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    Le comte de Saint-Germain est un personnage qui anime les passions.
    On l'a autant apprécié qu'on l'a détesté. Le comte Warnstedt l'a décrit comme « un charlatan, un sot, un écervelé, un beau parleur et un escroc de la pire espèce ».
    Par contre, le prince de Hesse-Cassel, son dernier protecteur, a cru voir ...en lui « peut-être le plus grand sage qui ait jamais existé ».

    Walpole parle de son talent de musicien. D'autres ont remarqué son talent de peintre. Pourtant, aujourd'hui, on ne connaît aucun de ses tableaux. Ils étaient célèbres, à cette époque, par les bijoux qu'ils représentaient et qui « brillaient de mille feux, comme s'ils avaient été réels ».

    Le comte Saint-Germain à travers les àges

    Toujours les bijoux  Il était réputé pour ses recherches sur les couleurs et les teintures, qu'il mettait au point dans les différents laboratoires qu'on lui attribuait aux quatre coins de l'Europe du XVIIIe siècle.

    A Vienne, les comtes Zabor et Lobkowitz l'on présenté au maréchal français de Belle-Isle. Celui-ci est atteint d'une mystérieuse maladie. Il est guéri quasi instantanément par les soins du comte de Saint-Germain. Par reconnaissance, le maréchal introduira le comte à la cour de France. Là, cet étrange guérisseur parviendra à " ressusciter " une amie de la marquise de pompadour, victime d'un empoisonnement par des champignons vénéneux.

    Il possédait également des talents de chimiste. Il était réputé pour ses recherches sur les couleurs et les teintures, qu'il mettait au point dans les différents laboratoires qu'on lui attribuait aux quatre coins de l'Europe du XVIIIe siècle.

    Le comte Saint-Germain à travers les àges

    Casanova, qui ne l'aimait pas et qui devait tenter de le desservir à plusieurs reprises, a pourtant laissé du comte de Saint-Germain un portrait nuancé :

    - « Cet homme extraordinaire, roi des imposteurs et des charlatans, affirmait avec le plus grand sérieux qu'il avait trois cents ans, qu'il connaissait le secret de la Médecine universelle, qu'il possédait la maîtrise des éléments et qu'il pouvait faire fondre des diamants. Il se prétendait capable, avec dix ou douze diamants, d'en produire un de la plus belle eau. Tout ceci, affirmait-il, n'était pour lui qu'un jeu d'enfant. Malgré ses fanfaronnades, ses mensonges cousus de fil blanc et ses multiples excentricités, je ne peux pas dire que je le trouvais désagréable. Bien que je susse très bien à qui j'avais affaire et en dépit de mes propres sentiments à son égard, je le trouvai intéressant. »

    Il ne faisait pas l'unanimité. Il faut avouer que la carrière magico-politique du comte est des plus sinueuses. Passons sur sa manie de raconter à quel point il avait bien connu la Sainte Famille, se liant d'amitié avec Anne, la mère de Marie, et considérant que le Christ finirait par " mal tourner ", quand il n'exposait pas en détail le menu des fameuses noces de Cana !

    Le comte Saint-Germain à travers les àges

    Le comte de Saint-Germain vient d'entrer dans la légende des grands inconnus de l'histoire. On affirme qu'il a assisté, un an après sa mort, à une réunion maçonnique tenue à Wilhelmsbad. D'autres l'ont vu en compagnie de Cagliostro, de Mesmer le magnétiseur ou du « philosophe inconnu », le fameux Louis-Claude de Saint Martin. Peu avant la Révolution, on prétend qu'il est aux côtés de Marie-Antoinette. Celle-ci, dans son journal, reconnaît que le comte lui a prédit les événements révolutionnaires, et regrette de ne pas avoir noté plus précisément ses propos.

    En 1789, le comte de Saint-Germain est aperçu à la cour de Suède, où il prévient le roi Gustav III des dangers qui le menacent. Il en profite pour rendre visite à une de ses amies, Mlle d'Adhémar, qui note dans son journal que le comte semble avoir toujours un peu plus de quarante ans. Il lui affirme d'ailleurs qu'elle doit le revoir cinq fois. Ce qui arrivera  : la cinquième fois sera à la veille de l'assassinat du duc de Berry, en France, en 1822 !

    Le comte Saint-Germain à travers les àges

    La légende est si tenace que Napoléon III lance une commission officielle chargée d'enquêter sur le comte. Les résultats de cette enquête seront détruits dans l'incendie de l'Hôtel de Ville de Paris, en 1871. Un incendie qui ne serait pas forcément dû au hasard.

    En conclusion :
    L'homme, vêtu de noir pour mieux mettre en valeur ses diamants, se flatte d'avoir tutoyé le Christ et d'avoir négocié avec Jules César. Sous les yeux du fameux Casanova, il change en or une pièce de cuivre. Il séduit Louis XV en lui livrant la clé d'une mystérieuse disparition. Est-il immortel, ce comte de Saint-Germain, dont le tombeau est aujourd'hui vide !

    Le comte Saint-Germain à travers les àges


    Depuis, de nombreuses sociétés ésotériques, comme les théosophes de Mme Blavatsky, ont inscrit le comte de Saint-Germain parmi leurs « maîtres à penser », au même titre que le Christ, Platon, Christian Rosenkreutz ou Bouddha.

    Saint-Germain, personnage exceptionnel qui, amusé par les rumeurs, ne les a jamais démenties, reste dans l'histoire et dans la légende, car il symbolise le plus vieux rêve de l'homme: l'immortalité.


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  • Marcher sur les braises

    La science moderne reste incapable d'expliquer avec précision comment des hommes peuvent piétiner des pierres chauffées à blanc, d'une température d'environ 450°, sans en être affectés.
    En 1890, quatre britanniques, un colonel, le docteur Hocken et deux amis assistent en Polynésie à une démonstration de marche sur le feu. Sous leurs yeux, des centaines de Maoris, hommes, femmes et enfants viennent de franchir une fosse pleine de pierre chauffée à blanc.

    Ils sont alors mis au défi par le chaman qui leur propose d'accepter son "mana" - sa protection - et de tenté la traversée. Ils acceptent, enlève leurs chaussure et entre dans le feu.

    Le colonel a un doute mais tout ce qu'il ressent est une "sensation de picotement, assez proche de la sensation provoquée par une petite décharge électrique".
    Un de ses compagnon sera légèrement brûlé ; il s'est retourné pour regarder derrière lui, comme la femme de Lot dans la Bible. Au dire du maître de cérémonie, cette entorse aux usage est seule responsable de sa blessure, assez superficielle.

    Le docteur, une fois la promenade terminée et curieux de comprendre suspend un thermomètre qu'il avait apporté à 2m de la fosse. Le mercure monte rapidement et failli faire exploser le tube de verre.
     Le médecin examine alors attentivement les pieds des Maoris qui ont vaincu le feu : ils sont souples et doux ! Et non dur comme le cuir, ainsi qu'on aurait dû le penser... Le docteur les gratte en vain, cherchant une trace de "protection". Aucune fraude ne parait décelable.
    Les conclusions prudente du docteur ne seront pourtant pas acceptées par tous les scientifique de l'époque.

    En fait après le rapport du docteur Hocken, d'autres témoignages viendront rendre incontestables les récits de marche sur le feu.
    A Tahiti, J.G. Hill examinera les pieds d'un Blanc : sous l'effet de la chaleur, la peau de son visage avait pelé, tandis que celle de ses pieds était restée intacte !

    Ceux que les flammes ne brûlent pas
    L'un des plus brillants historiens de l'époque, Andrew Lang n'aura aucun mal à rappeler l'ancienneté des récits de marche sur le feu, de ceux de Virgile aux observations modernes des grands voyageurs, en passant par les grands livres saints ou la tradition du " jugement de Dieu ".

    On a également remarqué que l'immunité n'effaçait pas les autres douleurs : après avoir traversé une fosse à feu longue de 27 m, le professeur Stephenson se souviendra d'avoir ressenti une légère douleur sous le pied et découvrira une petite coupure, provoquée par une pierre tranchante. Il en conclura que la protection contre le feu n'excluait pas les autres douleurs.

    Après la cérémonie certains se montreront également sensible à la simple chaleur d'une cigarette.
    Saint Polycarpe, un martyr de l'Eglise primitive : épargné par les flamme d'un bûcher succombera à la lance d'un légionnaire.

    Le plus inexplicable reste malgré tout l'incombustibilité des vêtements. Même en admettant qu'un homme puisse échapper aux
    effets des flammes par le jeu de l'hypnose, le fait que ses vêtements restent intacts est des plus troublants : on n'hypnotise pas des chaussettes et des pantalons !


    On cite souvent le cas de Catherine de Sienne, la sainte à qui il arrivait de rester des heures entières, en état d'extase, allongée sur le ... fourneau allumé de sa cuisine.
    Finalement faut-il croire à une explication magique de ce phénomène ? Nous ne disposons à l'heure actuelle, d'aucune autre explication scientifique de cette immunité contre le feu.
    Seul le pouvoir des chamans ou des religieux qui dirigent les rituels de marche sur le feu parait digne d'être pris en comptes : ces chamans diminueraient la " force " du feu par leur incantations...
    Un tel argument est assez inacceptable pour un européen. Pourtant c'est le seul. Une fois la cérémonie terminée, le " pouvoir " du feu redevient normal et les fosses permettent de faire griller de la viande. !

    Pour l'instant, le monde scientifique ne semble guère préoccupé par l'énigme des marcheurs sur le feu. Le mystère de ceux qui défient l'ardeur du feu reste entier.

                                                                                  Extrait de "Inexpliqué" 1981

     


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    En 1728, Minher Van Der Stell, gouverneur des Moluques, rapporte avoir vu un " monstre semblable à une sirène, pris à la côte de Bornéo, dans le département d'Amboine ". Il précise :

    " Il était long de 59 pouces (environ 1,50 m), gros à proportion comme une anguille. Il a vécu à terre dans une cuve pleine d'eau quatre jour et sept heures. Il poussait de temps en temps des petits cris comme ceux d'une souris. Il ne voulut point manger, quoiqu'on lui offrît des petits poissons, des crabes, des écrevisses etc. On trouva dans sa cuve, après qu'il fut mort, quelques excréments semblables à des crottes de chat. "

    Aux îles Hawaï, on se raconte encore l'histoire de la déesse de l'Océan, qui vit à Lolohana, un pays sous la mer, tout près d'une île sauvage.


    Le français Benoit de Maillet publie, en 1755, un volume entier consacré aux sirènes et à leur mythe. Il en fait même une survivance de la race primitive des hommes et en signale en Terre de Feu comme Madagascar.
    De leur côté, plusieurs chroniqueurs arabes rapportent que les marins de la Méditerranée " pêchent souvent des filles aquatiques au teint foncé et aux yeux noirs, qui parlent un langage incompréhensible et qui poussent de joyeux éclats de rire ".

    Pour certains auteurs, les sirènes auraient pu n'être que de vulgaires naufrageuses, belles vahinés qui nageraient très bien et très loin pour attirer les marins vers les criques tranquilles et la massacrer dans des buts... alimentaires.

    Les sirènes

    Dans son " Légendaire de la mer ", Jean Merrien rapporte le témoignage suivant, daté de 1869. La scène se passe aux Bahamas  :

    - " Le 31 mars dernier, six hommes d'équipage se dirigeaient en canot vers une baie pour y pêcher, lorsqu'ils virent apparaître, à quelques mètre de leur embarcation, une femme ayant la moitié du corps hors de l'eau, nageant et disparaissant.

    " L'étonnement et la frayeur dont furent saisis les matelots ne peuvent se décrire. Stoppant, ils attendirent quelques nouvelle évolution de la femme marine pour prendre un parti. Celle-ci, point intimidée, sortit du canot et les matelots purent se rendre compte qu'elle était parfaitement conformée.

    " C'était une sirène d'une grande beauté ne le cédant en rien aux femmes les plus attrayantes. Des cheveux bleus flottaient sur ses épaules, ses mains étaient fourchues et elle exprimait sa surprise de voir des hommes en poussant des petits cris aigus. La partie inférieure de son corps, qu'on distinguait entre deux eaux, était terminée par une queue large et fourchue ".

    La " sirène " jouera avec les matelots apparaissant et disparaissant ainsi autour d'un matelot qui se jeta à l'eau. Le patron de l'embarcation lui tira un coup de feu et blessée disparut définitivement.

    On connaît la sirène classique, belle et tentatrice, qui cherche à entrainer sous l'eau le pauvre marin séduit.
    Là, les conteurs hésitent : tantôt les " dames de la mer " ont le moyen de faire vivre le malheureux sous les eaux, dans un fabuleux palais. Tantôt il est noyé et...  elles le pleurent !

    Les sirènes

    Les fées des mers sont enjouées et gaies comme des enfants. La sirène de la baie de Fresnaye, en Bretagne, passait ses journées à chanter. Elles sont également généreuses : ceux qui les recueillent, échouées sur des rochers, après une tempête, se voient récompensés d'un sifflet au signal duquel, en cas de danger, elles accourront. Souvent, elles soignent les naufragés ou rendent les derniers honneurs aux noyés.

    Elles peuvent enfin jouer le rôle de prophétesse, de bon ou de mauvais augure.
    Au Maroc comme en Norvège, l'apparition des sirène précèdent la tempête.
    Par contre, la frapper, même involontairement, d'un coup d'aviron ne saurait que provoquer sa vengeance. 
    P.Y Sébillot rapporte : " Un pêcheur de Grâve ayant piqué une sirène au sein, elle lui dit : " Pour vous et vos descendants, jusqu'à la septième génération, il n'y aura pas de bonheur ".

    Les sirènes

     

    Au Pays-Bas, la Merminne prophétise en vers, soit pour annoncer une bonne nouvelle, soit pour prévenir des catastrophes.

    En Poitou, on accuse les sirènes...d'anthropophagie .
    Une chanson reprend :

    Chante, chante, sirène
    T'as moyen de chanter
    Tu as la mer à boire
    Mon amant à manger
    Une question reste cependant sans réponse : pourquoi ce mythe des sirènes est-il aussi fort ? Sur quoi s'appuie t-il ?
    Tout d'abord sur le sens commercial des peuples d'Asie qui fabriquent et vendent aux européen des centaine de " curios " : des monstres avec un torse de guenon sur une queue de squale ou de gros poisson. Escroquerie.
    Il doit pourtant y avoir autre chose. Les scientifiques pensent aujourd'hui que les " femme de mer " ont longtemps été confondues avec des phoques ou des cétacés de 3 ou 4 m de long dont les femelles portent une paire de seins comparable à ceux d'une femme. 
    Mais il faut l'imagination d'un matelot après trois mois de mer pour leur prêter le moindre caractère " féminin "...
    Des récits de marins, transmis et déformés de port en port et de bouche à oreille, ont pu donner au mythe grec et à ses avatars un semblant de consistance biologique. Le travestissement des druidesses celtiques en mauvaises fées de la mer a fait le reste.

    Les sirènes

    Après tout, peu importe d’où viennent ces belles nageuses au blondes chevelures ! Imaginons les quelques part en mer, écœurées par le mazout et la pollution des vagues, mais toujours prêtes à revenir féconder les rêves des hommes libres, ceux qui aiment la mer et ses secrets infinis. 

     


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  • Mythologie japonaise

    1. Jizô

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