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    Si l'on fait l'impasse sur la seconde Plaie d'Egypte, au cours de laquelle une " nuée de grenouilles infesta le don du Nil ", des historiens comme Ammien Marcelin, Procope de Césarée ou encore Théophane font déjà état de pluies " étranges ou charbonneuses " et de " ciel en feu " dans leurs écrit antiques. pendant le règne de Charlemagne aussi (entre 768 et 814), un gigantesque bloc de glace de près de 30 m³ serait tombé du ciel. On notera que la plupart des chutes célestes des anciens temps ont leur contrepartie moderne, mais quelques-unes demeurent uniques comme par exemple la pluie de " grosses souris jaunes " de Bergen (Norvège) en 1578, ou celle de lemmings, un an plus tard (puis régulièrement ensuite). La solution de l'énigme réside-t-elle, comme l'a proposé en 1958 le zoologiste britannique Charles S. Elton, dans " une explosion démographique suivie par un rapide déclin " ? Eventuellement. mais pourquoi diable ces animaux seraient-ils tombés... du ciel ?

    Pêle-mêle. Le mercredi précédent Pâques 1666, un champ du domaine de Cranstead au Royaume-Unis, fut trouvé recouvert d'innombrables poissons de la taille d'un doigt. On supposa qu'ils étaient tombés lors d'un violent orage. Il s'agissait de jeunes merlans, un poisson de mer (distante d'une vingtaine de km). Le 5 mai 1786, une assez grande quantité d'oeufs noirs tomba sur Port-au-Prince (Haïti). Arrivés à éclosion dès le lendemain, les créatures qui en sortirent changèrent de peau à plusieurs reprises : elles ressemblaient à des têtards. En 1794, un véritable déluge de crapauds " de la taille d'une châtaigne " s'est abattu sur le village de Lalain (France). 

    " M. Gayet qui n'arrivait pas à croire que ces myriades de reptiles puissent tomber avec la pluie, étendit son mouchoir, tenu aux deux autres coins par un camarade. Ils attrapèrent ainsi un grand nombre de crapauds dont la plupart avaient la partie postérieure allongée. Comme preuve finale de la réalité du phénomène; M. Gayet ajoute qu'ils retrouvèrent une fois dans la tempête passée, des bestioles dans les replis de leurs tricornes. "

    Un objet recouvert d'une sorte de "toile à l'odeur nauséabonde" s'écrasa en émettant un éclat lumineux le 13 août 1819 à Amherst, dans le Massachussetts. L'archéologue Rufus Graves Mather, qui ôta la toile, découvrit une substance pulpeuse couleur chamois. Exposée à l'air, cette substance prit une teinte identique à " du sang veineux. Le 17 juin 1857, un fermier d'Ottawa entendit un sifflement. En levant les yeux, il vit une pluie d'escarbilles se dirigeant vers le sol. les plus grosses étaient presque complètement enterrées. Le fermier remarqua la présence d'un petit nuage noir et dense " suspendu au-dessus des terres ".

    4 septembre 1886. Les employés du New and Courier, un quotidien de Charleston (USA) observent, médusés, une averse de "pierres chaudes" qui tombe à l'extérieur des bureaux depuis une zone du ciel "délimitée". Rebelote en juillet 1921 lorsque des cailloux commencent à tomber par intermittence sur la ville de Chico, en Californie. D'un poids de 400 grammes en moyenne, ils ne peuvent être d'origine météorique étant donné les signes apparents de cémentations. Dans la nuit du 26 septembre 1950, deux officiers de police roulaient dans Philadelphie en voiture de patrouille. Leurs phares éclairent soudain un objet scintillant qui se posait sur un terrain vague. une fois sur place, ils virent un disque de "gelée pourpre tremblotante" de 1,80 mètre de diamètre. Ils eurent l'étrange impression que la chose était vivante... Lorsqu'ils tentèrent de la ramasser, elle se délita comme de la gélatine. Les débris restés collés aux doigts des policiers s'évaporèrent rapidement, ne laissant qu'une écume collante et sans odeur. 

    Novembre 1958, dans l'après-midi. Une pluie fine tomba pendant deux heures et demie sur une zone de deux mètres carrés au domicile de Mme R. Babington, résident d'Alexandria en Louisiane. Le ciel était parfaitement clair et ni la station météo locale ni la base aérienne voisine ne purent fournir la moindre explication sur ce phénomène.

     

    Et alors ? 

       Outre les théories (plus ou moins) rationnelles concernant ces étranges chutes célestes, il y en a d'autres qui font appel à des mécanismes encore plus mystérieux que le phénomène lui-même : le surnaturel, la courbure de l'espace-temps, d'autres dimensions, les extraterrestres etc. Des vaisseaux spatiaux étrangers à notre planète, pour des raisons scientifiques voire "culinaires", viennent-ils recueillir des échantillons terrestres pour ensuite les rendre en partie ? Ou bien, férus d'horticulture et d'élevage, ces visiteurs nous bombarderaient-ils depuis la haute atmosphère de "cadeaux" issus de leur planète ? Pour les partisans du surnaturel, les responsables de tels actes, bienveillants ou non, seraient des dieux, des démons, des esprits et autre poltergeists...

    Quant aux défenseurs de l'hypothèse temporelle/dimensions supplémentaires, ils privilégies l'existence de monde mitoyens, ou parallèles, structurellement identiques au nôtre. Raison pour laquelle nous serions "bombardés" peut-être de façon non intentionnelle, de pierres, poissons et autres blocs de glaces. Maintenant, s'il est vrai que des objets se matérialisent dans notre environnement, l'inverse est sans doute possible. Avez-vous déjà entendu parler des disparitions inexpliquées d'êtres humains ? Effrayant...       

     

     

       


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  • Mystérieuse et insaisissable Atlantide... Cette fois, se sont James Cameron et Simcha Jacobovici qui s'y collent. Rien de moins. Les explorateurs/producteurs/réalisateurs d'avertir : ne surtout pas confondre entre sa "version hollywoodienne" et la toute première source historique à en faire mention, l'auguste Platon. Salutaire ! Car cette source est on ne peut plus formelle : ce que nous ayons l'habitude d'appeler "Atlantide" était en réalité une grande civilisation - mère de toutes les autres ? - qui s'étendait depuis le milieu de l'océan Atlantique jusqu'à l'Europe, en passant par des portions de l'Afrique. Le Philosophe décrit une culture dans sa globalité et non simplement une ville. Ici résidait la subtilité ! Le centre névralgique de ce véritable empire était une immense cité portuaire aux richesses incroyables et aux techniques avancées avec, en son centre, un temple spectaculaire dédié à Poséidon, le jeune dieu de la mer.

    La civilisation Atlante aurait soudainement pris fin, se serait écroulée, suite à la destruction de sa capitale "Atlantis", par un cataclysme soudain et ravageur. Impossible ? Imaginez un instant que la presqu'île de Manhattan subisse un jour le même sort. Dans des milliers d'années, les archéologues seraient en mesure d'identifier certains éléments qui constituaient son ossature sans pour autant trouver Big Apple... En utilisant Platon comme guide, mais aussi des photographies spatiales et autres radars à pénétration de sol, Cameron et Jacobovici ont tenté de faire ressurgir la civilisation disparue en se rapprochant de sa capitale. Un pari réussi ? Tandis que nous recherchions, depuis fort longtemps, un seul site sous-marin, nos explorateurs bousculent les certitudes et révolutionnent l'idée que nous nous faisons de l'Atlantide.

    L'Atlantide, une légende ?

    Les preuves matérielles sont là, sans équivoque. Mises bout à bout, elles démontrent qu'il y a environ 5 000 ans, une culture unifiée par des symboles, des dessins, des scripts, des temples, etc., s'est répandue de Malte à la Sardaigne et bien au-delà. Son épicentre se trouvait dans le sud de l'Espagne, juste à l'ouest du détroit de Gibraltar (les fameuses "Colonnes d'Hercule" évoquées par Platon). Les Açores semble-t-il, auraient pu faire partie intégrante de cet empire. Ainsi, des territoires attribués aux "Minoens" aux "Phéniciens" et à d'autres peuplades sans nom tout aussi énigmatiques, appartenaient, selon le professeur Richard Freund, archéologue à l'université de Christopher Newport, à une seule et même culture : celle des Atlantes. "Juste à l'ouest du détroit de Gibraltar", donc, se trouvait Atlantis, son illustre et grandiose capitale. Où pourrait-on la situer exactement ? Et sous quel nom est-elle restée dans les mémoires ? 

    Cameron et Jacobovici pensent tenir leur suspect : Tartessos. D'après l'archéologue, historien et philosophe allemand Adolf Schulten, cette ville "fantôme" s'élevait dans une sorte d'île qu'enfermaient les deux bras du fleuve espagnol Guadalquivir, dont l'un a aujourd'hui disparu, avant de se jeter dans l'Atlantique. Schulten :

    " Tartessos fut pendant pendant longtemps la capitale d'un vaste Etat qui s'étendait sur les deux mers, depuis l'embouchure de la Guadiana jusque vers le cap La Nao, et était limité au nord par la Sierra Morena. Cet Etat était gouverné par les rois : Anacréon  et Hérodote mentionnent un certain Arganthonios, qui aurait régné et vécu au-delà des vraisemblances. L'agriculture et l'élevage prospéraient . Les bateaux des pêcheurs, dans le grand port, aux vaisseaux de navigateurs qui revenaient du Nord, rapportant l'étain, peut-être aussi l'ambre qui visitaient sans doute encore d'autres parages, sur l'Océan et la Méditerranée. Tartessos, au débouché d'un fleuve, en avant d'une riche contrée au carrefour de routes maritimes importantes, avait probablement une situation comparable à cele d'Alexandrie et de Marseille. " 

    Certainement bien plus si la théorie de Cameron/Jacobovici est exacte. Les recherches continuent !    

     

     

     

       


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  • 22 octobre 1975, région ouest de Guinevere Planitia. Pour la première fois dans l'histoire, un engin de conception terrestre réalise une image panoramique monochrome depuis la surface d'une autre planète. In situ, point d'accueil en fanfare ni de villes futuristes, mais un sol morne et plat parsemé de roches. Et des espoirs radicalement brisés. Les données transmises par l'atterrisseur soviétique de 560 kg Vénéra 9 - qui va fonctionner 53 minutes dans des conditions extrêmes - sont hélas sans équivoques : Vénus n'est pas la sœur jumelle e la Terre. Avec un air saturé de dioxyde de carbone (96,5%) une température au sol proche de 470°C, conséquence d'un important effet de serre, il s'agit de la plus chaude planète du système solaire. Pour couronner le tout, la pression atmosphérique y étant presque 90 fois plus forte que chez nous, oubliez l'idée d'y gambader un jour : vous y ressentiriez les mêmes effets que d'être immergé en maillot de bain à plus de 900 mètres sous l'eau ! L'enfer de Dante, en pire ! Que la vie ne puisse pas prospérer dans ces conditions hostiles est parfaitement concevable, mais plus haut, dans les nuages ? En fait, c'est au-dessus de sa tête de métal que le module Vénéra 9 aurait dû regarder... 

       

    De la vie sur Vénus ?

    Nous sommes le lundi 14 septembre 2020, il est 17 heures. Dans le cadre d'une conférence de presse par écrans interposés, des astrobiologistes et planétologues américano-britanniques affilées à la très sérieuse Société royale d'astronomie, s'apprêtent à faire une annonce "bouleversante" (disent les réseaux sociaux). Trois, deux, un... La surprise est effectivement de taille : dans l'atmosphère de Vénus, à une altitude où règnent des températures et des pressions similaires à celle du niveau de la mer sur Terre, les scientifiques ont isolé - par deux fois et à deux ans d'intervalle - la signature spectrale d'une molécule rare, la phosphine. Ce gaz inorganique, composé  du phosphore et de l'hydrogène, on le retrouve chez nous de deux manières : soit produit synthétiquement en laboratoire et utilisé comme pesticide, soit rejeté par des micro-organismes qui évoluent dans un environnement sans oxygène. Le journaliste scientifique Brice Bouvet explique : "Evidemment, les chercheurs n'excluent as une photochimie ou une géochimie encore inconnue... mais ils penchent pour une origine biologique. Les extrêmophiles terrestres capables de fabriquer cette molécule, disent-ils, n'aurait sur Vénus besoin de travailler qu'à environ 10 % de leur productivité maximale. Si l'on arrive pas à expliquer par des réactions chimiques la production du gaz, il faudra ouvrir la porte à l'hypothèse d'une production biotique, c'est-à-dire issue de micro-organisme extrêmophiles vivant dans les gouttelettes des nuages de "l'étoile du Berger".

    De la vie sur Vénus ?

    Levée de boucliers immédiate. En premier lieu de la part du professeur d'astrochimie français Hervé Cottin :
    " Qu'il ait des phénomènes inconnus sur Vénus, c'est une évidence. Que l'on ne puisse pas expliquer  la présence de tels ou tels composés aussi. Donc dire que ce qu'on ne comprend pas est un signe de vie est très exagéré. On dirait qu'ils ont voulu faire le buzz..." A ce point ? Son collègue François Forget, astrophysicien et directeur de recherche au CNRS, d'appuyer : "Ca pourrait être une autre molécule compliquée qu'on imagine pas et qui aurait exactement une vrai signature de la phosphine, sans que cela en soit vraiment. J'ai pas mal de collègues sceptiques sur cette observation. Et puis une fois qu'on aura confirmé qu'il y a de la phosphine, si c'est le cas, on ne va pas conclure pour autant qu'il y a de la vie. Beaucoup de chercheurs spécialistes du sujet vont essayer d'imaginer les processus pour créer de la phosphine dans des conditions sans vie, sans biologie."   

    Ce que l'on pourrait résumer par : tout sauf la vie. Etonnant pour des scientifiques... Surtout que les membres des deux équipes de la Société royale d'astronomie, qui appartiennent à des organismes de recherche prestigieux, sont loin d'être des débutants qui auraient besoin d'une leçon de chimie ou autre. L'existence d'une vie extra-terrestre ferait-elle peur ? L'homme est un être insaisissable. Comme les Martiens et les Vénusiens...

      

     

     


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