• L'anneau, symbole traditionnel de l'éternité est la manifestation dans l'ordre de la réalité, du symbole du cercle et de son idée des perfection.

    Le port de l'anneau en fer était considéré dans l'Antiquité grecque et romaine, comme un honneur qui n'était accordé qu'au citoyens particulièrement méritant. Seuls les prêtres de Jupiter, puis plus tard les chevaliers et les sénateurs avaient le droit de porter un anneaux en or.

    L'anneau était aussi, comme le légendaire anneau de Salomon, associé aux puissances magiques. Aristote mentionne un oracle selon lequel le tintement de deux anneaux qui ont d'abord été accrochés à des fils est interprété comme une disposition à l'action. Ce sont également des anneaux suspendus au dessus d'un alphabet qui auraient révélé, en désignant certaines lettres, le nom des conspirateurs qui avaient comploté contre l'empereur Valens.

    Vers 400, Macrobe, à l'époque de la chrétienté encore primitive , rapporte l'existence d'un anneau orné des symboles du poisson, de la colombe et de l'ancre. L'anneau du pape appelé " anneau du pêcheur " toujours rompu après la mort de l'un des successeurs de Pierre, représente l'apôtre Pierre lui-même en tant que pêcheur au filet.

    L'anneau symbolisait au Moyen-Age les fiançailles et le mariage.

    Ornés de pierres précieuses, les anneaux constituaient tout autant que les amulettes qui étaient censées protéger contre les maladies, comme l'anneau orné de Cornaline le faisait par exemple contre les hémorragies.
    Les anneaux dits " de convulsion " guérissaient de la paralysie.
    Porté comme amulettes, les anneaux devaient enfin protéger de presque toutes les tentations.

    La littérature occulte, depuis Agrippa de Nettesheim donne sans cesse de nouvelles recettes pour fabriquer des anneaux aux pouvoirs magiques et secrets.

    L'anneau rompu signale un vœu qui n'a pas été tenu, et la perte d'un anneau, selon la croyance populaire, est le signe d'un désastre imminent.

    La chevalière, à l'origine, ornée de symbole héraldiques reçus en héritage, avait pour fonction, par son sceau, d'authentifier un document et de justifier des droits de propriété.

    On dépouillait autrefois les mourants de leurs anneaux pour les délivrer de leur condition terrestre. Cette coutume remonte à l'Antiquité, où il fallait enlever ses anneaux lors des cérémonies sacrées car on considérait qu'ils entravaient la liaison avec le monde de l'Au-delà.

    Le haut Moyen Age germanique attachait beaucoup de valeur aux anneaux de parure ( " l'anneau des Niebelungen " ), car la bénédiction leur étaient indissolublement liées.  Ces anneaux d'or, confiés aux eaux du Rhin et gardés par des puissances féminines, renvoyaient en effet à une survalorisation du double thème de la femme et de l'or, et donc, d'une certaine façon, à celui de la femme solaire, source et gardienne des richesses, qui s'opposait radicalement à l'idéologie guerrière des anciens peuples germaniques et scandinaves.

    Tyran de Samos, Polycrate était si riche et comblé par la fortune que, pour conjurer le mauvais sort, il jeta dans la mer l'anneau qu'il possédait.
    Cet anneau fut avalé par un poisson, un pêcheur prit le poisson et l'offrit à Polycrate qui rentra ainsi en possession de son anneau : un sacrifice extérieur, celui d'un " signe de richesse ", ne sert pas à grand chose, les dieux ne s'y laissent pas prendre, et Polycrate fut en effet poursuivi par la suite par le malheur jusqu'à être vaincu en bataille et tué par ses ennemis.

    Dans la République, Platon raconte l'histoire de l'anneau magique que trouva le Berger Gygès dans des circonstances étranges. Cet anneau avait le pouvoir, si on le faisait tourner en dedans, de rendre son possesseur invisible. D'une redoutable puissance, il se révéla cependant maléfique dans le mauvais usage qu'en fit son nouveau propriétaire.

    En Chine, l'anneau de Jade Pi, symbole royal et céleste, s'oppose au Jade tseng de forme carrée et symbole de la Terre. Cet anneau qui consiste en un disque plat et mince est troué en son milieu d'un espace vide et lui-même rond par où passe l'influence du ciel pour se répandre sur la terre, et qui renvoie fondamentalement à ce vide essentiel qui permet à toute chose d'exister. Dans ce sens, l'anneau Pi est la figuration du moyeu autour duquel se construit et se tient la roue, et donc de la vacuité qui occupe dans le taoïsme le centre de tout être et de toute création, qui en est à la fois à la source et à la fin.

    Les Gesta Romanorum, recueil de récits du Moyen-Age rapportent l'histoire d'un roi et de ses trois fils, dont l'un était particulièrement chéri par son père. Il devait hériter d'un anneau orné d'une splendide pierre précieuse, dont le père fit faire des copies pour ses deux autres fils.
    " Selon la volonté du père, chacun des trois était persuadé qu'il allait détenir le véritable anneau, orné de la pierre précieuse. L'un d'eux  s'étend rendu compte de la supercherie proposa :
    " Nous allons tester ces anneaux pour savoir lequel sera vraiment capable de chasser la maladie. Ce sera celui-là le plus précieux. "
    Deux des anneaux restèrent bien sur sans effet, et ce fut l'enfant préféré qui hérita de la puissance sacrée.
    L'interprétation symbolique que l'on fait de ce récit est d'habitude la suivante : " Les trois frères évoquent les trois rameaux de l'humanité ; le premier, représenté par le fils préféré, est composé des fils de Dieu qui reconnaissent l'incarnation du Christ ; les deux autres rameaux sont les juifs et les Sarrasins. Il est dès lors manifeste que le peuple chrétien est chéri par Dieu entre tous.  C'est pourquoi le père lui a transmis l'anneau qui rend la vue aux aveugles, qui écarte la maladie, qui exorcise le Diable et qui peut encore effectuer bien d'autres miracles.
    Cet anneau est la foi... "

     


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  • Des pierres venues de nulle part

    " Il y a plus de choses dans le ciel et sur la terre, Horatio, que ne peut le concevoir toute ta philosophie ".

    Cette phrase prononcée par Hamlet dans la tragédie de Shakespeare témoigne assez du sentiment d'impuissance qui saisit l'homme confronté à des phénomènes qui, pour naturels qu'ils soient, n'en demeurent pas moins inexpliqués.

    La science officielle les boude généralement parce que trop occasionnels, trop fugitifs et surtout trop rebelles à se laisser capter, mesurer et analyser en laboratoire.

    L'Eglise les tient pour des manifestations diaboliques et veille à maintenir dans chaque diocèse un prêtre exorciste. Seuls les parapsychologues s'y intéressent vraiment, mais accablés de tant de railleries et de tant de scepticisme, il leur faut une bonne dose de courage pour persévérer dans cette voie de garde-fou.

    Dans le monde étrange de ce que l'on nomme encore, faute de mieux, le paranormal, les manifestations les plus spectaculaires de l' " inconnu " sont sans conteste
    les " poltergeist " appelés aussi " esprits frappeurs ".
    Ils affectent en général une caractéristiques que l'imagination populaire prête à une " maison hantée ". Très vite, ils sont ressentis par les occupants des lieux comme une véritable nuisance, encore que ces agressions de l'invisible soient rarement dangereuses.

    Des coups sont perçus dans les murs ; des objets, voire des meubles pesants, se déplacent. Des incendies spontanés, des jets de pierres, d'épingles ont parfois été constatés, encore que les cas les plus sensationnels en apparence aient par la suite imputés à l'ingéniosité d'un fraudeur.

    Des pierres venues de nulle part

    Il semble actuellement prouvé que le déclenchement du phénomène est lié à la présence dans la maison d'un jeune enfant, ou plus souvent d'un adolescent ayant refoulé les aspects conflictuels des rapports avec l'entourage.
    Que ce " vecteur vivant " s'éloigne, et les faits mystérieux cessent comme par magie.

    La Belgique n'est pas épargnée par de telles manifestations que relate épisodiquement la presse écrite. Un bébé de 15 mois aurait été à l'origine de bruit suspect dans la maison familiale. Néanmoins, l'un des cas les plus troublants des annales parapsychologiques belges eut pour cadre une demeure bourgeoise de Marcinelle au début de ce siècle.

    Au 28 de la rue César De Paepe résidaient la famille de l'ingénieur Vanzanten et Louise Volont, une petite bonne de 16 ans. Le 29 janvier 1913, alors que cette dernière s'affairait dans la cuisine, une pierre brisa le carreau de la fenêtre de l'entresol.

    Alors que Louise se penchait sur le projectile, une grêle de pierrailles s'abattit sur elle. Le propriétaire crut à la malveillance de quelque voyou et fit remplacer la vitre cassée. Le lendemain, au même endroit que la veille, la jeune fille fut violemment frappée par une pierre, suivie de son cortège de cailloux. A peine s'était-elle remise du choc qu'une troisième pluie de pierres criblait toute la façade arrière de l'immeuble, mitraillant ses habitants.

    Des pierres venues de nulle part

    Les forces de l'ordre, appelées à la rescousse, subirent, impuissantes, les mêmes assauts. Les maisons les plus proches, situées à environ 150 mètres, furent systématiquement fouillées. En vain.

    Les jets de pierres continuaient, aussi violents, aussi nourris. Que faire, sinon quitter une maison que jonchaient plusieurs centaines de cailloux de toutes tailles ? Ce que firent Louise et ses maîtres. Un siècle plus tard, le mystère demeure entier.

    Des phénomènes de ce genre peuvent survenir n'importe quand et n'importe où, dans une très vieille maison comme le plus moderne des immeubles à appartements.

    Des pierres venues de nulle part

    Les pierres peuvent être lancées de très loin, mais elles peuvent aussi littéralement surgir à proximité d'un observateur, comme le spécialiste français Robert Tocquet en a fait l'expérience. Il s'est trouvé un jour dans une maison ou des phénomènes avaient lieu, et il a soudainement vu se matérialiser, au sortir d'un mur, une pierre ronde qui était brulante au toucher. Le mur en lui-même était parfaitement intact.

    Des recherches récentes ont démontré que les épisodes de poltergeist commençaient ( ou à un jour près ) d'un accroissement à la fois intense et soudain de l'activité géomagnétique du Globe.

    Les phénomènes répertoriés l'ont été dans le Monde entier et à toute sorte d'époques. Les résultats sont significatifs sur le plan statistique et peuvent faire croire que ces manifestations peuvent être la concrétisation d'un processus naturel lié à des facteurs de nature géophysique. On ne peut pas en dire beaucoup plus à l'heure actuelle.

     


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