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    Nicolas Tesla

    Nicolas Tesla reste un pionnier méconnu de l'électricité. Il tenta de capter les forces élémentaires de la planète pour trouver une façon de transmettre l'énergie sans fil. Neil Powall raconte l'histoire de cet inventeur prolifique dont l'oeuvre peut encore révolutionner le monde moderne.

    Dans la nuit du 7 au 8 janvier 1943, un vieil homme de 86 ans mourait seul dans sa chambre du New Yorker Hotel, à Manhattan. Avant qu'on vienne chercher son corps pour le transporter au Campell Funeral Parlor.
    Des agents du F.B.I. fouillèrent sa chambre de fond en comble.
    Ils ouvrirent le petit coffre-fort qu'il y gardait pour récupérer tous les documents qu'il contenait. Motif officiel : le vieil homme faisait des recherches sur une arme secrète très dangereuse.

    L'homme qui venait de mourir s'appelait Nicolas Tesla. Ses découvertes dans le domaine de l'électricité rivalisaient avec celles d'Edison.
    Il avait donné son nom à un appareil de son invention, la bobine Tesla, dont les possibilités d'utilisation étaient très étendues. Pourtant, il était presque inconnu du public.

    Nicolas Tesla

    Il était né le 1 0 juillet 1856, dans la petite ville de Smiljan. A l'école, on l'accusait souvent de tricher, car il trouvait trop vite la solution des problèmes. Il affirma toujours qu'il lui suffisait de se concentrer sur une question complexe pour que la solution se présente à lui intuitivement, comme dans un éclair.

    Un journaliste du magazine américain The World brosse de lui le portrait suivant, daté d'août 1894 :

    " Les yeux enfoncés dans leurs orbites, sont assez clairs. Je lui demandais pourquoi il avait les yeux si clairs alors qu'il était slave.
    Il me répondit qu'à l'origine il avait les yeux pus foncés mais que l'effort constant qu'il demandait à son cerveau les avait éclaircis...
    J'ai déjà entendu dire que le fait de beaucoup étudier rend les yeux plus clairs, mais c'est la première fois que je rencontre quelqu'un qui me le confirme.

    " Il est très grand, plus de 1,80 m, et très mince. Il pèse à peine 64 kg.
    On est tout de suite frappé par ses mains, très grandes, et surtout par ses pouces très développés. Le pouce est la partie intellectuelle de la main. Les singes, par exemple, n'ont que de très petits pouces.

    " Il a une très curieuse qui ressemble à un éventail. Le menton est particulièrement pointu et la bouche petite. Ce n'est pas un visage commun, car ce n'est pas un homme commun. Sa vie se passe dans sa tête, dans d'autres sphères, là où naissent les idées. Il a les cheveux noirs et bouclés. Il ne se tient pas droit, comme la plupart des savants. Il vit en lui-même et se passionne pour son travail. Il a la force des êtres qui croient en ce qu'ils font. C'est un homme célèbre, mais, contrairement à la plupart des hommes célèbres, il y a vraiment beaucoup à dire sur lui. "

    Nicolas Tesla

    Tesla avait certes beaucoup à raconter. Il était arrivé à New York en 1884, avec 4 cents en poche et, pour tout bagage, des articles techniques qu'il avait écrits à Paris, quelques poèmes de sa composition et des plans d'études pour une machine volante. Il avait déjà en tête le projet de la génératrice polyphasée à courant alternatif qui, en 1895, allait servir de base à la centrale hydroélectrique des chutes du Niagara.

     Peu après son arrivée à New York, Telsa fut engagé par Edison, pour qui il créa 24 modèles de dynamos. Mais les deux hommes ne réussirent pas à s'entendre et, en avril 1887, Tesla s'établit dans son propre laboratoire.
    C'est là qu'il donna bientôt la preuve que son système de courant alternatif était supérieur au système de courant continu d'Edison. En moins d'un an, on lui accorda trente brevets de première importance.

    Nicolas Tesla

     On pense aussi qu'il découvrit les rayons cathodiques, les rayons X et les ultra-violets et qu'il fut le premier à réfléchir aux effets thérapeutiques des courants à haute fréquence. C'est lui également qui trouva le principe de la lampe à éclairage fluorescent. Enfin, on pense qu'il inventa un procédé proche du laser.

    En 1912, on le proposa comme candidat pour le prix Nobel de physique. Il refusa, estimant qu'il aurait dû le recevoir en 1909 à la place de Marconi. Il est exact que dès 1898, il avait montré au public un bateau téléguidé à Madison Square Garden et qu'en 1899 il avait construit une puissante station d’émissions à Colorado Springs, au pied des Rocheuses.

      

    A la différence de Marconi, qui cherchait à transmettre d'infimes quantités d'énergie sous forme de signaux radio, Telsa voulait maîtriser d'importantes quantités d'énergie électrique pour l'utilisation domestique et industrielle. En 1899, il réussit à capter dans l'atmosphère une quantité d'énergie équivalente à des millions de watts, avec une bobine immense qui produisait 10 millions de volts.

    Nicolas Tesla

    A Colorado Springs, Tesla construisit une centrale expérimentale, sorte de grange de 30 m². Au centre, une tour servait de support à un pylône d'environ 60 m. Au sommet de ce pylône, il avait fixé une sphère de cuivre de 90 cm de diamètre. A l'intérieur du bâtiment, il y avait une sorte de clôture circulaire de 23 cm de diamètre. La bobine primaire du transmetteur y était rattachée. La bobine secondaire faisait 3 m de diamètre et était reliée au pylône.

    Le circuit accordé résonnant marche à la façon d'une balançoire : on la lance en poussant légèrement, puis le même mouvement de la main, donné à intervalles réguliers, va suffire à l'envoyer de plus en plus haut. De même, une succession d'impulsions électriques appliquées à la bobine primaire à la fréquence correcte produit des impulsions grandement amplifiées sur la bobine secondaire.

    Nicolas Tesla

    Tesla voulait démontrer que ces impulsions dans le pylône relié à la bobine secondaire engendreraient des ondes radio à haute fréquence qui voyageraient jusqu'à l’extrémité du globe et reviendraient.

    On trouve dans le livre de John J. O'Neill, intitulé " Génie prodige ", le récit des premiers essais. Tesla arriva sur les lieux " en jaquette et chapeau melon ". Czito, son assistant, pris place à l'intérieur, pour observer le pylône. Lorsque Czito enclencha l'interrupteur, un halo de feu électrique entoura la bobine secondaire, des étincelles crépitèrent dans tout le bâtiment et un craquement sinistre retentit au-dessus de sa tête.

    Nicolas Tesla

    " Puis il y eut une poussée de tension formidable. Le bruit se fit assourdissant. Les crépitements de la bobine s'accentuaient en crescendo... Un craquement plus intense suivit le premier... un rythme de mitrailleuse... La haut, les coups de tonnerre s'amplifiaient. On aurait dit qu'un canon tirait à une allure folle... Une étrange lumière bleue envahissait le bâtiment. Les bobines flamboyaient dans une masse de mèches embrasées. Tout ce qui se trouvait dans le bâtiment jetait des flammes... ".

    A l'extérieur, Tesla ne pouvait s'arracher à la contemplation du spectacle qui s'offrait à ses yeux. Au sommet du pylône, la sphère de cuivre jetait des éclairs, des langues de feu d'environ 40 m de long...

    Nicolas Tesla

    Soudain l'éclair cessa. Furieux, Tesla courut vers le laboratoire, croyant que son assistant avait arrêté l'expérience sans en avoir reçu l'ordre.
    Mais Czito n'y était pour rien. Le générateur de la Colorado Springs Electric Company venait de sauter, et il n'y avait plus de courant.
    Heureusement, Tesla put le réparer assez rapidement, car c'était un modèle de son invention.

    L'année suivante, il fit un compte rendu de cette expérience :

    " Que la communication sans fil vers n'importe quel point du globe soit possible ne fait aucun doute. J'en ai fait la démonstration. Voici comment nous pouvons simplement expliquer ce phénomène : quand nous élevons la voix et obtenons un écho, nous savons que le son émis est venu buter contre un mur ou un autre obstacle qui l'a renvoyé vers nous. L'onde électrique se réfléchit de la même façon que le son. En électricité, cela s'appelle " onde stationnaire ", c'est-à dire une onde qui possède des régions nodales et ventrales fixes. Au lieu d'envoyer des vibrations sonores vers un obstacle électriques aux confins de la Terre et comme obstacle dans le cas de l'onde sonore, la Terre a renvoyé l'onde électrique. Au lieu d'un écho, j'ai obtenu une onde électrique stationnaire... réfléchie de très loin. "

    On a démontré que la bobine Tesla allume une ampoule électrique sans que celle-ci soit reliée à aucune source d'énergie ! C'est une expérience connue. Avec son installation géante de Colorado Springs, Tesla alluma deux cents lampes Edison à incandescence jusqu'à 40 km de distance.

    Nicolas Tesla

     Le lien avec les travaux de Tesla est évident. Les mêmes principes qui lui avaient permis d'envoyer de l'énergie à des distances très éloignées sont maintenant utilisés à des fins militaires.

    Aurait-il construit une arme encore plus redoutable ?

                                                                                                                                                          Extrait de " Inexpliqué 1981"

     


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    Le Loup-Garou

     Nous sommes en Pologne, vers le milieu du XIX siècle, dans un petit village du bord de la Vistule. Jeune et vieux, rassemblés sur la grand-place, fêtent la fin des moissons à grand renfort de chants et de danses. La récolte a été bonne, et le festin est abondant. La boisson coule à flots et chacun s'abandonne à la joie.

    Soudain, alors que les réjouissances battent leur plein, un hurlement terrifiant, propre à vous glacer le sang, retentit dans la vallée. Les danseurs s'immobilisent. Tous se précipitent, cherchant d'où peut provenir ce terrible cri. Ils voient alors un loup gigantesque emporter l'une des plus jolies filles du village, dont on vient de célébrer les fiançailles. Du fiancé, pas de trace...

    Les plus courageux parmi les paysans se lancent à la poursuite du loup et tente de lui faire lâcher prise. Mais le monstre, la gueule écumante de rage dépose alors son fardeau humain et leur fait face, prêt à combattre. 
    Quelques jeunes gens courent au village chercher des fusils et des haches. Pendant ce temps, le loup, voyant que ceux qui restaient devant lui sont trop effrayés pour bouger, se saisit à nouveau de sa proie et s'enfonce dans la forêt proche, où il disparaît.

    Le Loup-Garou

    Bien des années ont passé. Dans le même village, sur la même place, c'est encore la fête de la moisson. Un vieillard s'approche des convives, qui l'invitent à se joindre à eux et à participer aux réjouissances. Mais le vieil homme, sombre et taciturne, préfère s'asseoir à l'écart. Il boit en silence. C'est alors qu'un paysan âgé s'approche de lui et l'examine avec attention. Au bout 'un moment, il lui demande d'une voix étranglée par l'émotion : " Est-ce roi Jean ? "

    Le vieil homme acquiesce en silence. Tous reconnaissent alors en lui le frère aîné du vieux villageois et le fiancé disparu depuis tant d'années. On fait cercle autour de lui et on attend le récit de ses aventures en frissonnant d'une étrange terreur.

     Il leur raconte comment il fut changé en loup par une sorcière et comment, voilà bien longtemps, il emporta sa fiancée dans la forêt, au cours d'une autre fête de la moisson. Là, il vécut avec elle pendant près d'une année, puis elle mourut.

    " A partir de ce moment, dit-il, je suis devenu fou de douleur. J'ai attaqué quiconque, homme, femme, enfant ou animal, se trouvait sur son chemin. Et j'ai laissé derrière moi une piste sanglante qui ne pourra jamais s’effacer. " Et, ce disant, il montra ses mains sur lesquelles on voyait des taches de sang.

    Le Loup-Garou

    " Depuis quatre ans, j'ai retrouvé ma forme humaine et j'erre dans la campagne. Mais je voulais vous revoir une dernière fois. Voir le village et la maison où je suis né et où j'ai grandi. Ensuite, eh bien ! je redeviendrai un loup. "

    Il n'a pas fini de prononcer ces paroles que, déjà, il a fait place à un énorme loup qui saute par-dessus les convives stupéfiés et disparaît dans la forêt. On ne l'a plus jamais revu depuis...

    Cette histoire ressemble trop à un conte de fées pour qu'on la prenne vraiment au sérieux. Est-elle née de l'imagination populaire, naturellement féconde ? Ou bien a-t-elle connu des versions successives, transmises de génération en génération, chaque conteur ajoutant des détails de son cru ? 

    Et cependant, comme beaucoup de récits fantastiques faisant apparaître des loups-garous, elle prend ses racines dans la réalité. 
    Folkloristes, mythologistes et historiens s'accordent sur ce point. En fait, pour qui veut déterminer les sources objectives de tels récits, la difficulté majeure sera de faire la part des faits réels et de l'affabulation. Et notre histoire polonaise, de ce point de vue, constitue un exemple typique de cette interdépendance étroite de l'histoire et de la légende.

    Les origines du mythe du loup-garou - c'est-à-dire la possibilité pour un être humain de se transformer en animal, et plus spécialement en loup - n'ont jamais clairement été démontrées : elles sont pourtant de toute évidence fort anciennes et communes à de nombreux peuples.
     
    Déjà au Vè siecle avant notre ère, Hérodote relate que les Grecs qui s'établirent sur les bords de la mer Noire considéraient les habitants de ces contrées comme des magiciens fort habiles, capables de se métamorphoser à volonté. L'historien grec parle d'une race d'hommes ayant le pouvoir de se transformer en loups et de reprendre, lorsqu'ils le désirent, leur apparence humaine.
     
    On croyait en ces temps lointains, que ces étranges mutations étaient le fait d'êtres humains anthropophages qui, par, la pratique de la magie, prenaient l'apparence d'un loup pour satisfaire plus facilement leurs appétits monstrueux.
     
    Les anciens, dont les mythologies parlent d'hommes-loups, disaient que cette métamorphose permettait d'acquérir la force et la ruse d'une bête sauvage, mais que le loup-garou conservait voix et regard humains. Ce à quoi, d'après eux, on pouvait d'emblée le distinguer d'un animal ordinaire.

      Le Loup-Garou
     
    Les Anciens, dont les mythologies parlent d'hommes-loups, disaient cette métamorphose permettait d'acquérir la force et la ruse d'une bête sauvage, mais que le loup-garou conservait voix et regard humains - ce à quoi, d'après eux, on pouvait d'emblée le distinguer d'un animal ordinaire.
     
    Les romains, eux aussi, attribuaient ces métamorphoses à la magie, et Virgile, au 1er siècle avant notre ère, mentionne cette croyance, ainsi que Properce. Et plus tard, Pétrone, qui joua un rôle prépondérant à le cour de Néron, raconte une savoureuse histoire de loup-garou dans son célèbre roman picaresque le Satyricon.
     
    Notons que, pour les Grecs et les Romains, le fait d'être transformé en loup était parfois considéré comme un châtiment divin, et qu'il frappait toujours les mortels qui avaient sacrifié des victimes humaines. D'après Pline le Jeune, la métamorphose s'opérait  alors que le " coupable " traversait à la nage les eaux d'un lac : en abordant à la rive opposée, il était devenu un loup. Dès lors, il était condamné à errer dans la campagne, avec d'autres loups-garous, pour une période de neuf ans.
    Si, pendant tout ce temps, il s'était abstenu de manger de la chair humaine, il lui était permis de recouvrer sa forme antérieure, marquée toutefois par les ravages du temps. 

    Le Loup-Garou

     
    Au début de l'ère chrétienne, Ovide présente également la transformation en loup comme une punition infligée par les dieux.
    Les Métamorphoses en offrent de nombreux exemples d'avatar prodigieux, depuis la création du monde jusqu’à  Jules César. Le poète romain raconte comment Lycaon, roi d'Arcadie,  ayant voulu mettre à l'épreuve  l'omniscience de Jupiter en lui servant un plat préparé avec le corps d'un jeune garçon, fut pour ce crime transformé en loup. Il sema dès lors la terreur parmi ses anciens sujets. Platon et Pausanias rapportent des cas analogues.
     
    Selon les exemples cités, le processus de transformation varie notablement : parfois la transformation est aussi soudaine qu’incontrôlable.  Quelquefois, il suffit à celui qui veut changer de forme de revêtir la dépouille d'un animal pour prendre son aspect.  C'est cette coutume que l'on retrouve dans les sagas norvégiennes et islandaises.
     
    Bien souvent encore, le loup-garou apparaît comme tel aux yeux de ses contemporains grâce à un charme secret : ils le voient sous l'aspect d'une bête sauvage, alors qu'en réalité il n'a pas changé.

    Le Loup-Garou

     
    A partir du XVè siècle, les légendes font état de philtres et d'onguents magiques qui permettent également aux monstres de retrouver leur figure humaine.
     
    Cette croyance était si profondément enracinée en Europe à la fin du Moyen Age et pendant la renaissance les loup-garou étaient considérés à l'égal des sorciers et magiciens. Quiconque était soupçonné de se transformer en loup - ou dénoncé comme tel - était impitoyablement brûle ou pendu.
     
    Dans son ouvrage The Psychoses (1970), Elton McNeil décrit ainsi cette époque d'hystérie traversée par les hallucinations collectives et les délires mystiques : 
    " Ce type de comportement à son origine, en partie, dans la croyance que " Dieu commence par apporter la folie à ceux qu'il veut punir ".
    La folie en tant que manifestation de la volonté divine, devient contagieuse. La persécution religieuse dont sont victimes les déments et les psychotiques  contribue à raffermir la foi des âmes pures et
    innocents : ceux  qui dénoncent les suppôts du diable s'attirent la démence divine. La chasse aux sorcières est ainsi l'un des moyens du salut. "
     
    Cette analyse peut aussi bien s'appliquer aux procès de loups-garous, qui présentent beaucoup de points communs avec les procès de sorcellerie.
    C'est en France que cette obsession démoniaque a pris le plus d'ampleur.
    Innombrables procès en témoignent. Et les confessions arrachées aux malheureux accusés sont hallucinantes...
     
                                                                                   Extrait de " Inexpliqué 1981"
     
     

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  • L'horreur du chateau de Glamis

     

    Le château de Glamis se situe en Écosse, demeure ancestrale des comtes de Strathmore et paraissant posé là comme dans un conte de fée.

    On suppose que leur secret de famille demeure caché dans les murs de Glamis qui passe pour être l'une des demeures les plus hantées du monde. Qu'il y ai eu des événements déplaisants à l'intérieur des murs du château est un fait historique et indubitable.
    Les fermiers proches ressentent une terreur sans nom.
    La conduite de l'un ou plusieurs des aïeux du seigneur actuel fit naître ce qui est encore connu comme "l'horreur de Glamis".

    La nature même de cette horreur en fit un grand mystère car aucun des derniers comtes n'en a jamais parlé à un étranger, excepté en terme énigmatique. Aucune femme n'a jamais été admise dans le secret que l'on transmettait à son héritier le jour de son vingtième anniversaire.
    Historiquement, on rapporte que "l'horreur de Glamis" eu lieu en 1034, lorsque le roi Malcolm II fut abattu par une bande de sujets rebelles.

    On raconte que chaque goutte de sang s'échappant du corps de Malcolm, qui s'infiltrait dans les lames du parquet, faisait une tache encore visible aujourd'hui dans ce qu'on appelle la "chambre du roi Malcolm".
    On raconte aussi que les assassins du roi ajoutèrent encore à l'horreur de cette mort terrible : ils essayèrent de s'enfuir en franchissant un lac gelé, mais la glace craqua et ils périrent noyés.
    La famille Lyon hérita de Glamis en 1372. Jusqu'alors, la maison de famille avait été à Forteviot ou l'on conservait un grand calice, le "porte-bonheur" de la famille.

    La tradition assure que si le calice était enlevé de Forteviot House, une malédiction s'abattrait sur la famille : malgré cela, Sir John Lyon emporta la coupe avec lui à Glamis.
    Jusqu'en 1383, la malédiction ne se manifesta pas. Néanmoins, c'est à partir de ce moment que commencèrent les malheurs de la famille. Le calice "empoisonné" pourrait bien avoir eu une influence sur les événements qui survinrent 150 ans plus tard lorsque James V fit brûler Janet Douglas (qui était Lady Glamis) sur le bûcher d’Édimbourg sous l'accusation de sorcellerie.
    Le château revint à la Couronne, mais quand la fausseté de l'accusation fut prouvée, on le rendit au fils de la malheureuse condamnée.
    L'horreur du chateau de Glamis
    Et l'on raconte que le fantôme de celle-ci - la "Dame grise" - se promène encore de nos jours dans les longs corridors.
     L'horreur du chateau de Glamis
    C'est loin d’être fini.
    Ce fut Patrick, le 3ème comte de Strathmore qui donna à Glamis cette réputation maudite qui se répandit à la fin du XVIIè siècle. Pour beaucoup, il en fut la véritable incarnation. Joueur et noceur réputé mais agissant avec philanthropie avec ses fermiers.
    Détail important : Il était le père d'un enfant difforme qu'on gardait enfermé quelque part dans le château loin des regards indiscrets.

    Ensuite, il joua son âme avec le Diable. Et il perdit.
    Histoire curieuse : Patrick et son ami le comte de Crawford jouaient aux cartes ensemble un samedi soir. Un domestique vint leur rappeler que le sabbat approchait, et Patrick lui répondit qu'il continuerait à jouer, sabbat ou pas sabbat, et que le Diable lui-même pourrait se joindre à eux pour une partie, s'il le souhaitait. A minuit, accompagné par un roulement de tonnerre, le Diable apparut et annonça aux comtes qu'ils avaient perdu leur âmes et étaient condamnés à jouer aux cartes dans cette pièce jusqu'au Jugement dernier.

    En 1957, une domestique du château se plaignit d'avoir entendu les comtes jouer, en pleine nuit, agitant les dés et jurant : " Souvent, tandis que je suis étendue dans mon lit, je grelotte d'effroi, disait-elle."
    Elle abandonna sa place plutôt que de courir le risque d'entendre à nouveau les joueurs fantômes.

    D'autres histoires plus macabres et horribles sont à suivre. 
    L'horreur du chateau de Glamis
    Une histoire évoque - avec une curieuse précision - un homme à la barbe grise, qu'on aurait enchaîné et laissé mourir de faim en 1486.
    Une autre plus récente, précédent le règne de Patrick, est on ne peut plus macabre : Un groupe de clan des Ogilvies, d'une région voisine, vint à Glamis implorer protection contre leur ennemis. Le comte Strathmore les conduisit dans une oubliette du château et les y laissa mourir de faim. Ils pouvaient, pour survivre, s'entre-tuer et se convertir au cannibalisme mais, raconte la légende, quelques-uns seulement se contentèrent de ronger la chair de leurs propres bras...
    L'un ou l'autre de ses récits peut expliquer la présence d'un spectre squelettique et transparent, connu sous le nom de Jack le coureur.
    Et aussi le fantôme d'un petit page nègre, qu'on voit également au château et qui semblerait dater du XVIIe ou du XVIIIè siècle, lorsque des jeunes esclaves arrivèrent des Indes occidentales.
    L'horreur du chateau de Glamis
    Une "dame blanche" hante la tour de l'horloge du château, tandis que l'homme à la barbe grise de 1486 est apparu, tout au moins une fois, à deux invitées en même temps : l'une des deux était Mrs MacLagan, épouse de l'archevêque d'York, au début du XXè siècle. Elle raconte comment pendant son séjour au château, une des invitées descendit déjeuner et rapporta négligeaient qu'elle avait été éveillée par des coups de marteau du charpentier à 4 heure du matin il n'y avait aucun ouvrier au château.

    Selon une autre anecdote, une jeune fille, suivante de la reine mère Elisabeth, dut deux fois sortir de la chambre bleue parce que son sommeil était troublé par des bruits de coups et de pas.
     
    Tout aussi fascinantes que soient ces rondes de fantômes, c'est cependant l'horreur qui demeure le grand mystère de Glamis.

    Les principales rumeurs tournent autour d'un enfant difforme né dans la famille et gardé dans une pièce secrète où il aurait vécu, selon les diverses versions du XIXè siècle, jusqu'à un âge étonnamment avancé. Un tel être apparaît dans une peinture suspendue au salon du château.
    En dépit de la discrétion, au début du XIXè siècle les histoires circulaient encore. Le comte de l'époque, mort en 1904, semble avoir été positivement hanté par l'horreur, et c'est autour de lui que tournent la plupart des anecdotes de cette même période. C'est lui qui répondit à un ami curieux :
    "Si vous pouviez deviner la nature de ce secret, vous tomberiez à genoux et vous remercierez Dieu que ce ne soit point le vôtre."

    C'est lui aussi qui paya le voyage en Australie d'un ouvrier et de sa famille, après que ce dernier fut, par inadvertance, tombé par hasard sur une chambre secrète et en fut ressorti plein d'horreur.

    L'horreur du chateau de Glamis
    Dans les années vingt, une bande de jeunes séjournant à Glamis décida de repérer la "chambre secrète" en pendant un morceau de toile à l'extérieur de chacune des fenêtres qu'ils purent trouver. Une fois terminé, ils virent qu'il y avait plusieurs fenêtres qu'ils n'avaient pas été capable de situer...
    Quand le comte l'apprit il entra dans une rage folle mais décida de "lever l'embargo" sur le secret et le dévoila à son régisseur, Mr. Galvin Ralston qui, en réponse, refusa de rester au château encore une seule nuit.
     
    Un des revenants connus est un tout jeune garçon, il était un serviteur de couleur noire, un jour alors qu'il avait commis une bêtise, on le mit dehors en lui ordonnant de rester assis sur une pierre jusqu'à ce qu'on vienne le chercher, or on l'oublia et l'enfant mourut de froid. Ceux qui ont vu son fantôme disent qu'il était toujours assis sur sa pierre. Enfin, le château abrite deux autres revenants, un vu sur le toit et l'autre entendu dans la chambre d'enfant.
    Lorsque la belle-fille du 14è comte, demanda quel était le secret, il lui fut répondu :
     " C'est une chance pour vous de ne pas le connaitre et de ne jamais pouvoir le connaitre, car vous ne pourriez plus jamais être une femme heureuse".

    Cette réponse peut amener à penser que le terrible secret tourne autour de la progéniture difforme du vieux Patrick.

    Mais d’où vienne ces spectres ? Ces âmes errantes ? La tradition dit qu'il s'agit d'êtres humains sans sépultures, victimes de crimes non vengées, d'âmes pour lesquelles personnes ne prie jamais. Ce commerce des vivants et des morts se termine presque toujours par la revanche des défunts. Hostilité, peur, effroi, terreur, épouvante à différent degré de toute la maison hantée, et la croyance populaire voudrait que ceux qui ont l'audace de pénétrer en de tels lieux interdit, maudits, soient déphasé à jamais.

    Dans sa longue histoire, le château de Glami a eu son lot de crime et de mort violente. Ajoutons à cela le terrible secret de l'enfant difforme et la partie de carte avec le diable et nous avons tous les ingrédients pour que ce château soit le plus hanté d’Écosse.
     
                                                                                                                                            Extrait de " Inexpliqué " 1981
     
     

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  • Cryptozoologie

    Le terme de cryptozoologie  désigne l'étude des animaux dont l'existence même est sujette à caution, tels le « dauphin du Sénégal » ou, plus connus, le yéti et le monstre du Loch Ness, voire des animaux supposés éteints.

    On peut définir la cryptozoologie comme l'étude et la recherche d'animaux de moyenne et de grande taille non encore officiellement répertoriés et dont l'existence controversée pourrait néanmoins être établie sur base de preuves testimoniales (témoignages oculaires), circonstancielles (films, photos, enregistrements de cris), ou même autoscopiques (que chacun peut voir : empreinte de pied, poils, plumes, etc.), mais considérées comme insuffisantes par la communauté scientifique des zoologues. Dans sa méthodologie, elle peut faire appel à diverses disciplines, telles la zoologie, la paléontologie, la paléoanthropologie, etc., mais aussi la psychologie, l'ethnologie, la mythologie, voire la police scientifique.

    On peut classer son sujet d'étude en 5 catégories, qui parfois se complètent l'une l'autre :

    • Des animaux connus uniquement par tradition ou traces dans la mémoire collective des autochtones sous forme de légendes ou de contes, voire à travers certaines représentations graphiques. Il est à noter que dans beaucoup de régions d'Europe, le loup et l'ours, animaux parfaitement répertoriés dans la zoologie contemporaine, ont disparu et n'existent donc plus qu'au travers de leurs représentations culturelles (ethnozoologie).
    • Des animaux connus uniquement par témoignages visuels, auditifs, voire tactiles ou olfactifs.
    • Des animaux connus par une empreinte matérielle (comme une trace de pied).
    • Des animaux connus par un ou plusieurs éléments anatomiques (fragments de squelette, poils, écailles, traces de sang, etc.).
    • Des animaux connus au travers d'un spécimen complet vivant ou mort.

    Le champ d'étude de la cryptozoologie ne se limite pas au Bigfoot, yéti et autres monstres du Loch Ness, mais s'étend à toute créature vivante non identifiée, pour autant que la taille soit égale ou supérieure à celle d'une grenouille et qu'elle ait laissé une trace dans l'esprit humain. Ainsi les insectes, à quelques exceptions près, n'en font pas partie, car trop petits pour avoir frappé les esprits. Les découvertes fortuites d'animaux ne font pas partie de la cryptozoologie.


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    Bernard Heuvelmans

    Bernard Heuvelmans (1916 - 2001), est un zoologue de nationalité belge. Il est le fondateur de la cryptozoologie et a consacré de nombreux travaux à ce qu'il qualifiait de « formes animales encore inconnues » telles que le yéti ou le monstre du Loch Ness. 

    En 1948, un article d'Ivan T. Sanderson au sujet de l'existence contemporaine possible de dinosaures le pousse à s'intéresser aux animaux encore inconnus de la science ou présumés disparus. Après de longues recherches sur le sujet, il publie en 1955 Sur la piste des bêtes ignorées, qui reste à l'heure actuelle l'une des références majeures en cryptozoologie.

    Bernard Heuvelmans

    Dès cette date il est attiré par les énigmes que posent les animaux encore inconnus de la Science, ceux dont l'existence n'est pas encore établie sur des preuves concrètes indiscutables, mais repose sur des indices, des témoignages, des légendes, des traces, des fragments de dépouilles, voire des photos ambiguës. Après cinq années de recherche, il publie en 1955 " Sur la Piste des Bêtes ignorées ", édité en plusieurs langues et vendu à plus d'un million d'exemplaires, qui fait toujours référence un demi-siècle plus tard. Suivront en 1958 "Dans le Sillage des Monstres marins", "le Kraken et le Poulpe colossal", en 1965, " Le Grand Serpent-de-Mer : le mystère zoologique et sa solution". En 1974, il publie encore, avec son collègue soviétique Boris F. Porchev, " L 'Homme de Néanderthal est toujours vivant ", où il raconte dans quelles circonstances très particulières il découvrit un Hominidé inconnu qu'il nommera Homo pongoïdes (homme à aspect de singe anthropoïde).
    C'est là qu'il pose les bases d'une nouvelle discipline scientifique, la cryptozoologie ou " science des animaux cachés ".

    D’abord spécialiste des mammifères, Bernard Heuvelmans consacre sa thèse à l’oryctérope et devient docteur ès sciences (zoologie) en 1939. De la cryptozoologie,  Il en donne la définition suivante :
    « L'étude scientifique des animaux cachés, c'est-à-dire des formes animales encore inconnues, au sujet desquelles on possède seulement des preuves testimoniales et circonstancielles, ou des preuves matérielles jugées insuffisantes par certains »

    Bernard Heuvelmans

    Comme Bernard Heuvelmans l'a lui-même reconnu dans la première édition de son livre sur le serpent de mer en 1965, il n'est pas le premier utilisateur de ce terme : « C'est lui [le naturaliste américano-écossais Ivan T. Sanderson] qui, alors qu'il était encore étudiant à Cambridge, a inventé le terme de "cryptozoologie" ou science des animaux cachés, que je devais ingénument forger à mon tour, à une époque plus récente, sans connaître sa priorité ».

    Il est élu président de l’International Society of Cryptozoology à sa fondation en 1982.

    Le 12 octobre 1999, le musée cantonal de zoologie de Lausanne ouvre son « Département de cryptozoologie B. Heuvelmans ». C'est à ce musée que Heuvelmans lègue l'ensemble de ses archives et collections à sa mort, le 22 août 2001.

    Bien que ses ouvrages soient très populaires aujourd'hui encore et se soient vendus à des centaines de milliers d'exemplaires, leur contenu a fait l'objet de critiques de la part de la communauté scientifique et n'y est généralement pas pris au sérieux.


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