Lors d'une promenade dans les rues de Londres avec son proche, Richard Enfield, le notaire Utterson écoute une bien étrange histoire : un soir d'hiver, alors qu'Enfield rentrait chez lui, il aperçu une collision entre un homme des plus patibulaires et une jeune fille. L'accident fut loin d'émouvoir le responsable qui continuait son chemin, laissant derrière lui la jeune fille terrifiée. Mais bientôt il fut rattrapé par Enfield, la famille de la victime et un médecin. En guise de dédommagement, on lui réclama un versement d'une centaine de Livres. L'inconnu y concéda, entra par une porte et reparut avec un chèque signé par un certain Dr. Jekyll.
Depuis cet épisode Enfield est convaincu que cet inconnu, nommé Hyde, est en rélalité le Dr Jekyll...

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Quand Robert Louis Stevenson publia L'étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde en 1886, il était sans doute loin de se douter que son récit resterait ancré dans l'imaginaire populaire au point de devenir une expression du langage courant et le prototype du personnage qui mène une double vie. Jekyll et Hyde est devenu le portrait du psychopathe à double visage habité par une personnalité mortifère, tel Norman Bates dans Psychose de Hitchcock.

Un chef d'œuvre de la littérature et le fait de connaître l'histoire ne gâche en réalité que très peu le plaisir, qui est niché dans la manière de traiter le sujet, et les réflexions finales de Jekyll. En effet, comme Frankenstein, le docteur Jekyll prend conscience non pas de la dangerosité de la science, ce n'est pas véritablement le sujet, mais bien de la fragilité de ce que l'on appelle l'homme et de la limite extrêmement mince qui existe entre l'humanité et la bestialité la plus basse.

Le succès de ce roman noir fait que nous connaissons l'identité de Hyde et de Jekyll avant même d'avoir lu le livre. 
Socialement, Jekyll est un homme vertueux, mais en lui, comme en tout homme, le bien et le mal se livrent un combat où ils sont tour à tour vainqueurs.
Hyde est un monstre incarnant la mal, puisqu'il est exempt de tout scrupule. Ce qui lui donne une force morale et une densité physique bien supérieur à celle d'un homme ordinaire. Est-il démon ? Toujours est-il que, depuis son apparition, son mystère ne laisse indifférent aucun lecteur.

il est passionnant de voir comment ce mythe moderne s'est incrusté dans l'imaginaire collectif, inspirant adaptations et variations en tout genre.

La légende veut que Stevenson ait écrit cette nouvelle de 172 pages en trois jour au lendemain d'un rêve agité.

Sans contestation possible, l'œuvre appartient à ce panthéon des récits gothiques.

Tout le monde pense connaître cette histoire, mais dès les première page l'on se rend compte que l'on s'est trompé. On ne se lasse pas d'être encore surpris tout au long du récit.
Encore un classique que tout le monde connait mais que peu ont lu.

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