• La vie secrète des dinosaures*

     

    La vie secrète des dinosaures

    Il existait, curieusement, des dinosaures dans les airs.
    Ce n'était pas des oiseaux, mais des sortes de lézards volants qui, à l'image du Kuehnosaure, planaient en déployant leurs membranes.
    Au fur et à mesure de leur évolution, les dinosaures devenaient de plus en plus grands, jusqu'à atteindre des tailles gigantesques.

    Au platéosaure du début, long seulement de 5 m, succède un herbivore de 12 m, le mélanorosaure, dont le corps, d'un poids de 2 t, était soutenu par d'énormes pattes en forme de colonnes. Mais c'est au Jurassique, il y a 140 millions d'années environ, que vécurent les géants du groupe.

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    Leurs noms sont bien connus du grand public. Le diplodocus, dont le muséum de Paris possède un squelette complet, mesurait 28 m de long, plus qu'un wagon de chemin de fer. La queue et le cou faisaient à eux seuls 22 m. Une tête minuscule pour un si grand corps, contenait un cerveau très petit, comparable à celui d'un chat. Ce long dinosaure avait un corps étroit, il ne pesait qu'une dizaine de tonnes, porté sur des pattes ressemblant à de lourds piliers, comme tous les grands sauropodes de cette famille. Une autre particularité mérite d'être signalée : les os de la colonne vertébrale étaient creux et, pourtant, fort légers.

    Le diplodocus passait le plus clair de son temps dans l'eau , où il se nourrissait de plantes aquatiques tendres, car sa denture peu importante ne lui aurait pas permis de broyer des végétaux plus durs. Il venait aussi sur la terre ferme où il s'accouplait et où il pondait ses œufs.

    Les empreintes laissées par ces animaux nous ont appris qu'ils vivaient dans l'élément liquide à la manière des hippopotames actuels, c'est-à-dire qu'ils ne nageaient pas au sens strict du terme ; ils se contentaient de marcher sur le fond des marécages ou de flotter, la tête émergeant seule de l'eau.

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    Ce genre de vie qui était celui de tous les sauropodes géants avait l'avantage d'alléger le poids énorme qu'ils avaient à déplacer et les mettaient à labri de l'attaque des dinosaures carnivores, qui ne s'aventuraient pas dans les terrains marécageux.

    Dans l'élément liquide, leurs os creux et légers facilitaient leur flottaison ; ils progressaient dans l'eau en contractant leurs pattes postérieures, celles de devant touchant seules le fond,comme en témoignent les traces qu'ils ont lissées et qui ont été retrouvées par les paléontologues dans les marais de secondaire.

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    Un proche parent du diplodocus, le brontosaure, s'il était un peu moins long ( 25 m ) pesait trois fois plus, avec un poids de 30 t.
    Cette énorme masse venait quelquefois à terre mais se mouvait le plus souvent dans l'eau des rivières et des marais. D'autres sauropodes avaient une conformation différente. C'est bien le cas par exemple du brachiosaure, qui possédait des membres antérieurs plus hauts que ceux de derrière. Lorsqu'il était debout, son épaule plus élevée que son bassin et la position de ses narines placées au sommet du crâne facilitaient son séjour dans l'eau, et le haut de sa tête émergeait de l'élément liquide à la façon d'un périscope.

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    Un des ancêtres des grand sauropodes, le " petit camarasaure ", de 18 m de long seulement avait les pattes de devant plus courtes.
    En 1922, on découvrit, dans l'Utha, le squelette bien conservé d'un jeune camarasaure long de 5 m. Il permit de constater que, dans leur plus jeune âge, les dinosaures avaient une tête plus forte et un cou beaucoup plus court qu'à l'âge adulte.

    Il ne faut pas, en effet, imaginer que la croissance de ces monstres s'étendait sur des siècles. L'analyse de leurs os a démontré au contraire une croissance extrêmement rapide et la durée de leur vie ne devait pas dépasser celle des grands mammifères actuels, soit environ une cinquantaine d'années.

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    Le brachiosaure, lui mesurait plus de 30 m, et on a récemment mis au jour, aux Etat-Unis, un de ces animaux qui aurait pesé une centaine de tonnes et dont la tête arrivait à  15 m du sol, c'est-à-dire à la hauteur d'une maison de cinq étages. A côté du diplodocus, du brontosaure et du brachiosaure qui sont les mieux connus des sauropodes existaient également d'autres variétés encore plus gigantesques : l'atlantosaure, long de 40 m et au quatre membres à peu près égaux ; enfin le formidable gigantosaure, le recordman du groupe, avec ses 50 m de long...

    Cette vision classique des grands dinosaures a été récemment contestée par un grand paléontologue américain, Bakker, du Muséum de Yale. En étudiant les traces laissées par les muscles sur les os, il est parvenu à la conclusion que leur silhouette et leur genre de vie auraient été fort différent. Leur allure, par exemple, aurait été plus agile, plus élégante, plus proche de celle des mammifères. Il croit aussi que les sauropodes géants menaient une vie exclusivement terrestres ; conception révolutionnaire...

    Il était ce point de vue avec des arguments qui ne manquent pas d'intérêt. Il fait remarquer que leur denture, présumée incapable de brouter d'autres plantes que les tendres pousses aquatiques, est identique à celle de nos herbivores capables, eux, de broyer des branchages.

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    La théorie du marais, refuge contre les prédateurs, Bakker le conteste, car certain dinosaures carnassiers, tel le terrible allosaure, étaient aussi d'excellents nageurs. Le savant pense que les sauropodes se défendaient parfaitement à terre avec leurs queues qu'ils maniaient comme un fouet, ainsi que le font toujours les crocodiles.

    Enfin, il rappelle que ces grands troupeaux de dinosaures ne pouvaient se nourrir avec les seules plantes aquatiques. Leur nombre et les énormes quantités de nourritures qu'ils étaient obligés d'engloutir pour nourrir leur corps gigantesque postuleraient plutôt en faveur d'un genre de vie forestier, dans un environnement riche en végétaux de toutes sortes.

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    Voyons maintenant, comment se reproduisaient ces énormes masses.
    Du volumineux brontosaure au plus petit représentant de l'espèce, tous les dinosaures avaient une façon uniforme de s'accoupler. La femelle se penchait en avant sur ses membres antérieurs et dressait sa queue en l'air en la tournant sur le côté. Le mâle tenait sa partenaire à l'aide de ses pattes de devant posées sur ses épaules, les griffes de ses doigts servant à la maintenir en état d'immobilité.

    Une des pattes de derrière placée sur le dos de la femelle, il glissait sa queue sous celle de sa partenaire de manière à ce que les deux organes sexuels entrent en contact. La semence était alors déversée dans une poche spéciale et servait à féconder les œufs. Leurs organes sexuels, à l'image de ceux des reptiles, n'étaient pas visibles de l'extérieur : le coït devait toujours être assez difficile à réaliser et ne pouvait très certainement avoir lieu que si la femelle n'y était pas opposée.

    Cette délicate opération, compte tenu de l'anatomie de l'appareil sexuel reptilien et de l'énormité de certaines de ces bêtes, devait être précédé de la parade nuptiale en usage chez la plupart des animaux évolués. On ignore évidemment les formes qu'elle empruntait, mais il devait s'agir d'attitudes particulières de la femelle, comme l'accroupissement, véritable signaux déclencheurs, qui avertissaient le mâle du moment propice.

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    A côté de ces gigantesques mais paisibles sauropodes herbivores, d'autres dinosaures, les théropodes, furent de terribles carnivores. Tous les animaux de cette famille étaient des bipèdes aux membres antérieurs réduits mais terminés par des doigts griffus, avec lesquels ils tuaient et dépeçaient leurs victimes. Leur tête était grosse et leur mâchoire était armée de dents impressionnantes, mais leur cerveau était aussi minuscule que celui de leurs paisibles cousins mangeurs d'herbes. Leur queue musclée leur servait de point d'appui lorsqu'ils bondissaient sur leurs proies

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    Leur évolution fut semblable à celle des sauropodes et les premiers furent relativement petits. L'ornitholestes avait à peine 2 m et le compsognathus est le plus petit dinosaure trouvé jusqu'à maintenant.
    Ces petits carnivores se nourrissaient sans doute des reliefs d'autres animaux, comme les hyènes le font aujourd'hui aux dépens des lions.
    Ils s'attaquaient également aux insectes, aux lézards et aux petits mammifères.

    Les paléontologues croient même qu'ils s'en prenaient aux lézards volants en grimpant dans les arbres, et ils voient en eux les ancêtres des premiers oiseaux, à cause surtout de la ressemblance entre un squelette d'archéoptéryx, le premier oiseau connu.

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    Un proche parent du compsognathus, le corallestris, a été découvert en 1972, sur la Côte d'Azur. C'était une variété aquatique qui possédait des palettes natatoires à la place de griffes aux membres antérieurs, et des membres postérieurs palmés. Bon nageur, il se nourrissait essentiellement de poisson et de crustacés.

    En 1902, le paléontologue américain Barnum Brown, qui faisait des fouilles au Montana, dans le nord des Etat-Unis, eut la bonne fortune de trouver les restes du plus grand des dinosaures carnivores, le terrifiant tyrannosaure.

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    Avec ses 15 m de long, son crâne puissant, sa mâchoire plantée de 200 dents aiguës et tranchante et des serres redoutables, cet animal de 10 t fut certainement le plus terrible prédateur qui ait vécu sur la terre.
    Il se déplaçait à petites enjambées disgracieuses, en se dandinant, dans une position horizontale et non dressée comme on l'a cru jusqu'alors, sa queue lui servant de balancier. Pour se nourrir, il s'attaquait aux herbivores mais aussi aux autres dinosaures carnivores, et ces combats devaient ressembler  des lutte de titans.

    D'autres carnivores proche du tyrannosaure ont été découverts au Canada : le gorgosaure et l'albertosaure étaient plus petits et mesuraient une dizaine de mètre. Le tarbosaure de Mongolie était presque aussi grand, mais son corps entièrement recouvert de pustules le faisait ressembler à un animal de cauchemar.

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    Un autre carnassier, le spinosaure, était encore plus étrange. Il avait dressé sur son dos une sorte de voile en forme de crête qui lui servait à régler sa température interne. Cette membrane était soutenue par des pointes osseuses qui atteignaient près de 2 m. Il a été retrouvé en Egypte et au Niger.

     Certains théropodes, plus petits, se nourrissaient surtout des œufs d'autres dinosaures qu'ils dérobaient dans leur nids.
    En 1971, une expédition a trouvé dans le désert de Mongolie une étonnante scène fossilisée. Un de ces animaux, le velociraptor, a sans doute été surpris par une tempête de sable au moment où il saisissait la tête et le cou d'un protoceratops qui l'empêchait de lui voler ses œufs.

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    Contre ces prédateurs, les autres dinosaures ont dû développer de nouveau moyens de défense. Et des mécanismes qui, peut-être, leur ont permis de survivre jusqu’à nos jours... Cela est-il possible ?

                                                                            Adaptation de " Inexpliqué " 1981

     1ère partie : A la recherche des derniers dinosaures

    A lire aussi : La fin des dinosaures

    A lire aussi : L'attaque des ptérodactyles

      


  • Commentaires

    1
    sowilo65
    Mercredi 10 Mai 2017 à 12:26

    Ah, ah, ah !!!, c'est pas sérieux ! le Tarbosaure de Mongolie était entièrement recouvert de pustules; il me semble que l'on a jamais découvert comment était la peau des dino, alors tout ceci n'est que suppositions ou invention 

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