Par giova35
La fête des sigillaires a parfois été confondue par les Saturnales. C'était alors l'occasion de décorer les maisons et de les parer de verdure, avec du houx, du gui et des guirlandes de lierre. Des figurines grotesques destinées à être brûlées étaient suspendues au seuil des maisons. L'initiative en serait revenue à Héraclès, qui aurait convaincu les descendant des Pélasges, un peuple qui avait précédé les Romains dans le Latium, de substituer ces statuettes aux sacrifices humains qui auraient été effectués jusqu'alors en vertu de pratiques primitives d'expiation.
Des cadeaux étaient aussi offerts, qui recevaient les noms de saturnalia et sigillaricia (chandelle de cire, figurines de terre cuite, porte-bonheur, petits bijoux, gâteaux). Les enfants étaient particulièrement gâtés et recevaient de petits objets ainsi que de petites sommes d'argent (l'équivalent de nos étrennes). Un marché spécial était ouvert à cet effet. Les habitants se réunissaient aussi pour des repas au cours desquels ils partageaient une galette : celui qui trouvait la fève dissimulée dans le gâteau était désigné " roi du banquet " et pouvait alors distribuer des gages et des ordres à ses comparses moins chanceux.
La période de la fin d'année était donc, dans la Rome antique, pas si différents de ce que nous vivons aujourd'hui. De nombreux usages et traditions se sont perpétués bien que transformé sous couvert de christianisme. Mais le message reste pour l'essentiel le même : celui d'un passage de l'ombre à la lumière.
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