Avant l'ère chrétienne, en Asie Centrale, berceau de la domestication du cheval, au Moyen-Orient ou en Egypte, l'ancêtre de la ferrure à clous ( hipposandale ) se fixait par un système de lanière.
Elle fut utilisée occasionnellement pour protéger le pied du cheval d'une blessure, ou pour mieux assurer la marche en terrain difficile et particulièrement sur les routes pavée construites par les romains...
Le fer à cheval, à proprement parler, s'inscrit dans une histoire séculaire remontant seulement au IXe siècle de notre ère. Son usage se répandit lentement dans le monde.
Sept siècle plus tard, on découvrit les premières traces sur l'art de la maréchalerie et la manière de bien ferrer les chevaux dans Le traité de la manière de bien emboucher, manier et ferrer les chevaux de César Fiaschi.
Le fer clouté naissait.
De nos jours, on a pris l'habitude de ferrer le cheval domestique, soumis à des contraintes de travail : porter un cavalier, se déplacer sur des sols abrasifs comme le sable, le goudron, etc...
Néanmoins, le fer à cheval est considéré comme un objet possédant des vertus porte-bonheur du fait que, jadis, un fer à cheval égaré était revendu au forgeron. Il permettait ainsi d'en récolter quelques sous.
Une autre origine de cette tradition est la légende de Saint Dunstan, forgeron qui devint archevêque de Canterbury en 959. Le diable, lui ayant amené son cheval à ferrer, Dunstan cloua le fer sur le pied fourchu du démon. Afin d'être libéré, celui-ci promit de ne jamais entrer dans une maison protégée par un fer à cheval.
Selon la tradition, pour porter bonheur, le fer à cheval doit être ou suspendu l'ouverture en haut. Cette position très symbolique représente deux bras recevant les dons du ciel, à l'image d'un calice ou d'un graal.
Les Québécois l'ont considéré comme un signe de chance et n'hésitent pas à le clouer au-dessus d'une porte.
Les marins écossais fixaient, sur le grand mât, un fer à cheval pour apaiser les tempêtes et éviter la guigne.
En fer ou en métal, il protège des mauvaises influences et du malheurs.
Certains voient dans sa forme la lettre initiale du Christ " C ", d'autres le croissant de lune, symbole de fertilité et de chance.
Pour bénéficier de ses meilleures influences, il faut le recevoir en cadeau ou, plus rare, le trouver par hasard sur son chemin.