cathédrales gothiques et d'autres monuments européens. Il affirmait que ces symboles étaient des instructions codées des secrets alchimiques.
    Dans la préface originale, le jeune Canseliet annonçait que son maître avait trouvé la pierre philosophale, qu'il en avait été transfiguré et qu'il avait disparu.

     Fulcanelli, alchimiste du XXè siècle
    Voici ce que Canseliet écrivit à ce sujet : " Il a disparu quand l'heure fatale sonna, quand le Signe s'accomplit. Fulcanelli n'est plus. Mais il laisse dans ce livre la chaleur et la vitalité de sa pensée ".
    Il explique également que le nom... de Fulcanelli est une approximation phonétique de Vulcain, le dieu forgeron, et d'Hélios, le dieu su Soleil.
    Le livre fit beaucoup de bruit dans la société occulte de Paris. La grande érudition de Fulcanelli intrigua et chacun essaya de deviner l'identité de celui qui se cachait sous ce pseudonyme.
    On alla jusqu’à suggérer qu'il descendait des Valois dont les armoiries personnelles de Marguerite portaient un pentagramme magique, avec une lettre du mot latin "salus" (santé) à chaque pointe. Un secret alchimique de longévité se serait-il transmis de génération en génération ? Beaucoup d'autre noms ont été cité dont celui étonnant de l'écrivain J.H. Rosny ainé ou même du Comte de Saint-Germain, un immortel qui apparaît de siècle en siècle.
    Fulcanelli, alchimiste du XXè siècle

    En 1930 parut un second livre du mystérieux Fulcanelli intitulé :
    "Les demeures philosophales" qui comme le premier est une interprétation alchimique des ornements architecturaux, mais cette fois dans des demeures du XIIe au XVe siècle.
    Si vous visitez le château de Terre-Neuve, en Vendée, construit au XVIe siècle, le guide vous montrera une "cheminée alchimique" et vous dira que Fulcanelli en parle dans son livre "Les demeures philosophales".
    Dans la préface du "Mystère des cathédrales" Eugène Canseliet affirme qu'en 1922 son maître lui aurait donné une infime "poudre de projection". Il lui aurait permis de transmuter 100 gr de plomb en or.
    Dans une lettre, Canseliet affirme que, lorsqu'il travaillait avec Fulcanelli, celui-ci avait déjà dans les 80 ans et il ajoute "Quand je le revis 30 ans plus tard, il ne paraissait pas plus de 50 ans.
    A 80 ans, Canseliet a déclaré qu'il avait rencontré Fulcanelli secrètement plusieurs fois et que de dernier vivait toujours.
    Ce que semble confirmer Louis Pauwels et Jacques Bergier dans leur livre " Le Matin des magiciens "
     
    Fulcanelli, alchimiste du XXè siècle
     
    En juin 1937, Jacques Bergier reçut la visite d'un mystérieux inconnu lui demandant de transmettre un message au célèbre physicien André Helbronner, pour avertir les savant, alors la veille d'utiliser l'énergie atomique, des dangers de cette nouvelle découverte. Jusqu'à sa mort en 1978, Bergier resta convaincu que l'énigmatique étranger était fulcanelli. On essaya de la retrouvé mais resta introuvable.

    Frater Albertus prétend aussi avoir rencontré Fulcanelli la même année que Bergier. Il affirme que celui-ci transmua 200 gr de plomb en or et 100 gr d'argent en uranium. Et c'est après cette transmutation que Fulcanelli disparut.
    Seul Canseliet prétendra l'avoir rencontré en Espagne en 1954. Il aurait du être âgé d'au moins 100 ans.
    Canseliet n'était pas au bout de ses surprise : Fulcanelli s'était transformé en femme ou pour être plus précis il était devenu androgyne, à la fois homme et femme.

     Fulcanelli, alchimiste du XXè siècle
      
    Les manuels d'alchimie mentionnent en effet les transformations que subit celui qui prend l'élixir de longue vie. Il perd ses cheveux, ses dents et ses ongles, qui repoussent par la suite. Le sujet rajeunit et ses traits deviennent plus doux, presque asexués.

    Les alchimistes croient qu'à l'étape finale du grand oeuvre l'adepte se transforme en " un être humain parfais", moitié homme, moitié femme
    Aussi absurde que cette idée paraisse à première vue, elle recoupe pourtant les anciennes traditions de l'art hermétique. Le sujet subit un changement considérable, tant physique que spirituel. Il atteint l'équilibre parfait entre le masculin et le féminin.
    On dit aussi que les Saints et les mystiques subissent aussi d'étrange transformations quand ils atteignent la béatitude.

    Presque tous les systèmes ésotériques qui chercher à élever le corps et l'esprit humain insistent sur la nécessité d'atteindre l'équilibre entre les polarités masculine et féminine.
     
    Fulcanelli, alchimiste du XXè siècle

    Le symbole de l'androgyne divin n'est en aucune façon seulement physique ou sexuel. Il exprime avant tout la stabilité, l'harmonie, l'équilibre parfait. On le retrouve dans la Kabbale juive "Quand l’épouse s’unit au Roi dans l'excellence du Sabbath, alors toutes choses ne font qu'un qu'un seul corps". La Kabbale affirme encore : "La beauté de la femme s'accomplit dans la beauté de l'homme quand la Mère s'unit au Roi, les Mondes sont bénis et expriment la joie de l'Univers".

    Personne à ce jour, n'a réussi à identifier celui qui se cache sous le pseudonyme de Fulcanelli. Eugène Canseliet, s'il détient la clé du mystère, n'a jamais trahi le secret de son maître.
                                                                        Extrait de " Inexpliqué " 1981
     
     
    Fulcanelli, alchimiste du XXè siècle
     
                                                          
      
     

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