• L'effet Kirlian

    " Des labyrinthes lumineux scintillants, flamboyants. Des étincelles immobiles, d'autres qui errent sur un arrière-plan sombre. Au-dessus de ces galaxies fantastiques, des lumières spectrales et de brillantes nuées multicolore. " Cette description n'a rien à voir avec une hallucination provoquée par le L.S.D. : elle est extraite d'une récente communication à l'Académie des sciences d'Union soviétique...

    Là-bas, au cœur de ces villes où sont regroupés les savants, plusieurs équipes de pointe cherchent les secrets de... l'aura.
    Comme les spirites du siècles dernier et les mystiques des vieilles générations ! Entre la mer Noire et la plaine sibérienne, on est peut-être en train de prouver l'existence du " corps astral ".

     

    L'effet Kirlian

    Tout commence en 1939, quand un jeune ingénieur électricien, Semyon Kirlian, est appelé dans son laboratoire de Krasnodar, au nord du Caucase, pour y préparer un appareil d'électrothérapie. En laissant, par accident, traîner sa main près d'une électrode, il reçoit une petite décharge et aperçoit une sorte d'éclair. Kirlian alors se demande ce qui arriverait s'il plaçait une plaque photographique entre sa main et l'étincelle.  

    Au développement, une image flamboyante de ses doigts apparaît. Un peu comme une vapeur constellée de points lumineux et d'éclairs.
    Le jeune ingénieur recommence l'expérience plusieurs fois. L'effet se reproduit. Par contre, s'il tente de " photographier " des objets inertes, Kirlian n'obtient aucune image.

     

    L'effet Kirlian

     

    Fasciné par sa découverte, Kirlian entreprend de construire, dans le minuscule deux pièces qui lui sert d'appartement, une machine qui créerait des champs électriques à haute fréquence, avec une oscillation de deux cent mille étincelles par seconde entre deux électrodes.
    Tous ses loisirs sont consacrés à ses recherches. Bientôt sa femme le seconde en permanence.. Semyon Kirlian devient vite un spécialiste de  que la photographie sous haute tension. Il conçoit une visionneuse spéciale, qui permet même d'observer son fameux " effet " en direct, sans pellicule ni émulsion sensible.

    Et, toujours apparaît autour de ses doigts, de ses mains ou de n'importe quelle partie du corps soumise à l'effet électrique, une magnifique pyrotechnie, aux couleurs plus chaudes les unes que les autres, et dont les photographies attestent l'étrangeté.

    L'effet Kirlian

    Depuis cette dernière découverte, les polémiques n'ont pas cessé.
    Certains scientifique admettent que les étranges émanations lumineuses saisies par Kirlian pourraient bien être ce " corps astral " - l'aura des initiés - que les clairvoyants affirment distinguer autour du corps humain. D'autres refusent cette explication, sans toutefois en fournir une autre. Une chose est certaine : en faisant jaillir une petite étincelle fortuite, Semyon Kirlian a ouvert à notre connaissance un passionnant champ d'exploration.

    Pourtant ce champ n'était pas si nouveau que cela. Vers 1890, un savant croate poursuivait des travaux presque authentiques aux Etats-Unis : déjà à l'époque, Nikola Tesla obtenait des photographies sous haute tension comparables à celles de Kirlian. Un peu plus tard, dans les années trente, George de la Warr, un chercheur anglais, devait découvrir l'existence de " faibles champs de force électromagnétiques " autour de diverses parties du corps humain, ainsi qu'à une certaine distance de ces zones. Selon ses recherches certains de ces champs pouvaient créer des pointes de tension allant jusqu'à 70 mille volts. Il avait même constaté que cette tension variait selon l'état de santé et l'humeur du sujet !

    Quelques années plus tard, Semyon Kirlian allait imposer son nom ( on ne parle plus que de l' "effet Kirlian " ) dans le domaine de la photographie sous haute tension. C'est lui qui en a posé les bases scientifiques.

    L'effet Kirlian

    Tout objet vivant soumis à une décharge à haute fréquence produit de telle images. Mais avec des intensités différentes. Alors que ses travaux commençaient à lui apporter une certaine notoriété, Kirlian voulait toujours impressionner ses visiteurs. Un jour, pour une personnalité de marque, il peaufine sa démonstration. Pourtant, rien de très net ne se produit. L'ingénieur démonte sa machine, refait des essais. En vain.
    Avec Valentina, sa femme, l'image est par contre d'une extrême netteté.
    Kirlian est perplexe. Le lendemain, il croit avoir trouvé : la veille, il couvait une grippe particulièrement forte. La photographie le " savait " avant lui. Une nouvelle piste s'offrait à ses recherches : peut-être serait-il possible de prévoir, grâce à l'effet produit par la photographie à haute tension, les maladies d'un sujet.

    " Chez les êtres vivants, a noté Kirlian, nous voyons les signaux de l'état interne de l'organisme reflétés dans le brillant, le terme et la couleur des flamboiements. La santé interne de l'homme et ses activités intérieures sont inscrites dans les hiéroglyphes de " lumière ". Nous avons créé un appareil pour écrire ces hiéroglyphes. Nous allons avoir besoin d'aide pour les déchiffrer. "

     

    L'effet Kirlian

     

    Cette aide, l'Etat soviétique lui en a fourni une partie non négligeable. Depuis 1965, les époux Kirlian disposent d'un laboratoire officiel tandis que les instruments qu'ils ont mis au point sont utilisés dans une douzaine de centres. Les découvertes s'accumulent. En photographiant deux feuilles d'apparence identique, les Kirlian se heurtent à un problème : l'une de ces feuilles donne une image très nette et très colorée, tandis que l'aura lumineuse de l'autre reste floue et imprécise.

    L'explication ouvrira une autre perspective aux passionnés de l'effet Kirlian : la première de ces feuilles provenait d'un arbre sain, l'autre avait été cueillie sur un arbre atteint d'une grave maladie. Une fois de plus, il devenait - peut être ! - possible de détecter une maladie, avant même l'apparition de tout symptôme. En dehors de toute intervention du psychisme humain !

    L'effet Kirlian

     Une autre expérience devait se révéler tout aussi stupéfiante : la photographie d'un morceau de feuille fraîchement coupée continuait à montrer une aura... entière. Cette aura de " feuille fantôme " présente les même concours et les mêmes illuminations que celle de la même feuille intacte. Comment ne pas rattacher cette expérience troublante aux affirmations de certains amputés, qui continuent à " souffrir '' ou à
    " sentir "un membre depuis longtemps disparu ? Et comment ne pas penser à ces médiums, qui disent " voir " des membres fantômes encore attachés au corps ?

    Bien entendu, Semyon et Valentina Kirlian n'ont jamais conclu à l'existence du " corps astral ''. Certains de leurs disciples ont allègrement franchi le pas. Les clairvoyants, eux, sont plus réservés sur l'effet Kirlian : ils trouvent les photographies décevantes par rapport aux auras " vues " en état de clairvoyance.

    L'effet Kirlian

    Aura ou pas, les équipes soviétiques prennent très au sérieux l'effet Kirlian. A l'université d'Etat de Kirov, ailleurs encore, biophysiciens et biochimistes tentent encore aujourd'hui de percer les secrets du corps énergétique révélé par les photographies de Kirlian. Leur hypothèse de base a de quoi surprendre : ils imaginent autour de la matière vivante un genre de " constellation élémentaire de type plasma biologique ".

    Aura, plasma : plus les travaux effectués autour de l'effet Kirlian avancent et plus ils révolutionnent notre appréhension de la biologie et, pourquoi pas, des phénomènes parapsychologiques.

    Parmi les chercheurs venus à Krasnodar s'entretenir avec les Kirlian, Mikhaïl Gaïkine, un chirurgien de Leningrad.
    L'aspect de ses mains soumises à l'effet Kirlian le stupéfie. Pourtant il a beau consulter les manuels, la répartition de ces flamboiements ne correspond à aucun type de concentration nerveuse.

     

    L'effet Kirlian

     

    L'explication est ailleurs. Elle est en Chine, entre les mains des acupuncteurs, qui se transmettent de génération en génération les principes d'une médecine " différente ". Gaïkine en a l'intuition.
    De retour à Leningrad, il envoie aux Kirlian une carte d'acupuncture, où figurent 700 zones clés de la peau : ces points correspondent à peu près exactement à ceux que les Kirlian avaient commencé à relever comme les plus lumineux !

    Pour ceux que les découvertes des Kirlian enthousiasment, de telle révélations suffisent. Les esprits sceptiques n'en restent pas moins sceptiques. Selon eux, puisque l'expérience de l'effet ne peut pas être scientifiquement répétée dans de strictes conditions d'expérimentations, en laboratoire, elle ne relève pas de la science. Il est certain que les variations de l'aura en fonction du sujet ne facilitent pas l'étude de celle-ci. De même, d'autres ont invoqué la sueur des Kirlian, ou la vétusté initiale de leur matériel pour expliquer les changements dans les photographies.

     

    L'effet Kirlian

     

    La question reste ouverte. Personne, pas même les scientifiques de haut niveau qui étudient quotidiennement les photographies dues à l'effet Kirlian, n'est capable de dire exactement ce qu'elles produisent. Une chose est certaine : les époux Kirlian passeront à la postérité comme, avant eux, Volta, Ampère ou les Curie. Ils ont ouvert sur le monde du vivant une étrange fenêtre, qui relie les plus anciennes croyances aux acquis de la science moderne. Une fenêtre qu'on ne refermera qu'une fois l'explication de l'effet Kirlian acquise.

                                                                         Adaptation de " Inexpliqué " 1981

     


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    Orffyreus

    Au château de Weissenstein régnait une atmosphère électrique en ce 26 novembre 1717. Le duc Karl regardait avec attention les experts qui examinaient les sceaux qui avaient été posés sur les portes d'une pièce fermée à clef. Apparemment satisfaits de leur examen, les experts brisèrent les sceaux, firent jouer les serrures et ouvrirent les portes.
    Toutes les personnes présentes entendirent alors un cliquetis régulier.
    Le bruit émanait d'une grande roue de 4 m installée au milieu de la pièce. Elle tournait régulièrement, effectuant 26 révolutions par minutes.
    Sur un ordre du duc, les experts inspectèrent les fenêtres et toute autre possibilité d'accès. Ils ne remarquèrent rien d'anormal. Cela ne faisait aucun doute, cette roue tournait seule dans une pièce totalement fermée depuis une quinzaine de jours. On referma la pièce et on posa de nouveau les scellés. Et lorsque, le 4 janvier de l'année suivante, le duc et les experts entrèrent dans la pièce, la roue tournait toujours.

    Convaincu par ces deux expériences successives, le duc Karl accorda à l'inventeur un brevet daté du 27 mai 1718. L'année suivante, ce dernier fit paraître une brochure scientifique où figurait ce brevet accompagné de la description de la roue. Cet inventeur s'appelait Johann Elias Bessler, plus connu sous le nom d'Orffyreus. Il avait composé ce " surnom " d'une façon astucieuse. Après avoir écrit l'alphabet en cercle, il avait pris la treizième lettre après chacune des lettres de Bessler. Il était ainsi arrivé au nom de Orffyre, qu'il avait ensuite latinisé.

    Orffyreus

    Orffyreus n'est pas le seul à s'être intéressé au mouvement perpétuel. Bien d'autres, avant lui et après lui, ont tenté de réaliser l'impossible rêve.
    Ils poursuivaient tous des buts différents. Le plus souvent, ils cherchaient la gloire et la fortune, convaincu qu'une telle réalisation leur vaudrait de multiples récompenses. Il est certain en tout cas qu'une telle invention révolutionnerait la société.

    Mais qu'entend-t-on exactement par " mouvement perpétuel " ?
    Il s'agit du mouvement qui, idéalement animerait à jamais une machine sans l'intervention d'une énergie extérieure soit nécessaire. Dans sa forme le plus pure, il s'agirait d'une machine qui, par la seule force de son énergie interne, serait capable, par exemple, de soulever  indéfiniment de lourdes masses.

    Orffyreus

    S'éloignant quelques peu de la " pureté " originelle, certains ont pensé à agir sur la pesanteur. C'est la cas du professeur Cavor, le héros du livre de H.G. Wells, parus en 1901, The first Men In the Moon. Ce professeur invente une substance, qu'il appelle " cavorite ", capable d'annihiler les effets de la pesanteur. Des panneaux recouverts de cette substance, attachés aux parois de son vaisseaux spatial, lui permettent d'atteindre la Lune. En effet, si une substance telle que la cavorite était tenue sous une masse, cette dernière, en perdant sa masse, pourrait se soulever sans effort. Il suffirait d'enlever la substance pour que la masse, en retrouvant son poids, retombe au sol. Le mouvement perpétuel pourrait être créé en enlevant et remettant constamment la substance. Hélas ! la cavorite n'a jamais été inventée que par H.G. Wells.

    S'éloignant également du modèle idéal, quelques chercheurs ont tenté de réaliser le mouvement perpétuel en faisant appel aux forces magnétiques ou électriques, ou encore aux propriétés de certains liquides, sans plus de succès.

     Le mouvement perpétuel, tout comme l'alchimie, les mines d'or ou d'argent, ou tout comme ce qui peut apporter la puissance ou la fortune, a eu ses fraudeurs de génie.

    Citons cet " inventeur " qui exposa à Londres une grande roue qui tournait seule. Malheureusement, du tabac à priser tomba un jour par un trou à l'intérieur de l'extraordinaire machine qui, soudain... se mit à éternuer.

    Orffyreus

     Mais revenons à l'expérience conduite en 1717 dans le château du duc Karl à Weissenstein, Orffyreus était alors à l'apogée de sa carrière. Ce dernier était né à Zittau en 1680. Il avait étudié la théologie, la médecine, la peinture et la mécanique, diversité d'intérêts qui n'avait rien d'extraordinaire à l'époque. Vers l'âge de trente ans, il avait acquis une certaine renommée en construisant des machines qui fonctionnaient sans force motrice. Précisons toutefois que lorsqu'il exposait ses machines, il prenait la précaution d'en cacher avec soin le mécanisme interne.

    Grâce à une brochure de sa composition et à l'ouvrage de Dirck, Search for self motive power (1861 et 1870), nous ne sommes pas sans information sur les inventions d'Orffyreus. Il exposa sa première roue animée d'un mouvement perpétuel en 1712 dans la province de Gera.
    Ses dimensions étaient d'environ 1 m de diamètre et 10 cm d'épaisseur.
    Elle effectuait un nombre constant de révolutions par minute et était également capable de soulever un poids de plusieurs livres. De nombreux spectateurs accusèrent Orffyreus de tricher.Il faut dire que le caractère suffisant et les manières grandiloquente de l' '' inventeur " irritèrent nombre de ses contemporains.

    Orffyreus

    Pour fuir ses détracteurs, Orffyreus quitta la province de Gera. En 1713, il exposa une seconde roue à draschwitz, près de Leipzig. De plus grande taille, cette roue faisait 1,5 m de diamètre et 15 cm d'épaisseur. Sa vitesse maximale était de cinquante révolutions par minute et elle pouvait soulever des poids de 18 kg. Sa troisième roue fut exposée à Merseburg, toujours dans la région de Leipzig. Encore plus grande que la seconde, elle mesurait 2 m de diamètre et 30 cm d'épaisseur.

    Se servant de sa célébrité grandissante, Orffyreus demandait à des témoins de signer des certificats attestant qu'ils avaient vérifié que la machine n'était reliée à aucune source d'énergie extérieure. Mais comme ses détracteurs ne le laissaient pas en paix, Orffyreus pria les notables de la ville de former un comité chargé d'inspecter la roue. Les membres de ce comité firent donc partir la roue et l'examinèrent entièrement.
    Ou presque car il leur fut interdit de soulever ce qui cachait le mécanisme. En attachant des cordes autour de l'axe, ils virent ce dernier soulever une caisse de pierres pesant 32 kg. Les témoins affirmèrent également que la roue ne s'était pas arrêtée de tourner pendant un mois.

    Orffyreus

    Le compte rendu du comité souleva de vives protestations. Les adversaires d'Orffyreus l'accusèrent d'œuvrer contre les lois de la nature et demandèrent qu'il soit condamné. Certains écrivirent des brochures qui étaient sensées démontrer comment l' " inventeur " avait procédé.
    Aucune de ces démonstrations n'était convaincante.

    Orffyreus quitta Merseburg vers la fin de l'année 1716. Il trouva refuge au château de Weissenstein. Intrigué par tout ce qu'il avait entendu dire sur son compte, le landgrave Karl lui accorda sa protection et le fit nommer conseiller de la ville. Pendant un temps, il se contenta de cette nouvelle charge. Mais très vite, il fut repris par la passion de l'invention.
    Et c'est ainsi qu'un jour de novembre 1717, le duc Karl et les membres de sa suite constatèrent avec étonnement que la célèbre roue d'Orffyreus, enfermée soigneusement dans une pièce du château, tournait toujours toute seule, sans aucune source d'énergie extérieure.

     La merveilleuse machine construite par Orffyreus sous la protection du duc Karl fit sensation au château de Weissenstein. Était-elle vraiment animée d'un mouvement perpétuel comme l'affirmait son inventeur ?

    Orffyreus

    Un certain nombre d'homme éminents, intellectuels, hommes de science, experts en mécanique, examinèrent la grande roue.  Aucun ne trouva quoi que ce soit à redire. Certains témoignages nous sont parvenus.
    Voici par exemple, ce qu'un mathématicien connu, le professeur W.J. Gravesande de Leyden, écrivit à Isaac  Newton :

    " Il s'agit d'une roue creuse, une sorte de caisse, qui fait 35 cm d'épaisseur et 3,5 m de diamètre. Composée de panneaux de bois encastrés les uns dans les autres, elle est d'une grande légèreté. Le tout est recouvert d'une sorte de toile qui cache l'intérieur. Au centre de cette roue, il y a un axe d'environ 15 cm de diamètre. Cet axe se termine à chaque extrémité par deux axes de fer, d'environ 2 cm de diamètre. J'ai examiné ces axes en détail, et je peux affirmer que rien d'extérieur ne contribue au mouvement de la roue. Lorsque je la faisais tourner doucement, elle s'arrêtait automatiquement dès que je retirais la main. Mais lorsque je l'entrainais avec plus de force, il devenait plus difficile de l'arrêter.
    Car, quand je la laissais aller, il lui suffisait de deux ou trois tors pour atteindre sa plus grande vitesse, soit 25 à 26 tours par minutes. "

    Orffyreus

    Le baron Fischer, architecte de l'empereur d'Autriche, examina lui aussi la machine d'Orffyreus. Voici ce qu'il écrivit à J.T. Desaguliers, chercheur de grand renom qui participa aux premiers travaux sur la machine à vapeur :

    " Je peux vous assurer que cette machine mérite bien le nom de Mouvement perpétuel qu'on lui a attribué. J'ai de bonnes raisons de croire cela grâce aux expériences que j'ai pu conduire avec la permission de Son Altesse Sérénissime... qui m'a fait l'honneur d'être présent pendant ces expériences, qui ont duré deux heures.

    " C'est une roue de 3 m de diamètre, couverte d'un tissus huilé. A chaque fois que la roue tourne, on entend le bruit de huit poids qui tombent doucement du côté où elle vire. Cette dernière tourne à une vitesse étonnante, effectuant jusqu'à 26 tours par minute quand rien n'entrave son mouvement. Lorsque j'attachait une corde à l'axe, je calculai, à l'aide de ma montre, que la roue ne faisait plus que 20 tours par minute.

    " J'arrêtai alors la roue. Ce ne fut pas une opération facile. Il me fallut retenir la circonférence à deux mains. Un homme qui essaierait de l'arrêter soudainement serait soulevé du sol. Une fois arrêtée, la route resta immobile ( ce qui prouve le mouvement perpétuel). Je la fis repartir doucement pour voir si elle allait regagner d'elle-même sa vitesse de croisière. Ce dont, je dois l'avouer je doutais fortement car je croyais, selon ce qui avait été dit à Londres, que le prétendu " mouvement perpétuel " n'était que la conséquence de la forte poussée initiale. Or, à mon étonnement, la vitesse de la roue augmenta petit à petit pendant les deux premiers tours jusqu'à reprendre sa vitesse de croisière précédente, c'est-à-dire les 26 tours par minute.

    " Le fait que, malgré la faible poussée que je lui ai donnée au départ, cette roue ait acquis très vite un mouvement rapide m'a plus convaincu que si je l'avais vue tourner pendant une année entière. En effet, rien ne peut expliquer que la roue ait gagné de la vitesse alors qu'elle aurait dû normalement en perdre, et ce malgré la résistance de l'air et la friction des axes.

    " J'examinai  avec attention les axes de la roue pour voir s'il n'y avait pas quelque artifice caché. Mais je ne trouvais rien de la sorte. "

    Orffyreus

    Quelques mois passèrent. Comme la machine continuait à fonctionner, le baron Fischer fit tout pour convaincre Desaguliers de l'intérêt qu'il aurait à faire l'acquisition du " secret " de cette machine. Le destin, malheureusement, en décida autrement. Alors que les négociations battaient leur plein, Orffyreus, dans un accès de rage, mit sa machine en morceaux après un examen du professeur Gravesande qui voulait s'assurer que les axes ne transmettaient pas une force motrice extérieure.
    Cette inspection, qu'Orffyreus avait vraisemblablement trouvé inopportune, ne menaçait pourtant aucunement l'inventeur, puisqu'elle ne révéla rien d'anormal. Voici le témoignage du professeur Gravesande lui-même : 

    " Monseigneur de Landgrave, en présence du baron Fischer... et d'autres personnes nous montra les supports de la machine. Nous avons vu les axes découverts. J'ai examiné les plaques sur lesquelles reposaient les axes. I n'y avait pas la moindre petite trace de communication possible avec la pièce adjacente. Je me souviens très précisément des détails de cette inspection, qui mit Orffyreus dans une telle colère que, le lendemain, il détruisit entièrement sa machine et écrivit sur le mur que mon insolente curiosité en était la cause. "

    Orffyreus

    Le reste de l'histoire reste vague. Peu de temps plus tard, Orffyreus annonça qu'il allait construire une autre roue et que le professeur Gravesande et d'autres pourraient l'examiner s'ils le désiraient. Il ne semble pas que cette nouvelle machine ait vu le jour. En tout cas, personne n'en parle jamais. Orffyreus tomba peu à peu dans l'oubli.
    Il mourut en novembre 1745.

    Avait-il vraiment découvert le principe du mouvement perpétuel ? Selon les lois de la physique et de la mécanique, c'est impossible. De nombreuses tentatives ont été faites, la plupart fondées sur l'hypothèse de la " roue autorenversante ". Elles ont toutes échoué. Et si un chercheur réussissait un jour à construire une machine animée d'un mouvement perpétuel, cela remettrait en cause les bases même de la physique.

    Que penser alors de tous les témoignages d'hommes de science compétents qui ont examiné la machine et qui ont témoigné en sa faveur ? Trois témoignages notamment ne font qu'épaissir le mystère.

    A l'exception  d'Orffyreus, un seul homme aurait vu l'intérieur de la roue. Il s'agit du duc Karl. Voici ce que le professeur Gravesande écrit à ce sujet :

    Orffyreus

    " Le Landgrave était présent lorsque j'examinai la machine. Je pris la permission de lui demander, puisqu'il avait vu l'intérieur, s'il avait remarqué une quelconque modification des éléments qui la composaient quand elle tournait depuis quelques temps, ou quelque autre supercherie. Son Altesse Sérénissime m'assura n'avoir rien remarqué d'anormal et m'affirma que cette machine était très simples "

    Ce que confirme le baron Fischer dans une lettre écrite quelques temps plus tard :

     " Son Altesse qui est un parfait mathématicien, m'a assuré que la machine était si simple qu'un fils de charpentier serait capable de la construire lui-même après avoir vu l'intérieur. "

    Si l'on en croit ces témoignages, il était donc impossible qu'un complice se soit caché à l'intérieur de la roue. Il est certain, en tout cas, que même un nain n'aurait pu trouver place à l'intérieur des premières roues construites par Orffyreus.

    Remarquons d'autre part que le professeur Gravesande ainsi que d'autres nombreux témoins autour de lui, entendirent à chaque tout de la roue le bruit de huit poids qui tombaient doucement vers le côté où elle tournait.

    Mais avant de conclure, laissons la parole à l'inventeur lui-même. Voici comment il décrit la machine :

    "A la différence de tous les autres automatismes, tels que les horloges ou les poids suspendus qui doivent être remontés, ou dont la durée dépend de la chaîne qui les attache, dans cette machine, les poids constituent les éléments essentiels. Ce sont eux qui créent le mouvement perpétuel et qui l'exercent aussi longtemps qu'ils restent hors du centre de gravité.
    Et quand ils sont placés ensemble, l'un ou l'autre d'entre-deux doit appliquer son poids à angle droit de l'axe qui, à son tour, se trouve entrainé. "

    Si l'on en juge donc par les explications d'Orffyreus, par le témoignage du duc et par les bruits entendus par les observateurs, il semblerait que la machine d'Orffyreus n'était qu'une application parmi tant d'autres du principe de la roue " autorenversante ". Doit-on en conclure qu'Orffyreus avait réussi là où tous les autres chercheurs avant lui avaient échoué ?
    Scientifiquement, c'est impossible.
    Le mystère, décidément, reste entier.

     

     


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    Edgar Gayce

    Contrairement aux autres guérisseurs, dont les capacités personnelles de guérir meurent avec eux, Edgar Cayce laissa tout un héritage de traitements et de remèdes qui est toujours en usage des dizaines d'années après sa mort, en 1945. Des milliers de ses " lectures " sont maintenant enregistrées  et accessibles aux chercheurs à l'Association pour la recherche et le dévoilement à Virginia Beach. Mais Cayce était plus qu'un guérisseur. C'était un prophète, un clairvoyant et un théoricien de la réincarnation et de l'Atlantide. Ses qualités personnelles de bonté et d'abnégation le firent chérir de sa famille et de tous ceux qui travaillaient avec lui.

    Cayce naquit dans une ferme du Kentucky le 18 mars 1877. Enfant unique, il fut si mauvais à l'école que ses parents en furent découragés.
    Cherchant à leur faire plaisir, il fut enchanté quand une voix lui dit qu'il serait aidé pendant son sommeil s'il promettait en retour, d'aider les malades et les affligés. Il s'aperçut ensuite que, simplement en dormant avec un livre de classe sous son oreiller, il pouvait apprendre son contenu en entier. Ceci en fit un génie vers l'âge de 9 ans, mais il ne put jamais s'adapter à l'école, et il la quitta définitivement lorsqu'il eut 15 ans.

    Edgar Cayce

    Vers cette époque, il fut heurté par une balle de base-ball à la base de la colonne vertébrale et en souffrit beaucoup. Gisant pendant quelques temps dans un demi-coma, il ordonna soudain à sa mère de préparer et de lui appliquer un cataplasme suivant ses directives, ce qu'elle fit immédiatement. Le lendemain matin, il était complètement guéri.

    Le jeune Edgar Cayce travailla comme vendeur durant les quelques années qui suivirent. Après son mariage avec Gertrude Evans, qui devint son assistante la plus fidèle dans son travail de guérisseur, il prit un emploi de démarcheur en assurance. En voyage, en 1900, il perdit la voix, et passa des mois à chercher sans succès un remède, essayant les docteurs orthodoxes, les chiropracteurs, les hypnotiseurs, n'importe qui susceptible de l'aider.

    Edgar Cayce

    Désespéré, près d'un an après, il accepta de consulter un hypnotiseur amateur local, Al Layne. Selon Layne, l'hypnotisme ne marchait pas avec Cayce, car il ne pouvait accepter la suggestion post-hypnotique.
    Layne en vint à l'idée que Cayce pourrait se l'inculquer lui-même pendant qu'il serait sous hypnose. Cela marcha, Cayce diagnostiqua la source de son problème et le guérit. Il guérit ensuite Layne d'un mal de dents persistant, toujours en étant en transe, ce qui amena Layne à suggérer qu'ils pouvaient travailler ensemble à soigner les autres, mais Cayce ne parut pas satisfait de l'idée. Il refusa... et se reperdit sa voix. Considérant cela comme un signe que son don de guérisseur lui venait de Dieu, il accepta d'essayer de se mettre au service des autres. Par la suite, il s'aperçut que s'il interrompait ses " lectures " ou s'il usait de son don dans une voie contraire à ses puissants principes chrétiens de droiture et de rigueur, il perdait la voix ou souffrait de violentes migraines.

    Au début, Layne hypnotisait Cayce en présence de ceux qui désiraient son aide. Plus tard, Cayce parvint lui-même à l'état de transe et put traiter les malades à distance. Tout ce qu'il demandait était le nom et l'adresse de la personne malade. Au départ de chaque lecture ces mots lui étaient communiqués : " Vous avez devant vous le corps de ...  Vous devez examiner ce corps soigneusement, notant son état et toutes les parties qui sont malades. Vous devez donner la cause de ces affections et suggérer le traitement qui amènera la guérison. "

    Edgar Cayce

    Cayce répondait en termes médicaux auxquels il ne comprenait rien à l'état normal. Il conseillait parfois la chirurgie classique et des médicaments ; d'autres fois des méthodes alternatives comme l'ostéopathie ou des régimes particuliers. Souvent, les remèdes étaient extraordinaires, usant d'ingrédients et de formules qui devaient être approfondies. Par exemple, il prescrivit un jour l'usage de baume de soufre, dont aucun pharmacien n'avait jamais entendu parler. On le trouva finalement dans un vieux recueil de remèdes datant de plus de cinquante ans. Cependant, complexes ou simples, les remèdes qu'ils prescrivait furent notés, enregistrés et déposés à la société ARE.
    Beaucoup ont été analysés et, dit-on, reconnus efficaces.

    Sans en parler à Cayce, Layne engagea un couple sceptique à enregistrer le souvenir de tout ce qu'il ferait lors d'un séjour à Paris, et ensuite de demander à Cayce un compte rendu de leur journée. Le compte rendu était exact, mais l'incident rendit Cayce méfiant à l'égard de Layne, et décida d'abandonner son associé et de travailler avec quelqu'un d'autre. A la suite de cette décision, il perdit la voix.

    Reconnaissant là sa destinée de guérisseur, mais incapable d'en vivre, car il ne voulait pas être payé, Cayce adopta un compromis en se contentant de donner ses lectures le dimanche. Cela ne dura pas, car un article dans un journal du Kentucky en 1903 lui valut un torrent de requêtes et il dut augmenter ses lectures. Ceci influa sur son métier d'assistant photographe, aussi ouvrit-il sa propre boutique de photographies pour pouvoir travailler quand il le voudrait, et consacrer le reste de son temps aux guérisons.

    Edgar Cayce

    Cayce se servait parfois de ses autres capacités psychiques. En 1906, un professeur lui demanda de résoudre une affaire de meurtre au Canada, dans laquelle il était directement impliqué. Cayce conduisit la police au meurtrier en découvrant, par clairvoyance, l'endroit où était cachée l'arme du crime. Par ses prédictions sur l Bourse et l'état réel des marchés, il aida un client à faire un triomphe financier, mais ceci au prix d'une migraine qui lui confirma l'idée qu'il devait user de ses dons uniquement pour aider ceux qui étaient dans le besoin. Cependant, en regard de ses " succès " de clairvoyance, il connut une amère défaite. Avec d'autres voyants, il échoua dans l'élucidation d'un crime, qui émut le monde entier en 1932 : l'enlèvement du fils de Charles Lindbergh, ce héros de l'aviation qui fut le premier à traverser seul l'Atlantique.

    Une autre fois, Cayce accusa un employé des chemins de fer d'être le responsable d'un accident, et il prophétisa qu'il y aurait un autre accident si cet employé n'était pas renvoyé. La prédiction de Cayce s'accomplit, et le vice-président de la compagnie des chemins de fer lui-même, qui avait refusé de renvoyer l'employé, fut tué dans l'accident.

    Edgar Cayce

    Mais bien qu'il donnait ses lectures aussi prémonitoire, le " prophète dormant " ne croyait pas à ses propres capacités prophétiques. " Les prédictions, disait-il, sont sujettes à caution car le future dépend du libre arbitre de chacun. " Mais en prédisant des changements géologiques dans le monde tel un soulèvement volcanique dans l'ouest de l'Amérique du Nord et la disparition sous les eaux de la plus haut partie du Japon, il déclara que ceci ne dépendait pas de la volonté de chacun et que, en conséquence, ces prophéties devaient être crues et qu'elles arriveraient vraiment.

    En 1909, Cayce entama une longue association avec le docteur Wesley Ketchum, un homéopathe exerçant à  Hopkinsville, dans le Kentucky, ou vivait Cayce. Ce dernier diagnostiquait et prescrivait : Ketchum dirigeait le traitement. Enthousiasmé par les nombreux succès de Cayce, Ketchum envoya un rapport sur lui à la Société américaine de recherche clinique de Boston à la fin de l'été 1910. Il s'ensuivit un article dans le New Times, et Cayce se retrouva muni d'une notoriété nationale. Il fut submergé de demandes d'aides et, à la fin, décida de demander un prix modeste afin de pouvoir se consacrer entièrement à la guérison. Mais Cayce était incapable d'une réussite commerciale, même s'il le désirait.
    L'hôpital que ses clients reconnaissants ouvrirent pour lui à Virginia Beach en 1927 dut fermer quand le krach de 1929 vint apporter la ruine à ses propriétaires.

    Edgar Cayce

    Après que le docteur Ketchum eut quitté le Kentucky, Cayce travailla seulement avec sa femme, qui l'aida amoureusement et loyalement, à travers toutes les vicissitudes de la vie. Ses dons se développèrent encore. On prétend, par exemple, qu'il parlai couramment en italien ou en espagnol au cours de ses transes, quand il soignait des gens de ces nationalités.

    Un important élargissement des horizons de Cayce survint quand il fut consulté par Arthur Lammers, un imprimeur intéressé par le mysticisme et l'astrologie. Lammers demanda à Cayce alors en transe, de lui dire son horoscope, et Cayce lui révéla qu'il avait été moine autrefois, donnant ainsi à Lammers le preuve de la réincarnation. Cayce qui lisait la Bible chaque jour, eut tout d'abord du mal à accepter l'idée de la réincarnation, qu'il avait pourtant émise lui-même pendant ses transes, puis il parvint plus tard à la concilier avec ses croyances chrétiennes.

    Cayce développa aussi ce qui fut ensuite connu comme
    " lectures de vies ". Dans celles-ci, il suggérait des traitements qui soignaient aussi bien les âmes et les esprits malades que le corps.
    Pour commencer une lecture de vie, sa femme lui disait, après qu'il se soit mis en transe : " Vous avez devant vous... (nom et date de naissance ). Vous nous expliquerez les relations de cette entité avec l'Univers et les forces universelles qui ont donné les conditions qui ont formé les personnalités, révélées ou latentes, dans cette vie présente sur le plan terrestre, en donnant la date, l'endroit et le nom, et ce qui dans chaque vie a perfectionné ou retardé le développement de l'entité. "

    Edgar Cayce

    A la société ARE sont conservées plus de 2 500 lectures de vies. La plupart sont basées sur la doctrine de la réincarnation, attribuant les défaillances de ceux qui consultaient Cayce à des incapacités d'accomplir leurs destinées dans des existence antérieures et en leur apprenant comment ils pouvaient s'accomplir totalement ans le futur. Les tiroirs de l'ARE contiennent des centaines de lettres de patients reconnaissants qui, changeant d'orientation selon l'avis de Cayce s'était accomplis bien au-delà de leurs plus grand espoirs, et parfois dans des voies complètement inattendues.

     Cayce commença à croire que les êtres humains se réincarnaient en groupe, apparemment comme des équipe dans une usine, et ceux qui avaient été liés de leur vivant par la haine ou l'amour restaient réunis dans l'au-delà, bien que peut-être par des liens de nature différente.
    Il repéra, par exemple, des groupes depuis l'Atlantide et l'Egypte ancienne, jusqu'aux contemporains du Christ et à l'Amérique du XIXe siècle.

    Edgar Cayce

    Cayce attribuait sa connaissance ésotérique à ses capacités de capter les messages " akashiques ". Il croyait que l' " esprit conscient, est sous la domination du subconscient, ou âme " et donc qu'il pouvait obtenir des renseignements d'autres subconscients ou d'esprits de l'au-delà. Mais les esprits humains sont faillibles, et ceci peut expliquer certaines des théories de Cayce, les plus extrêmes et les plus fantastiques. Car il serait vain de considérer Cayce comme infaillible  au vu de ses succès. Ses biographies, toutes perpétrées par des admirateurs, ont tendance à tomber dans ce travers, en formulant des excuses plus au moins spécieuses quand il s'est trompé, comme par exemple, dans le cas de Lindbergh. Il serait tout aussi déloyal de le juger d'après quelques-uns des livres à sensation qui furent écrits sur lui, et d'après quelques attaques comme celles du " sceptique professionnel " James Randi.
    Dans son article " Edgar Cayce, le prophète dormant ". Randi n'y va pas par quatre chemins pour dénoncer l'échec de Cayce dans l'affaire Lindbergh, mais en revanche, il passe sous silence ses nombreux succès dans le domaine de la clairvoyance.

    Les archives de l'Association pour la recherche et le dévoilement contiennent des milliers de " lectures de vies " faites par Cayce pour ses patients. Cayce en vint à croire à la réincarnation, et une part de sa technique de lecture des vies fut d'examiner les vies antérieures  de ses très nombreux malades et d'appliquer les leçons qu'il en tirait au présent.

    Edgar Cayce

    Quand Grover Jansen demanda à Cayce en 1939 de lire sa vie, il était âgé de 19 ans. Etudiant, il devait choisir une carrière. La lecture de Cayce lui révéla ceci : dans une vie antérieure, à l'époque de la guerre civile, il avait travaillé comme agronome pour l'armée, et, " dans le présent... les montagnes et les ruisseaux, les animaux sauvages, le grand air, toutes les activités liées à l'effort physique avaient une influence innée, subtile sur l'Entité (Jansen) dans son choix de relations avec les autres ".

    Dans une autre vie, Jansen avait vécu dans l'Empire romain durant sa période de plus grande expansion. Le conseil de Cayce à Jansen fut simple : " Dans tous les domaines de la protection, que ce soit des poisons dans l'eau, des oiseaux d'une certaine taille, des besoins en nourriture, ou de la sauvegarde de certaines portions de terre ou de forêt, ou le meilleur amendement du sol pour certaines graines ou plantes, tout cela constitue les canaux qui conduiront l'Entité à trouver le contentement et l'harmonie. "

    Edgar Cayce

    Plus pratiquement, Cayce avertit Jansen qu'il pourrait trouver un travail officiel dans la conservation des ressources naturelles. Ce qu'il fit, entrant dans une satisfaisante carrière d'agent pour l'aménagement de la chasse, responsable de l'amélioration de la pêche et de la chasse sur tout un Etat.

    Pour juger Cayce, deux faits doivent être pris en considération. Premièrement, aussi loin que l'on remonte, personne n'a jamais mis en cause sont honnêteté. S'il s'est trompé dans ses croyances, celles-ci furent sincères, et non pas machinées par un hypocrite. Les gains financiers n'ont jamais été un but pour Cayce, qui est resté pauvre pendant presque toute sa vie. Il ruina sa santé et mourut à force de donner trop de lectures aux malheureux pendant la Seconde Guerre mondiale.
    L'affection et le respect exprimés par tous ceux qui l'on connut et ont travaillé avec lui montrent quel homme exceptionnel il fut.

    La seconde considération est qu'il a laissé volontairement et délibérément tous les souvenirs de l'œuvre de sa vie à l'ARE, fondée en 1931. Ils sont ouverts aux chercheurs de tous les pays et prêts à l'emploi, si on le souhaite. Le bien qu'il a fait n'a pas été " enterré " avec lui, il est toujours accessible aux générations futures.

     


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    Foetus et estra-terrestres

    Dans la plupart des cas de rencontres du troisième type, les extra-terrestres appartiennent à la catégorie des humanoïdes.
    De petites tailles, le visage large les yeux globuleux et vêtus de combinaisons étroites, ils ressemblent de façon frappante à des fœtus.
    N'est-ce pas une simple coïncidence ?

    Examinons de plus près cette hypothèse. En premier lieu, nous remarquons que la taille des humanoïdes est plus petite que celle des humains. D'autre part, les humanoïdes ont une tête et des yeux disproportionnés par rapport au reste de leur corps. Or, à partir de la quatrième semaine, la tête du fœtus est également disproportionnée par rapport à son corps. Il en est de même des yeux. A la naissance, les yeux du nouveau né font la moitié de la taille de ceux d'un adulte, alors que le corps est beaucoup plus petit.

    Foetus et estra-terrestres

    La plupart des témoignages rapportent que les traits des humanoïdes manquent de précision. Ce qui est aussi vrai du fœtus jusqu'à un stade un peu tardif de son développement. Rappelons que les mains ne se forment qu'à la cinquième et les pieds à la sixième. Quant au doigts des pieds et des mains ils restent palmés jusqu'à la huitième semaine.
    Le fœtus ne prend véritablement forme humaine que vers la dixième semaine. Les caractères sexuels n'apparaissent que vers la douzième semaine. Remarquons à ce propos que la plupart des humanoïdes semblent de sexe indifférencié.

    D'autres ressemblances frappantes existent entre les humanoïdes et le fœtus, notamment dans le premier stade de son développement.
    Jusqu'au quatrième mois, les bras sont plus longs que les jambes.
    Jusqu'au septième mois, la peau est ridée. Elle ne devient lisse que peu avant la naissance. Les cheveux et les sourcils n'apparaissent qu'au huitième mois. Or d'après la plupart des témoignages, les humanoïdes ont les bras plus long que les jambes et une peau pâle et ridée.
    Parfois, au contraire, elle est anormalement lisse. De plus, ils n'ont généralement ni sourcils ni cheveux.

    Foetus et estra-terrestres

    Ces similitudes étonnantes ne sont donc pas une simple coïncidence.
    Elle prouvent que notre vie prénatale enfouie dans le subconscient peut parfois ressurgir dans des circonstances qui demeurent mystérieuses.
    Ce que confirme d'ailleurs certaines expériences faites sous hypnose ou sous l'influence du L.S.D

    Stanislas Grof, psychiatre spécialisé dans l'utilisation thérapeutique du L.S.D, est convaincu que, sous l'influence de la drogue, ses patients revivent le traumatisme de la naissance :

    " Sans que nous sachions encore pourquoi, ce que les sujets vivent sous l'influence du L.S.D. semble lié aux circonstances de la naissances.
    Les références sont très précises. Certains sujets adoptent des positions qui ressemblent étonnamment à celle du bébé en train de naître "

    Foetus et estra-terrestres

    Grof rapporte également qu'au cours de certaines expériences au L.S.D., certains patients semblent " entrer en contact " avec la conscience d'un organe, ou parfois même régresser à l'état cellulaire. Ces sujets disent également s'identifier au spermatozoïde et à l'ovule au moment de la conception et revivent parfois les différentes étapes du développement fœtal.

    L'embryologie réserve décidément d'étrange surprise à l'ufologie.
    Rappelons en effet cette " coïncidence " intéressante. Au bout de six jours, l'ovule fertilisé s'attache à la paroi de l'utérus. Or, le tissu embryonnaire qui se trouve à l'intérieur de l'ovule a une forme circulaire aplatie, le schéma de base de la soucoupe volante ! Ce " disque embryonnaire " ( tel est son nom scientifique ) représente le premier stade de la vie humaine individualisée.

    Foetus et estra-terrestres

     Les expériences de Grof semblent donc apporter une base physiologique à la théorie de Carl Jung, selon laquelle les soucoupes volantes seraient des " mandalas , c'est-à-dire des symboles universels d'unités, de totalité et d'individuation. Il est étonnant de penser que chacun d'entre nous a, pendant quelques heures, ressemblé à une soucoupe volante. Cette simple constatation permet d'envisager le phénomène ovni d'une façon nouvelle. Si le disque embryonnaire est vraiment ressenti par chacun de nous comme un mandala, il se peut qu'ils resurgissent plus tard à la conscience lorsqu'un stimulus physique ou psychologique inconnu déclenche ce qu'il est convenu d'appeler un phénomène ovni.

    Cette hypothèse prénatale s'applique-t-elle également aux cas d'enlèvements ?

    Foetus et estra-terrestres

    Stanislas Grof divise le processus de la naissance en quatre étapes principales, le bon déroulement de chacun jouant un rôle important dans le développement ultérieur de la personnalité. Au cours de la première phase, totalement uni à sa mère, le fœtus vit uniquement des sensations de bien-être ou de malaise. Dans la deuxième phase ( les premières contractions de l'utérus ) et dans la troisième phase ( la descente laborieuse vers l'expulsion ), la vie du fœtus se fait plus complexe. Enfin, au cours de la quatrième phase, constituée par la naissance proprement dite, le fœtus se trouve séparé de sa mère et entame une nouvelle relation avec le monde extérieur.

    Des souvenirs plus ou moins précis de ces quatre étapes se retrouvent dans des récits d'enlèvements par des extra-terrestres. De nombreux sujets sous l'influence du L.S.D. revivent également leurs expériences embryonnaires. Les sensations de malaise qu'ils éprouvaient au cours de la première phase se traduisent en général par des nausée et de légère réactions paranoïaques. Au contraire, la sensation de bien-être fœtal se traduit chez le sujet adulte par un sentiment de plénitude et d'unité cosmique, par des visions idylliques et des émotions " océaniques ".
    Les victimes d'enlèvements relatent également très souvent avoir éprouvé des sensations de paix, d'intégration cosmique et d'unité avec la nature.

    Foetus et estra-terrestres

    Le début de la deuxième phase, qui correspond aux premières contradictions de l'utérus, provoque un sentiment d'emprisonnement. Le sujet a l'impression d'être enchaîné, entraîné vers le centre d'un gigantesque tourbillon. Ceux qui revivent la troisième phase souffrent de maux de tête et se sentent très oppressés. Une grande détresse les envahit et révèle parfois des tendances sadomasochistes et sanguinaires.
    La phase finale de la naissance se traduit par des difficultés respiratoires et par des douleurs dans la régions ombilicale qui s'étendent souvent jusqu'à la région pubienne. Cette phase correspond dans les cas d'enlèvements, à l " examen médical " que font subir les occupants de l'ovni transformés en chirurgiens. Ils n'hésitent pas en effet à examiner, couper ou enlever des organes. Toutefois, la victime se retrouve généralement intégral à la fin de cette opération. Ce qui entraine un sentiment de renaissance.

    Tubes et tunnels reviennent fréquemment dans les récits d'enlèvements par des extra-terrestres. La victime est, par exemple " aspirée " dans l'ovni par un tube lumineux. Il semble que cette image soit un souvenir du passage hors de l'utérus. C'est ce que laisse penser une étude conduite sur huit sujets nés par césarienne. A L'exception de l'un d'entre eux dont le début de la naissance avait été normal, aucun ne fit référence à des images de tunnel ou de tube lorsqu'ils racontèrent comment ils étaient entrés ou sortis de l'ovni.

    Foetus et estra-terrestres

    Les images de portes et de couloirs sont aussi très fréquentes. Il est souvent fait mention de portes qui apparaissent ou disparaissent  aussi soudainement. Ces portes s'ouvrent en général par le centre. Parfois même, elles se désintègrent ou explose après le passage du témoin.
    Ces images rappellent un traumatisme de la naissance : l'ouverture du col de l'utérus. Le placenta semble correspondre à la forme même de l'ovni, ou bien encore au " sac à dos " que portent les extra-terrestres.
    A ce sac est relié un tube : le cordon ombilical. Ce dernier semble parfois également représenté par un rayon de lumière. Quant à la poche amniotique, elle semble symbolisée par les sortes de " bulles " qui coiffent souvent la tête des extra-terrestre. La forme transparente de certains ovnis, mentionnés fréquemment dans des rencontres du troisième type, rappellent également la poche amniotique.

    Foetus et estra-terrestres

    Tout semble donc indiquer que les cas d'enlèvements par des extra-terrestres soient en fait des souvenirs du traumatisme de la naissance, une expérience commune à tous les êtres humains. Mais cette hypothèse s'appliquent-elle également à tous les cas d'enlèvements ?

      Foetus et estra-terrestres

     


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    Helena Blavatsky

    En 1850, au cours d'un voyage en Méditerranée, le peintre américain A.L. Rawson fit escale au Caire.

    Peu après son arrivée, Rawson fit la connaissance d'une certaine
    Mme Blavatsky qui se disait princesse russe. Fasciné par cette jeune femme qui, vêtue d'une tenue arabe, fumait du haschich et s'adonnait aux sciences occultes, Rawson rapporte plusieurs anecdotes à son  sujet.
    En voici une . :

    En compagnie d'un ami, Mme Blavatsky se rendit un jour chez un magicien copte dans l'espoir de devenir son élève : " Nous sommes étudiants, déclara-t-elle. Nous avons entendu parler de vos grands pouvoirs et nous voulons étudier avec vous. " Paulos Metamon, le magicien, leur répondit : " Vous ne m'abusez pas. Vous êtes deux Feringhees ( Européens ) déguisés. Je sais que vous êtes à la recherche du savoir. Moi je veux de l'argent. " Cette mise au point brutale termina l'entretien.

    Helena Blavatsky

    Reste à prouver toutefois la véracité de cette histoire. Mme Blavatsky se trouvant effectivement au Caire de 1850 à 1851, Rawson à très bien pu l'inventer de toutes pièces. La personnalité du célèbre médium était telle que nombre de récits plus incroyables les uns que les autres circulèrent sur son compte. Voici ce qu'elle déclara à ce sujet dans une lettre datée de mars 1875 :

    " Pas un jour ne se passe sans que les journaux n'inventent de nouvelle histoires sur moi : " ... Blavatsky a rencontré Livingstone en Afrique et ils ont tous deux fait un voyage en ballon... Aux îles Sandwich, Blavatsky a diné avec le roi cannibale... Blavatsky a converti le pape au spiritisme... Elle a prédit à l'empereur Napoléon III sa mort prochaine... La reine d'Espagne avait des verrues, Blavatsky les a guéries grâce au spiritisme..." et ainsi de suite. Ils ont même dit que j'avais passé plusieurs jours à Salt Lake City et que, grâce  moi, Brigham Young avait renoncé à la polygamie. "

    Mme Blavatsky serait-elle elle-même à l'origine de tous ces bruits ? Certains le croient. En tout cas, on doit reconnaître que sa vie ne fut pas banale.

    Helena Blavatsky

    Helena Petrova Von Hahn, née en Ukraine en 1831, eut pour père un officier russe d'origine allemande. En 1849, elle épousa le général Blavatsky. Si l'on en croit son cousin, le comte Witte, elle abandonna bientôt son mari pour s'engager comme écuyère dans un cirque.
    Quelque temps plus tard, sans être divorcée, elle épousa un chanteur d'opéra du nom de Metrovitch. Il semble qu'un enfant soit né de cette union.

    Sa vie avec Metrovitch n'étant qu'une succession de disputes et de réconciliations, elle le quitta pour devenir l'assistante de D.D. Home, l'un des plus grand médium spirites de l'époque. Elle n'hésita pas à se remarier, pour la troisième fois, avec un Anglais dont le nom ne nous est pas connu. Cette union fut de courte durée.

    En juillet 1871, Metrovitch trouva la mort dans l'explosion du paquebot Eumonia. Mme Blavatsky, qui se trouvait aussi  bord, survécut, et fut recueillie par un cargo qui la déposa en Egypte.

    Les années qui suivirent furent marquées par l'errance et la pauvreté. En 1873, elle arrivait à New York où elle vécut pendant quelques mois dans le plus extrême dénuement, n'ayant pour tout revenu que le produit de la vente des fleurs artificielles qu'elle fabriquait.

    Helena Blavatsky

     Tout changea le jour où elle rencontra le colonel Henry Olcott, avocat et journaliste adepte au spiritisme. La rencontre eut lieu dans le Vermont, à la ferme des frères Eddy, célèbres " médiums à matérialisation " de l'époque. Si l'on en croit les témoins, la ferme fut le théâtre de manifestations extraordinaires. Par exemple, Mme Blavatsky aurait vu apparaître l'esprit de son père décédé. Le père et la fille auraient tenu une conversation en russe et, avant de s'éloigner, l' " esprit " aurait laissé comme preuve une médaille avec laquelle il avait été enterré. Ce dernier détail, porté à la connaissance du public, provoqua de vives contestations. Les adversaires de Mme Blavatsky affirmèrent qu'elle avait inventé cette histoire de toute pièces, car un soldat russe n'était jamais enterré avec ses médailles.

    Henry Olcott portait un grand intérêt à tout ce qui se passait à la ferme des frères Eddy et, ayant remarqué que les manifestations de l'au-delà étaient nettement plus nombreuses lorsque Me Blavatsky était présente, il en déduisit qu'elle possédait des talents médiumniques remarquables. La personnalité du médium le fascinait. Il aimait écouter le récit de ses aventures en Russie et en Mongolie, et il était charmé par ses
    " yeux bleus mystiques ". Me Blavatsky, quant à elle, appréciait la bienveillance et la générosité de Olcott. Le début de leur amitié se traduisit par une grande aide financière, la tâche lui étant facilitée par les instructions précises qu'il recevait de l'au-delà, consignées dans des lettres qu'il trouvait sur son bureau ou dans ses poches.
    Henri Olcott était sans doute conscient que l' " apparition " de ces remarquables messages coïncidait en général avec la présence dans les parages de Mme Blavatsky. Cependant, il ne douta jamais de son amie.

    Elle soumit pourtant leur amitié à rude épreuve. Décidément attirée par le mariage, elle épousa, toujours illégalement, un jeune Arménien du nom de Michael Bettanelly. La " jeune mariée " ne tarda pas à se séparer de son conjoint, car, affirma-t-elle, " elle ne pouvait supporter ses manies sexuelles ". Manies d'autant plus inacceptables qu'ils s'étaient préalablement entendus sur un mariage " blanc ". De toute façon, concluait-elle, elle n'était pas elle-même lors de ce mariage. C'est un esprit malin qui, temporairement, avait agi à sa place...

     Helena Blavatsky

    Le 7 septembre 1875, Henry Olcott et " H.P.B. "  - c'est ainsi que ses amis appelaient désormais Mme Blavatsky - assistaient à une conférence donnée sur le thème de la " signification occulte des pyramides ".
    Henry Olcott se montra vivement intéressé. Notamment lorsque le conférencier affirma que l'on pouvait évoquer des esprits en utilisant des formules géométriques. Il posa par écrit la question suivante à son amie :
    Ne pensez-vous pas que ce serait une bonne idée de fonder une société consacrée à l'étude de ces phénomènes ? "

    Moins de 15 jours plus tard, dans une lettre adressée à un de ses correspondants, Mme Blavatsky fit par de la création de la nouvelle société :

    " Olcott s'occupe en ce moment de l'organisation de la société théosophique à New York. " Le terme théosophie, qui signifie littéralement " sagesse divine ", était utilisé au XVII siècle comme synonyme de " religion mystique ". L'adoption de cette dénomination donna naissance à de bien regrettables confusion, spiritisme et théosophie étant fort éloigné l'un de l'autre. " Parmi ses membres, la société comptera de grands occultistes..., des passionnés de l'histoire antique, notamment de l'histoire égyptienne. Notre but est de comparer systématiquement le spiritisme et la magie des Anciens en suivant à la lettre les instructions de la cabale... Cela fait de nombreuses années que j'étudie la philosophie d'Hermès, en théorie et en pratique, et je suis de plus en plus convaincue que le spiritisme, n'est rien d'autre que.... la lumière astrale de Paracelse...)

    Helena Blavatsky

    Les " comparaisons systématiques " mentionnées ci-dessus étaient pour le moins étranges. L'une de ces expérience consista par exemple à appliquer un léger courant électrique à un chat. La pauvre bête soumise à ce traitement fit un bond en l'air. Ce qui, d'après les nouveaux
    " théosophes ", prouvait que la lévitation était un phénomène électrique.
    Dans le but de confirmer leur théorie, ils recommencèrent l'expérience en augmentant la puissance du courant électrique, mais... le pauvre chat expira !

    Dans ces conditions, on comprend que la Société ait eut à ses débuts bien du mal à recruter de nouveau adhérents. Tout changea deux ans plus tard, en 1877, avec la parution d'Isis dévoilées, le célèbre ouvrage de Mme Blavatsky. Si l'on en croit Olcott, la main de l'auteur était guidée par des esprits : " Son crayon volait sur le papier... Soudain, elle s'arrêtait, le regard vide, perdu dans une vision intérieure... Puis elle recommençait à noter ce qu'elle venait de voir. "

    A première vue, l'érudition de l'auteur de l'Isis dévoilée semble impressionnante. En fait, les grande connaissances de Mme Blavatsky se révèlent vite plus éclectiques et superficielles. Un expert américain, W.E. Colemen, a calculé qu'au moins 2 000 passages avaient été plagiés. La lecture de l'ouvrage est, de plus, rendue très ardue par l'extrême verbosité de l'auteur qui s'arrange toujours pour composer tout un paragraphe là où une seule phrase aurait suffi. D'autant que les doctrines exposée sont en fait relativement simples.

    Helena Blavatsky

     Mme Blavatsky affirme en premier lieu que les phénomènes physiques et psychiques observés au cours des séances spirites étaient déjà connus dans l'Antiquité. La plupart des penseurs et philosophes anciens auraient d'ailleurs été de grand médiums " contactés " par des esprits plus avancés que ceux qui se manifestent actuellement. L'étude de la vie et de l'œuvre de ces penseurs permettrait aux médiums du XIXe siècle de communiquer avec des esprits supérieurs.

    L'auteur déclare d'autre part que les anciens traités d'alchimie et de magie cachaient sous leur symbolisme ardu de nombreuses vérités scientifiques et spirituelles de la plus haute importance. Ceux qui possédaient les " clés " de ce savoir ésotérique pouvaient ouvrir les portes de la sagesse, de la beauté et de la vérité. Il est à noter d'ailleurs que, tout au long de l'ouvrage, Mme Blavatsky fait de constantes allusions à la mission que lui aurait confié une société secrète. Bien que cette mission ne soit jamais clairement définie, on comprend qu'il s'agit de ressusciter les anciennes vérités spirituelles dans le monde matérialiste du XIXe siècle.

    Isi dévoilée connut un modeste succès de librairie. Ce qui remit à l'ordre du jour la société théosophique et ses fondateurs. L'année suivante, D.D. Home publia un livre où il ne ménageait pas ses critiques envers Mme Blavatsky. Excédée, cette dernière, toujours accompagnée d'Olcott, décida d'aller s'installer en Inde : " Je veux aller vivre là où personne ne connaîtra mon nom ", déclara-t-elle avant son départ.

    Helena Blavatsky

    L'Inde réussi à la Société théosophique, qui recruta de nombreux adhérents tant parmi les Anglais que parmi les indigènes. Le journaliste A.P. Sinnett, l'un des nouveau disciples, devait jouer un rôle important dans l'histoire de la Société. Il se convertit à la nouvelle doctrine après avoir été le témoin des " miracles " qu'accomplissait Mme Blavatsky.

    En voici un exemple. Un jour que Sinnett prenait part à un pique-nique, il vit se matérialiser devant ses yeux une tasse et une soucoupe qui manquaient à un invité. Ce miracle aurait été le fait des " mahatma ", les grands maîtres de l'Himalaya dont Mme Blavatsky se disait l'élève.

    Après ce pique-nique assez extraordinaire, certains nouveaux adhérents de la Société demandèrent à entrer en contact avec les mahatma. Sinnett rédigea une lettre et la confia aux bon soins de Mme Blavatsky.
    Quelques jours plus tard, une lettre d'un certain " mahatma Koot
    Hoomi " apparut mystérieusement sur son bureau. Ce fut le début d'un long échange épistolaire. Sennett posait par écrit toutes sortes de questions sur des sujets occultes, sur la nature de la Lune, par exemple, ou sur le continent perdu l'Atlantide. Puis, il envoyait ces lettres aux mahatma. Toujours par l'intermédiaire de H.P.B., les mahatma ne manquaient jamais de lui répondre en temps voulu.

    Helena Blavatsky

    Sur la base de ces informations, Sennett écrivit Esoteric Buddhism, ouvrage dans lequel il expose un système occulte complexe, fruit du mélange de plusieurs thèmes différents, évolution spirituelle par la réincarnation, gouvernement secret du monde et sagesse des initiés.

    Esoteric Buddhism et The Occult World, autre ouvrage de Sennett consacré principalement à des phénomènes miraculeux, se vendirent bien. La Société théosophique s'agrandit considérablement et s'implanta en Angleterre, en France et dans d'autres pays européens.

    C'est ainsi qu'en 1884 Mme Blavatsky et Olcott vinrent rendre visite à leur nouveaux disciples. Lors de leur séjour à Londres, ils prirent contact avec la Society for Psychical Research ( la S.P.R. ) pour leur rendre compte des miracles dont ils avaient été témoins. La S.P.R. décida alors d'envoyer un enquêteur en Inde. Les résultats de l'enquête furent catastrophiques. Tout accusait Mme Blavatsky : ses prétendus
    " miracles " étaient fabriqués de toutes pièces. Quant aux lettres des mahatma, il s'agissait de feuilles de papier glissées par des trous situés dans les chevrons du plafond. Ses plus proches collaborateurs l'aidaient dans toutes ces opérations frauduleuses.

    Helena Blavatsky

    Voici ce que déclarèrent les enquêteurs : " Mme Blavatsky n'est pas le porte-parole de maître cachés. Elle n'est pas non plus une banale aventurière. La postérité se souviendra d'elle comme l'un des plus ingénieux imposteur de tous les temps. " Mais l'existence de la Société ne fut pas remise en question pour autant.

    Mme Blavatsky consacra les années qui suivirent à la rédaction de
    La Doctrine secrète, vaste ouvrage où elle définit le système exposé par Sinnett dans Esoteric Buddhism. Jusqu'à sa mort, qui survint le 8 mai 1891, elle continua à donner des conférences principalement en Angleterre, et à écrire de nombreux articles et essais. La société qu'elle a fondée lui a survécu. Les difficultés d'évolution et les schismes n'ont pas entamé sa popularité.

    Helena Blavatsky

    Mme Blavatsky reste un personnage fortement controversé, notamment depuis la célèbre enquête de la S.P.R. Pourtant nombreux sont ceux qui affirment avoir réussi à mieux comprendre le sens de la vie grâce à ses écrits.

     


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