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La Bête aux cinq doigts (1946) - Robert Florey
Le pianiste, Francis Ingram, réunit dans sa splendide demeure du village de San Stephano en Italie, son infirmière Julie, son ami et compositeur Paul, son secrétaire Hilary et son notaire pour leur demander de confirmer son parfait état mental. Il tient de la sorte à ce que soit authentifié un nouveau testament par lequel il lègue toute sa fortune et ses biens à son infirmière. Sa mort brutale et soudaine, suite à une chute dans les escaliers, voit bientôt arriver deux autres membres de sa famille qui refusent d'accepter ses dernières volontés et complotent avec le notaire afin de les faire invalider. C'est alors que, revenant du tombeau, la main du pianiste assassine le notaire, tente d'étrangler le neveu et va jusqu'à narguer les survivant en jouant au piano pendant qu'ils se reposent...
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Par ses décors gothique, la musique du Max Steiner de King Kong, des éclairages dignes des meilleurs James Whale, ce film, au climat fantastique, renvoie à des œuvres comme "L'Homme-léopard" ou "La Malédiction des hommes-chats" que Val Lewton produisait peu auparavant.
Ce film est une enquête policière teintée de fantastique avec l'apparition de la "bête" dans la seconde partie et une conclusion " psychologique " dans son épilogue.
Les trucages de cette main jouant seule une excellente musique sur le piano sont particulièrement réussi pour l'époque et joue son rôle afin de déstabiliser le spectateur qui ne sait plus quoi penser.
Le jeu magistrale de Peter Lorre, sorte d'astrologue illuminé, contribue d'ailleurs à rendre ce film d'autant plus passionnant que l'irrationnel, dans une région ou les superstitions sont une règle de vie, semble devoir vaincre la logique policière du commissaire Castanio.
Un film trop rarement programmé et qu'il faut certainement
(re)découvrir.
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