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    Le miracle du sergent Alkemade

    Le sergent Nicholas Alkemade était un peu nerveux en songeant qu'il accomplissait son treizième raid aérien sur l'Allemagne. Âgé tout juste de 21 ans, il avait le poste le plus dangereux et le plus solitaire : mitrailleur de queue dans un Lancaster. De toute façon, lui et l'équipe du S for Sugar avaient survécu jusque-là.

    Danger à part, la place de mitrailleur de queue dans un Lancaster n'avait rien de confortable. Il y avait juste assez de place dans cette frêle huile de plexiglas pour le tireur, ses minutions en quatre mitrailleuses Browning.
    Et rien de plus. Même le parachute était stocké hors de la tourelle.
    A 20 000 pieds ( 6 000 m ) il faisait toujours froid, et la nuit du 24 mars 1944 était une aigre nuit de printemps.

    Le miracle du sergent Alkemade

    L'escadrille 115 traversa l'Allemagne sans encombre. Un peu de D.C.A sur Francfort, puis ce fut Berlin, illuminé par les fusées éclairantes et par les longs doigts brillants des projecteurs fouillant la nuits pour découvrir les 300 bombardiers alliés réunis cette nuits-là. Au bout d'un moment, Alkemade entendis les mots magiques : " Lâcher les bombes ! "
    Deux tonnes de bombes explosives et trois de bombes incendiaires furent lâchées.

    Puis le pilote, Jack Newman, fit virer l'appareil vers le retour au pays.
    Et la sécurité...

    Il y eut soudain une brusque explosion. Des obus déchirèrent le fuselage de l'avion, d'entre eux atteignant la tourelle, perçant le plexiglas de part en part. Alkemade vit l’assaillant : un junker 88 isolé, qui fonçait pour achever le bombardier blessé. Il fit feu sur l'ennemi, qui n'était plus qu'à 50 m. Le capot du junker explosa et il piqua, touché à mort, Alkemade se sentit mieux.

    Le miracle du sergent Alkemade

    Pas pour longtemps. Les flammes commençaient à lécher les parois de sa tourelle. A ce moment, la voix de Jack Newman résonna dans l'interphone : " Il faut sauter, les gars. Évacuez, évacuez ! "

    Malheureusement pour Alkeman, cela voulait dire pêcher son parachute dans son casier derrière lui, au milieu des flammes. Il poussa la porte vers l'intérieur de l'avion et regarda dans le brasier, sans résultat.
    Mais c'était son seul espoir. Il essaya à nouveau agrippa le parachute, le tira, mais pour constater avec horreur qu'il se désagrégeait, en flammes.

    Le miracle du sergent Alkemade

    " J'eu l'impression que tout mon sang se figeait, raconta-t-il. Je sus alors que j'allais mourir et je me dis : " T'as fini par y arriver, mon pote; "
    Mais pas brûle vif, décida-t-il brusquement. Mieux vaut une mort rapide et propre que de griller lentement. " Nicholas Alkeman se prépara à sauter. Arrachant son masque à oxygène, il manœuvra la tourelle de manière à orienter les portes vers l'extérieur. Puis il sauta...

     Un pur soulagement remplaça aussitôt la terreur. Alkemade se sentait parfaitement calme. Comme il le raconta plus tard : " C'était parfaitement tranquille, paisible, comme de rester dans un nuage. Comme si je m'enfonçais dans un matelas super-moelleux... Pas de sensation de chute. Je pensais que si c'était cela, mourir, ce n'était pas si mal. "

    En effet, il restait si calme qu'il put calculer que tombant de 5 000 m il lui faudrait 90 secondes pour atteindre le sol. Puis il pensa à sa prochaine permission. Cette fois-ci, il ne verrait plus sa petite amie Pearl. Étendu sur le dos dans le vide, il regardait les étoiles ; les luttes des hommes lui apparaissaient bien vaines.

    Le miracle du sergent Alkemade

    Alkemade ne pouvait comprendre pourquoi il avait si froid. Il devait être mort. Il ouvrit un œil. Une étoile brilla dans la trouée des branches, au-dessus de lui. Il sortit une cigarette et son briquet, soudain pris d'une violente envie de fumer. Il était resté inconscient trois heures.

    " Jésus, murmura-t-il, je suis vivant ! "

    Les branches avaient freiné sa chute. Un tapis de neige fraîche de 45 cm avait amorti l'impact final. Il était tombé de 5 Km de haut et était vivant.
    Et presque intact, avec ça : quelques brûlures superficielles, une mauvaise entorse au genou droit et c'était tout ! Il ne pouvait marcher et en arriva bientôt à souffrir de sa position : " La perspective de devenir prisonnier de guerre commençait à me paraître intéressante. Il était temps qu'on me trouve. "

    Le miracle du sergent Alkemade

    Les membres du Volkssturn local entendirent les signaux de son sifflet et de découvrirent en train de terminer sa cigarette. Il s'évanouit quand ils le ramassèrent. Puis les ennuis commencèrent. On l'emmena à l'hôpital où il expliqua son aventure à un docteur : " Nix parachute "  dit-il. Le docteur eut un sourire et lui tapota gentiment la tête. Visiblement Alkemade était fou. Au Dalag Luft près de Francfort, où il fut ensuite transféré, ce fut la même chose, Alkemade subit alors trois long interrogatoires et fut mis au secret pour avoir persisté dans son incroyable histoire : il mentait, bien sûr, et il s'agissait donc tout aussi évidemment d'un espion !

    Mais Alkemade avait entendu parler d'un Lancaster qui s'était écrasé dans la nuit du 24 mars pas très loin de l'endroit où on l'avait ramassé :
    peut-être s'agissait-il du S for Sugar. Et peut être trouverait-on les restes de son parachute dans l'épave. Il parvint à persuader le lieutenant Hans Feidal, de la Luftwaffe, d'aller y jeter un œil. Et bien sûr, le harnais de parachute du mitrailleur de queue était là, et le rapporta.
    Alkemade l'examina : les crochets de sécurité étaient toujours attachés avec du fil, qui eut été cassé si le parachute s'était déployé. Puis les Allemands trouvèrent la poignée d'ouverture du parachute dans l'épave. Le commandant du camp dut convenir que la survie d'Alkemade tenait du miracle.

    Le miracle du sergent Alkemade

    Ses compagnons prisonniers rédigèrent un rapport sur la page de garde d'une vieille Bible. Il était rédigé ainsi :

    " Dalag Luft, le 25 avril 1944,

    " Il a été établit et confirmé que la thèse soutenue par le sergent Alkemade, Mat. 14 315 37 R.A.F. , est absolument vraie.

    " Il a bien fait une chute de 18 000 pieds sans parachute ayant été brûle pendant le combat aérien. Il atterrit sur de la neige épaisse parmi les sapins.

    " Contresigné par les témoins dont les noms suivent :

    Lt  H.J. Moore, Senior British Officer
    Sgt  R.R. Lamb, Mat. 13 395 82
    Sgt  T.A. Jones, 411, Senior British N.C.O. "

    Pas de doute, quelqu'un, quelque part, avait pris soin de Nicholas Alkemade...

     

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    "Le Miracle du sergent Alkemade"


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    Plus fort que les ordinateurs

    C'est un fait : il y a des individus qui ont une mémoire plus ou moins bonne. Beaucoup en possède une excellente, sans qu'on puisse la taxer de pathologique. Ainsi Racine, qui dit-on, pouvait déclamer des tragédies entières après les avoirs lues une ou deux fois seulement. Auguste Comte trouvait plus simple et surtout plus rapide, de composer
    " de tête "  ses ouvrages avant de les coucher par écrit, d'où l'absence de ratures dans ses manuscrits.

    Robert Toquet rapporte que le " docteur Fred Braums avait appris deux cents milliers de dates de l'Histoire universelle et pouvait faire ses conférences en quinze langues différentes "... Soit ! Mais quelle part faire à la légende lorsqu'il affirme que " le cardinal Giuseppa Gasparo Mezzofanti, qui fut l'un des plus grand génies linguistiques de tous les temps, appris 114 langues et 72 dialectes " ? Et lorsqu'il ajoute :
    " Dans 54 langues au moins le même cardinale pouvait se faire passer pour un autochtone " ?

    Il importe de distinguer, dans tous les phénomènes relatifs à la mémoire, les expériences truquées, dites " de mnémotechnie transcendante ", de celle qui n'ont pas cette prétention. Des exemples ? D'une part, le truc du Bottin, tour facile à réaliser, et d'autre part, la présentation scénique de Rogello, homme de music-hall, certes, mais dont le numéro représente un exploit peu susceptible d'imitation...

    Plus fort que les ordinateurs

    Dans le premier cas, l'illusionniste affirme connaître par cœur le Bottin tout entier et demande à l'un des spectateurs de lui en faire, au hasard, réciter une double page, ou de lui poser toutes les questions qu'il voudra sur son contenu. Opération réussie à coup sûr : le Bottin en question est composé d'autant de feuillets qu'il faut pour avoir l'épaisseur requise, mais ces feuillets, hormis la numérotation des pages, qui contribue à créer l'illusion, reproduisent tous la même double page, au contenu en tout point identique...

    La prestation de Rogello, en revanche, ne repose sur aucun stratagème, aucune tricherie. Les ouvrages utilisés en la circonstance ( les cinq volumes de l'Histoire de France de Guizot et le Petit Larousse illustré ) sont conformes à tous les autres exemplaires existants. Et Rogello, qui a appris par cœur, d'une part, l'ouvrage de Guizot en son entier, de l'autre, les faits historiques correspondants renfermés dans la partie encyclopédique du Petit Larousse, connait également l'endroit exact où ces faits se situent dans l'un comme dans l'autre de ces ouvrages.

    Si bien que, lorsqu'un spectateur l'interroge sur un fait historique, Rogello lui répond non seulement en lui récitant les articles qui s'y rapportent dans les livres susmentionnés, mais en lui indiquant l'emplacement ( pages, lignes, etc ) qu'ils occupent.

    Plus fort que les ordinateurs

    Pour exceptionnelle qu'elle soit, la mémoire de Rogello n'est pas cependant sans similitude avec celle de ces " athlètes du savoir " qui se produisent au cours de certains jeux radiophoniques ou télévisuels, du genre " quitte ou double ". C'est une mémoire orientée, sélective, ultraspécialisée, dont l'extraordinaire doit plus, au bout du compte, à la direction qu'elle a prise et aux objets qu'elle se donne qu'à sa supranormalité.

    Tel était aussi le cas des griots, qui formaient, en Afrique occidentale, une caste marginale, à la fois méprisées et crainte, car ces virtuoses de la parole, dont le rôle était multiforme, faisaient office de bouffons de cour, de journalistes oraux colportant louanges et médisances, et de conteurs capables de relater les récits ancestraux, à mi-chemin de l'histoire et de la légende. Leur mémoire était prodigieuse.

    Plus fort que les ordinateurs

    Témoin, Fadama Babou Condé, l'un des derniers grands griots, dont l'écrivain africain Camara Laye a recueilli les chants dans un livre intitulé Le Maître de la Parole et publié en 1978.

    Badou Condé était alors âgé de plus de 80 ans. Il appartenait à une longue lignée de griots, dont le premier en date semble bien avoir vécu dans le Mendèn du XIIIe siècle.  " C'est depuis cette époque lointaine, écrit Camara Laye, que les enfants mâle de la tribu des Condé de Fadama ( Guinée ) étaient exercés, dès leur plus tendre enfance, à l'art de parler. " Ils étaient soumis à un conditionnement quotidien, ce qui explique leurs prouesses. Il n'a pas fallu en effet moins d'un mois à Camara Lae pour enregistrer la psalmodie de Babou, à raison de 4 ou 5 heures par jours... Au surplus, les griots utilisaient largement ces procédés mnémotechniques que sont le geste, le mouvement, la mimique lorsqu'ils sont associés à la parole.

     Ici, donc rien d'étrange. Mais il est des cas bien troublants...
    Exemple : Veniamin, le sujet étudié pendant plus de 30 ans par le grand psychologue soviétique A.R. Luria. Jusqu'à la trentaine, rapporte ce dernier dans Une prodigieuse mémoire ( 1972), Veniamin n'avait pas remarqué à quel point il différait du commun des mortels. Et comment aurait-il pu s'en rendre compte ?

    Plus fort que les ordinateurs

    A l'école primaire, Veniamin avait été un élève moyen. Son goût pour la musique, notamment pour le violon, l'avait engagé à s'inscrire dans une école de musique. A la suite d'une affection de l'oreille interne, il comprit cependant qu'il ne pourrait jamais faire une carrière d'instrumentiste, car tout guéri qu'il était, il n'avait plus l'ouïe aussi fine qu'auparavant. Il tâta donc de différents métiers avant de se faire embaucher comme reporter dans un journal local.

     Tous les matins, comme de coutume, le rédacteur du service réunissait ses collaborateurs pour la distribution des tâches. Il leur dictait parfois de très longues listes d'adresses où ils devaient se rendre pour aller recueillir les renseignements souhaités ; et, bien évidemment, tous prenaient des notes...

    Plus fort que les ordinateurs

    Tous, sauf Veniamin. Ce qui, lorsqu'il s'en aperçut, irrita fort le rédacteur qui, une fois le mouvement d'humeur passé, demanda au jeune homme de lui répéter dans le détail toutes les consignes qu'il avait données pendant cette séance de travail. Veniamin les lui énonça toutes, dans l'ordre et sans la moindre erreur. Le rédacteur ne cria ni au prodige ni à la supercherie. Il en inféra plus sagement qu'un sujet comme Veniamin pouvait être utile à la psychologie et à la science.

    C'est ainsi que, dans les années 1920, Luria rencontra Veniamin.
    Le psychologue soumit son patient à toutes sortes de tests. Or, il lui fallut bien se rendre à cette évidence : non seulement cet homme répétait sans difficulté aucune, des listes de 30, 50, 70 mots ou chiffres, mais ses capacités de fixation étaient telles qu'il était en mesure de restituer avec exactitude ces mêmes listes quelques mois plus tard, et même parfois trente ans après... Phénomène d'autant plus extraordinaire que, Veniamin étant alors devenu un mnémoniste professionnel de music-hall, sa mémoire aurait dû depuis longtemps être arrivée à saturation.

    Plus fort que les ordinateurs

    A défaut de pouvoir jamais mesurer cette mémoire quasi monstrueuse dont les limites semblaient reculer en proportion de ce qu'on exigeait d'elle, le psychologue s'appliqua à en étudier les propriétés et le fonctionnement. Il lui apparut bientôt que les listes de syllabes ou de mots qu'on donnait à lire ou à entendre à Veniamin s'imposaient à ce dernier, sur l'écran intérieur de sa mémoire visuelle, avec autant de netteté que sur un tableau noir. Et s'il lui arrivait de se tromper, d'hésiter quelques temps avant de fournir la réponse juste, la raison n'en était pas l'oubli, car à vrai dire Veniamin n'oubliait rien, mais un phénomène analogue à un défaut de perception...
    Tout se passait alors comme si, déclarait-il, un mauvais éclairage l'eût induit en erreur, ou que la trace mnésique se fût confondue avec une autre trace de couleur identique qui l'aurait brouillée.

     A l'évidence, donc, Veniamin avait une perception colorée des sons. C'est ce que confirmèrent les examens auxquels le soumit le laboratoire de physiologie de l'ouïe, à l'institut de neurologie de l'Académie de médecine de Moscou. Selon la hauteur du son et sa puissance en décibels, le sujet examiné " voyait " défiler différentes formes diversement colorées. Et non seulement il " voyait ", mais il percevait à l'audition des sensations gustatives et olfactives plus ou moins intenses, plus ou moins agréables, il ressentait sur sa peau certaines impressions, etc. Cela, il va sans dire, sans le secours à quelques drogues que ce soit.

    Plus fort que les ordinateurs

    Ces sortes de transpositions sensorielles portent en psychologie le nom de synesthésies. Elles sont moins rares qu'on ne le pense généralement.
    L'extraordinaire, toutefois, chez Veniamin, c'est qu'elles étaient systématiques, constantes, tout en gardant leur caractère spontané.
    Et plus encore, qu'elles semblaient n'exister que comme moyen au service de la mémoire. Car la restitution du souvenir, pour cet homme n'aurait pu se faire sans que soient à nouveau convoqués tous les récepteurs sensoriels qui avaient été sollicité au cours de sa fixation.

    La synesthésie n'était pourtant pas chez lui l'unique adjuvant de la mémoire. L'imagination qu'il avait vive, y concourait pour une large part.
    Sa fantasmatique était d'une telle richesse qu'il ,ne pouvait s'empêcher de doter chacune des syllabes qu'on lui épelait, par centaines, parfois, pendant une seule séance, d'une image et d'un sens qui contribuaient à la graver dans son esprit.

    Les calculateurs prodiges sont tous, eux aussi, doué d'une mémoire proprement exceptionnelle, encore que spécialisée dans les nombres.
    Mais il semble s'y ajouter quelques chose de plus. Quelque chose d'apparemment incompréhensible, qui déconcerte la raison.
    Quoi, exactement ?

     


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    Terreur extra-terrestre

    28 novembre 1954, Caracas, Venezuela

    Deux heures du matin, le 28 novembre 1954 ; deux jeunes hommes voyageant à bord d'une camionnette, près de Caracas, au Venezuela, tombent sur une sphère lumineuse de près de 3 m de large, en vol stationnaire à 2 m au-dessus de la route.

    Terreur extra-terrestre

    L'un des deux hommes, Gustavo Gonzales, sort pour aller voir la chose de plus près. Alors qu'il s'approche de l'ovni, une petite créature, ressemblant à un nain et couverte de poils raides, l'envoie rouler d'une petite tape désinvolte. Puis, l'humanoïde saute sur Gonzalez, les yeux rouges, comme injectés de sang. Gonzalez sort un couteau pour frapper son adversaire, mais la lame glisse sur ce corps poilu.

    Terreur extra-terrestre

    Une autre créature surgit soudain, éblouissant Gonzalez avec une lumière très puissante. Le compagnon de Gonzalez, José Ponce, saute de la camionnette pour venir en aide à son ami. Il voit deux autres créatures émerger des buissons bordant la route : ils portent des pierre. Tous sautent dans le véhicule en suspension et disparaissent.

    Les deux hommes rapportent l'incident à la police. Le docteur qui les examine était justement en route pour une urgence et a été lui-même témoin de la scène. Les deux hommes sont particulièrement effrayés, et Gonzalez a sur le côté une sérieuse éraflure.

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    10 décembre 1954, Carora, Venezuela

    Moins de deux semaines après cette rencontre, le 10 décembre 1954, Lorenzo Flores et Jesus Gomez partent pour une chasse à courre près de Carora, au Venezuela. En route, ils voient un objet large de 3 m, circulaire, semblable à deux cuvettes placées l'une au-dessus de l'autre et qui stationne au-dessus du sol, des flammes sortant de dessous.

    Terreur extra-terrestre

    Par la suite, ces deux témoins racontèrent que quatre petits êtres hirsutes et de couleur foncée, au corps " fort comme du roc ", avaient sauté de l'appareil pour les attaquer. Ils avaient traîné Gomez un peu plus loin.
    Flores aurait frappé l'un d'eux avec la crosse de son fusil, mais l'arme s'était cassée en deux. Les deux hommes réussirent à s'échapper et à rejoindre un poste de police. Tous les deux souffraient de profondes égratignures et de nombreux hématomes.

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    16 décembre 1954, San Carlos del Zulla, Venezuela

    Six jours plus tard, le 16 décembre, Jesus Paz passait en voiture avec quelques amis dans la ville de San Carlos del Zulla, au Venezuela.
    Il demanda au chauffeur de s'arrêter un petit moment pour satisfaire un besoin naturel pressant derrière des buissons bordant la route. Ses compagnons l'attendaient, quand ils entendirent un grand cri. 
    Se précipitant vers les buissons, ils découvrirent Paz qui gisait là, inconscient. Ils virent alors un petit humanoïde détaler vers un objet en vol stationnaire, brillant, en forme de disque. L'être grimpa à bord, puis l'engin s'éleva en s'éloignant dans une sorte de sifflement. A l'examen, on découvrit que Paz était couvert de profondes égratignures le long de la colonne vertébrale.

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    20 décembre 1958, Domsten, Suede

    Terreur extra-terrestre

    En 1958, on rapporta de Suede une autre de ces histoires plutôt étonnantes sur le comportement violent de ces étranges individus sortis d'ovni. Hans Gustavson, 25 ans et son ami Stig Rydberd, 30 ans revenaient d'un bal le soir  du 20 décembre. Sur le chemin d'Halsingborg, où ils habitaient, ils découvrirent à Domsten un objet de la forme d'une soucoupe qui reposait à terre sur trois " jambes ". Il avait un peu près 3 m de largeur et 1 m de haut. Éclairé d'une lumière plutôt douce et ne dégageant aucune chaleur, l'intérieur semblait un noyau foncé au milieu de la lumière.

    Terreur extra-terrestre

    Les deux hommes observèrent la scène quelques minutes avant d'être attaqués. Quatre créatures grises, hautes de 1 m chacune, se précipitèrent sur eux. Ces êtres, qui paraissaient n'avoir aucun membre, s'emparèrent cependant des deux hommes et essayèrent de les traîner ver leur engins.
    Gustavson et Rydberg essayèrent de se défendre, mais ils leur furent impossible de trouver prise sur ces créatures qui avaient une consistance gélatineuse. Rydberg réussit à frapper un assaillant, mais son bras s'enfonça dans la créature jusqu'au coude et le coup n'eut aucun effet.

    Terreur extra-terrestre

    Tandis que ces individus concentraient leur force sur Gusravson, Rydberg courut à la voiture et actionna le klaxon pour attirer l'attention. A ce bruit, soudain, les créatures s'enfuirent et montèrent à bord de l'appareil, qui s'envola.

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    La chasse aux fantômes

    Il n'y a pas deux fantômes semblables. Un bon chasseur de fantôme approchera chacun d'entre-eux différemment. Voyons donc comment les chercheurs sérieux entreprennent leur affaire et quelle sorte d'évidence ils recherchent.

    " La peur me saisit, et un tremblement secoua tous mes os. Alors qu'un esprit passait devant ma figure, les poils de ma chair se hérissèrent. Il demeura immobile, mais je ne pus discerner sa forme. " C'est ainsi qu'est décrite l'expression de la vision d'un fantôme dans
    le Livre de Job ( IV, 1-16). Beaucoup de ceux qui rencontre un spectre éprouvent littéralement le phénomène du " poil qui se hérisse ".
    Quelques-uns, heureusement pour eux, loin d'être effrayés, désirent faire la rencontre d'un esprit et l'étudier activement et sérieusement.

    L'existence des fantômes a été acceptée sans question dans presque toutes les civilisations à travers l'histoire de l'humanité. C'est seulement avec le développement de l'observation scientifique en Occident, dans les derniers siècles, que, l'on s'est mis à discuter de leur existence et de leur nature. Et il y eut peu de tentatives sérieuses pour découvrir ce qu'ils sont réellement, et pour étudier leur comportement. Beaucoup de gens répondent encore à l'idée de fantômes avec un mélange irrationnel de peur, de ridicule et de rire.

    Nous rejetons ce que nous ne comprenons pas, plutôt que d'envisager la possibilité qu'il y ait, en effet, " plus de chose dans le ciel et sur la terre " que nous n'en rêvons : telle est à peu près la position du monde scientifique.

    La chasse aux fantômes

    Les spectres sont même rejetés par ceux qui les ont vus. " Je l'ai vu, mais cependant je ne peux y croire " est la réaction communément rapportée. Car l'esprit humain rejette d'instinct une information qu'il est incapable d'assimiler ou d'interpréter. Des meilleurs témoignages  sont encore nécessaires avant que les fantômes puissent trouver leur place dans les manuels de la physiques et de biologie.

    Et, d'abord, qu'est-ce qu'un fantôme ? Les dictionnaires le définissent comme un esprit supposé séparé du corps, ou encore l'âme d'une personnalité morte. Cette explication de la nature des fantômes ne peut être prise ici en considération, car les apparitions des personnes vivantes sont fréquentes.

    La chasse aux fantômes

    Frédéric W.H.  Myers, l'un des chefs de la récente recherche psychique, a caractérisé, quant à lui, le fantôme comme " une manifestation d'une énergie personnelle persistante ", définition à laquelle il est parvenu après une étude approfondie et soigneuse d'une masse de témoignage et qui s'applique aussi aux morts qu'aux vivants. Une grande quantité de témoignages est utile, voire indispensable, d'autant plus que voir ou entendre des présences fantomales est une expérience très commune.

    En 1889, la Société britannique pour la recherche psychique engagea une vaste enquête concernant les expériences d'apparitions en posant la question :
    " Avez-vous jamais, alors que vous vous croyiez complètement éveillé, ressenti la nette impression de voir un être vivant ou un objet inanimé, ou d'être touché par lui, ou d'entendre une voix, impression qui, aussi loin que vous puissiez découvrir, n'était pas due à une quelconque cause physique ? "

    Plus de 10 % des 17 000 personnes qui répondirent à ce questionnaire, diffusé par quelques grands journaux anglais, dirent : " Oui "
    Des enquêtes postérieures, dans divers autres pays, ont confirmé ce tableau.

    La chasse aux fantômes

    Des apparences isolées de fantômes peuvent ne pas être dramatique. Quand elles se répètent pendant une longue période, elles deviennent dignes d'étude. Nous prendrons pour exemple le spectre à propos duquel il y eut un compte rendu fait en 1892 par une étudiante en médecine, Miss Morton. Celle-ci écrivit :
    " J'ai vu la forme d'une dame de haute taille, habillée de noir, qui se tenait en haut de l'escalier. Au bout de quelques instants, elle descendit les marches, et je la suivis du regard sur une courte distance, curieuse de ce qu'elle pouvait être. Je n'avais qu'un petit bout de chandelle, et tout d'un coup, elle se consuma et s'éteignit. Incapable alors d'en voir plus, je me dirigeai vers ma chambre. "

    Ce spectre s'est de lui-même prêté à l'étude : durant les 7 années suivantes, six personnes, en plus de Miss Morton, ont vu le fantôme, qui ressemblait énormément à une personne connue qui avait précédemment occupé la maison. Et coïncidant avec ses apparitions, des bruits, apparemment produits par ces dernières, furent entendus par une vingtaine de personnes. Les voisins suivaient un modèle régulier : la silhouette descendait l'escalier, entrait dans le salon et se tenait dans l'embrasure de la fenêtre. Puis elle quittait la pièce par la porte, longeais le corridor et disparaissait. Miss Morton, pleine de ressources, noua quelquefois des fils à travers les marches de l'escalier, mais ils demeurèrent intacts.

    La chasse aux fantômes

     Miss Morton, qui devait être une jeune femme exceptionnellement courageuse, a fait de fréquentes tentatives pour amorcer la conversation avec le spectre. Mais, bien qu'il parût au courant de sa présence, il ne répondit jamais. Elle essaya aussi de le toucher, mais il s'écarta toujours.
    " En le coinçant dans une encoignure, comme je l'ai fait une fois ou deux, a écrit notre témoin, il disparut. "

    Miss Morton essaya même de saisir la dame en noir, mais ce fut avec le même résultat négatif.

    Un jour, voyant l'apparition à la fenêtre habituelle, elle demanda à son père s'il la voyait aussi, mais il n'en était rien. Lorsque celui-ci s'avança vers la fenêtre, le fantôme se mit promptement à tourner autour de lui.

    La chasse aux fantômes

    Il y avait un chat chez les Morton. Pourtant, il ne parut nullement être conscient de la présence de la dame en noir. Quant aux chiens, ils réagirent comme s'ils avaient vu quelqu'un : l'un d'eux courut au pied de l'escalier, remua la queue et sauta comme s'il attendait d'être caressé, mais ensuite il recula, la queue entre les jambes, et se coucha sous le sofa.

    Un autre fut souvent trouvé " en état de terreur " sans raison apparente : la sensibilité de certains animaux aux présences surnaturelles les a fait employer comme " détecteurs " de fantômes.

    La chasse aux fantômes

    Dans une investigation de ce genre, il est utile de savoir quelque chose du cours probable des événements. Alors que la nature des fantômes demeure encore mystérieuse, leur comportement a été étudié en détail.  Et c'est ainsi que G.N.M. Tyrrell, dans son livre Les Apparitions, publié en 1943, a pu identifier quatre principaux groupes d'après leur type d'activité.

    Le premier de ces groupes consiste en des apparitions qui hantent certains endroits. Ceux-ci purent être classés dans la catégorie
    " centrés sur un lieux ", plutôt que sur une personne. Dans l'ensemble, ils n'éveillent pas la peur, et ils en arrivent parfois à être traités comme faisant partie de la famille : ils sont rarement malfaisants.

    Quant à la seconde catégorie, elle consiste en apparitions après la mort, se manifestant quelques temps après le décès de la personne vue, et sans aucun rapport avec quelque endroit ou événement particuliers.

    En troisième catégorie, il y a les cas de crise, où l'apparition est celle de quelqu'un ayant subi jadis une profonde expérience, comme un accident ou une maladie.

    La dernière des catégories de Tyrrell est le moins connu des types d'apparition, mais peut-être celui qui intrigue le plus : l'apparition produite expérimentalement. Dans ces cas précis, le fantôme n'est pas celui d'un mort ni d'un mourant, mais d'un vivant qui a délibérément tenté de rendre son image visible à quelqu'un d'autre. Tyrrell a dénombré 16 tentatives de ce genre couronnées de succès, et il s'est demandé pourquoi une expérimentation évidemment renouvelable a été ignorée des autres chercheurs :  cette catégorie reste un domaine d'étude étrangement négligé.

    La chasse aux fantômes

    Et, bien que les expériences " hors du corps " aient récemment donné lieu à de nombreuses et importante recherches, les comptes rendus de visibilité à distance " auto produites "demeure très rares.

    Ces fantômes, dont des chercheurs pointilleux ont conclu à l'authenticité, montrent habituellement un certain nombre de traits caractéristiques.

     Une telle vision obéit aux lois de la perspective, se montrant différente à des observateurs différents. Elle a une apparence solide.
    Elle est visible, même reflétée dans un miroir, et ses mouvements produisent les bruits qui leur sont propres : par exemple, on peut entendre ses pas. Elle donne généralement l'impression d'être aussi réelle qu'une personne vivante, même si ce n'est que pendant un laps de temps limité. De plus, on peut avoir à son passage une impression soudaine de froid.

    La chasse aux fantômes

    Cette sensation de froid est aussi un trait communément rapporté dans des cas dits de " Poltergeist " mais les poltergeist sont des genre d'apparitions considérés comme différents : ils provoquent des mouvements d'objets physiques, bien qu'on ne les voie pas agir. Des apparitions ont été relatées en association avec l'activité Poltergeist, mais nous n'avons pas encore vu ces apparitions prendre un objet et le jeter.

    Lorsqu'un fantôme n'est vu que par une seule personne, il y a naissance de soupçon d'hallucination, d'erreur ou de tromperie, cette dernière étant le fait soit de celui qui perçoit, soit de quelqu'un d'autre. Mais les apparitions sont souvent vu par plus d'une personne en même temps, ce qui est souvent suffisant pour écarter l'éventualité d'une tromperie ou d'une méprise. La seule certitude acquise est que la vraie nature des apparitions demeure inconnue. Ce n'est pas obligatoirement un esprit désincarné : ce peut être un phénomène " intersubjectif ", la création commune des esprits de ceux qui l'ont aperçu.

    La chasse aux fantômes

    Une vision peut fournir un véritable témoignage de sa nature non physique. C'est ainsi qu'elle peut traverser les murs. Parfois, elle apparaît et disparaît à travers les portes qui s'ouvrent et se ferment, tandis que les portes " réelles " demeurent fermées. Elle peut devenir transparente et s'évanouir.

    Ces ombres illusoires peuvent pourtant être apparemment enregistrées sur pellicule photographique. Il y a beaucoup de prétendues photographiques de fantômes, mais il y en a peu dont les clichés soient vraiment convaincants. La fraude a été si répandue dans le domaine de la photographie psychique que l'attention a été détournée des rares exemples qui peuvent bien être réels.

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    Un cas sérieux et frappant est celui de Raynhan Hall, qui est la demeure du marquis de Townshend, à Nortfolk, et qui se situe en 1936.
    Un photographe professionnel et son assistant étaient en train de prendre des photos de la demeure. Pendant qu'il photographiait l'escalier, l'assistant raconta avoir vu un spectre en train de descendre les marches. L'image prise à ce moment, et qui a été déclarée authentique et sans trucage par des experts en photographie, montre effectivement une forme brumeuse, floue.

    La maison a depuis longtemps la réputation d'être hantée par une dame en brun, qui fut aperçue simultanément par deux témoins un jour de 1835. Plus tard, elle fut encore vue par le capitaine Marryat, un écrivain qui, sans aucune galanterie, tira sur elle un coup de feu. Malgré cette action déplaisante et inamicale, on la vit de nouveau en 1926 : elle se montra à Lord Townshend et à deux témoins. Dix ans plus tard, elle se faisait " tirer le portrait " grâce au photographe.

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    Des photographes ont pris des images de fantômes fort convaincantes dans des églises. En 1940, par exemple, un avoué a saisi une forme humaine, sans erreur possible, devant l'autel de l'église Saint-Nicolas, à Arundel, dans le Sussex. D'apparence moins floue, plus consistante que la dame en brun de Raynham Hall, elle était toutefois partiellement transparente. Certains l'on interprétée comme l'image d'un prêtre agenouillé.

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    Un personnage similaire est apparu sur une photo prise dans l'église de Sainte-Marie, à Woodford Carroll, en 1966. Deux fantômes de prêtres se sont également montré une photo de Lady Palmer prise par son amie, Miss Townsend, dans la basilique de Domrémy, le pays de Jeanne d'Arc.

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    Le prix de la qualité technique pour une photo de fantôme doit aller au révérend K.F. Lord, de Newby, dans le Yorkshire, pour avoir enregistré la présence devant son autel d'un spectre aux orbites vides, et dont l'image est très nette.

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    Après ces quelques exemples de fantômes attachés plus principalement à un lieu, on dispose en plus grand nombre de témoignages photographiques d'apparitions hantant une personne. C'est ainsi que les albums de photo de famille du médium londonien Gladys Hayter contiennent des douzaines d'images en couleurs de leurs inexplicables, d'ombres et d'êtres humains vivants, apparemment plus ou moins dématérialisés.

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    En 1979, cette femme a photographié un enfant dans une voiture, image qui semblerait entièrement normale si ce n'était le fait que, comme Gladys Hayter l'a certifié, ... il n'y avait pas d'enfant dans la voiture lorsque la photo a été prise !

    Cependant, aucune photographie ne peut être aussi convaincante que les témoignages oculaires. Et leur accumulation serait la meilleurs preuve de l’existence des fantômes.

    Mais en dépit d'un siècle de recherche intensive, les questions demeurent sans avoir encore reçu de réponses définitives. Que sont-ils ? Dans quelles conditions se manifestent-ils ? Les chasseurs de fantômes continuent toujours d'affronter des mystères innombrables...

                                                                                    Extrait de " Inexpliqué " 1981


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